C’est marrant, ça ne m’attirait pas du tout. Certains adulent le trait de Rossi, moi pas du tout ; trop clair, manque des traits, inconstance des visages. L’histoire ? Un truc historique chiant à souhait probablement…
Et puis à force de la voir dans les immanquables ou les thèmes « meilleurs séries courtes », « meilleurs diptyques », forcément ça énerve et ça me donne envie de voir ce qu’il y a de si excellent là-dedans.
Bon d’accord, je m’incline, c’est incontestablement très bon. Rien à redire sur le scénario, c’est surprenant et bien ficelé, il n’y a aucune longueurs, on est passionné de bout en bout. L’histoire est tragique mais il y a un ton léger qui fait passer la pilule.
Et pour le dessin, quand on part en se disant qu’on ne va pas aimer et que finalement, on s’arrête longuement pour admirer certaines cases…
C’est énervant d’admettre qu’on a eu tort.
Enfin une bd qui sort du lot de mes lectures actuelles me plongeant dans une lente agonie. Je n'y croyais plus! Bon, c'est un Tardi tout de même! C'est bizarre de l'avouer de but en blanc : c'est peut-être l'oeuvre que je préfère de cet auteur. Il suffit parfois que je dise cela pour que cela soit suivi par des "une étoile" assassines. Je ne devrais peut-être pas faire cette confession. Mais bon, c'est la vie !
J'ai détesté Adèle Blanc-Sec. J'ai été très dérouté par Ici même pour son côté absurde. Puis, il y a eu les oeuvres sans concession sur la première guerre mondiale dont l'auteur s'est fait spécialiste.
J'ai quand même la nette impression qu'il excelle vraiment dans le polar. Déjà, Griffu et La Débauche m'avaient bien plu. On ne peut que constater une énorme maîtrise au niveau du scénario qui se tient de bout en bout. Le suspens est savamment dosé avec des rebondissements plein de surprises. D'une intrigue bien simple au départ, cela se complexifie au fur et à mesure de l'enquête.
Jeux pour mourir est une descente aux enfers pour 4 gamins des rues en 1950. Rien ne sera épargné à ces jeunes désoeuvrés. On a toujours un regard extérieur sans identification possible. Cela donne plus de mesure pour juger de cette oeuvre noire à l'ambiance prolétaire. Je conseille sans l'ombre d'une hésitation la lecture et l'achat.
EDIT 03/2009 – Après lecture des 8 premiers tomes
Dur de passer à côté d’une série pareille, avec de si belles couvertures, de si beaux dessins, des grandes promesses d’aventure… Et le contenu est à la hauteur, pour faire du Scorpion une série dont il serait assurément dommage de se priver !
L’histoire du Scorpion est en effet passionnante : on suit sans jamais s’ennuyer ses aventures, ses démêlées avec le cardinal Trebaldi et ses moines guerriers, on part avec lui à la recherche de ses origines, on assiste sans cesse à des trahisons et à des retournements de situation… Bref, un récit haletant et bien ficelé, mais le problème c’est que ça fait déjà 8 tomes que ça dure. On avance lentement dans les révélations, on sent que les auteurs profitent du succès de la série pour faire durer la sauce… La fin du tome 8, un très bon album comme les autres au passage, me fait espérer une fin assez proche, j’espère ne pas me tromper.
Marini fait partie de mes dessinateurs préférés, ses dessins et couleurs sont toujours superbes, chaque planche est toujours un régal pour les yeux. On est véritablement immergé en plein 18ème siècle grâce à son graphisme léché et dynamique. Ses décors sont superbes, ses personnages très racés (ses femmes toujours belles), le tout admirablement coloré : bref, que du bon de ce côté-là.
Le Scorpion est une série à lire, pour son histoire passionnante, ses personnages, son graphisme en tous points admirable,… Mon seul espoir est que les auteurs ne tardent pas trop avec le dénouement, les lecteurs n’étant pas des vaches à lait ! Quoiqu’il en soit le Scorpion reste une réussite, dont je continuerai à conseiller la lecture et à acheter chaque nouveau tome.
J'ai découvert cette BD lorsqu'elle à été publiée sous forme de feuilleton dans le journal Libération l'été 2008. Lors de la parution de l'album, je me le suis immédiatement procuré.
Marilyn la dingue est l'adaptation d'un roman de Jerome Charyn par lui même. Marilyn the wild, un des opus de la tétralogie Isaac. Je n'a pas lu ce roman, ni aucun des autres livres de Charyn, j'ai découvert cette BD ignorant qu'il s'agissait d'une adaptation.
Cette BD offre une histoire complète et indépendante, cette BD est une vraie BD.
Il s'agit d'un Thriller de haut vol.
Le scénario, bien que très correctement ficelé n'est pas le point le plus fort de cette BD, j'ai été largement plus séduit par les dialogues savoureux, le mécanisme narratif qui arrive à mêler un grand réalisme à des séquences incongrues très bien imbriquées dans le récit. L'ambiance urbaine et crasse prédomine tout de même, les amateurs de "noir" apprécieront.
Mais ce que j'ai aimé par dessus tout ce sont les personnages et leurs caractères bien trempés. Surtout le duo presque antagoniste que forment Isaac & Marilyn, le père et la fille que tout oppose. Elle la fille libérée, lui le père protecteur. Entre dialogues savoureux et non dis éloquents, leur relation illumine l'histoire.
Les apparitions de Marilyn sont rares, cela les rend précieuses.
Les autres personnages ne sont pas en reste, « Yeux bleus » en tête, l'amant de Marilyn qui souligne la rupture de génération entre Isaac et Marilyn.
Cette histoire est illustré avec talent par Frédéric Rébéna, le New York des seventies semblent renaitre sous son trait, cela apporte énormément au récit. Au milieu de cases chargées de détails, une belle galerie de gueules marquées nous est offerte. J'avais apprécié en noir et blanc à l'époque de la parution dans Libé, j'ai aimé d'avantage en couleurs, le rendu est magnifié.
Marilyn la dingue m'a beaucoup plu, si Charyn et Rébéna décident de remettre le couvert, j'en serai ravi.
En attendant, amoureux du polar, en voici un très bon cru.
JJJ
J'ai craqué premièrement pour le dessin réaliste de Frédéric Bihel, puis pour le scénario de Makyo, capable du moins bon comme du meilleur.
Ici, Makyo signe un très bon album, une chronique touchante autour de Léonard, un simple d'esprit sur qui plane un mystère....
Bien que le scénario n'apporte pas toutes les réponses aux questions que l'on se pose (qui est Léonard, qui est vraiment son père, d'où vient son don... ?) je me suis laissé bercer par cette aventure.
On compatit avec le malheur de certains personnages et l'on sourit à leur joie.
Une hymne à la différence, au bonheur simple.
Encore une excellente BD signée Futuropolis.
Bunker est mon coup de coeur du moment, ainsi que de nombreuses BD de Bec (Prométhée, Sanctuaire..., je posterai des avis ultérieurement sur ces derniers).
L'intrigue élaborée par Bec et Betbeder est bien menée le long des 3 tomes parus à ce jour. L'histoire se présente ainsi dans le tome 1 : une frontière existe entre notre monde et un autre monde méconnu et dangereux. Cette frontière est gardée par des nombreux soldats qui s'installent dans des bunkers (d'où le titre).
Dans les tomes 2 et 3, nos héros prennent forme et l'histoire se complexifie grandement par des rapports conflictuels entre les différents peuples du nord et du sud, mais également au sein même de l'état major des forces du nord. Il est difficile d'expliquer la suite sans trop en dire et donc de gâcher le plaisir de la lecture. Mais la science fiction commence à prédominer grandement, et le héros que l'on croyait insipide dans le premier tome commence à se dévoiler.
Coté dessin, dans le tome 1 on se régale des dessins de Bec notamment sur les paysages montagneux et les hélicoptères. Dans les tomes 2 et 3, c'est un autre dessinateur qui prend le relais, un certain Genzianella, j'avoue avoir été choqué de ce changement au début du tome 2... par la suite je m'y suis plutôt habitué, voire totalement au tome 3. Surtout que l'on ressent bien que Bec veille, on reconnaît sa supervision dans la mise en page et dans les cadrages, je peux me tromper mais je ne pense pas que Genzianella était totalement libre, on ressent trop l'empreinte de Bec. C'est la main de Genzianella mais le cerveau de Bec qui la dirige.
Au final, un très bonne Bd pour les fans d'intrigues et de science-fiction.
J'attendais avec impatience la sortie de "Canoë Bay", annoncée à grand renfort de publicité dans diverses revues de bd.
Je dois dire que c'est la première bande dessinée que j'achète chez Daniel Maghen, nouvel arrivant dans le 9ème art. En effet, ses précedentes bd étaient assez "creuses" au niveau scénaristique.
Mais c'est surtout le nom des auteurs, Patrick Prugne et Tiburce Oger, qui a attiré mon attention. Ils avaient signé la très réussie L'auberge du Bout du Monde.
C'est avec plaisir que je remarque que la bande dessinée arrive à sortir du carcan des 48 pages réglementaires, en nous offrant comme ici 76 pages de lecture. Enfin, autre avantage de la présente édition, le "bonus", un superbe cahier de croquis d'une vingtaine de pages.
En outre, le grand format de ce livre permet de nous en mettre plein la vue... Les planches de Prugne sont en effet d'une beauté à vous couper le souffle !
Bien sûr, le scénario emprunte des éléments à Stevenson (L'île au trésor), à Les Passagers du vent (un héros jeune, des aventures maritimes et une fin très ouverte), à Plume aux vents (pour la localisation de l'intrigue) et à beaucoup d'histoires de pirates mais le talent est là, cette bd se lit d'une traite et on s'attache très vite aux personnages, en particulier à ce vieux roublard de John Place, chef charismatique truculent et parfaitement réussi !
Un one shot, une histoire de pirates (je sais après Long John Silver et Le Diable des sept mers, vous en avez peut-être assez, mais pas moi), un dessin superbe, un objet éditorial somme toute très réussi... Bref une pépite.
A lire évidemment.
Apres mon initiation au genre western avec Chinaman je me suis lancé voilà quelques semaines dans cette série qui m’a complètement emballé.
Ce qui à l’air de commencer simplement avec un hold-up se poursuit par une course effrénée.
Les personnages évoluent : les bons ne sont pas si bons que cela et les mauvais ont des excuses... Ils sont même nuancés, ce qui permet de nuancer ses opinions en cours de lecture. Rien de manichéen pourtant.
Au fil du temps les tomes s'améliorent au fur et à mesure.
Je crois qu’à la vue de la réussite totale de cette histoire les notes données au tout début de la série ne sont pas très révélatrices car elles ne concernent que le premier tome.
Plusieurs histoires sont imbriquées, attaques à main armée, recherche du père, course au trésor, il y a dans chaque tome de quoi contenter le lecteur.
Vraiment une bonne série à découvrir. Aventure, action, mystère, romance, tout y est.
Chose étonnante, à signaler, également, aucun personnages n’est épargné, chacun peut mourir à tout instant, on ne peut pas savoir qui sera le prochain, cela apporte plus de tension et plus de suspense.
(18/20)
J'étais très curieux de découvrir ce tome 1 dont on parle tant sur ce site. Graphiquement je n'ai pas été déçu. Le dessin est bien maîtrisé, le trait est net et précis, c'est plus agréable que dans Balade au bout du monde à mon sens. Les couleurs aussi sont sympathiques, l'ensemble nous offre donc un rendu de bonne qualité.
L'histoire est très prenante. Je ne savais pas du tout sur quoi j'allais tomber, et là encore bonne surprise. Rapidement on est plongé dans une étrange aventure, tout s'enchaîne vite, le décès d'une vieille femme, une photo jaunie, une bâtisse abandonnée... autant d'éléments plus étranges les uns que les autres. Et ce que vont découvrir nos 2 héros ne fait qu'épaissir le mystère.
C'est ça qui est bien fichu, cette intrigue titille grandement la curiosité du lecteur, on a envie de connaître le fin mot de l'histoire. C'est vrai que ça doit être frustrant d'attendre la suite depuis des années, mais la réédition du tome 1 chez Glénat laisse enfin espérer un tome 2 prochainement.
Après L'Accablante apathie des dimanches à rosbif, Gilles Larher et Sébastien Vassant nous proposent encore une fois un récit décalé, attachant et doté de savoureux dialogues ! Ce livre, c’est « La voix des hommes qui se mirent » (où ils vont chercher leurs titres ce duo ?!), une bd qui je j’espère vous fera également passé un bon moment de lecture !
Que nous raconte « La voix des hommes qui se mirent » ? Cette bd est décomposée en une quinzaine de courts récits où des hommes viennent témoigner sur leur rapport avec les femmes.
Mais attention, ils ne viennent pas que pour nous raconter leurs vies sexuelles (d’ailleurs, ils en parlent peu dans cette bd…) ! Non, car la plupart des personnes nous parlent de la gent féminine sous forme anecdotes croustillantes, humoristiques (toutefois, il faut savoir que c’est un comique masculin… car ce sont de vrais discussions entre hommes !), touchantes et surtout incroyablement tendres envers elles !
Quoi ?! Vous, les filles, vous n’êtes pas convaincues que les hommes parlent de leur(s) femme(s) avec respect et tendresse ?! Et bien, allez ouvrir ce bouquin et jetez-y un coup d’œil directement sur la nouvelle sur « Norbert » (aux pages 110-130 si mes souvenirs sont bons) pour vous en faire une idée ! Pour moi, ce court récit est le plus émouvant et le plus beau de cette bd !
Pour le reste, j’ai adoré les dialogues de Gilles Larher ! Comme dans L'Accablante apathie des dimanches à rosbif, je suis très admiratif sur la capacité de cet auteur à nous proposer des commentaires drôles, émouvants, riches, très travaillés et fins !
Encore une fois, je trouve étonnant que le scénariste Gilles Larher n’ait pas eu une carrière de comique ou de comédien !
Graphiquement, Sébastien Vassant nous présente un style épuré en noir et blanc qui –à mon avis- convient très bien au scénario de Gilles Larher. Les personnages sont expressifs, suffisamment différenciables pour qu’on ne les confond pas. Les décors, les découpages, la mise en pages me sont apparus irréprochables.
J’avais beaucoup apprécié L'Accablante apathie des dimanches à rosbif, le premier album du duo Gilles Larher et Sébastien Vassant mais cette fois-ci, j’ai carrément adoré leur deuxième bd en commun « La voix des hommes qui se mirent » où j’ai pris énormément de plaisirs de la lire !
Encore une fois, j’y ai aimé les dialogues de Gilles Vassant que je considère (déjà !) comme un des meilleurs spécialistes du genre et le dessin épuré de Sébastien Vassant.
Surtout, je trouve que l’album est suffisamment touchant et respectueux envers les femmes (qui sont le sujet principal de la bd) pour que vous preniez également beaucoup de bonheurs à le feuilleter !
Mon (gros) coup de cœur du mois !
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Tirésias
C’est marrant, ça ne m’attirait pas du tout. Certains adulent le trait de Rossi, moi pas du tout ; trop clair, manque des traits, inconstance des visages. L’histoire ? Un truc historique chiant à souhait probablement… Et puis à force de la voir dans les immanquables ou les thèmes « meilleurs séries courtes », « meilleurs diptyques », forcément ça énerve et ça me donne envie de voir ce qu’il y a de si excellent là-dedans. Bon d’accord, je m’incline, c’est incontestablement très bon. Rien à redire sur le scénario, c’est surprenant et bien ficelé, il n’y a aucune longueurs, on est passionné de bout en bout. L’histoire est tragique mais il y a un ton léger qui fait passer la pilule. Et pour le dessin, quand on part en se disant qu’on ne va pas aimer et que finalement, on s’arrête longuement pour admirer certaines cases… C’est énervant d’admettre qu’on a eu tort.
Jeux pour mourir
Enfin une bd qui sort du lot de mes lectures actuelles me plongeant dans une lente agonie. Je n'y croyais plus! Bon, c'est un Tardi tout de même! C'est bizarre de l'avouer de but en blanc : c'est peut-être l'oeuvre que je préfère de cet auteur. Il suffit parfois que je dise cela pour que cela soit suivi par des "une étoile" assassines. Je ne devrais peut-être pas faire cette confession. Mais bon, c'est la vie ! J'ai détesté Adèle Blanc-Sec. J'ai été très dérouté par Ici même pour son côté absurde. Puis, il y a eu les oeuvres sans concession sur la première guerre mondiale dont l'auteur s'est fait spécialiste. J'ai quand même la nette impression qu'il excelle vraiment dans le polar. Déjà, Griffu et La Débauche m'avaient bien plu. On ne peut que constater une énorme maîtrise au niveau du scénario qui se tient de bout en bout. Le suspens est savamment dosé avec des rebondissements plein de surprises. D'une intrigue bien simple au départ, cela se complexifie au fur et à mesure de l'enquête. Jeux pour mourir est une descente aux enfers pour 4 gamins des rues en 1950. Rien ne sera épargné à ces jeunes désoeuvrés. On a toujours un regard extérieur sans identification possible. Cela donne plus de mesure pour juger de cette oeuvre noire à l'ambiance prolétaire. Je conseille sans l'ombre d'une hésitation la lecture et l'achat.
Le Scorpion
EDIT 03/2009 – Après lecture des 8 premiers tomes Dur de passer à côté d’une série pareille, avec de si belles couvertures, de si beaux dessins, des grandes promesses d’aventure… Et le contenu est à la hauteur, pour faire du Scorpion une série dont il serait assurément dommage de se priver ! L’histoire du Scorpion est en effet passionnante : on suit sans jamais s’ennuyer ses aventures, ses démêlées avec le cardinal Trebaldi et ses moines guerriers, on part avec lui à la recherche de ses origines, on assiste sans cesse à des trahisons et à des retournements de situation… Bref, un récit haletant et bien ficelé, mais le problème c’est que ça fait déjà 8 tomes que ça dure. On avance lentement dans les révélations, on sent que les auteurs profitent du succès de la série pour faire durer la sauce… La fin du tome 8, un très bon album comme les autres au passage, me fait espérer une fin assez proche, j’espère ne pas me tromper. Marini fait partie de mes dessinateurs préférés, ses dessins et couleurs sont toujours superbes, chaque planche est toujours un régal pour les yeux. On est véritablement immergé en plein 18ème siècle grâce à son graphisme léché et dynamique. Ses décors sont superbes, ses personnages très racés (ses femmes toujours belles), le tout admirablement coloré : bref, que du bon de ce côté-là. Le Scorpion est une série à lire, pour son histoire passionnante, ses personnages, son graphisme en tous points admirable,… Mon seul espoir est que les auteurs ne tardent pas trop avec le dénouement, les lecteurs n’étant pas des vaches à lait ! Quoiqu’il en soit le Scorpion reste une réussite, dont je continuerai à conseiller la lecture et à acheter chaque nouveau tome.
Marilyn la dingue
J'ai découvert cette BD lorsqu'elle à été publiée sous forme de feuilleton dans le journal Libération l'été 2008. Lors de la parution de l'album, je me le suis immédiatement procuré. Marilyn la dingue est l'adaptation d'un roman de Jerome Charyn par lui même. Marilyn the wild, un des opus de la tétralogie Isaac. Je n'a pas lu ce roman, ni aucun des autres livres de Charyn, j'ai découvert cette BD ignorant qu'il s'agissait d'une adaptation. Cette BD offre une histoire complète et indépendante, cette BD est une vraie BD. Il s'agit d'un Thriller de haut vol. Le scénario, bien que très correctement ficelé n'est pas le point le plus fort de cette BD, j'ai été largement plus séduit par les dialogues savoureux, le mécanisme narratif qui arrive à mêler un grand réalisme à des séquences incongrues très bien imbriquées dans le récit. L'ambiance urbaine et crasse prédomine tout de même, les amateurs de "noir" apprécieront. Mais ce que j'ai aimé par dessus tout ce sont les personnages et leurs caractères bien trempés. Surtout le duo presque antagoniste que forment Isaac & Marilyn, le père et la fille que tout oppose. Elle la fille libérée, lui le père protecteur. Entre dialogues savoureux et non dis éloquents, leur relation illumine l'histoire. Les apparitions de Marilyn sont rares, cela les rend précieuses. Les autres personnages ne sont pas en reste, « Yeux bleus » en tête, l'amant de Marilyn qui souligne la rupture de génération entre Isaac et Marilyn. Cette histoire est illustré avec talent par Frédéric Rébéna, le New York des seventies semblent renaitre sous son trait, cela apporte énormément au récit. Au milieu de cases chargées de détails, une belle galerie de gueules marquées nous est offerte. J'avais apprécié en noir et blanc à l'époque de la parution dans Libé, j'ai aimé d'avantage en couleurs, le rendu est magnifié. Marilyn la dingue m'a beaucoup plu, si Charyn et Rébéna décident de remettre le couvert, j'en serai ravi. En attendant, amoureux du polar, en voici un très bon cru. JJJ
Exauce-nous
J'ai craqué premièrement pour le dessin réaliste de Frédéric Bihel, puis pour le scénario de Makyo, capable du moins bon comme du meilleur. Ici, Makyo signe un très bon album, une chronique touchante autour de Léonard, un simple d'esprit sur qui plane un mystère.... Bien que le scénario n'apporte pas toutes les réponses aux questions que l'on se pose (qui est Léonard, qui est vraiment son père, d'où vient son don... ?) je me suis laissé bercer par cette aventure. On compatit avec le malheur de certains personnages et l'on sourit à leur joie. Une hymne à la différence, au bonheur simple. Encore une excellente BD signée Futuropolis.
Bunker
Bunker est mon coup de coeur du moment, ainsi que de nombreuses BD de Bec (Prométhée, Sanctuaire..., je posterai des avis ultérieurement sur ces derniers). L'intrigue élaborée par Bec et Betbeder est bien menée le long des 3 tomes parus à ce jour. L'histoire se présente ainsi dans le tome 1 : une frontière existe entre notre monde et un autre monde méconnu et dangereux. Cette frontière est gardée par des nombreux soldats qui s'installent dans des bunkers (d'où le titre). Dans les tomes 2 et 3, nos héros prennent forme et l'histoire se complexifie grandement par des rapports conflictuels entre les différents peuples du nord et du sud, mais également au sein même de l'état major des forces du nord. Il est difficile d'expliquer la suite sans trop en dire et donc de gâcher le plaisir de la lecture. Mais la science fiction commence à prédominer grandement, et le héros que l'on croyait insipide dans le premier tome commence à se dévoiler. Coté dessin, dans le tome 1 on se régale des dessins de Bec notamment sur les paysages montagneux et les hélicoptères. Dans les tomes 2 et 3, c'est un autre dessinateur qui prend le relais, un certain Genzianella, j'avoue avoir été choqué de ce changement au début du tome 2... par la suite je m'y suis plutôt habitué, voire totalement au tome 3. Surtout que l'on ressent bien que Bec veille, on reconnaît sa supervision dans la mise en page et dans les cadrages, je peux me tromper mais je ne pense pas que Genzianella était totalement libre, on ressent trop l'empreinte de Bec. C'est la main de Genzianella mais le cerveau de Bec qui la dirige. Au final, un très bonne Bd pour les fans d'intrigues et de science-fiction.
Canoë Bay
J'attendais avec impatience la sortie de "Canoë Bay", annoncée à grand renfort de publicité dans diverses revues de bd. Je dois dire que c'est la première bande dessinée que j'achète chez Daniel Maghen, nouvel arrivant dans le 9ème art. En effet, ses précedentes bd étaient assez "creuses" au niveau scénaristique. Mais c'est surtout le nom des auteurs, Patrick Prugne et Tiburce Oger, qui a attiré mon attention. Ils avaient signé la très réussie L'auberge du Bout du Monde. C'est avec plaisir que je remarque que la bande dessinée arrive à sortir du carcan des 48 pages réglementaires, en nous offrant comme ici 76 pages de lecture. Enfin, autre avantage de la présente édition, le "bonus", un superbe cahier de croquis d'une vingtaine de pages. En outre, le grand format de ce livre permet de nous en mettre plein la vue... Les planches de Prugne sont en effet d'une beauté à vous couper le souffle ! Bien sûr, le scénario emprunte des éléments à Stevenson (L'île au trésor), à Les Passagers du vent (un héros jeune, des aventures maritimes et une fin très ouverte), à Plume aux vents (pour la localisation de l'intrigue) et à beaucoup d'histoires de pirates mais le talent est là, cette bd se lit d'une traite et on s'attache très vite aux personnages, en particulier à ce vieux roublard de John Place, chef charismatique truculent et parfaitement réussi ! Un one shot, une histoire de pirates (je sais après Long John Silver et Le Diable des sept mers, vous en avez peut-être assez, mais pas moi), un dessin superbe, un objet éditorial somme toute très réussi... Bref une pépite. A lire évidemment.
Gibier de potence
Apres mon initiation au genre western avec Chinaman je me suis lancé voilà quelques semaines dans cette série qui m’a complètement emballé. Ce qui à l’air de commencer simplement avec un hold-up se poursuit par une course effrénée. Les personnages évoluent : les bons ne sont pas si bons que cela et les mauvais ont des excuses... Ils sont même nuancés, ce qui permet de nuancer ses opinions en cours de lecture. Rien de manichéen pourtant. Au fil du temps les tomes s'améliorent au fur et à mesure. Je crois qu’à la vue de la réussite totale de cette histoire les notes données au tout début de la série ne sont pas très révélatrices car elles ne concernent que le premier tome. Plusieurs histoires sont imbriquées, attaques à main armée, recherche du père, course au trésor, il y a dans chaque tome de quoi contenter le lecteur. Vraiment une bonne série à découvrir. Aventure, action, mystère, romance, tout y est. Chose étonnante, à signaler, également, aucun personnages n’est épargné, chacun peut mourir à tout instant, on ne peut pas savoir qui sera le prochain, cela apporte plus de tension et plus de suspense. (18/20)
Sasmira
J'étais très curieux de découvrir ce tome 1 dont on parle tant sur ce site. Graphiquement je n'ai pas été déçu. Le dessin est bien maîtrisé, le trait est net et précis, c'est plus agréable que dans Balade au bout du monde à mon sens. Les couleurs aussi sont sympathiques, l'ensemble nous offre donc un rendu de bonne qualité. L'histoire est très prenante. Je ne savais pas du tout sur quoi j'allais tomber, et là encore bonne surprise. Rapidement on est plongé dans une étrange aventure, tout s'enchaîne vite, le décès d'une vieille femme, une photo jaunie, une bâtisse abandonnée... autant d'éléments plus étranges les uns que les autres. Et ce que vont découvrir nos 2 héros ne fait qu'épaissir le mystère. C'est ça qui est bien fichu, cette intrigue titille grandement la curiosité du lecteur, on a envie de connaître le fin mot de l'histoire. C'est vrai que ça doit être frustrant d'attendre la suite depuis des années, mais la réédition du tome 1 chez Glénat laisse enfin espérer un tome 2 prochainement.
La Voix des hommes qui se mirent
Après L'Accablante apathie des dimanches à rosbif, Gilles Larher et Sébastien Vassant nous proposent encore une fois un récit décalé, attachant et doté de savoureux dialogues ! Ce livre, c’est « La voix des hommes qui se mirent » (où ils vont chercher leurs titres ce duo ?!), une bd qui je j’espère vous fera également passé un bon moment de lecture ! Que nous raconte « La voix des hommes qui se mirent » ? Cette bd est décomposée en une quinzaine de courts récits où des hommes viennent témoigner sur leur rapport avec les femmes. Mais attention, ils ne viennent pas que pour nous raconter leurs vies sexuelles (d’ailleurs, ils en parlent peu dans cette bd…) ! Non, car la plupart des personnes nous parlent de la gent féminine sous forme anecdotes croustillantes, humoristiques (toutefois, il faut savoir que c’est un comique masculin… car ce sont de vrais discussions entre hommes !), touchantes et surtout incroyablement tendres envers elles ! Quoi ?! Vous, les filles, vous n’êtes pas convaincues que les hommes parlent de leur(s) femme(s) avec respect et tendresse ?! Et bien, allez ouvrir ce bouquin et jetez-y un coup d’œil directement sur la nouvelle sur « Norbert » (aux pages 110-130 si mes souvenirs sont bons) pour vous en faire une idée ! Pour moi, ce court récit est le plus émouvant et le plus beau de cette bd ! Pour le reste, j’ai adoré les dialogues de Gilles Larher ! Comme dans L'Accablante apathie des dimanches à rosbif, je suis très admiratif sur la capacité de cet auteur à nous proposer des commentaires drôles, émouvants, riches, très travaillés et fins ! Encore une fois, je trouve étonnant que le scénariste Gilles Larher n’ait pas eu une carrière de comique ou de comédien ! Graphiquement, Sébastien Vassant nous présente un style épuré en noir et blanc qui –à mon avis- convient très bien au scénario de Gilles Larher. Les personnages sont expressifs, suffisamment différenciables pour qu’on ne les confond pas. Les décors, les découpages, la mise en pages me sont apparus irréprochables. J’avais beaucoup apprécié L'Accablante apathie des dimanches à rosbif, le premier album du duo Gilles Larher et Sébastien Vassant mais cette fois-ci, j’ai carrément adoré leur deuxième bd en commun « La voix des hommes qui se mirent » où j’ai pris énormément de plaisirs de la lire ! Encore une fois, j’y ai aimé les dialogues de Gilles Vassant que je considère (déjà !) comme un des meilleurs spécialistes du genre et le dessin épuré de Sébastien Vassant. Surtout, je trouve que l’album est suffisamment touchant et respectueux envers les femmes (qui sont le sujet principal de la bd) pour que vous preniez également beaucoup de bonheurs à le feuilleter ! Mon (gros) coup de cœur du mois !