Avec le dixième tome, la première saison de cette série s'achève. Une seconde saison viens d'ailleurs de commencer. En toute logique cette partie ne s'achève donc pas sur une vraie "fin" mais en laissant l'histoire en suspens, ce que je trouve toujours décevant.
J'ai bien aimé cette série qui en plus d'être bien dessinée et d'être bien mise en page possède un excellent équilibre entre les scènes de combat typiques des "shônen nekketsu" et les scènes plus comiques des "shônen harem". Un équilibre si bien dosé que j'ai lu les 10 tomes d'une traite sans éprouver de lassitude malgré l'aspect répétitif des trames scénaristiques.
Bien entendu les allergiques au combats ou au fan service, bref aux shônen, ne trouveront rien de nouveau à cette œuvre. Moi, j'ai aimé, et j'ai passé un agréable moment en compagnie de tous ces monstres... Et je continue en lisant la saison 2 et en espérant que celle-ci possèdera une vrai fin ;)
Voilà qui me réconcilie avec les Éditions Daniel Maghen, "Apocalypse" est non seulement très beau graphiquement mais c'est aussi une excellente lecture.
Malnati est aussi démoniaque que le sont ses planches, sur fond bleu le rouge se détache, chaud et violent, le sang gicle dans un véritable gore artistique. Ses planches à l'acrylique sont renversantes, presque palpables, encore un génie du pinceau.
Il nous explique lui-même sa technique dans l'interview donnée à son éditeur : "Je travaille par plans, je couvre mon image de film protecteur (frisquette) et j’enlève les parties qui protègent les plans à mesure que j’avance dans mon image. Du fond au premier plan", ce qui donne cette impression tridimensionnelle à l'image, une véritable merveille visuelle. Les visages ne souffrent d'aucun défaut, quel que soit l'angle de vue les personnages sont parfaitement réalisés, j'ai d'ailleurs un petit faible pour Alice, vraiment original...
L'histoire est un peu compliquée au départ, mais elle s'éclaircit tout doucement au fur et à mesure que l'on avance. Ce qui se dégage le plus de cette bd est une ambiance où le fantastique prend le dessus, un monde post-apocalyptique où les vampires veulent détruire les humains, aidés de superbes papillons qui se transforment en tueurs sanguinaires. La belle Païli est peut-être le seul espoir de l'humanité. Mais il me faudra certainement une deuxième lecture pour bien saisir toute la hiérarchie et le fonctionnement de ces êtres maléfiques.
Malnati nous annonce même le deuxième tome pour avril 2009 si tout va bien, excellent.
Je me suis bien fait entraîner par ce départ plutôt convaincant et plusieurs questions se posent à moi :
Que font ces enfants dans cette sorte d’hôpital ? ?
Que va-t-il leur arriver ? ?
Quel est réellement ce virus ? ?
Qui sont « les autres » ? ?
Si les réponses apportées dans les prochains tomes sont aussi concluants que ce premier tome, cette série promet d’être très intéressante.
Ce tome n’est qu’un tome introductif, pourtant nous somme très (trop ?) rapidement jetés dans le feu de l’action, et augure je l’espère des réponses rapides à la foultitude de question lâchées dans ce premier tome.
Que dire également des dessins : ils sont vraiment plaisants, ils correspondent parfaitement à l’ambiance, même si l’ensemble est tout le temps très sombre.
Il reste très compréhensible et on ne risque pas de confondre ces personnages.
Le deuxième tome part complètement dans le fantastique de très bonnes manières. L’histoire avance à grands pas. Vivement le dernier tome !
Achat conseillé : oui absolument ! mais il faut mieux lire le 1er tome en entier pour savoir ou l’on va…
Scénario (coefficient 2) : 13/20
Dessin : 15/20
Univers, atmosphère : 15.5/20
Développements et psychologie des personnages : 14/20
(14.1/20)
Voilà une très bonne histoire.
Le début m'a littéralement absorbé, bien que peu engageant il se révèle très bon si on se donne la peine de lire la suite.
J’ai beaucoup apprécié la personnalité de Warren(s) : complexe, tordu, borderline et schizophrène.
Le fait qui m'a vraiment plu dans un premier temps est que l’on ne sache pas si l'on est dans un triller et qu’il y a une explication rationnelle à tout ce qui se passe, ou bien que nous sommes en présence d’une histoire fantastique aux frontières de la réalité.
Dommage que les 2 derniers tomes soient un peu plus plats, l’histoire perd un peu de sa magie et de son dynamisme si je peux m’exprimer ainsi. La personnalité de Warren dans ce tome-ci est également beaucoup moins intéressante et énigmatique qu’a ses débuts.
Reste une excellente histoire, ne boudons pas le plaisir qu’elle procure.
Synthèse
Scénario X2 : 14.5/20
Dessin : 12/20
Univers, atmosphère : 15/20
Développements et psychologie des personnages : 13/20
(14/20)
Un chasseur de reliques seul face aux Neuf familles qui règnent en toute puissance et en prime un face à face avec le plus dangereux de tous : le futur pape.
Postulat de départ "pas mal", mais qui s’avère très bien traité.
Bon bien sûr, là nous sommes au paroxysme de la « beaugosse attitude ».
Autant j’en ai un peu soupé des héros, beaux, grands, forts, intelligents et drôles, autant ce héros-ci passe vraiment bien, son charme agit.
Invariablement, comme bon nombre d’avis ci-dessous je dirai que le dessin est vraiment très bon, et qui plus est, il est la clef de voûte de la BD.
Celui-ci laisse passer et fait pardonner toutes les petites faiblesses et incohérences du scénario qui auraient été difficilement acceptables avec un autre graphisme.
Ce n’est là que mon avis.
Le scénario reste très bon. Action, suspense, conquête féminine (romance ?). On se laisse porter facilement.
Les aspects négatifs ?
- les tomes 5 et 6 qui ne sont là que pour faire "traîner en longueur",
- le fait qu’il soit marqué "début d’un nouveau cycle" sur le tome 7, laissait présager qu’il y ait une fin au tome 6. Il n’en est rien, nous sommes donc peut-être bien en présence d’une future série "à rallonge".
J’attends quand même la suite avec impatience.
Scénario (coefficient 2) : 13/20
Dessin : 19/20
Univers, atmosphère : 18/20
Développements et psychologie des personnages : 15.5/20
(15.7/20)
Uncle Sam est la première oeuvre d'Alex Ross que j'ai eu le bonheur de lire et surtout de regarder.
Il nous donne ici une vision des Etats-Unis d'Amérique vraiment peu commune, le rêve américain, oublié en chemin, qui tente de reprendre sa vraie place. J'ai eu un peu de mal au départ à me mettre à l'unisson des délires du personnage principal mais une fois que j'ai compris où l'auteur voulait m'emmener, c'est devenu plus facile.
Les dessins sont magnifiques, c'est la première chose qui saute aux yeux !
Juste un reproche : les phrases qui commencent dans une bulle puis qui sont coupées par des [...] puis qui continuent dans la bulle suivante précédées de [...] , voire sur la page suivante. C'est un peu lassant à force on en oublierait presque de regarder le dessin tellement on cherche la suite de la narration.
Je suis fan de Yuki Yoshihara.
Le scénario frôle la débilité, les situations sont incongrues, c'est totalement invraisemblable mais, moi, j'aime ça. Le moins qu'on puisse dire est que ce manga est défoulatoire.
Les décors sont souvent vides, mais les personnages bien dessinés. Les scènes de X sont très softs, cleans, presque montrables à tout le monde. Les gags sont légions avec une certaine tendance au SD (super déformé) propre à bon nombre de mangas.
Amateurs d'humour léger et aérien, passez votre chemin !
Parfois nous parlons de BD originales, de narration novatrice, d'ovni... parfois nous parlons de force, d'impact, que peuvent avoir les images... parfois nous parlons de livres qui marquent...
« No comment » de Yvan Brun est un peu de tout ça. Un livre qui marque incontestablement. Une œuvre originale et forte qui te secoue lecteur, une œuvre qui ne t'épargne rien.
« No comment » dépeint un monde en perdition, une société noire peuplée de crapules, d'individus ne respectant que la force et écrasant les plus faibles, d'un monde sans justice ou le profit fait loi.
No comment dépeint notre monde.
En quelques histoires courtes, totalement muettes, Yvan Brun nous offre une vision effroyable et pessimiste de certains aspects de la société : Real Tv, esclavage, dérive du tout capital, vie de ghettos, fusillades dans les écoles...
Il s'agit quasiment toujours d'histoires mettant en avant l’exploitation d'êtres humains par d'autres êtres humains, le résultat toujours sombre fait froid dans le dos.
Le propos qui se dégage de « No comment » est d'un pessimisme absolu. « No comment » retranscrit des choses froidement mais ne propose ni issues ni solutions, pas plus qu'il n'offre quelques possibilités de rédemptions à ses personnages. « No comment » est une BD punk, non pas parce qu'elle nous dit qu'il n'y a pas d'avenir dans ce monde, mais parce qu'elle nous dit que ce monde est déjà foutu.
Au delà du fond, que l'on l'aime ou pas, que l'on le comprenne ou pas, que l'on le conteste ou pas, ce qui contribue grandement à faire de « No comment » une BD marquante est bel et bien sa forme.
Pas de paroles, pas de dialogues, pas de textes off : Uniquement des dessins parsemés de symboles et de logos bien connus. La narration est extraordinairement fluide, un découpage parfait et des détails très lisibles, permettent de comprendre en quelques cases seulement de quoi il en retourne, cette BD muette se veut plus dynamique que contemplative et atteint allègrement cet objectif. Je l'ai déjà écrit précédemment : ça secoue.
Pour enfoncer le clou, Yvan Brun dessine des personnages sortis de dessins animés. Petits corps, grosses têtes, traits d'enfants et grands yeux plein de candeur, autant d’éléments qui contrastent avec la violence des situations dans lesquelles les personnages sont plongés. Belle ironie. A noter que la violence graphique, ainsi que le sexe -sous son aspect le plus froid, façon étal de boucherie- sont des éléments très présents dans les dessins.
J'ai vu du cynisme dans cet Album, de la noirceur, beaucoup de froideur... je n'ai vu aucune sorte d'humour, qu'il soit noir ou pas. Certains penseront peut-être (et peut-être à juste titre après tout, ou tout simplement parce que les visions de chacun peuvent différer sur un tel album) qu’il s’agit de sadisme de premier degré, d’exhibition gratuite… ou encore que l’auteur enfonce des portes ouvertes, que certaines situations sont exagérées, que le discourt est facile...
Pas moi !
Cet album m'a marqué, il m'est difficile de dire que je l'ai apprécié mais je suis très content de l'avoir lu. Cette lecture s'apparente à un vrai coup de poing dans le bide, qui fait mal aux tripes et dont l'effet se fait toujours sentir bien après que l'on ait tourné la dernière page.
« No comment » se lit très vite, même pour une BD muette. Un détail quand on à affaire à une œuvre aussi forte. Néanmoins cela est peut-être un écueil insurmontable pour certains lecteurs, je tenais donc à préciser ce point.
Enfin, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains, c'est incontestable. Je ne conseillerai donc pas cet ouvrage à ceux que la violence rebute, aux âmes sensibles, ni aux plus jeunes d'entre nous.
Quand aux autres, il serait dommage de passer à côté.
JJJ
N'étant pas très amateur de polar/thriller, c'est bien du fait des avis dithyrambiques ci-dessous que j'ai acheté cette BD. Je l'avais déjà feuilletée auparavant mais ça n'avait pas suffi à me convaincre. Mais du coup, c'est aussi le fait d'avoir lu les avis ci-dessous qui m'a un petit peu gâché mon plaisir car mes sens de la déduction étaient aux aguets et j'avoue ne pas avoir été tellement surpris par la fin que je devinais depuis un petit moment. Je m'attendais à quelque chose de plus innovant, quelque chose du niveau d'un film comme Sixième Sens ou d'une BD d'Andreas qui vous retourne le lecteur comme une crêpe.
Mais ne nous y trompons, c'est clairement une bonne BD, au-dessus de la moyenne.
Le dessin est d'un très bon niveau technique. Son réalisme et sa colorisation donnent une ambiance qui colle excellemment avec le récit. J'avoue avoir eu un peu de mal au départ car je trouvais que les personnages se ressemblaient trop. Mais on s'y fait et cela ne gâche pas la lecture.
Quant au scénario, c'est vraiment le point fort de cette BD.
On pourrait le séparer en deux parties. Une première qui est un pur thriller, avec une atmosphère lourde, du réalisme et une enquête mystérieuse. Cette partie va glisser tout doucement vers quelque chose de... différent, plus ambigu... mais je ne veux pas en dire plus.
A la fin de ma première lecture, j'avoue avoir été circonspect. Différents passages ne me semblaient vraiment pas clairs, et je trouvais l'explication finale assez incohérente, trop artificielle.
Mais j'ai ressenti le besoin de relire aussitôt l'album et plus particulièrement ses moments clés. Et après ce réexamen consciencieux, j'ai eu la confirmation que le scénario était vraiment cohérent de bout en bout. Et le final du récit n'en devient que plus fort et plus réussi.
Bref, oui, c'est une très bonne BD, un très bon scénario et un dessin qui y colle très bien. Mais n'étant pas grand amateur de polar/thriller, j'ai été moins charmé par cet album que d'autres ont pu l'être avant moi.
Pas si simple de parler de cet album. Plusieurs voies d’exploration paraissent s’offrir à nous, divers axes de lecture qui, de la facilité à une investigation plus fouillée, délivrent chacun leur part d’émotions et de satisfaction.
Se contenter d’arpenter l’œuvre comme elle se présente au premier coup d’œil ? Une impressionnante compilation d’histoires brèves et très contrastées, à déguster simplement pour ce qu’elles racontent ou ce qu’elles sont. Points de vue de l’auteur sur la vie et sur le monde, réflexions sur ses congénères, tantôt amusées, tantôt tragiques, mais souvent d’une touchante tendresse. Autres minifictions, absurdes, horrifiques, cyniques ou drôles et quelques récits plus intimistes presque autobiographiques dévoilant la sympathique propension de Frederik Peeters à se mettre en cases. Un périple contemplatif et une vadrouille entre les genres, passionnants ou dénués d’intérêt selon qu’ils rencontreront les affinités et les perceptibilités de chacun.
La couverture avec ses indices frappants, laisse pourtant soupçonner des pèlerinages sous-jacents. Ces yeux derrière la tête, ce regard en arrière posé sur le passé. Une rétroprojection pour remonter le fil chronologique et révélateur de la griffe peetersienne. Un champ d’expérimentations créatives, l’apprivoisement du lecteur dans l’émersion d’un style et l’esquisse d’un talent narratif définissables entre mille. La découverte ou la récognition ludique d’univers en gestation que l’on retrouvera plus tard dans les Koma, Lupus ou autres Pilules bleues.
Au-delà de cette vision un tantinet réductrice qui ramènerait l’oeuvre au modeste rôle d’une éprouvette de laboratoire, c’est dans le titre qu’il faudra trouver l’excursion ultime : Ruminations. Introspection, questionnements, remâchement intellectuel. Un exercice cognitif loin d’être évident qui, plus que les vestiges de la « progression », de la supposée évolution d’un profil artistique, va révéler l’essence de chaque récit. Chacun des passages à l’acte créatifs est au service d’une idée propre, d’un état émotionnel dont on appréciera la pertinence et l’éloquence. Une force intrinsèque qui fait que chaque tableau existe avant tout pour et par lui-même, comme une démarche à part entière partiellement ou définitivement aboutie et l’écho d’une sensibilité bien définie à un instant précis.
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Rosario + Vampire
Avec le dixième tome, la première saison de cette série s'achève. Une seconde saison viens d'ailleurs de commencer. En toute logique cette partie ne s'achève donc pas sur une vraie "fin" mais en laissant l'histoire en suspens, ce que je trouve toujours décevant. J'ai bien aimé cette série qui en plus d'être bien dessinée et d'être bien mise en page possède un excellent équilibre entre les scènes de combat typiques des "shônen nekketsu" et les scènes plus comiques des "shônen harem". Un équilibre si bien dosé que j'ai lu les 10 tomes d'une traite sans éprouver de lassitude malgré l'aspect répétitif des trames scénaristiques. Bien entendu les allergiques au combats ou au fan service, bref aux shônen, ne trouveront rien de nouveau à cette œuvre. Moi, j'ai aimé, et j'ai passé un agréable moment en compagnie de tous ces monstres... Et je continue en lisant la saison 2 et en espérant que celle-ci possèdera une vrai fin ;)
Apocalypse
Voilà qui me réconcilie avec les Éditions Daniel Maghen, "Apocalypse" est non seulement très beau graphiquement mais c'est aussi une excellente lecture. Malnati est aussi démoniaque que le sont ses planches, sur fond bleu le rouge se détache, chaud et violent, le sang gicle dans un véritable gore artistique. Ses planches à l'acrylique sont renversantes, presque palpables, encore un génie du pinceau. Il nous explique lui-même sa technique dans l'interview donnée à son éditeur : "Je travaille par plans, je couvre mon image de film protecteur (frisquette) et j’enlève les parties qui protègent les plans à mesure que j’avance dans mon image. Du fond au premier plan", ce qui donne cette impression tridimensionnelle à l'image, une véritable merveille visuelle. Les visages ne souffrent d'aucun défaut, quel que soit l'angle de vue les personnages sont parfaitement réalisés, j'ai d'ailleurs un petit faible pour Alice, vraiment original... L'histoire est un peu compliquée au départ, mais elle s'éclaircit tout doucement au fur et à mesure que l'on avance. Ce qui se dégage le plus de cette bd est une ambiance où le fantastique prend le dessus, un monde post-apocalyptique où les vampires veulent détruire les humains, aidés de superbes papillons qui se transforment en tueurs sanguinaires. La belle Païli est peut-être le seul espoir de l'humanité. Mais il me faudra certainement une deuxième lecture pour bien saisir toute la hiérarchie et le fonctionnement de ces êtres maléfiques. Malnati nous annonce même le deuxième tome pour avril 2009 si tout va bien, excellent.
Le Manoir des Murmures
Je me suis bien fait entraîner par ce départ plutôt convaincant et plusieurs questions se posent à moi : Que font ces enfants dans cette sorte d’hôpital ? ? Que va-t-il leur arriver ? ? Quel est réellement ce virus ? ? Qui sont « les autres » ? ? Si les réponses apportées dans les prochains tomes sont aussi concluants que ce premier tome, cette série promet d’être très intéressante. Ce tome n’est qu’un tome introductif, pourtant nous somme très (trop ?) rapidement jetés dans le feu de l’action, et augure je l’espère des réponses rapides à la foultitude de question lâchées dans ce premier tome. Que dire également des dessins : ils sont vraiment plaisants, ils correspondent parfaitement à l’ambiance, même si l’ensemble est tout le temps très sombre. Il reste très compréhensible et on ne risque pas de confondre ces personnages. Le deuxième tome part complètement dans le fantastique de très bonnes manières. L’histoire avance à grands pas. Vivement le dernier tome ! Achat conseillé : oui absolument ! mais il faut mieux lire le 1er tome en entier pour savoir ou l’on va… Scénario (coefficient 2) : 13/20 Dessin : 15/20 Univers, atmosphère : 15.5/20 Développements et psychologie des personnages : 14/20 (14.1/20)
L'Esprit de Warren
Voilà une très bonne histoire. Le début m'a littéralement absorbé, bien que peu engageant il se révèle très bon si on se donne la peine de lire la suite. J’ai beaucoup apprécié la personnalité de Warren(s) : complexe, tordu, borderline et schizophrène. Le fait qui m'a vraiment plu dans un premier temps est que l’on ne sache pas si l'on est dans un triller et qu’il y a une explication rationnelle à tout ce qui se passe, ou bien que nous sommes en présence d’une histoire fantastique aux frontières de la réalité. Dommage que les 2 derniers tomes soient un peu plus plats, l’histoire perd un peu de sa magie et de son dynamisme si je peux m’exprimer ainsi. La personnalité de Warren dans ce tome-ci est également beaucoup moins intéressante et énigmatique qu’a ses débuts. Reste une excellente histoire, ne boudons pas le plaisir qu’elle procure. Synthèse Scénario X2 : 14.5/20 Dessin : 12/20 Univers, atmosphère : 15/20 Développements et psychologie des personnages : 13/20 (14/20)
Le Scorpion
Un chasseur de reliques seul face aux Neuf familles qui règnent en toute puissance et en prime un face à face avec le plus dangereux de tous : le futur pape. Postulat de départ "pas mal", mais qui s’avère très bien traité. Bon bien sûr, là nous sommes au paroxysme de la « beaugosse attitude ». Autant j’en ai un peu soupé des héros, beaux, grands, forts, intelligents et drôles, autant ce héros-ci passe vraiment bien, son charme agit. Invariablement, comme bon nombre d’avis ci-dessous je dirai que le dessin est vraiment très bon, et qui plus est, il est la clef de voûte de la BD. Celui-ci laisse passer et fait pardonner toutes les petites faiblesses et incohérences du scénario qui auraient été difficilement acceptables avec un autre graphisme. Ce n’est là que mon avis. Le scénario reste très bon. Action, suspense, conquête féminine (romance ?). On se laisse porter facilement. Les aspects négatifs ? - les tomes 5 et 6 qui ne sont là que pour faire "traîner en longueur", - le fait qu’il soit marqué "début d’un nouveau cycle" sur le tome 7, laissait présager qu’il y ait une fin au tome 6. Il n’en est rien, nous sommes donc peut-être bien en présence d’une future série "à rallonge". J’attends quand même la suite avec impatience. Scénario (coefficient 2) : 13/20 Dessin : 19/20 Univers, atmosphère : 18/20 Développements et psychologie des personnages : 15.5/20 (15.7/20)
Uncle Sam
Uncle Sam est la première oeuvre d'Alex Ross que j'ai eu le bonheur de lire et surtout de regarder. Il nous donne ici une vision des Etats-Unis d'Amérique vraiment peu commune, le rêve américain, oublié en chemin, qui tente de reprendre sa vraie place. J'ai eu un peu de mal au départ à me mettre à l'unisson des délires du personnage principal mais une fois que j'ai compris où l'auteur voulait m'emmener, c'est devenu plus facile. Les dessins sont magnifiques, c'est la première chose qui saute aux yeux ! Juste un reproche : les phrases qui commencent dans une bulle puis qui sont coupées par des [...] puis qui continuent dans la bulle suivante précédées de [...] , voire sur la page suivante. C'est un peu lassant à force on en oublierait presque de regarder le dessin tellement on cherche la suite de la narration.
Itadakimasu
Je suis fan de Yuki Yoshihara. Le scénario frôle la débilité, les situations sont incongrues, c'est totalement invraisemblable mais, moi, j'aime ça. Le moins qu'on puisse dire est que ce manga est défoulatoire. Les décors sont souvent vides, mais les personnages bien dessinés. Les scènes de X sont très softs, cleans, presque montrables à tout le monde. Les gags sont légions avec une certaine tendance au SD (super déformé) propre à bon nombre de mangas. Amateurs d'humour léger et aérien, passez votre chemin !
No comment
Parfois nous parlons de BD originales, de narration novatrice, d'ovni... parfois nous parlons de force, d'impact, que peuvent avoir les images... parfois nous parlons de livres qui marquent... « No comment » de Yvan Brun est un peu de tout ça. Un livre qui marque incontestablement. Une œuvre originale et forte qui te secoue lecteur, une œuvre qui ne t'épargne rien. « No comment » dépeint un monde en perdition, une société noire peuplée de crapules, d'individus ne respectant que la force et écrasant les plus faibles, d'un monde sans justice ou le profit fait loi. No comment dépeint notre monde. En quelques histoires courtes, totalement muettes, Yvan Brun nous offre une vision effroyable et pessimiste de certains aspects de la société : Real Tv, esclavage, dérive du tout capital, vie de ghettos, fusillades dans les écoles... Il s'agit quasiment toujours d'histoires mettant en avant l’exploitation d'êtres humains par d'autres êtres humains, le résultat toujours sombre fait froid dans le dos. Le propos qui se dégage de « No comment » est d'un pessimisme absolu. « No comment » retranscrit des choses froidement mais ne propose ni issues ni solutions, pas plus qu'il n'offre quelques possibilités de rédemptions à ses personnages. « No comment » est une BD punk, non pas parce qu'elle nous dit qu'il n'y a pas d'avenir dans ce monde, mais parce qu'elle nous dit que ce monde est déjà foutu. Au delà du fond, que l'on l'aime ou pas, que l'on le comprenne ou pas, que l'on le conteste ou pas, ce qui contribue grandement à faire de « No comment » une BD marquante est bel et bien sa forme. Pas de paroles, pas de dialogues, pas de textes off : Uniquement des dessins parsemés de symboles et de logos bien connus. La narration est extraordinairement fluide, un découpage parfait et des détails très lisibles, permettent de comprendre en quelques cases seulement de quoi il en retourne, cette BD muette se veut plus dynamique que contemplative et atteint allègrement cet objectif. Je l'ai déjà écrit précédemment : ça secoue. Pour enfoncer le clou, Yvan Brun dessine des personnages sortis de dessins animés. Petits corps, grosses têtes, traits d'enfants et grands yeux plein de candeur, autant d’éléments qui contrastent avec la violence des situations dans lesquelles les personnages sont plongés. Belle ironie. A noter que la violence graphique, ainsi que le sexe -sous son aspect le plus froid, façon étal de boucherie- sont des éléments très présents dans les dessins. J'ai vu du cynisme dans cet Album, de la noirceur, beaucoup de froideur... je n'ai vu aucune sorte d'humour, qu'il soit noir ou pas. Certains penseront peut-être (et peut-être à juste titre après tout, ou tout simplement parce que les visions de chacun peuvent différer sur un tel album) qu’il s’agit de sadisme de premier degré, d’exhibition gratuite… ou encore que l’auteur enfonce des portes ouvertes, que certaines situations sont exagérées, que le discourt est facile... Pas moi ! Cet album m'a marqué, il m'est difficile de dire que je l'ai apprécié mais je suis très content de l'avoir lu. Cette lecture s'apparente à un vrai coup de poing dans le bide, qui fait mal aux tripes et dont l'effet se fait toujours sentir bien après que l'on ait tourné la dernière page. « No comment » se lit très vite, même pour une BD muette. Un détail quand on à affaire à une œuvre aussi forte. Néanmoins cela est peut-être un écueil insurmontable pour certains lecteurs, je tenais donc à préciser ce point. Enfin, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains, c'est incontestable. Je ne conseillerai donc pas cet ouvrage à ceux que la violence rebute, aux âmes sensibles, ni aux plus jeunes d'entre nous. Quand aux autres, il serait dommage de passer à côté. JJJ
Shutter Island
N'étant pas très amateur de polar/thriller, c'est bien du fait des avis dithyrambiques ci-dessous que j'ai acheté cette BD. Je l'avais déjà feuilletée auparavant mais ça n'avait pas suffi à me convaincre. Mais du coup, c'est aussi le fait d'avoir lu les avis ci-dessous qui m'a un petit peu gâché mon plaisir car mes sens de la déduction étaient aux aguets et j'avoue ne pas avoir été tellement surpris par la fin que je devinais depuis un petit moment. Je m'attendais à quelque chose de plus innovant, quelque chose du niveau d'un film comme Sixième Sens ou d'une BD d'Andreas qui vous retourne le lecteur comme une crêpe. Mais ne nous y trompons, c'est clairement une bonne BD, au-dessus de la moyenne. Le dessin est d'un très bon niveau technique. Son réalisme et sa colorisation donnent une ambiance qui colle excellemment avec le récit. J'avoue avoir eu un peu de mal au départ car je trouvais que les personnages se ressemblaient trop. Mais on s'y fait et cela ne gâche pas la lecture. Quant au scénario, c'est vraiment le point fort de cette BD. On pourrait le séparer en deux parties. Une première qui est un pur thriller, avec une atmosphère lourde, du réalisme et une enquête mystérieuse. Cette partie va glisser tout doucement vers quelque chose de... différent, plus ambigu... mais je ne veux pas en dire plus. A la fin de ma première lecture, j'avoue avoir été circonspect. Différents passages ne me semblaient vraiment pas clairs, et je trouvais l'explication finale assez incohérente, trop artificielle. Mais j'ai ressenti le besoin de relire aussitôt l'album et plus particulièrement ses moments clés. Et après ce réexamen consciencieux, j'ai eu la confirmation que le scénario était vraiment cohérent de bout en bout. Et le final du récit n'en devient que plus fort et plus réussi. Bref, oui, c'est une très bonne BD, un très bon scénario et un dessin qui y colle très bien. Mais n'étant pas grand amateur de polar/thriller, j'ai été moins charmé par cet album que d'autres ont pu l'être avant moi.
Ruminations
Pas si simple de parler de cet album. Plusieurs voies d’exploration paraissent s’offrir à nous, divers axes de lecture qui, de la facilité à une investigation plus fouillée, délivrent chacun leur part d’émotions et de satisfaction. Se contenter d’arpenter l’œuvre comme elle se présente au premier coup d’œil ? Une impressionnante compilation d’histoires brèves et très contrastées, à déguster simplement pour ce qu’elles racontent ou ce qu’elles sont. Points de vue de l’auteur sur la vie et sur le monde, réflexions sur ses congénères, tantôt amusées, tantôt tragiques, mais souvent d’une touchante tendresse. Autres minifictions, absurdes, horrifiques, cyniques ou drôles et quelques récits plus intimistes presque autobiographiques dévoilant la sympathique propension de Frederik Peeters à se mettre en cases. Un périple contemplatif et une vadrouille entre les genres, passionnants ou dénués d’intérêt selon qu’ils rencontreront les affinités et les perceptibilités de chacun. La couverture avec ses indices frappants, laisse pourtant soupçonner des pèlerinages sous-jacents. Ces yeux derrière la tête, ce regard en arrière posé sur le passé. Une rétroprojection pour remonter le fil chronologique et révélateur de la griffe peetersienne. Un champ d’expérimentations créatives, l’apprivoisement du lecteur dans l’émersion d’un style et l’esquisse d’un talent narratif définissables entre mille. La découverte ou la récognition ludique d’univers en gestation que l’on retrouvera plus tard dans les Koma, Lupus ou autres Pilules bleues. Au-delà de cette vision un tantinet réductrice qui ramènerait l’oeuvre au modeste rôle d’une éprouvette de laboratoire, c’est dans le titre qu’il faudra trouver l’excursion ultime : Ruminations. Introspection, questionnements, remâchement intellectuel. Un exercice cognitif loin d’être évident qui, plus que les vestiges de la « progression », de la supposée évolution d’un profil artistique, va révéler l’essence de chaque récit. Chacun des passages à l’acte créatifs est au service d’une idée propre, d’un état émotionnel dont on appréciera la pertinence et l’éloquence. Une force intrinsèque qui fait que chaque tableau existe avant tout pour et par lui-même, comme une démarche à part entière partiellement ou définitivement aboutie et l’écho d’une sensibilité bien définie à un instant précis. Intéressant pour qui veut découvrir l’auteur. Indispensable pour les fans.