Pour ma part j'ai trouvé cette nouvelle série très distrayante. Il est vrai que les personnages sont très proches de ceux de One Piece niveau graphisme (au point que je me suis demandé au tout début si les auteurs ne se connaissaient pas) mais le peu de tomes disponibles ne permet pas de vraiment évaluer leur sympathie. D'autant plus que mis à part Natsu (le héros) et Lucy (la héroïne) les autres personnages "récurrents" n'apparaissent vraiment qu'en fin de tome 2, début de tome 3.
L'histoire quant à elle n'a rien d'extraordinaire mais est sympathique, et les premiers tomes donnent vraiment envie d'en apprendre plus sur les quelques membres déjà aperçus de la guilde de magiciens Fairy Tail.
Bien sympa cette bd en fait. J'avais quelques a priori pas forcement positif rapport à Van Hamme, le côté un peu vieillot de la bd et au final grand mal m'en a pris.
La symbolique religieuse fait beaucoup penser à 2001, l'odyssée de l'espace par son côté monolithique.
Le thème m'a un peu fait penser à D.R. & Quinch présentent : le Non-Sens de la Vie de Moore, en beaucoup moins trash certes! Mais quoiqu'il en soit, l'histoire fonctionne bien.
Le début est peut être un peu poussif et poncif en voulant situer un contexte en voix off, mais ensuite l'histoire s'enchaine avec rythme et habilité.
On devient très curieux de savoir ce qu'il adviendra de ce petit Chninkel, de sa copine et de leur monde.
D'un point de vue dessin, rien à dire, la patte Rosinski est là, superbe, fouillée avec des personnages plein de caractère graphiquement.
Le Grand Pouvoir du Chninkel, vous l'avez compris, c'est beau, c'est bien et c'est un peu triste aussi.
Là bas promesse d’autre chose,… le titre laisse entrevoir tout un univers de possible. Le fait que ce soit une adaptation littéraire m’encourageait à ouvrir cette jolie couverture malgré le dessin de Tronchet que je n’apprécie guère.
Dès les premières planches le courant passe : le dessin gras de tronchet est compensé par l’ambiance lumineuse jaune ocre d’Alger dans les couleurs. Le père, malgré la reprise de l’image du looser traditionnel de Tronchet n’en est pas un. Spectateur des folies partisanes et de sanglants règlements de comptes il ne maitrise rien. Son arrivée en France, cette fuite est joliment dessinée, et on ressent toute cette incompréhension de celui qui en vient à ne plus se sentir chez lui nulle part. Banni par sa patrie d’origine et mis au ban par sa patrie d’accueil. On perçoit les efforts d’intégration, on voit la narratrice grandir, (sa fille). Elle raconte ce hiatus de plus en plus grand entre elle, née en France et en faisant sa patrie et son père toujours plus lointain. Le gris parisien, ajouté au vieillissement est croqué avec justesse par Tronchet. On a l’impression de se sentir soi même petit employé méprisé habitant en banlieue, étranger partout.
Et puis les planches jaunes reviennent, le retour à la terre… Tout change, les physionomies et les humeurs. Cette petite fille a grandi et elle comprend enfin son père.
D’ici ou d’ailleurs, le migrant est rejeté. La génération suivante profitera des efforts sans le savoir. Le thème est éternel, le dessin juste, et les propos absolument pas simplistes ou polémiques. Il n’y a pas de parti pris, juste une tranche de vie. C’est émouvant, c’est un roman graphique qui fait du bien.
L’achat est recommandé car les planches ocres sont un régal et l’alternance graphique est travaillé (je n’imaginais pas tronchet capable de çà). Le gentil looser par ailleurs n’est plus un inconnu, il porte les traits d’un déraciné.
En effet, il serait dommage que cette splendide série tombe dans l'oubli.
Beaucoup de choses ont déjà été dites, et peut-être que je vais les répéter, mais tant pis. J'ai trouvé dans "La Malédiction des 7 boules vertes" la quintessence du récit d'aventure pure et dure. Le roman d'initiation, inspiré en partie par l'oeuvre de Tolkien, qui parvient à s'en affranchir en cours de route... Le tome 1 est déjà très bien mené, mais la série prend son envol dès le suivant. On ne peut plus la lâcher... Ca s'essouffle dans le tome 5, pour reprendre brillamment dans le 6. Attention, celui-ci est construit en regard, avec même une double scène de poursuite absolument bluffante. On ne s'ennuie pas une seconde dans ces 8 tomes, et c'est vraiment un grand plaisir.
Le seul reproche que je pourrais faire à Parcelier est le visage de ses personnages. Guilio est inexpressif au possible, et les autres sont vraiment moches. Pire, cela n'évolue pas au long des 8 tomes. C'est ce défaut -absolument pas gênant pour vraiment apprécier cette série, je le précise- qui m'empêche de mettre la note maximale. Pour le reste, les décors sont stupéfiants de charme. Bien qu'ayant un caractère "ligne claire" affirmé, le trait est intemporel, ce qui en fait selon moi un classique incontournable.
La série est épuisée depuis plusieurs années, mais si vous la trouvez, d'une manière ou d'une autre, jetez-vous dessus !
C'est le second manga que j'achète après Quartier lointain et c'est la seconde bonne surprise.
On est bien loin des mangas tels que je les imagine.
Le dessin est réaliste et superbe. Le fait qu'il soit en noir et blanc ne fait que le mettre en valeur.
Les scénarii des 7 histoires sont tous bons à mes yeux. J'aime le côté historique qui a dû demander un travail de documentation conséquent.
Je pense m'investir tranquillement sur cette voie, mais que sur les ouvrages one shot ou diptyques avec un dessin "conventionnel".
Il est à noter que c'est la première fois que je lis dans ce sens, quelle galère pour tourner les pages !!! J'ai fini par m'y faire mais le rythme de lecture s'en est ressenti.
Plus de 200 pages pour 11,50 euros, c'est vraiment un bon investissement.
Excellent roman noir que cet album.
Chauvel expérimente ici la même structure que celle qu’il utilisera pour Flag. Il multiplie en effet les flash-back et la narration est très présente. Je préfère cependant cette « Nuit noire » au précité. Je la trouve plus limpide, plus prenante et débarrassée de ce côté documentaire qui m’ennuyait dans Flag.
L’histoire en elle-même est assez crédible. Cette plongée en enfer dans laquelle tout s’enchaine trop vite pour un pauvre type partagé entre son sens de l’amitié, son immaturité et ses valeurs morales m’est apparue sinon réaliste du moins plausible.
Les personnages sont attachants malgré leurs actes. C’est un réel exploit à mes yeux, atteint grâce à la belle dose d’humanité présente tout au long de l’album.
Le dessin me laisse plus dubitatif. Je regrette quelque peu le côté très dépouillé des décors ainsi que le trait plutôt gras employé pour les personnages. L’ensemble ne m’a cependant pas choqué. Certains regards sont très expressifs et apportent un réel plus à l’ensemble. Mais ce n’est que trop rarement que j’ai eu un réel plaisir à m’attarder sur le graphisme d’une planche.
Un bon album dans l’ensemble, à lire.
Le scénario, malgré quelques longueurs, - il faut bien l'avouer - tourne bien et garde bien ses objectifs. L'univers un peu SF, un peu Steampunk et légèrement décalé fonctionne à merveille et on se surprend parfois à vouloir explorer un peu plus Kolonie aux côtés des héros...
Le 4/5 est surtout là pour le graphisme toujours magnifique et original, les personnages sont facilement identifiables et charismatiques, même si l'arrivée de Ruotolo perturbe un peu le système, on reste sans difficulté dans le monde créé par Frezzato...
Avec ses "Quelques" Sempé nous fait une démonstration extraordinaire de son talent : le crayon à la main, il crée un univers poétique entre tous reconnaissable : le monde de Sempé, est familier et intemporel, peuplé d'individus qui nous ressemblent énormément, tiraillés entre des rêves sublimes et un quotidien dérisoire.
Il fait là dans chacun de ses albums une représentation du genre humain toutes situations confondues.
Des "petites gens" aux plus sophistiqués, simples, philosophes, meneurs d’hommes, passifs, hâbleurs, doux rêveurs, optimistes : le tableau est complet ! Il nous décrit l'Homme dans toute sa splendeur, ses rêveries et ses décadences... Et le fait avec maestria, car c'est un maître, un virtuose des mots bien trouvés en accord parfait avec son trait, qu'on ne peut confondre avec aucun autre ! Si nostalgique parfois, si humain toujours…
Contrairement à beaucoup, c'est avec tendresse, avec douceur qu'il fait passer ses messages le plus souvent, même pour dénoncer les plus idiots de nos travers. Douceur, sobriété, intelligence... l’information passe, ne choque pas, mais percute bien ce qui rend cette série si particulière, si unique, si jouissive et si intelligente.
J’ai la chance d’avoir chez mes parents une bdtheque qui m'a offert tout gamin des lectures qu'on ne rencontre pas partout.
J’ai bien essayé de lui piquer cette série, mais elle s’en est aperçue et j’ai dû, à mon grand regret lui rendre ses ouvrages si magiques qui ont bercé mon enfance et que j’ai appris à comprendre avec les années. Tant mieux ils ont retrouvé la place qu’ils n’auraient jamais du quitter.
Personnellement je trouve cette série abordable même pour les plus jeunes. Tout de même pas autant que le petit Nicolas (qui n’est d’ailleurs pas une BD contrairement a ses "Quelques").
Comme vous l’aurez compris, je conseille évidement l’achat de cette série difficile sinon impossible à trouver en occasion mais qui reste abordable neuve et surtout beaucoup plus accessible que sa série grand format très belle mais très chère.
Pour tout les fervents adeptes de Sempé il y a aussi ses BD transposées en tout petit format et vraiment pas chères, comme Saint-Tropez qui du très grand format passe de plus de 30 euros à à peine plus de 5.
Bon évidement pour 5 € on a le format "livre de poche" au lieu du maxi grand format, mais… chacun fait ses choix.
Le juste milieu étant les "quelques".
Un indispensable-indiscutable tout de même.
18/20
J'ai découvert cette série avec la réédition en cours.
Le dessin de Gillon est juste superbe, un trait fin et détaillé, des constructions chiadées, une vraie "touche" dans le traité. La nouvelle mise en couleur est vraiment splendide, du ton sur ton qui donne corps aux images, et des ambiances plus sombres que dans l'original, ce qui colle évidemment mieux à la trame scénaristique emplie de mélancolie et de tragédie. Le graphisme est le point fort de cette série.
La narration en surprendra plus d'un, elle est très ampoulée, empruntant un vocabulaire et des constructions de phrases à la littérature, voir à la poésie. Ca donne un ton parfois trop décalé, jusqu'à en être risible, parfois. Ca relève chez les auteurs une volonté très "présomptueuse" qui peut refroidir. Reste une imagination dans les situations du héros juste succulentes, des péripéties intéressantes, des personnages hauts en couleurs, à la psychologie travaillée. Ca se lit avec énormément d'intérêt et ce voyage en vaut vraiment la peine.
A noter tout de même, un ton un peu machiste dans l'ensemble de la BD, qui pourra aussi rebuter.
On a parfois l'impression, en regardant la production franco-belge, que la moitié des BD sont des strip-gags... De même on a parfois l'impression en regardant la production japonaise que la moitié des mangas sont des shônen où un étudiant raté se retrouve dans une pension de jeunes filles où celui-ci découvre l'amour et les petites culottes de ces donzelles...
Vous l'aurez compris, nous sommes au degré 0 de l'originalité. Du moins au départ. Car le traitement psychologique des personnages est intéressant et réaliste. D'ailleurs notre sympathique étudiant se prend un beau râteau dès le tome 2. Cela plante le décor, l'héroïne n'est pas une cruche, une fille facile. Il faudra faire ses preuves... Et peut être faire fausse route...
Je suis, qui plus est, tout à fait convaincu par le graphisme très soigné de ce manga. De plus, je trouve les personnages plutôt attachants et marrants. J'aurais toutefois apprécié un character design plus original (on reconnait sans peine la belle Urd de Ah ! My Goddess !). Les habituels quiproquos amoureux juvéniles sont bien sûr de rigueur. Mais plutôt bien mis en scène et surtout très crédibles. Plus on avance dans l'histoire moins les personnages semblent stéréotypés et plus le scénario est intéressant.
Nous en sommes au tome 11 et, pour l'instant, ce manga est très plaisant, la Rolls du shônen harem, malgré un léger piétinement dans les 2 derniers tomes.
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Fairy tail
Pour ma part j'ai trouvé cette nouvelle série très distrayante. Il est vrai que les personnages sont très proches de ceux de One Piece niveau graphisme (au point que je me suis demandé au tout début si les auteurs ne se connaissaient pas) mais le peu de tomes disponibles ne permet pas de vraiment évaluer leur sympathie. D'autant plus que mis à part Natsu (le héros) et Lucy (la héroïne) les autres personnages "récurrents" n'apparaissent vraiment qu'en fin de tome 2, début de tome 3. L'histoire quant à elle n'a rien d'extraordinaire mais est sympathique, et les premiers tomes donnent vraiment envie d'en apprendre plus sur les quelques membres déjà aperçus de la guilde de magiciens Fairy Tail.
Le Grand Pouvoir du Chninkel
Bien sympa cette bd en fait. J'avais quelques a priori pas forcement positif rapport à Van Hamme, le côté un peu vieillot de la bd et au final grand mal m'en a pris. La symbolique religieuse fait beaucoup penser à 2001, l'odyssée de l'espace par son côté monolithique. Le thème m'a un peu fait penser à D.R. & Quinch présentent : le Non-Sens de la Vie de Moore, en beaucoup moins trash certes! Mais quoiqu'il en soit, l'histoire fonctionne bien. Le début est peut être un peu poussif et poncif en voulant situer un contexte en voix off, mais ensuite l'histoire s'enchaine avec rythme et habilité. On devient très curieux de savoir ce qu'il adviendra de ce petit Chninkel, de sa copine et de leur monde. D'un point de vue dessin, rien à dire, la patte Rosinski est là, superbe, fouillée avec des personnages plein de caractère graphiquement. Le Grand Pouvoir du Chninkel, vous l'avez compris, c'est beau, c'est bien et c'est un peu triste aussi.
Là-bas
Là bas promesse d’autre chose,… le titre laisse entrevoir tout un univers de possible. Le fait que ce soit une adaptation littéraire m’encourageait à ouvrir cette jolie couverture malgré le dessin de Tronchet que je n’apprécie guère. Dès les premières planches le courant passe : le dessin gras de tronchet est compensé par l’ambiance lumineuse jaune ocre d’Alger dans les couleurs. Le père, malgré la reprise de l’image du looser traditionnel de Tronchet n’en est pas un. Spectateur des folies partisanes et de sanglants règlements de comptes il ne maitrise rien. Son arrivée en France, cette fuite est joliment dessinée, et on ressent toute cette incompréhension de celui qui en vient à ne plus se sentir chez lui nulle part. Banni par sa patrie d’origine et mis au ban par sa patrie d’accueil. On perçoit les efforts d’intégration, on voit la narratrice grandir, (sa fille). Elle raconte ce hiatus de plus en plus grand entre elle, née en France et en faisant sa patrie et son père toujours plus lointain. Le gris parisien, ajouté au vieillissement est croqué avec justesse par Tronchet. On a l’impression de se sentir soi même petit employé méprisé habitant en banlieue, étranger partout. Et puis les planches jaunes reviennent, le retour à la terre… Tout change, les physionomies et les humeurs. Cette petite fille a grandi et elle comprend enfin son père. D’ici ou d’ailleurs, le migrant est rejeté. La génération suivante profitera des efforts sans le savoir. Le thème est éternel, le dessin juste, et les propos absolument pas simplistes ou polémiques. Il n’y a pas de parti pris, juste une tranche de vie. C’est émouvant, c’est un roman graphique qui fait du bien. L’achat est recommandé car les planches ocres sont un régal et l’alternance graphique est travaillé (je n’imaginais pas tronchet capable de çà). Le gentil looser par ailleurs n’est plus un inconnu, il porte les traits d’un déraciné.
La Malédiction des sept boules vertes
En effet, il serait dommage que cette splendide série tombe dans l'oubli. Beaucoup de choses ont déjà été dites, et peut-être que je vais les répéter, mais tant pis. J'ai trouvé dans "La Malédiction des 7 boules vertes" la quintessence du récit d'aventure pure et dure. Le roman d'initiation, inspiré en partie par l'oeuvre de Tolkien, qui parvient à s'en affranchir en cours de route... Le tome 1 est déjà très bien mené, mais la série prend son envol dès le suivant. On ne peut plus la lâcher... Ca s'essouffle dans le tome 5, pour reprendre brillamment dans le 6. Attention, celui-ci est construit en regard, avec même une double scène de poursuite absolument bluffante. On ne s'ennuie pas une seconde dans ces 8 tomes, et c'est vraiment un grand plaisir. Le seul reproche que je pourrais faire à Parcelier est le visage de ses personnages. Guilio est inexpressif au possible, et les autres sont vraiment moches. Pire, cela n'évolue pas au long des 8 tomes. C'est ce défaut -absolument pas gênant pour vraiment apprécier cette série, je le précise- qui m'empêche de mettre la note maximale. Pour le reste, les décors sont stupéfiants de charme. Bien qu'ayant un caractère "ligne claire" affirmé, le trait est intemporel, ce qui en fait selon moi un classique incontournable. La série est épuisée depuis plusieurs années, mais si vous la trouvez, d'une manière ou d'une autre, jetez-vous dessus !
L'Incident de Sakai et autres récits guerriers
C'est le second manga que j'achète après Quartier lointain et c'est la seconde bonne surprise. On est bien loin des mangas tels que je les imagine. Le dessin est réaliste et superbe. Le fait qu'il soit en noir et blanc ne fait que le mettre en valeur. Les scénarii des 7 histoires sont tous bons à mes yeux. J'aime le côté historique qui a dû demander un travail de documentation conséquent. Je pense m'investir tranquillement sur cette voie, mais que sur les ouvrages one shot ou diptyques avec un dessin "conventionnel". Il est à noter que c'est la première fois que je lis dans ce sens, quelle galère pour tourner les pages !!! J'ai fini par m'y faire mais le rythme de lecture s'en est ressenti. Plus de 200 pages pour 11,50 euros, c'est vraiment un bon investissement.
Nuit Noire
Excellent roman noir que cet album. Chauvel expérimente ici la même structure que celle qu’il utilisera pour Flag. Il multiplie en effet les flash-back et la narration est très présente. Je préfère cependant cette « Nuit noire » au précité. Je la trouve plus limpide, plus prenante et débarrassée de ce côté documentaire qui m’ennuyait dans Flag. L’histoire en elle-même est assez crédible. Cette plongée en enfer dans laquelle tout s’enchaine trop vite pour un pauvre type partagé entre son sens de l’amitié, son immaturité et ses valeurs morales m’est apparue sinon réaliste du moins plausible. Les personnages sont attachants malgré leurs actes. C’est un réel exploit à mes yeux, atteint grâce à la belle dose d’humanité présente tout au long de l’album. Le dessin me laisse plus dubitatif. Je regrette quelque peu le côté très dépouillé des décors ainsi que le trait plutôt gras employé pour les personnages. L’ensemble ne m’a cependant pas choqué. Certains regards sont très expressifs et apportent un réel plus à l’ensemble. Mais ce n’est que trop rarement que j’ai eu un réel plaisir à m’attarder sur le graphisme d’une planche. Un bon album dans l’ensemble, à lire.
Les Gardiens du Maser
Le scénario, malgré quelques longueurs, - il faut bien l'avouer - tourne bien et garde bien ses objectifs. L'univers un peu SF, un peu Steampunk et légèrement décalé fonctionne à merveille et on se surprend parfois à vouloir explorer un peu plus Kolonie aux côtés des héros... Le 4/5 est surtout là pour le graphisme toujours magnifique et original, les personnages sont facilement identifiables et charismatiques, même si l'arrivée de Ruotolo perturbe un peu le système, on reste sans difficulté dans le monde créé par Frezzato...
Quelques...
Avec ses "Quelques" Sempé nous fait une démonstration extraordinaire de son talent : le crayon à la main, il crée un univers poétique entre tous reconnaissable : le monde de Sempé, est familier et intemporel, peuplé d'individus qui nous ressemblent énormément, tiraillés entre des rêves sublimes et un quotidien dérisoire. Il fait là dans chacun de ses albums une représentation du genre humain toutes situations confondues. Des "petites gens" aux plus sophistiqués, simples, philosophes, meneurs d’hommes, passifs, hâbleurs, doux rêveurs, optimistes : le tableau est complet ! Il nous décrit l'Homme dans toute sa splendeur, ses rêveries et ses décadences... Et le fait avec maestria, car c'est un maître, un virtuose des mots bien trouvés en accord parfait avec son trait, qu'on ne peut confondre avec aucun autre ! Si nostalgique parfois, si humain toujours… Contrairement à beaucoup, c'est avec tendresse, avec douceur qu'il fait passer ses messages le plus souvent, même pour dénoncer les plus idiots de nos travers. Douceur, sobriété, intelligence... l’information passe, ne choque pas, mais percute bien ce qui rend cette série si particulière, si unique, si jouissive et si intelligente. J’ai la chance d’avoir chez mes parents une bdtheque qui m'a offert tout gamin des lectures qu'on ne rencontre pas partout. J’ai bien essayé de lui piquer cette série, mais elle s’en est aperçue et j’ai dû, à mon grand regret lui rendre ses ouvrages si magiques qui ont bercé mon enfance et que j’ai appris à comprendre avec les années. Tant mieux ils ont retrouvé la place qu’ils n’auraient jamais du quitter. Personnellement je trouve cette série abordable même pour les plus jeunes. Tout de même pas autant que le petit Nicolas (qui n’est d’ailleurs pas une BD contrairement a ses "Quelques"). Comme vous l’aurez compris, je conseille évidement l’achat de cette série difficile sinon impossible à trouver en occasion mais qui reste abordable neuve et surtout beaucoup plus accessible que sa série grand format très belle mais très chère. Pour tout les fervents adeptes de Sempé il y a aussi ses BD transposées en tout petit format et vraiment pas chères, comme Saint-Tropez qui du très grand format passe de plus de 30 euros à à peine plus de 5. Bon évidement pour 5 € on a le format "livre de poche" au lieu du maxi grand format, mais… chacun fait ses choix. Le juste milieu étant les "quelques". Un indispensable-indiscutable tout de même. 18/20
Les Naufragés du temps
J'ai découvert cette série avec la réédition en cours. Le dessin de Gillon est juste superbe, un trait fin et détaillé, des constructions chiadées, une vraie "touche" dans le traité. La nouvelle mise en couleur est vraiment splendide, du ton sur ton qui donne corps aux images, et des ambiances plus sombres que dans l'original, ce qui colle évidemment mieux à la trame scénaristique emplie de mélancolie et de tragédie. Le graphisme est le point fort de cette série. La narration en surprendra plus d'un, elle est très ampoulée, empruntant un vocabulaire et des constructions de phrases à la littérature, voir à la poésie. Ca donne un ton parfois trop décalé, jusqu'à en être risible, parfois. Ca relève chez les auteurs une volonté très "présomptueuse" qui peut refroidir. Reste une imagination dans les situations du héros juste succulentes, des péripéties intéressantes, des personnages hauts en couleurs, à la psychologie travaillée. Ca se lit avec énormément d'intérêt et ce voyage en vaut vraiment la peine. A noter tout de même, un ton un peu machiste dans l'ensemble de la BD, qui pourra aussi rebuter.
Suzuka
On a parfois l'impression, en regardant la production franco-belge, que la moitié des BD sont des strip-gags... De même on a parfois l'impression en regardant la production japonaise que la moitié des mangas sont des shônen où un étudiant raté se retrouve dans une pension de jeunes filles où celui-ci découvre l'amour et les petites culottes de ces donzelles... Vous l'aurez compris, nous sommes au degré 0 de l'originalité. Du moins au départ. Car le traitement psychologique des personnages est intéressant et réaliste. D'ailleurs notre sympathique étudiant se prend un beau râteau dès le tome 2. Cela plante le décor, l'héroïne n'est pas une cruche, une fille facile. Il faudra faire ses preuves... Et peut être faire fausse route... Je suis, qui plus est, tout à fait convaincu par le graphisme très soigné de ce manga. De plus, je trouve les personnages plutôt attachants et marrants. J'aurais toutefois apprécié un character design plus original (on reconnait sans peine la belle Urd de Ah ! My Goddess !). Les habituels quiproquos amoureux juvéniles sont bien sûr de rigueur. Mais plutôt bien mis en scène et surtout très crédibles. Plus on avance dans l'histoire moins les personnages semblent stéréotypés et plus le scénario est intéressant. Nous en sommes au tome 11 et, pour l'instant, ce manga est très plaisant, la Rolls du shônen harem, malgré un léger piétinement dans les 2 derniers tomes.