Après la lecture du premier tome.
Contrairement aux avis précédents, j'ai vraiment accroché à cette BD.
L'immersion fut complète et je me retrouve même frustré de ne pas avoir la suite sous la main.
Ce tome d'introduction m'a paru efficace et je m'attends à une suite de bonne qualité.
Il est vrai que le dessin n'est pas parfait, pourtant l'univers visuel mis en place est dense et correspond bien au style du récit. Je ne me suis pas formalisé sur ses petits défauts de perspectives ou de traits sur les humains, l'attention était clairement monopolisée par cet ensemble au rythme rapide et au scénario généreux et maîtrisé.
J'en redemande et je conseille vivement cette BD.
De la SF intelligente, ça change des idioties pour gamins qui innondent le genre.
Dans ce futur rempli de danger, Helen est une aventurière sans scrupule, qui accepte les missions les plus difficiles pour sauver la vie de sa petite fille. En toile de fond un vaste complot politique majeur.
Une excellente histoire, avec sa dose de mystères et de questions qui trouverons des réponses dans les Tomes suivant (une série prévue en 4 tomes). Le tout soutenu par la superbe patte de Nicolas Henrichon. A vous de voir si cela vous plaît ?
Moi, j'aime beaucoup. 18/20
C’est tout mignon, cette histoire ! J-D Morvan est vraiment un auteur très éclectique, et talentueux. Il nous livre ici une histoire d’amitié tendre et drôle entre un petit garçon, Arthur, et son « animal de compagnie ». En procédant par petites séquences (le bain, la classe, la récré, la piscine,…) il nous montre comment un enfant met en scène son imaginaire, et ainsi, affronte et domine ses peurs.
C’est mignon, plein de tendresse et d’humour, mais en plus, c’est merveilleusement bien dessiné et mis en couleur. Les expressions d’Arthur et de son hippo sont finement rendues. Les cadrages restituent bien la perception de son espace par un enfant par l’usage de la contre-plongée (la baignoire a des allures de piscine !) et du grand-angle. J’aime également beaucoup la façon dont Nicolas Nemiri a choisi de vêtir les personnages (même si ça risque de dater la série dans 10 ans).
L’autre gros point fort de cet album sur le plan graphique est sa mise en couleurs, tout en tons chauds et doux à l’aquarelle. Il se dégage de chaque planche une douce luminosité qui n’est pas sans évoquer les veilleuses des chambres d’enfants. C’est un régal pour les yeux et cela renforce l’impression de tendresse et de douceur qui émane de ce one-shot tout au long des pages.
Profitant de l'actualité prolifique de Largo Winch (la sortie de "la voie et la vertu" et de la prochaine version cinématographique des deux premiers albums), je me suis replongé cette semaine dans la lecture des 16 volumes que composent actuellement la série.
Et bien, force est de constater que cette série n'a pas vieillie. Ce qui représentait un vent de fraicheur en 1990, est resté tout aussi tonique et décoiffant presque 20 années après la création du personnage par Van Hamme et Francq. Car je pense honnêtement que le personnage de Largo Winch a apporté un nouveau souffle à la bd franco-belge, en collant directement à l'actualité économique et financière, à l'heure où le capitalisme triomphait sur la planète - nous sommes un an après la chute du mur de Berlin, et l'URSS vivait ses dernières années. En fin de compte, Van Hamme a eu une approche totalement décomplexée de la finance dans le monde de la bd, chose très originale à l'époque.
Comme beaucoup, j'en ai pris plein la tête et la vue avec les 8 premiers volumes (d'ailleurs pour ceux qui en ont la possibilité, je conseille vivement la lecture de Largo dans la collection "Niffle"- en noir et blanc). Le dessin réaliste de Philippe Francq colle parfaitement à la série, et je m'amuse à découvrir que dans quasiment chaque album, Van Hamme lui refile des scènes aériennes, en particulier en hélicoptère, ce qui je pense a donné le goût au dessinateur de passer son brevet de pilote !
Alternant avec des récits d'actions et des récits financiers, Van Hamme n'a eu de cesse de développer les multiples facettes d'un héros qui a tout réussi, sur le papier, mais reste souvent meurtri à la fin de chaque aventure.
Même si Van Hamme s'est laissé aller à des facilités scénaristiques (je pense notamment au diptyque "Golden gate" et au "Prix de l'argent"), il semble avoir retrouvé le meilleur de sa forme avec sa dernière "superproduction" sur "Les gardiens du Tao"
Une série qui m'éblouit toujours autant, après plusieurs relectures.
Bref, encore un incontournable de la bd franco-belge.
Rarement une histoire m’avait tenu autant en haleine que celle de XIII. Car XIII c’est avant tout un scénario complexe, une machination qui prend de plus en plus d’ampleur à mesure que l’intrigue avance :
Un homme amnésique (ce qui est très pratique et peu sembler très convenu, sauf qu’ici on n’a vraiment pas l’impression d’une facilité scénaristique), un tatouage et une photo pour seuls indices, et hop c’est parti pour un complot qui montera haut, très haut dans la hiérarchie politique. Merci Van Hamme pour le scénario donc ; et pour 13 albums de très hautes volées (5/5).
Oui mais voila, alors que la série aurait due s’arrêter au bout du treizième album, des raisons qu’on imagine bassement financière, ont amené l’histoire à continuer au-delà ; Et que je rajoute des rebondissements tirés par les cheveux, et que je ressuscite les morts…bref une baisse de qualité sensible (2/5) bien que les deux derniers albums remontent un peu le niveau.
D’où dilemme : je conseille évidemment XIII à n’importe quel BD-phile, tout en lui déconseillant de lire l’histoire au delà du chapitre 13. Évidement il vous manquera alors certains éléments de l’intrigue et l’histoire aura un léger gout d’inachevé….à vous de voir.
Ma note ? 13 albums à 5/5, 6 albums à 2/5, ca nous fait une moyenne de (13*5+6*2)/19=4,05. Ca me va.
Je ne suis à priori pas un grand fan de comics américain, que ce soit de Batman ou d’autre super héros…trop de virilité affiché à mon gout....
The killing joke (rire et mourir donc) m’a pourtant particulièrement plu. Le dessin est bon, loin des standards sur-testostéronés que l’on voit généralement, et utilise une mise en page cinématographique qui rythme agréablement le récit.
Peu de combat, peu de gadget, juste une confrontation sans fioriture, sans retournement de situation alambiqué, assez brutale, entre nos 2 protagonistes : Batman et le joker, dont on apprendra en parallèle les origines.
J’ai en outre beaucoup apprécié la conclusion de ce récit.
Une excellente BD. Et du coup une envie de découvrir d’autres standards du comics. The Watchmen en tête.
La bd la plus connue de Marjane Satrapi est sans conteste Persepolis qui a été adaptée récemment en long métrage d’animation. Pour ma part, parmi ses séries, ma préférée est « Broderies ».
« Broderies » met en scène un groupe de femmes iraniennes qui se racontent des histoires autour du traditionnel thé de l’après-midi. Ça se passe dans les années 80 et apparemment, ces bonnes femmes n’ont pas la langue dans leur poche lorsqu’il s’agit de parler de leur mari ou de leur(s) ex !
Je pense que vous l’avez devinez, ce sont des commérages sur la sexualité que nous présentent Marjane Satrapi.
Ce qui est intéressant avec ces échanges entre femmes iraniennes, c’est que le lecteur y trouvera des propos qui me semblent assez semblables à ceux des européennes : le sexe n’est pas un sujet tabou là bas bien au contraire ! Ainsi, les thèmes sur la virginité, la performance sexuelle, la chirurgie esthétique, l’infidélité masculine, les mariages forcés -et j’en passe !- sont largement abordés et ce, avec beaucoup de sensibilité et d’humour !
Chaque femme parle de sa vie privée plus ou moins avec facilité : comment elle a rencontré tel ou tel homme, comment s’est passé leur(s) mariage(s), comment a-t-elle vécu sa relation avec l’être aimé, etc… Et les hommes en prennent généralement plein la gueule ! (faut dire aussi que dans certains récits, les hommes sont vraiment de parfaits salauds !).
« Broderies » n’est pas à proprement dit un récit complet mais une suite d’anecdotes et pourtant, grâce à aux talents narratifs de Marjane Satrapi, j’ai eu énormément de plaisirs à suivre les commérages de ce groupe féminin, ça se lit en une traite sans ennui.
Quant au dessin de cette autrice, je préfère me taire étant donné que je n’aime pas son style. Cependant, je reconnais que son coup de patte retranscrit bien ses propos.
« Broderies » m’est apparue comme une bd très intéressante, touchante, drôle et plein d’anecdotes sur la vie de ces femmes iraniennes réunies autour du traditionnel thé d’après déjeuner et comme un excellent témoignage de leur quotidien. En lisant cette bd, j’ai eu l’impression de participer aux conversations de ce groupe féminin. C’est un récit qui, finalement, m’a aussi mis mal à l’aise en souvenirs de ces jeunes filles qui sont encore victimes de nos jours de mariages forcés aussi bien à l’étranger qu’en France…
A lire impérativement !
Je n'avais jamais avisé cette série ? Quelle erreur.
La première pentalogie est magnifique. C'est elle et uniquement elle que je note. Je n'ai jamais réussi à lire les autres.
Les deux premiers tomes sont tout simplement magiques : ce photographe à gueule de Pierrot Lunaire qui se perd dans le marais poitevin et se retrouve dans une immense grotte transformée en prison, dominée par une sorte de moine fou, où personne ne sait pourquoi on est là, bien que certains y soient depuis très longtemps. Poétique, envoûtant, on touche aux grandes angoisses de l'inconscient quand les prisonniers aperçoivent, au bout d'un couloir fermé par une grille à chaque extrémité, les silhouettes menaçantes qui chaque jour, apportent la nourriture mais n'ont aucune pitié pour toutes les tentatives d'évasion.
Qui, où, pourquoi, comment ? Tant que ces questions demeurent, la série est extraordinaire. Lorsque la vérité se fait jour, elle est surprenante, on suit, on accroche, on avale les trois derniers tomes, mais une part de la magie est perdue. Et puis, certaines scènes deviennent un peu bavardes et superflues (le roi avec ses trois conseillers).
L'argument de la série n'est absolument pas crédible, mais peu importe. C'est la poésie qui compte et la manière qu'a cette série de toucher à l'inconscient.
Bizarrement, le dessin met un tome à s'installer, au point qu'on a l'impression que le dessinateur change en cours de route. Mais l'histoire n'en souffre pas : le dessin gagne en rugosité et en maturité au moment où le héros se retrouve dans sa prison.
Bref, une série magique mais qui ne parvient pas à garder cette magie tout du long, même si elle est belle jusqu'au bout.
Une série assez inégale, mais pleine de charme. Les héros de BD ont beau souvent être jeunes, beaux et rebelles, ils affichent rarement un tel degré d'aspiration à la liberté. Toute la série est construite sur le hiatus entre la soif d'absolu, de vérité, de totale indépendance d'Ardent du Walburge et les obligations de sa caste dans une société codifiée où personne au fond, même le roi, n'est libre.
Malgré des invraisemblances historiques -notamment la stature du roi, véritable chef d'Etat moderne, dans un 11e siècle totalement féodal- la série rend assez bien la brutalité de cette époque et la sauvagerie de paysages encore menaçants.
Mes tomes préférés :
- les Loups de Rougecogne : Ardent, jeune coq indomptable, est envoyé au casse-pipe par mesure de rétorsion. Il doit mettre au pas trois barons arrivés à la force de l'épée. Il y fera montre des qualités d'un grand stratège. Une belle partie d'échecs psychologique.
- la Corne de Brume : une sorcière a hypnotisé Ardent et peut prendre à distance le contrôle de sa personnalité en sonnant de la Corne de Brume. Le sommet d'angoisse de la série, dans les paysages polaires de la terre viking.
- le Passage : Ardent fait bâtir son château. Il est arrivé, rangé, normalisé. Mais à l'aube de sa vie d'adulte, il s'offre une dernière escapade, folle et magnifique, avec Gwendoline, la femme de sa vie, qu'il ne pourra jamais épouser... Elle est la fille de son roi.
Comment Craenhals, qui a par ailleurs commis des "4 As" en série, a-t-il pu, en parallèle, tisser cette série subtile et envoûtante ?
Un grand souvenir BD de mon enfance.
Après la lecture du premier tome.
Ca sent le block buster à plein nez.
Ce premier tome n'est qu'un tome d'introduction qui distille plusieurs récits indépendants dans le temps et géographiquement. Il va de soit que tout doit être lié.
Il reste quelques tomes pour développer le récit.
C. BEC ayant choisi de repasser au dessin sur ce scénario précisément et non les autres, il est légitime de penser qu'il y a matière et que ce projet lui tient à coeur.
Concernant le dessin, c'est du Bec classique, le style n'a pas changé, donc les avis sur ce point n'évolueront pas non plus.
A suivre et surtout à aviser au fur et à mesure des tomes car le T1 ne donne pas vraiment l'orientation précise de la série.
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Le Syndrome d'Abel
Après la lecture du premier tome. Contrairement aux avis précédents, j'ai vraiment accroché à cette BD. L'immersion fut complète et je me retrouve même frustré de ne pas avoir la suite sous la main. Ce tome d'introduction m'a paru efficace et je m'attends à une suite de bonne qualité. Il est vrai que le dessin n'est pas parfait, pourtant l'univers visuel mis en place est dense et correspond bien au style du récit. Je ne me suis pas formalisé sur ses petits défauts de perspectives ou de traits sur les humains, l'attention était clairement monopolisée par cet ensemble au rythme rapide et au scénario généreux et maîtrisé. J'en redemande et je conseille vivement cette BD.
Hostile
De la SF intelligente, ça change des idioties pour gamins qui innondent le genre. Dans ce futur rempli de danger, Helen est une aventurière sans scrupule, qui accepte les missions les plus difficiles pour sauver la vie de sa petite fille. En toile de fond un vaste complot politique majeur. Une excellente histoire, avec sa dose de mystères et de questions qui trouverons des réponses dans les Tomes suivant (une série prévue en 4 tomes). Le tout soutenu par la superbe patte de Nicolas Henrichon. A vous de voir si cela vous plaît ? Moi, j'aime beaucoup. 18/20
Hyper l'hippo
C’est tout mignon, cette histoire ! J-D Morvan est vraiment un auteur très éclectique, et talentueux. Il nous livre ici une histoire d’amitié tendre et drôle entre un petit garçon, Arthur, et son « animal de compagnie ». En procédant par petites séquences (le bain, la classe, la récré, la piscine,…) il nous montre comment un enfant met en scène son imaginaire, et ainsi, affronte et domine ses peurs. C’est mignon, plein de tendresse et d’humour, mais en plus, c’est merveilleusement bien dessiné et mis en couleur. Les expressions d’Arthur et de son hippo sont finement rendues. Les cadrages restituent bien la perception de son espace par un enfant par l’usage de la contre-plongée (la baignoire a des allures de piscine !) et du grand-angle. J’aime également beaucoup la façon dont Nicolas Nemiri a choisi de vêtir les personnages (même si ça risque de dater la série dans 10 ans). L’autre gros point fort de cet album sur le plan graphique est sa mise en couleurs, tout en tons chauds et doux à l’aquarelle. Il se dégage de chaque planche une douce luminosité qui n’est pas sans évoquer les veilleuses des chambres d’enfants. C’est un régal pour les yeux et cela renforce l’impression de tendresse et de douceur qui émane de ce one-shot tout au long des pages.
Largo Winch
Profitant de l'actualité prolifique de Largo Winch (la sortie de "la voie et la vertu" et de la prochaine version cinématographique des deux premiers albums), je me suis replongé cette semaine dans la lecture des 16 volumes que composent actuellement la série. Et bien, force est de constater que cette série n'a pas vieillie. Ce qui représentait un vent de fraicheur en 1990, est resté tout aussi tonique et décoiffant presque 20 années après la création du personnage par Van Hamme et Francq. Car je pense honnêtement que le personnage de Largo Winch a apporté un nouveau souffle à la bd franco-belge, en collant directement à l'actualité économique et financière, à l'heure où le capitalisme triomphait sur la planète - nous sommes un an après la chute du mur de Berlin, et l'URSS vivait ses dernières années. En fin de compte, Van Hamme a eu une approche totalement décomplexée de la finance dans le monde de la bd, chose très originale à l'époque. Comme beaucoup, j'en ai pris plein la tête et la vue avec les 8 premiers volumes (d'ailleurs pour ceux qui en ont la possibilité, je conseille vivement la lecture de Largo dans la collection "Niffle"- en noir et blanc). Le dessin réaliste de Philippe Francq colle parfaitement à la série, et je m'amuse à découvrir que dans quasiment chaque album, Van Hamme lui refile des scènes aériennes, en particulier en hélicoptère, ce qui je pense a donné le goût au dessinateur de passer son brevet de pilote ! Alternant avec des récits d'actions et des récits financiers, Van Hamme n'a eu de cesse de développer les multiples facettes d'un héros qui a tout réussi, sur le papier, mais reste souvent meurtri à la fin de chaque aventure. Même si Van Hamme s'est laissé aller à des facilités scénaristiques (je pense notamment au diptyque "Golden gate" et au "Prix de l'argent"), il semble avoir retrouvé le meilleur de sa forme avec sa dernière "superproduction" sur "Les gardiens du Tao" Une série qui m'éblouit toujours autant, après plusieurs relectures. Bref, encore un incontournable de la bd franco-belge.
XIII
Rarement une histoire m’avait tenu autant en haleine que celle de XIII. Car XIII c’est avant tout un scénario complexe, une machination qui prend de plus en plus d’ampleur à mesure que l’intrigue avance : Un homme amnésique (ce qui est très pratique et peu sembler très convenu, sauf qu’ici on n’a vraiment pas l’impression d’une facilité scénaristique), un tatouage et une photo pour seuls indices, et hop c’est parti pour un complot qui montera haut, très haut dans la hiérarchie politique. Merci Van Hamme pour le scénario donc ; et pour 13 albums de très hautes volées (5/5). Oui mais voila, alors que la série aurait due s’arrêter au bout du treizième album, des raisons qu’on imagine bassement financière, ont amené l’histoire à continuer au-delà ; Et que je rajoute des rebondissements tirés par les cheveux, et que je ressuscite les morts…bref une baisse de qualité sensible (2/5) bien que les deux derniers albums remontent un peu le niveau. D’où dilemme : je conseille évidemment XIII à n’importe quel BD-phile, tout en lui déconseillant de lire l’histoire au delà du chapitre 13. Évidement il vous manquera alors certains éléments de l’intrigue et l’histoire aura un léger gout d’inachevé….à vous de voir. Ma note ? 13 albums à 5/5, 6 albums à 2/5, ca nous fait une moyenne de (13*5+6*2)/19=4,05. Ca me va.
Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !)
Je ne suis à priori pas un grand fan de comics américain, que ce soit de Batman ou d’autre super héros…trop de virilité affiché à mon gout.... The killing joke (rire et mourir donc) m’a pourtant particulièrement plu. Le dessin est bon, loin des standards sur-testostéronés que l’on voit généralement, et utilise une mise en page cinématographique qui rythme agréablement le récit. Peu de combat, peu de gadget, juste une confrontation sans fioriture, sans retournement de situation alambiqué, assez brutale, entre nos 2 protagonistes : Batman et le joker, dont on apprendra en parallèle les origines. J’ai en outre beaucoup apprécié la conclusion de ce récit. Une excellente BD. Et du coup une envie de découvrir d’autres standards du comics. The Watchmen en tête.
Broderies
La bd la plus connue de Marjane Satrapi est sans conteste Persepolis qui a été adaptée récemment en long métrage d’animation. Pour ma part, parmi ses séries, ma préférée est « Broderies ». « Broderies » met en scène un groupe de femmes iraniennes qui se racontent des histoires autour du traditionnel thé de l’après-midi. Ça se passe dans les années 80 et apparemment, ces bonnes femmes n’ont pas la langue dans leur poche lorsqu’il s’agit de parler de leur mari ou de leur(s) ex ! Je pense que vous l’avez devinez, ce sont des commérages sur la sexualité que nous présentent Marjane Satrapi. Ce qui est intéressant avec ces échanges entre femmes iraniennes, c’est que le lecteur y trouvera des propos qui me semblent assez semblables à ceux des européennes : le sexe n’est pas un sujet tabou là bas bien au contraire ! Ainsi, les thèmes sur la virginité, la performance sexuelle, la chirurgie esthétique, l’infidélité masculine, les mariages forcés -et j’en passe !- sont largement abordés et ce, avec beaucoup de sensibilité et d’humour ! Chaque femme parle de sa vie privée plus ou moins avec facilité : comment elle a rencontré tel ou tel homme, comment s’est passé leur(s) mariage(s), comment a-t-elle vécu sa relation avec l’être aimé, etc… Et les hommes en prennent généralement plein la gueule ! (faut dire aussi que dans certains récits, les hommes sont vraiment de parfaits salauds !). « Broderies » n’est pas à proprement dit un récit complet mais une suite d’anecdotes et pourtant, grâce à aux talents narratifs de Marjane Satrapi, j’ai eu énormément de plaisirs à suivre les commérages de ce groupe féminin, ça se lit en une traite sans ennui. Quant au dessin de cette autrice, je préfère me taire étant donné que je n’aime pas son style. Cependant, je reconnais que son coup de patte retranscrit bien ses propos. « Broderies » m’est apparue comme une bd très intéressante, touchante, drôle et plein d’anecdotes sur la vie de ces femmes iraniennes réunies autour du traditionnel thé d’après déjeuner et comme un excellent témoignage de leur quotidien. En lisant cette bd, j’ai eu l’impression de participer aux conversations de ce groupe féminin. C’est un récit qui, finalement, m’a aussi mis mal à l’aise en souvenirs de ces jeunes filles qui sont encore victimes de nos jours de mariages forcés aussi bien à l’étranger qu’en France… A lire impérativement !
Balade au bout du monde
Je n'avais jamais avisé cette série ? Quelle erreur. La première pentalogie est magnifique. C'est elle et uniquement elle que je note. Je n'ai jamais réussi à lire les autres. Les deux premiers tomes sont tout simplement magiques : ce photographe à gueule de Pierrot Lunaire qui se perd dans le marais poitevin et se retrouve dans une immense grotte transformée en prison, dominée par une sorte de moine fou, où personne ne sait pourquoi on est là, bien que certains y soient depuis très longtemps. Poétique, envoûtant, on touche aux grandes angoisses de l'inconscient quand les prisonniers aperçoivent, au bout d'un couloir fermé par une grille à chaque extrémité, les silhouettes menaçantes qui chaque jour, apportent la nourriture mais n'ont aucune pitié pour toutes les tentatives d'évasion. Qui, où, pourquoi, comment ? Tant que ces questions demeurent, la série est extraordinaire. Lorsque la vérité se fait jour, elle est surprenante, on suit, on accroche, on avale les trois derniers tomes, mais une part de la magie est perdue. Et puis, certaines scènes deviennent un peu bavardes et superflues (le roi avec ses trois conseillers). L'argument de la série n'est absolument pas crédible, mais peu importe. C'est la poésie qui compte et la manière qu'a cette série de toucher à l'inconscient. Bizarrement, le dessin met un tome à s'installer, au point qu'on a l'impression que le dessinateur change en cours de route. Mais l'histoire n'en souffre pas : le dessin gagne en rugosité et en maturité au moment où le héros se retrouve dans sa prison. Bref, une série magique mais qui ne parvient pas à garder cette magie tout du long, même si elle est belle jusqu'au bout.
Chevalier Ardent
Une série assez inégale, mais pleine de charme. Les héros de BD ont beau souvent être jeunes, beaux et rebelles, ils affichent rarement un tel degré d'aspiration à la liberté. Toute la série est construite sur le hiatus entre la soif d'absolu, de vérité, de totale indépendance d'Ardent du Walburge et les obligations de sa caste dans une société codifiée où personne au fond, même le roi, n'est libre. Malgré des invraisemblances historiques -notamment la stature du roi, véritable chef d'Etat moderne, dans un 11e siècle totalement féodal- la série rend assez bien la brutalité de cette époque et la sauvagerie de paysages encore menaçants. Mes tomes préférés : - les Loups de Rougecogne : Ardent, jeune coq indomptable, est envoyé au casse-pipe par mesure de rétorsion. Il doit mettre au pas trois barons arrivés à la force de l'épée. Il y fera montre des qualités d'un grand stratège. Une belle partie d'échecs psychologique. - la Corne de Brume : une sorcière a hypnotisé Ardent et peut prendre à distance le contrôle de sa personnalité en sonnant de la Corne de Brume. Le sommet d'angoisse de la série, dans les paysages polaires de la terre viking. - le Passage : Ardent fait bâtir son château. Il est arrivé, rangé, normalisé. Mais à l'aube de sa vie d'adulte, il s'offre une dernière escapade, folle et magnifique, avec Gwendoline, la femme de sa vie, qu'il ne pourra jamais épouser... Elle est la fille de son roi. Comment Craenhals, qui a par ailleurs commis des "4 As" en série, a-t-il pu, en parallèle, tisser cette série subtile et envoûtante ? Un grand souvenir BD de mon enfance.
Prométhée
Après la lecture du premier tome. Ca sent le block buster à plein nez. Ce premier tome n'est qu'un tome d'introduction qui distille plusieurs récits indépendants dans le temps et géographiquement. Il va de soit que tout doit être lié. Il reste quelques tomes pour développer le récit. C. BEC ayant choisi de repasser au dessin sur ce scénario précisément et non les autres, il est légitime de penser qu'il y a matière et que ce projet lui tient à coeur. Concernant le dessin, c'est du Bec classique, le style n'a pas changé, donc les avis sur ce point n'évolueront pas non plus. A suivre et surtout à aviser au fur et à mesure des tomes car le T1 ne donne pas vraiment l'orientation précise de la série.