Morphologie Variable

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 8 avis)

Une femme se lève. Elle est tellement grosse qu’elle en est énorme ; et d’ailleurs son premier geste est de s’engloutir une fournée de charcuterie.


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Une femme se lève. Elle est tellement grosse qu’elle en est énorme ; et d’ailleurs son premier geste est de s’engloutir une fournée de charcuterie. Malheureuse de son état, souffrant de la solitude, elle aimerait bien rencontrer un homme… Ce qu’il lui arrive bientôt. Mais elle se croit trop grosse au goût de l’homme, alors elle décide de se faire liposucer… Devenue maigre, va-t-elle lui plaire ?

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2001
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Morphologie Variable © L'Association 2001
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 8 avis)
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22/03/2003 | ThePatrick
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L'avatar du posteur Noirdésir

Un dessin classique pour Blanquet, qui met toujours en avant ce qui s’écarte de la norme, le difforme, qui dérange le ronron de nos valeurs. Et qui, histoire personnelle oblige, s’intéresse aux distorsions du corps. Mais c’est peut-être aussi ici plus abordable, moins dérangeant que dans d’autres opus parus chez l’association ou chez Cornélius – qui soit dit en passant sont très intéressants ! Pour ce qui est de l’histoire, elle est plus basique que ce que Blanquet a pu déjà faire ailleurs. C’est une variation sur « la beauté des laids » comme le chantait Gainsbourg. Que doit-on faire pour séduire ? Doit-on s’accepter pour se faire accepter ? Je vous laisse découvrir la morale qu’en tire Blanquet, qui utilise ici un procédé que ne renierait pas Etienne Lécroart.

06/11/2014 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

Pour moi, ce petit patte de mouche est tout bon :) L'ensemble marche à merveille. Le dessin est beau et se suffit à lui même. Il n'y a pas de dialogues mais l'on comprend très bien les choses. Ce petit exercice classique d'oubapo est réussi et offre une lecture rapide certes mais plaisante. Cette BD représente pour moi l'intérêt de ce format qui demande surtout une performance de la part de l'auteur.

17/06/2009 (modifier)

L’art du palindrome est difficile, et là où un Etienne Lécroart réussit brillamment, Blanquet -de mon point de vue- échoue. Je ne trouve pas la construction ingénieuse, elle se contente en fait de reprendre les premières pages de l’histoire, mais dans le même ordre, ce qui n’est tout de même pas une prouesse scénaristique, particulièrement lorsque les planches sont muettes. Le dessin, un trait gras très particulier, restitue bien l’aspect “tripes” du personnage féminin, et l’écoeurement qu’il peut susciter. Rien à redire sur le plan technique, simplement il faut aimer.

21/08/2007 (modifier)
Par Pierig
Note: 5/5
L'avatar du posteur Pierig

Arf, j’ai été complètement bluffé par cet album ! :) La construction de "Morphologie variable", outre son côté original, est tout simplement géniale. L’idée de départ est plus que séduisante mais il fallait encore réussir à la mettre en images. Le récit démarre pourtant "banalement", avec une femme en surpoids qui cherche à plaire, avant de prendre toute sa dimension vers son milieu . . . A noter que la disposition de chaque case compte! ;) C’est une bd muette qui parle d’elle-même et dont le récit colle parfaitement à l'esprit de la collection. Je trouve le dessin de Blanquet assez particulier (j’accroche pas trop à ce style d’habitude) mais il passe bien dans ce format d’édition. Décidément, je commence a apprécier la collection "Patte de mouche" qui propose de petites histoires aussi variées que surprenantes (parfois décevantes aussi, il est vrai).

08/09/2004 (modifier)
Par Don Lope
Note: 2/5

Mouais bof. J'suis pas super fan du trait de Blanquet sur cet album et son histoire palindrome n'est quand même pas des plus recherchées. Sans texte, c'est pas super compliqué ; je ne vois pas le "génie" de l'auteur comme après avoir lu Cercle vicieux. Sans compter que l'histoire elle-même, si elle n'oublie pas de faire preuve d'un certain cynisme, est loin d'être inoubliable. Bref un petit exercice de style, comme la collection en compte tant, pas d'un intérêt transcendant.

02/08/2004 (modifier)
Par elveen
Note: 4/5

Un exercice de style très réussi ! Ici, les images s’interprètent différemment selon le moment de l’histoire. C’est vraiment très bien fait. Mais cette petite BD est aussi bien plus que ça ! Le scénario parle de la vie et des relations amoureuses, et aussi de l’acceptation de soi. En effet, la femme cherche à plaire à l’homme. Mais pour cela, doit-elle faire régime ? Doit-elle continuer à être ce qu’elle était ? L’homme est-il capable de l’aimer telle qu’elle est ? Je n’ai pas de réponse, seulement une nouvelle interrogation : sommes-nous d’éternels insatisfaits ? Ajoutons à cela les dessins de Blanquet, à nuls autres pareils.:)

07/07/2004 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

C'est très intéressant comme exercice, mais il n'y a pas du tout de texte. Je trouve que c'est un manque même si évidemment c'est encore plus difficile de concevoir une bd palindrome avec des textes... N'est pas Etienne Lécroart qui veut. Ce manque de texte fait qu'on a parfois un peu de mal à voir ce qu'a voulu faire passer l'auteur. On met un peu de temps à comprendre, à se faire sa propre interprétation. Bon ça reste tout de même sympa, et l'auteur fait preuve d'un certain cynisme.

31/03/2004 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

L’intérêt de cet album ne réside pas dans vraiment dans son scénario. Plus précisément, il se trouve très exactement dans la page centrale. En effet, «Morphologie variable» est une bande dessinée palindrome… Eh oui, et qui plus est bien faite. Contrairement à «Cercle vicieux» d’Etienne Lécroart, ce récit est complètement sans paroles, et c’est au lecteur qu’il appartient de fournir une grande partie du sens du récit, ce qui n’est pas toujours facile. Bien évidemment, le sens donné pour une case au début ne sera pas le même que pour la même case à la fin. L’absence de paroles permet de mieux comprendre le mécanisme, de voir l’ambiguïté tout d’abord non perçue du dessin, des gestes, des expressions, et enfin des ellipses. Le plaisir de lecture est ici en grande partie lié à la comparaison du début et delà fin, et à la recherche du sens. Le dessin, très particulier, fait très underground mais n’est pas déplaisant. A lire absolument pour tous les amoureux de l’OuBaPo, et dans tous les cas à découvrir.

22/03/2003 (modifier)