Capitaine Cormoran

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

La vie aventureuse d'un corsaire... et de son fils...


Séries avec un unique avis Vieux gréements

Nous sommes au coeur du 18ème siècle... Et la France est en guerre, tant sur terre que sur mer... Il y a la flotte royale française... l'officielle. Mais il y a aussi des navires corsaires, dont les capitaines travaillent "à la course"... Parmi ces derniers, l'un d'entre-eux est connu sous le nom de "Capitaine Cormoran"... D'origine bretonne, ce vaillant et hardi corsaire du roi de France n'a de cesse de mener la vie dure aux navires espagnols et -surtout- anglais qui auront le malheur de croiser ses voiles... Mais ils ont beau faire d'essayer de le capturer car, comme tout corsaire ou flibustier qui se respecte, Cormoran a établi son camp de base sur l'île de la Tortue. Et personne ne serait assez fou pour s'attaquer à ce repaire... Cormoran a également un fils. Aussi âpre au combat, aussi fougueux que son père... mais un peu plus réfléchi, il reprendra le nom de son père qu'il portera avec un grand brio lors des combats périlleux qui l'attendent...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 1948
Statut histoire Histoires courtes 4 tomes parus

Couverture de la série Capitaine Cormoran © Vaillant/Humano. Associés 1948
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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21/11/2007 | L'Ymagier
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Par L'Ymagier
Note: 3/5

Une série oubliée... mais pas de tout le monde... Une série assez curieuse aussi car, avec une dizaine d'années d'avance, elle préfigure celle -ô combien- plus connue de : Barbe-Rouge de Charlier et Hubinon. Reconnaissons quand même : - Cormoran est un corsaire, Barbe Rouge est un pirate. - Tous deux ont un fils. Celui de Cormoran est "normal" ; celui de Barbe Rouge est adopté suite à l'abordage d'un navire. - Ces deux capitaines ont leur camp de base sur l'île de la Tortue. - Tous deux combattent principalement Espagnols et Anglais. - Chacun des fils va "supplanter" le père dans chacune des séries et la continuité de ces dernières. - La série de Cormoran se termine en 1959, année où débute celle de Barbe Rouge. Curieux parallélisme, non ?... Mais ce bon vieux Cormoran ?... Une bien bonne série d'aventures maritimes où l'accent est plutôt mis sur les combats et abordages divers que sur la psychologie des personnages. Elle débute dans l'hebdo Vaillant n° 133 du 27 Novembre 1947 pour se terminer dans le même hebdo, n° 719 du 22 Février 1959. Aux (premières) commandes : Lucien Nortier qui gère scénario et dessin. Succès aidant, Nortier -pour ses histoires- se fera aider de Roger Lécureux et Jean Ollivier ; deux "pointures" des années d'avant-guerre. Le graphisme ?... un beau trait réaliste mais qui, un peu malheureusement, pèche parfois par un usage un peu abusif du noir et blanc ; ce qui "embrouille" quelque peu certaines cases. Qui plus est, le souci du détail historique ne me semble pas avoir fait l'objet de recherches un tant soit peu approfondies. N'empêche : dans ces années d'après-guerre, le lectorat ne demandait que de bonnes et belles histoires, surtout "exotiques". Et les aventures de Cormoran convenaient très bien. Notier gèrera sa série jusqu'en 1952. En 1954, celle-ci redémarre sous la plume de Jean Ollivier et -surtout- le graphisme de Paul Gillon. Une sorte de changement radical s'opère. Le dessin de Gillon est beaucoup plus précis, plus réaliste, plus détaillé. Il transforme d'une certaine façon Cormoran, se l'approprie dans une sorte de modernisation du personnage. Gillon y va d'un trait puissant, vraiment élégant qui va "booster" la série dans Vaillant. Qui plus est, son dessin met en valeur les nouvelles histoires composées par Ollivier. Ces deux auteurs, pourtant, délaisseront Cormoran en 1959. Cormoran aura vécu de belles histoires complètes, toujours en noir et blanc. Pourtant, de la période Notier, un seul "album" paraîtra en 1948. Et quand j'écris "album", c'est beaucoup : il s'agit d'une histoire complète de 14 pages agrafées, en format à l'italienne. (ben non, je ne le possède pas !...) Heureusement, pour les amateurs de ces histoires de corsaires, les Humanoïdes Associés éditeront un album en 1983, une belle pièce de quelque 130 pages, noir et blanc, où est reprise la période de Gillon et Ollivier. Capitaine Cormoran ?... bien oublié, hélas. Dommage, car c'était de la vraie bonne aventure mêlant marines royales, boucaniers, flibustiers et autres pirates ; le tout sur un ton plaisant et accrocheur.

21/11/2007 (modifier)