Les derniers avis (31397 avis)

Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Undercurrent
Undercurrent

La qualité première et principale de ce titre est son réalisme. C'est vraiment ce qui m'a frappé tout au long de ma lecture. Pas un instant je n'ai trouvé une situation illogique, saugrenue, étrange, décalée. On est dans du réalisme pur, un roman graphique d'excellente facture. Oh bien sûr, il y a quelques moments de comédie un peu burlesque, notamment avec le vieux milicien et le détective, mais cela permet seulement des moments de respiration dans l'atmosphère languide dans laquelle baigne l'histoire. On est dans un huis clos la plupart du temps, mais curieusement on ne se sent jamais à l'étroit dans ces bains, où cette jeune épouse traîne son malaise, la perte de l'être cher. Une perte inexpliquée, puisqu'il s'agit tout simplement d'une disparition. Les personnages sont bien écrits, bien exploités, et les situations, comme je l'ai déjà dit, sont bien amenées. Le seul reproche que je pourrais faire au dessin de Toyoda c'est que les trois personnages principaux (hommes et femme) se ressemblent un peu trop... Mais à part ça, c'est très maîtrisé, dans un style réaliste. Le récit ménage des moments de silence, de captation du temps qui passe, des moments où la douleur de Kanae est palpable, dans ses yeux, dans son attitude, dans les objets qu'elle regarde. Vraiment c'est une référence du genre, à lire bien évidemment. Le manga fait 300 pages, mais on les dévore sans peine.

24/09/2008 (modifier)
Couverture de la série La Licorne
La Licorne

Lue dans la foulée de Deus (après l’homme nouveau, l’homme primordial…), cette série part sur des bases plus réalistes mais paradoxalement, elle est plus audacieuse. En effet, Mathieu Gabella -dont je découvre le travail avec La Licorne- n’hésite pas à faire coexister l’histoire de la médecine au XVIième siècle, la célèbre série de tapisseries de la Dame à la Licorne et les chimères de la mythologie, dans un scénario gonflé mais plutôt cohérent et franchement séduisant. Cette démarche, l’auteur s’en explique en fin d’album dans un sympathique bonus qui nous permet aussi de connaître le point de vue du dessinateur. Bonus qui nous livre également quelques détails biographiques de certains des illustres personnages mis en scène. Heureuse initiative ! Venons-en à l’histoire : Ambroise Paré, chirurgien qui s’illustrera par ses conceptions novatrices se retrouve embarqué dans une aventure mouvementée et fertile en découvertes, au côté de Nostradamus, d’Andrea Vésale (que je ne connaissais pas) de Paracelse, et d’autres encore dans un combat les opposant –pour faire simple !- à l’Eglise . Le scénario est complexe, Gabella mettant à profit sa connaissance poussée de l’histoire de la médecine, et je trouve originale l’idée d’y introduire la Dame à la licorne, même si pour le moment son symbolisme n’est pas ou peu exploité. Il est complexe, mais reste néanmoins compréhensible, les dialogues (très vivants) amenant progressivement les divers éléments de l’intrigue. J’ai beaucoup aimé ce mélange de réalisme historique et de fantastique débridé. En outre, les personnages -Ambroise Paré en tête- sont rendus très vivants par le soin apporté aux dialogues, pleins d’humour, et au dessin de leur visage. Le dessin justement, je le trouve somptueux. Les paysages sont magnifiques, les décors urbains d’une grande finesse, les cadrages toujours judicieux, et la mise en couleurs est de grande classe. Chaque case où apparaît l’une des fameuses tapisseries est un régal pour les yeux. A cet égard, la planche dans laquelle Nostradamus explique à Paré le rôle de ces tapisseries est tellement belle, que pour un peu elle éclipserait le nom écorché (à plusieurs reprises !! :| ) de Frascator ! J’aime aussi beaucoup les expressions qu’Anthony Jean donne à certains visages, selon les circonstances ; l’exemple que j’ai en tête c’est lorsque Paracelse s’écrie « De quel droit ! Je ne faisais pas partie de votre organisation ! Je la conchiais ! », la mine de Paré disant en aparté « Vous n’êtes pas le seul. » est vraiment excellente ! Quant à l’atelier secret de Léonard de Vinci ! C’est du grand art ! O_ô Alors voilà, malgré quelques fautes d’accord ( :! ! ) et un nom écorché, 4 étoiles pas volées, vivement la suite !

24/09/2008 (modifier)
Couverture de la série Deus
Deus

Je n’aurais jamais cru qu’un jour Soleil édite une série de cette qualité ; ce premier tome est un très bel objet, à la maquette raffinée. Au départ, je l’avoue, j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire ; plusieurs séquences se succèdent sans que la chronologie qui les articule soit définie. D’ailleurs, les seuls repères que l’on ait sont le nom du doge en place à cette période-là, Niccolo Contarini, et la peste qui fera plus de 46 000 morts parmi les Vénitiens, dont justement Contarini. Ce qui permet (après recherches) de savoir que l’action se situe en 1631 ! ;) Mais le dessin, magnifique dès la couverture, et le texte, très littéraire et assez poétique, m’ont convaincue de poursuivre. Le point fort de cette série est évidemment son graphisme sublime. J’ai toujours du plaisir à voir Venise illustrée par des artistes, et là je peux dire que c’est une pure merveille. Je n’avais pas jusque-là vraiment découvert Paolo Mottura, n’ayant pas du tout accroché à Carême, mais ici je dois admettre que son talent éclate à chaque planche ! Sa Venise est brumeuse, froide, glauque, mais magnifique. Il y a même une planche, belle à couper le souffle, le ciel, c’est bien simple, on dirait du Turner ! O_ô Le seul reproche que je pourrais lui faire, c’est, parfois un manque de finesse ; l’impression d’ensemble est flatteuse mais si l’on regarde plus en détail, on s’aperçoit que les traits ne sont pas si fins. Mais qu’importe, c’est quand même très beau ! Je suis un peu moins enthousiaste s’agissant du scénario : la peste, cette jeune femme mystérieusement maintenue dans un état que je ne me risquerais pas à définir, dans un énigmatique sarcophage, l’Homme Nouveau, la panacée, tout cela nous est livré en peu de pages, et il y a quelques ellipses, quelques raccourcis scénaristiques un peu gênants à mon goût. D’ailleurs, j’ai peine à croire que cette histoire puisse se conclure avec le second tome, en nous livrant toutes les réponses aux questions que pose le premier. Néanmoins, je lirai la suite avec plaisir quant elle sortira, ne serait-ce que pour avoir de nouveau le plaisir de contempler les fabuleuses planches dessinées par Paolo Mottura, et puis aussi parce que cette histoire a quand même réussi à m’intriguer et que je suis curieuse de voir son évolution. Un 4/5 un peu généreux peut-être… ?

24/09/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Undercurrent
Undercurrent

Undercurrent pourrait se traduire dans cette oeuvre par le terme de Vague à l'âme. Car c'est bien ce que l'on ressent dès les premières planches de ce manga. Une femme qui laisse son esprit et son corps voguer sur les flots mélancoliques du désarroi. Son mari a disparu la laissant seule s'occuper des bains publics qu'ils géraient ensemble avec l'aide de sa tante. Elle s'interroge. Qu'est-il arrivé à son mari ? Pourquoi ? A-t-il fui ? Le connaissait-elle vraiment finalement ? Saura-t-elle surmonter l'épreuve ? Mais cette femme, Kanae, est une femme de tête. Elle ne va pas se laisser abattre. Cela on l'apprend dès l'entame du récit et on sait dès lors que ce dernier ne va pas sombrer dans le pathos. C'est un beau récit, un beau roman graphique. Tout en finesse, il impose sa vision réaliste mais très touchante de la vie. D'autant que le dessin est de belle qualité, simple mais plaisant et soigné. On peut peut-être reprocher l'aspect un peu apathique de certains personnages, notamment Hori, l'intérimaire qui vient aider Kanae aux bains et qui va jouer un rôle important dans la reconstruction psychique de cette dernière. Mais les comportements de chacun finissent par s'expliquer dans la conclusion du récit. Conclusion qui n'a rien d'anodine d'ailleurs. Tout cela est bien construit. Les personnages sont bons, crédibles et parfois originaux. Malgré peut-être quelques longueurs, il impose avec douceur des moments très forts émotionnellement. L'auteur se permet même quelques passages humoristiques. Le genre de lecture qui marque un peu l'âme et dont on se souvient après coup. La fin est très ouverte et laisse un peu sur sa faim l'amateur de happy-end que je suis. Mais c'est vraiment un beau manga adulte et subtil.

24/09/2008 (modifier)
Par selenim
Note: 4/5
Couverture de la série L'Empire des Mecchas
L'Empire des Mecchas

Une nouvelle série innovante qui débute fort ! Un space opéra original alliant un concept graphique moderne unique en son genre. La technique utilisée est un mélange de dessins et d’images de synthèse. De ce fait on a l’impression de visionner un film animé. Le réalisme des personnages est impressionnant. Ce petit chef d’œuvre a été réalisé par le scénariste Téhy et le dessinateur Fenech. Ce duo de choc nous fait vivre une véritable épopée fantastique avec « L’empire des Mecchas ». Le scénario est fascinant, mélangeant clonage, virus, mecchas, êtres exceptionnels, créatures étranges… De la science-fiction pure et dure avec de l’humour tout en finesse. Feuilletez-la et vous serez vraiment surpris ! À vous de juger.

24/09/2008 (MAJ le 24/09/2008) (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série Pandemonium
Pandemonium

Avis sur le tome 1 « Les collines de Waverly » : Après avoir réalisé avec réussite la série « Carême » dont le dessin fut confié à Paolo Mottura, Christophe Bec scénarise une nouvelle série avec cette fois-ci Stephano Raffaele aux « manettes graphiques ». Heureuse surprise de voir Bec aborder autre chose que ses habituelles ambiances liées aux créatures du mal (voir « Sanctuaire », « Bunker » ( ?)), « Pandemonium » met en scène une femme et sa jeune fille qui se rendent au sanatorium de Waverly Hills. Ce lieu a la particularité d’être un endroit réel où des milliers d’américains furent envoyés pour être traités de la tuberculose jusqu’en 1961. Ce lieu est aussi présenté comme une des constructions les plus morbides au monde… Le premier album de la série est très accrocheur. Au fur et à mesure de la lecture, l’ambiance du livre plonge de plus en plus vers le malaise et l’étrangeté. Personnellement, j’ai été capté par cette atmosphère très réussie, c’est très étonnant de ma part étant donné mon aversion vis-à-vis des récits ésotériques. Depuis « Carême », j’ai l’impression que les meilleures séries de Christophe Bec sont celles où il se réalise que les scénarii… en tout cas et à mon avis, c’est pour l’instant un sans faute de sa part ! Le dessin est confié à Stephano Raffaele, auteur qui m’était inconnu jusqu’à ce jour. Son trait réaliste me semble parfaitement adapté à cette série, il ressemble beaucoup à celui de Christophe bec (le défaut de différenciation difficile des visages en moins). Ses ombrages sont bien maîtrisés et m’ont contribués amplement à créer un sentiment d’angoisse lors de la lecture. Sa mise en page et ses cadrages sont exempts de défaut. Seule, la couverture de ce premier tome ne m’a pas paru très attirante avec ce mélange de tons rouge sang et bleu marin... Bien que le scénario soit assez classique, le premier tome de « Pandemonium » m’est apparu incontestablement comme une réussite dans le genre horreur-fantastique. En tout cas, c’est un premier tome qui me donne envie de lire la suite… frissons garantis ! Note finale : 4/5 Avis sur le tome 2 « Le tunnel » : Suite aux difficultés que rencontrent les éditions « Les humanoïdes associés », la série « Pandemonium » est désormais publiée par « Soleil ». A l’occasion de la sortie du deuxième tome « Le tunnel », la couverture du premier album « les collines de Waverly » change (je la trouve mieux ainsi !). Par rapport aux « collines de Waverly », « Le tunnel » m’est apparu moins captivant à lire car l’effet de surprise n’atteint pas celui du premier tome. En effet, dès les premières pages, le lecteur saura pourquoi le sanatorium de Waverly Hills est maudit. Cependant, je reconnais certaines scènes m’ont donné du frisson. Sur le plan-là, « Le tunnel » est aussi angoissant que le tome 1. Graphiquement, on retrouve également Stephano Raffaelle au dessin. Comme dans le premier album, son trait m’est apparu parfaitement en accord avec le scénario. La mise en page très aérée (une double page apparaît dans ce tome) permet une lecture très agréable à contempler. La mise en couleurs réalisée par Bruno Pradelle m’a semblé adaptée à l’ambiance fantastique de ce récit. Ce deuxième tome confirme tout le bien que j’ai entrevu en lisant « Les collines de Waverly », le bédéphile y retrouvera l’atmosphère fantastique et y ressentira également des frissons devant les scènes difficiles. Franchement, « Pandemonium » est –à mon avis- une très bonne série dans le genre « horreur–fantastique » ! Note finale : 3,5/5

24/02/2007 (MAJ le 23/09/2008) (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Shutter Island
Shutter Island

Me voilà assez satisfait de pouvoir donner le deuxième avis de ce one-shot qui, à en croire mon prédécesseur, vaudrait pleinement le détour… Si personnellement je ne vais pas attribuer la note ultime, je dois vraiment admettre que cet album est d’excellente qualité et mérite une bonne place dans la bibliothèque! Décidément, la collection Rivages/Casterman/Noir devient synonyme de qualité. L’histoire est l’atout principal ; normal me direz-vous, ce n’est jamais qu’une adaptation d’un roman qui a eu son succès. Certes, mais encore fallait-il sortir une adaptation de cette trempe ! La tension est présente, l’enquête en milieu hostile est prenante, l’intrigue chiffrée est séduisante. Le style graphique est réaliste, proche selon moi de la signature Ponzio (Le Complexe du chimpanzé, Genetiks). La coloration est bien adaptée à l’ambiance générale du récit. C’est donc très correct, sans être exceptionnel. Bref, pour le prix demandé (16 €), vous n’êtes absolument pas volés, ni en quantité, ni en qualité !

23/09/2008 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5
Couverture de la série L'Autoroute du soleil
L'Autoroute du soleil

Que rajouter à ce qui a déjà été dit ? Le scénario est maîtrisé et rythmé, notamment à l’aide de chapitres. Il nous entraîne magistralement dans cette chasse à l’homme. Je n’ai pas trouvé les rebondissements « faciles » et j’ai vraiment dévoré cette intégrale… L’ensemble paraît naturel, instinctif ; on dirait que cette histoire nous est contée en temps réel. Et l’aspect graphique dans tout cela ? Le trait est dynamique et puissant. On dirait que l’auteur s’est véritablement imposé un style impulsif ; si impulsif qu’il m’a semblé par moments légèrement brouillon. Il colle cependant parfaitement au rythme de cette course poursuite haletante. Que dire de plus ? Eh bien que cette BD figure dans les immanquables, et ce n’est pas pour rien ! Merci la recherche avancée ;)

23/09/2008 (modifier)
Par kalish
Note: 4/5
Couverture de la série Trio Grande - Adios Palomita
Trio Grande - Adios Palomita

Pas trop de risque pour ce one-shot. J’avais tellement aimé Wayne Redlake, je partais assez confiant. Et je pourrai donner à peu près le même avis ; un scénario riche pour un one-shot, un dessin dynamique, des personnages charismatiques, un peu d’humour à la Sergio Leone. En fait, tout ça mais en un peu mieux. C’est peut-être la présence de ces deux femmes de caractère qui me l’a fait préférer. L’apothéose étant le superbe duel final sur double planche. Pas grand chose à dire de plus, lisez le. Pour moi, c’est une référence.

23/09/2008 (modifier)
Par kalish
Note: 4/5
Couverture de la série Green Manor
Green Manor

Green manor est une des rares séries du journal de spirou ayant une identité. Dans une ambiance entre Sherlock Holmes et Jack l’éventreur, on suit les petites histoires pleines de mystères que se racontent ou qui surviennent aux membres du Green Manor. En gros, des lords anglais pleins aux as qui se font chier et jouent avec la vie de leurs prochains. Bien sûr, il y a de fortes inégalités entre ces petites histoires, mais vous trouverez dans chaque tome, une ou deux courtes histoires vraiment excellentes. Dans l’ensemble, elles restent rafraîchissantes et on en redemande. Le dessin de Bodard n’a rien d’exceptionnel mais s’adapte bien. En tout cas, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est à découvrir.

23/09/2008 (modifier)