J’ai été complètement happé par ce récit, dès l'introduction.
En plein grand magasin je feuillète par hasard. Et la, déconnexion complète de l’environnement ambiant. J’ai beau être entouré de monde et d’un brouhaha continuel je n’arrive pas à décrocher de cette lecture. Rien ne me perturbe.
J’y vais un peu fort ? ?
Peu être mais c’est la stricte vérité. J’arrive enfin à m’arrêter à la moitié de l’album, difficile de revenir à la réalité après cette immersion totale.
Mais je veux avoir le bonheur de finir ce tome bien tranquille, au chaud chez moi.
Thriller Fantastique mélangeant religion, fiction, anticipation, science, folie, complot (et pas un complot a la mord moi le nœud !).
Moi j’y vois de tout. Je ne sais pas exactement où cela va nous mener mais tout est tellement bien dit que quelle que soit la direction et la tournure des évènements je sens que je ne serais pas déçu.
On ne peut évidement discerner les un ou deux chemins possibles mais moi cela me creuse tellement les méninges que je vois vraiment beaucoup de possibilités d’évolution de cette histoire.
Le dessin, non, comme le souligne mes camarades plus bas, il n’est pas parfait, beaucoup d’imperfections, mais quoi que l’on dise, il sert magnifiquement bien l’histoire et l’ambiance. On nage réellement dans le flou.
Je vois cet homme.
Se réveillant ou renaissant si vous préférez, -les deux options sont possibles- et j’imagine très bien que cela pourrait être sa façon de voir les choses. Désemparé, avec une réalité "flouté" et floué, sans repère et qui va essayer de tout retrouver, pièce par pièce pour reconstruire ce qui s’est déroulé, refaire le puzzle de sa vie passée et... manquée.
Sept années envolées, plus de maison, plus d’argent, plus de reconnaissance civile et sociale.
Comment pourrait-il voir les choses autrement ?
Le dessinateur nous donne la vision des choses à travers les yeux d’Abel. Et, du coup il me va tréééés bien ce dessin et pourtant je suis exigeant.
Tous ces arguments ont déjà de quoi séduire, vient s'y ajouter l’histoire qui a l’air d’avancer vite et suggère plusieurs direction possible comme je l’ai déjà dit plus haut.
Je continuerai de suivre cette l’histoire en même temps que notre protagoniste. Je découvrirai les mystères en même temps que lui, je n’attends que cela d’ailleurs….
Haaaa pourvu que la fin ne soit pas banale et que ne nous soyons pas traînés, embourbés n’importe où dans du médiocre, du déjà vu.
Mais je suis confiant, apparemment l’auteur sait ou il va….
Scénario (coefficient 2) : 17/20
Dessin : 16/20
Univers, atmosphère : 19/20
Développements et psychologie des personnages : 16/20
(17/20)
Un one shot dont le dessin peut choquer au premier abord. En effet, les personnages sont laids et un peu disproportionnés. Cependant, cette bd est un véritable « bijou » au niveau du scénario parfaitement maîtrisé. Il n’y a point de longueur ni d’incohérences ce qui est courant pour ce type d’histoire temporelle.
L’impression générale est plutôt très bonne une fois qu’on s’est habitué au dessin car les découpages sont réalisés avec brio. Ainsi pour les flash-back, il y a l’utilisation d’une ambiance graphique brumeuse. La pagination est véritablement réussie.
Je ne connaissais ni l’éditeur ni les auteurs…c’est une bonne surprise. Il faudra retenir leur nom. Ils vont faire un carton à n’en point douter.
Le héros possède un pouvoir particulier et non des moindres à la manière de « Héroes », celui de figer le temps. En l'occurrence, l’action se passe à la fin du XIXème siècle.
Bref, nous avons un cocktail détonnant de littérature, de fantastique et de policier sur fond de faille temporelle. C'est vraiment original ! :)
Note Dessin : 3.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4/5
Premier diptyque acheté au flan… j’trenaille dans les rayons … envie d’un polar…les deux tomes traînent également par-là…je me lance.
Premier avantage la BD n’est pas trop chère !
En dessous de la barre psychologique des neuf euros avec les 5% de réduction habituels pour 54 planches bien remplies, je trouve cela correcte.
Second avantage -le principal en fait- l’histoire est bien menée. Evidemment avec ce titre je me suis demandé pourquoi, dès le début, le flic ne suit pas le "protocole du flic de base". Cela laisse présager qu’il y aura des conséquences à ses actes et que cela aura son importance.
Pas déçu par la suite : il y a pas mal d’ingrédients distillés çà et là comme dans tout bon polar de facture classique.
Pas mal de clins d'œil qui font leurs petits effets, des "tiens, je m’en doutais !" Et également des "haaaa ! Et bien je n’y avais pas pensé !"
Tout cela, on l'aura compris, pour dire qu’il ne manque pas de rebondissements -pour ne pas dire révélations- tout au long de ce diptyque.
Il y en a pour tout le monde. Que l’on aime bien :
-se laisser porter par l’histoire.
-se construire ses propres hypothèses et découvrir le fin mot de l'intrigue en se creusant les méninges.
-ou encore partir à la recherche de révélations.
Cette histoire est faite pour tous ceux qui aiment les polars. Classique certes mais efficaces.
Si j’ai deviné la fin, je n’en ai pas pour autant été déçu. En effet l’auteur n'est pas avare de détails, d’indices avec nous lecteurs. Il souhaite, -me semble-t-il - que nous arrivions à la conclusion logique de l'histoire.
Quand le héros reçoit lui-même ses informations à décoder, il les comprend à son tour.
Pour le coup notre héros et nous même -lecteurs- comprenons plus vite que les autres personnages de la série, il y a de quoi se sentir presque intelligents…
Bien faite, finement réfléchi, avec un déroulement un peu lent parfois et très chargée en texte, cette histoire et bien plaisante.
Scénario (coefficient 2) : 15/20
Dessin : 12/20
Univers, atmosphère : 12/20
Développements et psychologie des personnages : 16/20
(14/20)
Derrière les apparences de la réalité se dissimulent parfois des univers inattendus...
Cette série plonge le lecteur entre rêve et réalité. C'est une véritable épopée aventurière située au Moyen-âge mettant en scène un garçonnet qui a perdu son père, un noble seigneur. Dès lors, il part à la recherche de sa sœur disparue.
Le rythme et le découpage sont véritablement à la hauteur de la fluidité de cette histoire. Le dessin de Matthieu Bonhomme épuré et élégant semble restituer parfaitement l'ambiance voulue. Le lecteur est entraîné au cœur d'un rêve éblouissant avec des scènes d’action pourtant réalistes. Nous avons droit à des paysages et des créatures très surprenants.
On pourra reprocher que les questions sont nombreuses et que les réponses semblent inexistantes. Je pense que tout arrive à temps pour qui veut attendre. Cela entretient le mystère de cette série.
C’est une BD originale qui semble créer un nouveau genre (aventure médiévale féérique). La scénariste semble avoir une imagination visionnaire. Bref, un album savoureux, doux et poétique.
Le troisième tome revient à une histoire plus classique en rompant l'aspect imaginaire qui a fait le charme de la série. Un premier cycle se termine. On suivra le second avec un grand intérêt.
Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
La première fois que j'ai lu ce manga, j'avais un peu de difficulté à le lire. Je ne voyais pas où Tezuka voulait en venir avec toutes ces scènes de sexes qui, si elles ne sont pas dans toutes les histoires, sont nombreuses et les histoires m'avaient parues nulles. J'avais mis une note négative à la série. Puis, dernièrement, j'ai relu le tome 1 (je ne l'ai quand même pas payé pour la laisser éternellement dans ma bibliothèque) et j'ai tout compris.
L'auteur nous montre les fantasmes d'un écrivain au bord de la folie. Les histoires m'ont parues bien mieux que la première fois car j'ai bien aimé le mélange réalité-fiction. On ne sait jamais si on est dans la réalité ou dans les fantasmes du 'héros'. L'histoire de la doublure en est un bon exemple.
J'ai bien hâte de lire le tome 2.
Encore une série que je découvre grâce à BDtheque ! Merci BDtheque ! Ce qui m'a frappé en lisant les planches c'est la qualité du dessin. Il est tellement bon que je vivais vraiment la vie du Bois Sauvage. J'adore cet univers ! J'ai envie d'y passer toute ma vie. C'était déjà le cas lorsque, petit, je regardais à la télé une émission qui adaptait Le Vent dans les Saules en marionnettes, mais là c'était encore plus puissant ! Il faudrait que je lise le roman original un jour ou l'autre.
Donc, c'était avec crainte que je redoutais le départ des héros. La qualité allait-elle baisser ? Heureusement, non. L'auteur nous plonge dans une formidable aventure dont on veut tout de suite savoir comment ça finit. L'humour est aussi au rendez-vous grâce à Crapaud qui est toujours marrant. J'ai bien hâte d'être au tome 3.
C'est une bien curieuse série qui mérite lecture. On suit le parcours d'un adolescent Névé, fils d'un alpiniste émérite, qui va perdre son unique parent dans une montagne des Andes. Le premier tome est l'histoire de ce terrible drame.
Le second chapitre est un peu plus léger et nous emmène pour un voyage touristique dans l'île de la Réunion.
Le troisième mènera notre héros à la recherche d'un amour impossible dans la mélancolique Irlande. Le quatrième va marquer le retour à la montagne et plus précisément au Népal, au pied de l'Himalaya, dans les griffes d'une secte communautariste.
Le dernier se passe 10 ans après où Névé à l'approche de la trentaine se cherche une voie. La conclusion est même un peu surprenante.
Le dessin n'est pas trop "top" avec un trait assez grossier. Dans le premier tome, j'ai même crû que Névé était une fille. Cette imprécision du trait m'avait un peu rebuté mais on se laisse très vite gagner par le sujet et par le dépaysement.
Je reste quand même sur une impression un peu mitigé peut-être à cause d'un scénario qui se cherche parfois à l'image de ce jeune garçon. J'ai pourtant assez apprécié le cadre intimiste et psychologique de cette histoire. A lire quelque soit l'orientation.
On dit que quand on aime, on ne compte pas … pourtant ça va paraître long de compter … le temps avant de lire la suite !
Ce tome 2 débute dans les décors féériques (où Mallié excelle) du petit peuple, puis nous entraîne dans un Paris futuriste chaotique où Erwan recherche Pauline désespérément, allant de surprises en surprises et de mystères itou !
Les auteurs de ce thriller mi-futuriste mi-fantastique savent y faire pour entretenir le suspense et attiser notre curiosité en livrant les révélations au compte-gouttes … et pour finir par un « cliffhanger » qui me laisse sur ma « fin » ;o)
Vivement la suite … heureusement il y a plein de bonnes surprises en rayon pour nous faire patienter !
"Nous sommes restés liés par l'espoir de pouvoir un jour contempler le cadavre de l'autre, n'est-ce pas magnifique ?"
Berceuse assassine est un thriller psychologique construit autour du chiffre trois. Trois tomes, pour trois points de vue différents de la même histoire, trois vies gâchées, trois désirs de vengeance.
Telenko le chauffeur de taxi cardiaque en a marre de sa triste et étouffante vie et surtout de sa femme Martha. Martha, ex-danseuse devenue paraplégique par la faute de son mari le lendemain même de leur mariage, est très aigrie par ce triste gâchis et le lui fait payer jour après jour. A côté de ce couple uni par la haine, Dillon, indien Navajo sans domicile fixe dont je ne dévoilerai pas ici le rôle pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs de le découvrir par eux-mêmes.
Cette façon de nous conter à peu près la même tranche de vie par les yeux de trois protagonistes principaux est plutôt originale, même si pour la partie consacrée à Martha, j'ai eu un peu peur de finir par m'ennuyer, heureusement, le chapitre consacré à Dillon, qui conclut ce triptyque et dénoue les fils de l'histoire a bien reboosté mon intérêt ! J'ai adoré le premier tome, vu par les yeux et les pensées de Telenko. Le style "journal intime" et la psychologie des personnages, complètement cyniques, hypocrites, mesquins et désabusés m'ont un peu rappelée Le tueur par moments. Le dernier chapitre est un final excellent, rien à dire, le scénario a été écrit de main de maître.
J'ai également beaucoup aimé le dessin (alors que je le redoutais a priori) et surtout les couleurs (ces touches de jaune éclatant sur fond sépia), les fonds de page noirs, cela crée vraiment une atmosphère pesante, très en accord avec ce qui se trame au fil des cases.
Tome 1
Après s’être intéressé aux pirates, Christophe Blain s’attaque au western. Le résultat est comme d’habitude excellent. Comme toujours avec l’auteur, ce n’est pas tellement la parodie du western qui l’intéresse, mais plutôt une transposition des rapports amoureux contemporains dans le Far West américain.
En plus d’être de redoutables braqueurs de banques, les trois complices, Gus en tête, sont aussi des vrais dragueurs. Leurs relations avec les filles sont toujours assez compliquées. Les scènes dans les saloons, où Gus et ses "potes" sont "en chasse", font penser aux relations de boîte de nuit.
Les personnages sont particulièrement bien travaillés. Les séquences successives sont souvent drôles. Le dessin de Blain s’adapte magnifiquement à l’ambiance western.
Tome 2
Voilà le deuxième tome de cet excellent western humoristique. Comme dans le premier tome, Christophe Blain s’intéresse beaucoup plus aux turpitudes sentimentales de ses personnages qu’à maintenir une série de bagarres ou de fusillades caractéristiques du genre.
Une nouvelle fois, Blain évoque les relations de ses héros avec les femmes. Gus lâche ses potes car il a fait une nouvelle conquête. D’ailleurs, il disparaît assez vite du récit après une partie de poker mémorable.
Les autres chapitres se centrent sur le personnage de Clem. Le titre de l’ouvrage beau bandit lui fait d’ailleurs référence ; il évoque le malfrat solitaire qu’il est devenu. On notera le côté clone d’Arsène Lupin de la couverture. Clem est en pleine interrogation : partagé entre sa vie de famille et sa relation avec la fougueuse Isabella.
Encore une fois on s’amuse bien ; c’est toujours autant décalé, Blain donne un coup de jeune au western, comme il l’avait fait avec le récit de pirates...
Tome 3
Gus est de retour après avoir été quasi-absent du précédent épisode. Il est à noter que ses deux comparses Clem et Gratt sont absents de cet album et c’est donc Gus en solo qui tient l’affiche.
Comme lors des précédents épisodes, l’album est découpé en plusieurs histoires. On peut donc voir Gus en garde du corps d’Ernest un tenancier de bordel, en expert du poker ou en défenseur des fermiers contre les cow-boys (sans doute une référence à un album de Lucky Luke des barbelés dans la prairie).
Christophe Blain s’amuse toujours autant dans ce western au ton parfaitement décalé... On a bien compris que Gus était plus un séducteur avide de sexe qu’un véritable bandit.
Gus, c’est un peu l’invention du non-western. On a le décor, les protagonistes, les thèmes, mais les situations paraissent parfaitement contemporaines. Dans la lutte entre les fermiers et les cow-boys, ce sont plus les problèmes psychologiques de Gus qui sont évoqués que les bagarres homériques entre les deux clans. Tout ce conflit se déroulant, de plus, sous les yeux d’un jeune garçon au bon sens perspicace.
On a l’impression que Blain n’a pas de scénario préétabli et qu’il s’amuse à balader son héros à travers des péripéties cocasses, centrant cependant toujours le récit sur Gus et ses conquêtes.
On navigue donc dans une aventure à la réelle insouciance et c’est parfaitement jubilatoire.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Le Syndrome d'Abel
J’ai été complètement happé par ce récit, dès l'introduction. En plein grand magasin je feuillète par hasard. Et la, déconnexion complète de l’environnement ambiant. J’ai beau être entouré de monde et d’un brouhaha continuel je n’arrive pas à décrocher de cette lecture. Rien ne me perturbe. J’y vais un peu fort ? ? Peu être mais c’est la stricte vérité. J’arrive enfin à m’arrêter à la moitié de l’album, difficile de revenir à la réalité après cette immersion totale. Mais je veux avoir le bonheur de finir ce tome bien tranquille, au chaud chez moi. Thriller Fantastique mélangeant religion, fiction, anticipation, science, folie, complot (et pas un complot a la mord moi le nœud !). Moi j’y vois de tout. Je ne sais pas exactement où cela va nous mener mais tout est tellement bien dit que quelle que soit la direction et la tournure des évènements je sens que je ne serais pas déçu. On ne peut évidement discerner les un ou deux chemins possibles mais moi cela me creuse tellement les méninges que je vois vraiment beaucoup de possibilités d’évolution de cette histoire. Le dessin, non, comme le souligne mes camarades plus bas, il n’est pas parfait, beaucoup d’imperfections, mais quoi que l’on dise, il sert magnifiquement bien l’histoire et l’ambiance. On nage réellement dans le flou. Je vois cet homme. Se réveillant ou renaissant si vous préférez, -les deux options sont possibles- et j’imagine très bien que cela pourrait être sa façon de voir les choses. Désemparé, avec une réalité "flouté" et floué, sans repère et qui va essayer de tout retrouver, pièce par pièce pour reconstruire ce qui s’est déroulé, refaire le puzzle de sa vie passée et... manquée. Sept années envolées, plus de maison, plus d’argent, plus de reconnaissance civile et sociale. Comment pourrait-il voir les choses autrement ? Le dessinateur nous donne la vision des choses à travers les yeux d’Abel. Et, du coup il me va tréééés bien ce dessin et pourtant je suis exigeant. Tous ces arguments ont déjà de quoi séduire, vient s'y ajouter l’histoire qui a l’air d’avancer vite et suggère plusieurs direction possible comme je l’ai déjà dit plus haut. Je continuerai de suivre cette l’histoire en même temps que notre protagoniste. Je découvrirai les mystères en même temps que lui, je n’attends que cela d’ailleurs…. Haaaa pourvu que la fin ne soit pas banale et que ne nous soyons pas traînés, embourbés n’importe où dans du médiocre, du déjà vu. Mais je suis confiant, apparemment l’auteur sait ou il va…. Scénario (coefficient 2) : 17/20 Dessin : 16/20 Univers, atmosphère : 19/20 Développements et psychologie des personnages : 16/20 (17/20)
Les mesures du temps
Un one shot dont le dessin peut choquer au premier abord. En effet, les personnages sont laids et un peu disproportionnés. Cependant, cette bd est un véritable « bijou » au niveau du scénario parfaitement maîtrisé. Il n’y a point de longueur ni d’incohérences ce qui est courant pour ce type d’histoire temporelle. L’impression générale est plutôt très bonne une fois qu’on s’est habitué au dessin car les découpages sont réalisés avec brio. Ainsi pour les flash-back, il y a l’utilisation d’une ambiance graphique brumeuse. La pagination est véritablement réussie. Je ne connaissais ni l’éditeur ni les auteurs…c’est une bonne surprise. Il faudra retenir leur nom. Ils vont faire un carton à n’en point douter. Le héros possède un pouvoir particulier et non des moindres à la manière de « Héroes », celui de figer le temps. En l'occurrence, l’action se passe à la fin du XIXème siècle. Bref, nous avons un cocktail détonnant de littérature, de fantastique et de policier sur fond de faille temporelle. C'est vraiment original ! :) Note Dessin : 3.5/5 – Note Scénario : 4.5/5 – Note Globale : 4/5
Le Protocole du tueur
Premier diptyque acheté au flan… j’trenaille dans les rayons … envie d’un polar…les deux tomes traînent également par-là…je me lance. Premier avantage la BD n’est pas trop chère ! En dessous de la barre psychologique des neuf euros avec les 5% de réduction habituels pour 54 planches bien remplies, je trouve cela correcte. Second avantage -le principal en fait- l’histoire est bien menée. Evidemment avec ce titre je me suis demandé pourquoi, dès le début, le flic ne suit pas le "protocole du flic de base". Cela laisse présager qu’il y aura des conséquences à ses actes et que cela aura son importance. Pas déçu par la suite : il y a pas mal d’ingrédients distillés çà et là comme dans tout bon polar de facture classique. Pas mal de clins d'œil qui font leurs petits effets, des "tiens, je m’en doutais !" Et également des "haaaa ! Et bien je n’y avais pas pensé !" Tout cela, on l'aura compris, pour dire qu’il ne manque pas de rebondissements -pour ne pas dire révélations- tout au long de ce diptyque. Il y en a pour tout le monde. Que l’on aime bien : -se laisser porter par l’histoire. -se construire ses propres hypothèses et découvrir le fin mot de l'intrigue en se creusant les méninges. -ou encore partir à la recherche de révélations. Cette histoire est faite pour tous ceux qui aiment les polars. Classique certes mais efficaces. Si j’ai deviné la fin, je n’en ai pas pour autant été déçu. En effet l’auteur n'est pas avare de détails, d’indices avec nous lecteurs. Il souhaite, -me semble-t-il - que nous arrivions à la conclusion logique de l'histoire. Quand le héros reçoit lui-même ses informations à décoder, il les comprend à son tour. Pour le coup notre héros et nous même -lecteurs- comprenons plus vite que les autres personnages de la série, il y a de quoi se sentir presque intelligents… Bien faite, finement réfléchi, avec un déroulement un peu lent parfois et très chargée en texte, cette histoire et bien plaisante. Scénario (coefficient 2) : 15/20 Dessin : 12/20 Univers, atmosphère : 12/20 Développements et psychologie des personnages : 16/20 (14/20)
Messire Guillaume
Derrière les apparences de la réalité se dissimulent parfois des univers inattendus... Cette série plonge le lecteur entre rêve et réalité. C'est une véritable épopée aventurière située au Moyen-âge mettant en scène un garçonnet qui a perdu son père, un noble seigneur. Dès lors, il part à la recherche de sa sœur disparue. Le rythme et le découpage sont véritablement à la hauteur de la fluidité de cette histoire. Le dessin de Matthieu Bonhomme épuré et élégant semble restituer parfaitement l'ambiance voulue. Le lecteur est entraîné au cœur d'un rêve éblouissant avec des scènes d’action pourtant réalistes. Nous avons droit à des paysages et des créatures très surprenants. On pourra reprocher que les questions sont nombreuses et que les réponses semblent inexistantes. Je pense que tout arrive à temps pour qui veut attendre. Cela entretient le mystère de cette série. C’est une BD originale qui semble créer un nouveau genre (aventure médiévale féérique). La scénariste semble avoir une imagination visionnaire. Bref, un album savoureux, doux et poétique. Le troisième tome revient à une histoire plus classique en rompant l'aspect imaginaire qui a fait le charme de la série. Un premier cycle se termine. On suivra le second avec un grand intérêt. Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
Barbara
La première fois que j'ai lu ce manga, j'avais un peu de difficulté à le lire. Je ne voyais pas où Tezuka voulait en venir avec toutes ces scènes de sexes qui, si elles ne sont pas dans toutes les histoires, sont nombreuses et les histoires m'avaient parues nulles. J'avais mis une note négative à la série. Puis, dernièrement, j'ai relu le tome 1 (je ne l'ai quand même pas payé pour la laisser éternellement dans ma bibliothèque) et j'ai tout compris. L'auteur nous montre les fantasmes d'un écrivain au bord de la folie. Les histoires m'ont parues bien mieux que la première fois car j'ai bien aimé le mélange réalité-fiction. On ne sait jamais si on est dans la réalité ou dans les fantasmes du 'héros'. L'histoire de la doublure en est un bon exemple. J'ai bien hâte de lire le tome 2.
Le Vent dans les Sables
Encore une série que je découvre grâce à BDtheque ! Merci BDtheque ! Ce qui m'a frappé en lisant les planches c'est la qualité du dessin. Il est tellement bon que je vivais vraiment la vie du Bois Sauvage. J'adore cet univers ! J'ai envie d'y passer toute ma vie. C'était déjà le cas lorsque, petit, je regardais à la télé une émission qui adaptait Le Vent dans les Saules en marionnettes, mais là c'était encore plus puissant ! Il faudrait que je lise le roman original un jour ou l'autre. Donc, c'était avec crainte que je redoutais le départ des héros. La qualité allait-elle baisser ? Heureusement, non. L'auteur nous plonge dans une formidable aventure dont on veut tout de suite savoir comment ça finit. L'humour est aussi au rendez-vous grâce à Crapaud qui est toujours marrant. J'ai bien hâte d'être au tome 3.
Névé
C'est une bien curieuse série qui mérite lecture. On suit le parcours d'un adolescent Névé, fils d'un alpiniste émérite, qui va perdre son unique parent dans une montagne des Andes. Le premier tome est l'histoire de ce terrible drame. Le second chapitre est un peu plus léger et nous emmène pour un voyage touristique dans l'île de la Réunion. Le troisième mènera notre héros à la recherche d'un amour impossible dans la mélancolique Irlande. Le quatrième va marquer le retour à la montagne et plus précisément au Népal, au pied de l'Himalaya, dans les griffes d'une secte communautariste. Le dernier se passe 10 ans après où Névé à l'approche de la trentaine se cherche une voie. La conclusion est même un peu surprenante. Le dessin n'est pas trop "top" avec un trait assez grossier. Dans le premier tome, j'ai même crû que Névé était une fille. Cette imprécision du trait m'avait un peu rebuté mais on se laisse très vite gagner par le sujet et par le dépaysement. Je reste quand même sur une impression un peu mitigé peut-être à cause d'un scénario qui se cherche parfois à l'image de ce jeune garçon. J'ai pourtant assez apprécié le cadre intimiste et psychologique de cette histoire. A lire quelque soit l'orientation.
Le Grand Mort
On dit que quand on aime, on ne compte pas … pourtant ça va paraître long de compter … le temps avant de lire la suite ! Ce tome 2 débute dans les décors féériques (où Mallié excelle) du petit peuple, puis nous entraîne dans un Paris futuriste chaotique où Erwan recherche Pauline désespérément, allant de surprises en surprises et de mystères itou ! Les auteurs de ce thriller mi-futuriste mi-fantastique savent y faire pour entretenir le suspense et attiser notre curiosité en livrant les révélations au compte-gouttes … et pour finir par un « cliffhanger » qui me laisse sur ma « fin » ;o) Vivement la suite … heureusement il y a plein de bonnes surprises en rayon pour nous faire patienter !
Berceuse assassine
"Nous sommes restés liés par l'espoir de pouvoir un jour contempler le cadavre de l'autre, n'est-ce pas magnifique ?" Berceuse assassine est un thriller psychologique construit autour du chiffre trois. Trois tomes, pour trois points de vue différents de la même histoire, trois vies gâchées, trois désirs de vengeance. Telenko le chauffeur de taxi cardiaque en a marre de sa triste et étouffante vie et surtout de sa femme Martha. Martha, ex-danseuse devenue paraplégique par la faute de son mari le lendemain même de leur mariage, est très aigrie par ce triste gâchis et le lui fait payer jour après jour. A côté de ce couple uni par la haine, Dillon, indien Navajo sans domicile fixe dont je ne dévoilerai pas ici le rôle pour ne pas gâcher le plaisir des lecteurs de le découvrir par eux-mêmes. Cette façon de nous conter à peu près la même tranche de vie par les yeux de trois protagonistes principaux est plutôt originale, même si pour la partie consacrée à Martha, j'ai eu un peu peur de finir par m'ennuyer, heureusement, le chapitre consacré à Dillon, qui conclut ce triptyque et dénoue les fils de l'histoire a bien reboosté mon intérêt ! J'ai adoré le premier tome, vu par les yeux et les pensées de Telenko. Le style "journal intime" et la psychologie des personnages, complètement cyniques, hypocrites, mesquins et désabusés m'ont un peu rappelée Le tueur par moments. Le dernier chapitre est un final excellent, rien à dire, le scénario a été écrit de main de maître. J'ai également beaucoup aimé le dessin (alors que je le redoutais a priori) et surtout les couleurs (ces touches de jaune éclatant sur fond sépia), les fonds de page noirs, cela crée vraiment une atmosphère pesante, très en accord avec ce qui se trame au fil des cases.
Gus
Tome 1 Après s’être intéressé aux pirates, Christophe Blain s’attaque au western. Le résultat est comme d’habitude excellent. Comme toujours avec l’auteur, ce n’est pas tellement la parodie du western qui l’intéresse, mais plutôt une transposition des rapports amoureux contemporains dans le Far West américain. En plus d’être de redoutables braqueurs de banques, les trois complices, Gus en tête, sont aussi des vrais dragueurs. Leurs relations avec les filles sont toujours assez compliquées. Les scènes dans les saloons, où Gus et ses "potes" sont "en chasse", font penser aux relations de boîte de nuit. Les personnages sont particulièrement bien travaillés. Les séquences successives sont souvent drôles. Le dessin de Blain s’adapte magnifiquement à l’ambiance western. Tome 2 Voilà le deuxième tome de cet excellent western humoristique. Comme dans le premier tome, Christophe Blain s’intéresse beaucoup plus aux turpitudes sentimentales de ses personnages qu’à maintenir une série de bagarres ou de fusillades caractéristiques du genre. Une nouvelle fois, Blain évoque les relations de ses héros avec les femmes. Gus lâche ses potes car il a fait une nouvelle conquête. D’ailleurs, il disparaît assez vite du récit après une partie de poker mémorable. Les autres chapitres se centrent sur le personnage de Clem. Le titre de l’ouvrage beau bandit lui fait d’ailleurs référence ; il évoque le malfrat solitaire qu’il est devenu. On notera le côté clone d’Arsène Lupin de la couverture. Clem est en pleine interrogation : partagé entre sa vie de famille et sa relation avec la fougueuse Isabella. Encore une fois on s’amuse bien ; c’est toujours autant décalé, Blain donne un coup de jeune au western, comme il l’avait fait avec le récit de pirates... Tome 3 Gus est de retour après avoir été quasi-absent du précédent épisode. Il est à noter que ses deux comparses Clem et Gratt sont absents de cet album et c’est donc Gus en solo qui tient l’affiche. Comme lors des précédents épisodes, l’album est découpé en plusieurs histoires. On peut donc voir Gus en garde du corps d’Ernest un tenancier de bordel, en expert du poker ou en défenseur des fermiers contre les cow-boys (sans doute une référence à un album de Lucky Luke des barbelés dans la prairie). Christophe Blain s’amuse toujours autant dans ce western au ton parfaitement décalé... On a bien compris que Gus était plus un séducteur avide de sexe qu’un véritable bandit. Gus, c’est un peu l’invention du non-western. On a le décor, les protagonistes, les thèmes, mais les situations paraissent parfaitement contemporaines. Dans la lutte entre les fermiers et les cow-boys, ce sont plus les problèmes psychologiques de Gus qui sont évoqués que les bagarres homériques entre les deux clans. Tout ce conflit se déroulant, de plus, sous les yeux d’un jeune garçon au bon sens perspicace. On a l’impression que Blain n’a pas de scénario préétabli et qu’il s’amuse à balader son héros à travers des péripéties cocasses, centrant cependant toujours le récit sur Gus et ses conquêtes. On navigue donc dans une aventure à la réelle insouciance et c’est parfaitement jubilatoire.