Voila l’humour que j’aime ! Gotlib signe ici son ouvrage référence.
Côté dessins, il s’agit en général de noir et blanc. Le dessin est clair, limpide, percutant.
Côté scenario il s’agit de planches individuelles toutes plus loufoques les unes que les autres ou l’humour absurde est roi. Le personnage secondaire de la coccinelle vient généralement agrémenter d’un gag secondaire le gag principal dans la même planche ce qui donne à la série une richesse inouïe et un plaisir toujours renouvelé à chaque relecture.
De nombreux personnages vont peupler l’imagination débordante de Gotlib, Newton aura fréquemment des problèmes de pomme, d’autres des problèmes de flèche… Bref on est plié de rire de bout en bout (si on aime l’absurde). Car là est le principal défaut : cet humour n’est absolument pas universel et bon nombre ne souriront même pas à la lecture. Pour ma part je vois en ces dossiers le chef d’œuvre de Gotlib, il condense ici dans 5 tomes toute l’impertinence, l’imagination, l’inventivité, l’humour, la dérision qui existent dans tous ses autre albums.
Avec des situations que l’on redécouvre toujours avec délectation, achetez ces albums, ça devrait être remboursé par la sécu !
Loisel reprend ici une œuvre d’envergure qui a donné lieu à de nombreuses interprétations sur les lectures possibles de ce conte. Plus qu’une histoire pour enfant, Loisel présente ici une histoire qui se situe avant ce que Walt Disney a conçu. Pas question ici de personnages gentillets, de scénario simpliste à vocation infantile : la vie est présentée au contraire dans toute ses horreurs, ses choix et ses étapes.
Côté graphique le dessin est somptueux. Loisel ici est beaucoup plus mur que pour la quête de l’oiseau du temps, ses planches sont sublimes des arrières plans aux sujets. Les univers réels/imaginaires sont magistralement dessinés ce qui fait que le lecteur est de suite transporté à l’endroit voulu et adhère complètement au scénario.
Le scénario est riche et loin des niaiseries qui font souvent loi sur ce conte. Il s’agit d’une réinterprétation d’un conte et Loisel nous montre des personnages non idéalisés. On apprend comment Peter devient Peter Pan (épisode que je trouve magnifique), on comprend les mensonges des uns et des autres, clochette elle-même n’a pas que des bons sentiments. Quand à crochet, il ne l’a pas encore au début de l’histoire son attribut, là aussi on comprend comment tout cela est arrivé. Et je dois dire que j’y aie cru, bien plus qu’en la gentille ritournelle de Disney (ou d’autres). Car les personnages sont profonds et croqués en tant que tels. La richesse des univers est époustouflante et même si les deux derniers tomes sont un peu moins puissants (honnêtement sur les 4 premiers çà vaut la note maximale) l’ensemble est absolument remarquable.
Après lecture nous ne sommes pas intact et nous ne revoyons plus du tout cette histoire de la même façon, bref Loisel réussit son pari.
Des dessins magnifiques, un scénario très riche grâce à la complexité des personnages, cette œuvre serait un chef d’œuvre s’il n’y avait cette fin décevante. Alors oui on reste sur sa faim et on soupçonne quelques « deus ex machina » du scénariste dans les épisodes de fin, mais honnêtement je préfère çà à une série interminable qui aurait profité de son succès pour durer plus longtemps que prévu (ne suivez pas mon regard). A posséder pour de jolis moments d’évasion et de poésie distillés avec soin par un scénariste dessinateur qui réalise ici son projet le plus abouti.
Avis après 7 tomes
Monsieur Jean, c’est le bourgeois intellectuel qui voit la vie avancer et qui se pose des questions sur ce qui lui arrive. C’est celui qui prend le temps de regarder une situation pour essayer d’en comprendre un sens. Je l’adore !
Dans les premiers tomes nous avons affaire à un gentil bourgeois vieux garçon littéraire. Il subit les affres de sa concierge, redoute les sermons de ses parents, redoute toute chose qui pourrait lui faire perdre sa liberté. Et puis il la rencontre, et à partir du tome 3 nous sommes face à un homme en plein questionnement sur son avenir propre, sur son individualisme, son confort et son projet de vie. C’est très juste et j’avoue m’être senti concerné par quelques questionnements. Les époques passent, les événements et les amis se succèdent au rythme de la vie, il faut faire des choix, assumer... Bien difficile la vie d’un homme ?
Le scénario s’enchaîne avec le couple qui vit au cœur de Paris avec des coutumes purement parisiennes, oui c’est bobo, mais ça me parle et j’assume. Toujours avec humour sont joliment croquées les aventures de ce littéraire devenu père. Il vieillit et la jeunesse va également lui permettre de se questionner encore et toujours sur le sens de la vie toujours dans un tourbillon, et toujours aux détours d’une phrase ou d’un détail. J’admire par exemple ce questionnement sur la vie et la mort qui fait suite au jeu « potok attak ». J’aime ce côté rétro des projets toujours fous et voués à l’échec de Félix, ami si attachant. J’aime la conscience d’être un moralisateur qui vient ronger notre ami Jean sur certaines de ses réactions. L’environnement d’ami est jouissif tous autant les uns que les autres pourront dans certains caractères vous rappeler certains des vôtres. Les traits ne sont pas aussi simplistes et caricaturaux qu’une lecture rapide pourrait laisser croire et les tomes 4 et 5 sont pour moi les deux pépites de la série que je recommande à l’achat (le reste est moins obligatoire). A noter que le tome 7, contrairement à tous les autres, est formé de petites histoires et non d’une grande. Dommage mais ça se lit bien tout de même.
Apprentissage de la maturité ? la critique sociale est bien présente quel que soit notre bord et que nous trouvions Monsieur Jean pathétique ou bien que nous nous sentions un peu parfois comme lui, cette série est un vrai bonheur à lire et relire.
Après avoir lu L'Incal, il est dur d’imaginer que l’on puisse bâtir un opus sur l’avant, au pire on se dit même que ça va être une déjection commerciale.
Côté dessin, on n’est pas dépaysé, si l’on a aimé l’incal on retrouve la même chose : couleurs très flash (qui vont être un chouillat plus sobre dans l’édition américaine). Avec 20 ans de décalage çà choque ! Mais une fois dedans on s’y fait. Le trait est toujours aussi dur et haché, mais c’est parfait pour décrire cette société que l’on va voir d’encore plus près ici que dans l’Incal
Car oui dans cette série sont développées toutes les composantes des forces au pouvoir qui agiront dans L'Incal. On comprend petit à petit les rôles de chacun, et même si on sourit à voir comment Jodorowsky fait pour retomber sur ses pieds on adore le développement social du thème que l’on devinait dans l’incal. Moins de spiritualité et plus d’action nous sommes dans l’aventure plus que dans le mythe, mais c’est tout aussi fort. Je dirai même que tout en ayant une approche complètement différente cette série complète à merveille l’incal. A quelqu’un qui ne connaitrait pas je conseillerai la lecture de cette série avant l’autre…
On apprend comment notre anti héros qui a moult défauts va devenir détective. Et contrairement à L'Incal où il est vraiment râleur et non coopératif, nous trouvons ici une esquisse de justification à tout çà. Il est vraiment le jouet d’autres volontés et pendant son initiation il va vraiment faire preuve de courage et de persuasion, même s’il est déjà flemmard couard, stupide, faible…
Avant l’incal mérite une jolie place dans votre bibliothèque si vous avez aimé L'Incal.
J’ai connu cette série alors que j’étais en classe prépa, ça me détendait bien de lire ces planches bourrées d’humour en cette période. Et puis le temps est passé, j’avoue avoir moins de jubilation à la lecture sans être pour autant rebuté à la relecture aujourd’hui.
Au niveau dessin, d’abord, c’est plutôt correct malgré des teintes très lumineuses et contrastées. La ligne est claire les formes des donzelles agréables à regarder. De multiples anecdotes (voire des charades) sont réparties un peu partout dans le décor, ce qui permet une créativité débordante et une richesse de l’image
Côté scénario maintenant nous sommes dans l’univers de heroic fantasy. A posteriori je me demande même à quel point on ne qualifierait pas le heroic fantasy à partir de cet album alors que de mon temps ( !) ce n’était pas le cas puisqu’il sortait tout juste. Bref cet album a su reprendre tous les repères d’un genre pour en devenir un porte voix. Que se passe-t-il vraiment, un brave garçon au pouvoir de forgeron va être au cœur d’une intrigue impliquant son monde. C’est un monde magique où il est question de pouvoir magique individuel, de jolies filles dénudées, de troll poilus sympathiques, de gros monstres, de dieux collaboratifs, de combat contre un gros méchant aux super super pouvoir. Tout çà pour la quête du pouvoir absolu et de la source de magie. C’est bourré d’humour et d’allusions plus ou moins fines. Les tomes ne sont pas tous géniaux si les premiers tomes permettent une découverte et surtout la construction complète d’un univers, les tomes après cixi impératrice (6 inclus) sont moins riches avant une jolie fin tout de même au tome 8.
Au final on n’en redemanderait pas forcément mais la série avait le mérite de former un très joli tout très cohérent, avec un univers incroyablement riche qui va d’ailleurs donner lieu à de nombreuses séries dérivées. Des bons, mots des héros, des pouvoirs, des jolies filles, des gros monstres… voilà pas plus compliqué pour faire une bonne bande dessinée qu’on aura toujours plaisir à lire, en revanche pas assez pour faire partie du panthéon personnel de la BD.
Cette série est une référence absolue dans l’univers de la BD qu’on le veuille ou non. Dernièrement j’assistais à une vente aux enchères où un dessin original de Moebius sur cette série a atteint plus de 2000 €. (format 40*40). C’est dire à quel point cette série fera date. Pourquoi ?
Au niveau du dessin c’est moche. Oui vous avez bien lu, les couleurs sont très 80s, les traits sont très grossiers, vraiment Moebius a fait des choses autrement plus belles ailleurs. Alors pourquoi ?
Pour coller avec ce scénario incroyable qui récrée un univers complet et va inventer une histoire mystique dans cet univers aux sources de la création, du bien et du mal. Rien que ça !
Dans 6 tomes nous allons voir défiler l’aventure d’un héros qui préfèrerait ne pas l’être au milieu d’hommes et femmes extraordinaires. Le Méta-Bbaron aura sa propre série (comme d’autres) par la suite tant la civilisation décrite est riche et permet des approfondissements. Au travers de l’intervention d’un médiocre, pleutre, égoïste, stupide va se jouer le combat du bien et du mal. La science fiction est ici plus fiction que science car la partie scientifique est ici constatée, il n’y a aucune tentative de justification d’une pseudo évolution qui ferait que le monde ressemblerait à ça.
Au final on aime ou on n’aime pas, mais on ne peut que s’incliner devant la richesse du scénario et de l’univers créé. Moi j’aime, malgré un dessin qui m’a fait poser (et oublier) cette BD dans mes jeunes années et que j’ai redécouvert ensuite. Car voilà ce qui fait qu’elle ne peut être dans le grand temple de la BD : elle ne saura séduire le public à cause d’un graphisme prosaïque et surtout d’une lecture fade si l’on reste au premier niveau de la seule aventure. Pour que la série devienne intéressante il faut interpréter, passer à la lecture métaphysique et philosophique... C’est plus dur et ça devient subjectif. A chacun de trouver son interprétation à cette tentative de bible moderne.
Que diantre la couleur directe est belle ! Evidemment cette technique prend plus de temps et nécessite plus de précautions que les productions nombreuses de héroic fantasy que l’on voit aujourd’hui, mais j’ose espérer qu’un jour nous aurons la fin.
Côté dessin c’est tout simplement sublime, je pense que c’est ce qu’il y a de plus réussi dans le style : personnages sublimes, décors riches et magnifiques, couleurs bien choisies que ce soit dans la lumière, l’ombre, l’eau ou la terre. Je pense que nous avons ici le plus beau en termes de dessin sur un scénario type heroic fantasy.
Côté scénario justement, c’est là que le bas blesse un peu. Car honnêtement c’est très simpliste dans la mesure où toute situation critique va être sauvé soit par le dénudage de la jolie fille brune (jolie c’est un moindre qualificatif), soit par la grosse hache du gros aventurier (ou les couteaux de l’habile voleur ce qui revient au même). Tout se finit donc en baston tout le temps avec du sang partout, après avoir eu des poses explicites et où tout se voit de la part de l’héroïne du groupe (et quand je dis tout c’est tout !). Ceci dit on adhère au scenario, la constitution du groupe est bien les aventures sont rondement menées et bien scénarisées, même si tout çà est bien simpliste avec des personnages aux caractères caricaturaux.
Au final le 5 pour le dessin et le 3 du scénario donne un 4 qui ne veut pas dire grand-chose : attendez vous à des dessin somptueux avec une histoire sympa, mais pas inoubliable.
Côté achat, voyez si votre douce (/doux) verra Cybil (/les mâles) comme une concurrente déloyale ou pas !
Tintin a été beaucoup dénigré à postériori sur des propos pseudo racistes, misogynes ou autres joyeusetés. Cet album et toute la création qui en a découlé, a fait l’objet de nombreuses rediffusions, œuvres commerciales et expositions. Je ne souhaite pas traiter ici tout l’univers commercial qui a été créé à partir de l’image Tintin mais seulement des albums. Pour ma part je n’ai pas vu particulièrement de message honteux, il est tellement facile de dire lorsque les mœurs changent que celles d’avant étaient honteuses...
Tintin reporter va avoir de nombreuses aventures, je voudrais les grouper ici par intérêt en commençant par les plus oubliables !
Tintin au pays des soviets : Les dessins sont très brouillons et parfois peu lisibles, l’intérêt vient plutôt du côté historique de cette bande dessinée. L’histoire est bof, le dessin est bof
Tintin au Congo : nous sommes dans les années 30, l’Afrique est colonisée. D’aucuns voient ici du racisme pur et dur à condamner, j’y vois plutôt le reflet naïf d’une époque.
Tintin en Amérique : une histoire qui commence à ressembler à quelque chose, de l’action, la série est enfin lancée !
L’oreille cassée : j’ai trouvé ici le scénario un peu tarabiscoté... on commence à un peu tourner en rond, vivement le Capitaine Haddock et Tournesol !
Le sceptre d’Ottokar : dans ce pays imaginaire j’ai trouvé l’intrigue peu prenante bien que bien construite.
L’étoile mystérieuse : rare scénario fantastique je n’ai pas trop accroché même si l’aventure est sympa.
Tintin au Tibet : tome moyen même si quelques blagues agréables viennent agrémenter une histoire peu plausible.
Vol 714 pour Sydney : pour cet avant dernier album on retrouve l’aventure et les îles exotiques avec ce passage extraterrestre, en fait on est surtout surpris que le scénario devienne moyen.
Tintin et les Picaros : le courant ne passe plus autant et voici le second album qui marque la fin d’un cycle ; peut-être est-on au bout des personnages, en tous cas comme pour l’opus précédent on ne rentre pas trop dans le scénario pas mauvais pour autant.
Les cigares du pharaon : l’univers commence à prendre forme, les caractères à être plus clairs. Le dessin lui-même s’affine et enfin le scénario est bien.
Le lotus bleu : un joli voyage en Chine avec une intrigue qui tient la route, le tout est toujours un peu naïf.
L’ile noire : j’ai toujours aimé et encore aujourd’hui cette histoire de faussaire, je trouve que l’univers est bien transcrit et que le scénario est solide ; les gags des Dupondt agrémentent bien le tout.
Le crabe aux pinces d’or : Haddock arrive, la légende est en route, un équilibre qui n’avait pas pu avoir lieu avec les Dupondt naît.
Objectif lune/on a marché sur la lune : pour ce nouvel opus en deux tomes la recette des trois personnages est conservée, çà marche plutôt bien mais objectif lune me parait trop lent ce qui pénalise l’ensemble.
L’affaire Tournesol : son personnage lui vaut enfin le rôle principal, cet album est bien mais souffre de ne pas avoir la confrontation Tournesol / Haddock, on y perd de l’humour.
Le secret de la Licorne / le trésor de Rackham le Rouge : un chef d’œuvre, les personnages de Haddock, Tintin et surtout Tournesol permettent un remarquable équilibre qui est enfin trouvé et qui va générer l’âge d’or de la série
Les 7 boules de cristal / le temple du soleil : même équipe que pour la licorne et même constat, les personnages apportent tous un élément pour un scénario réussi.
Tintin au pays de l’or noir : celui là est un one shot absolument hilarant après les deux diptyques consécutifs, on rit à s’en taper de cul par terre.
Coke en stock : pour moi le meilleur album de la série tout simplement, humour, scénario tout me paraît aujourd’hui encore parfait...
Les bijoux de la Castafiore : Ici on est dans le cocasse, c’est drôle tout simplement et efficace.
Au final la série mérite un joli 4+ avec achat car même aujourd’hui vous relirez en souriant nombre des albums que vous connaissez par cœur !
Lucky Luke est un des plus immenses fleurons de la bande dessinée franco-belge mais n’a connu son apogée que lorsque Goscinny était au scénario. Par conséquent, la série, à mes yeux, souffre du même mal qu’Astérix.
On peut la considérer comme culte pour l’impact qu’elle a eu sur la bande dessinée, pour sa galerie de personnages (qui ne connait pas les Dalton à la sauce Lucky Luke, Rantanplan, Billy the Kid et tant d’autres) pour des albums qui sont de véritables chefs-d’œuvre alliant humour et aventure avec un rare savoir-faire (Canyon Apache, Les Cousins Dalton, Le Juge, En remontant le Mississippi, Billy The Kid, Les daltons dans le blizzard, Calamity Jane, Le 20ème de Cavalerie !!! La liste est longue !!!) Et pour l’héritage qu’il laisse et qui a influencé tant d’auteurs.
On peut la considérer comme relativement moyenne si on songe à ses débuts ainsi qu’aux albums postérieurs aux années ’70. Bon, pour les débuts, je serai indulgent car j’aime toujours certains de ces albums et la naïveté qui s’en dégage (Arizona ou Lucky Luke contre Pat Poker continuent de me plaire, par exemple). Pour la période des années 80 et après, je trouve que c’est tellement inégal ! Le bandit manchot… qu’est-ce que j’ai pu m’ennuyer en lisant cet album ! Alors que j’aime toujours bien Marcel Dalton, par exemple. Mais, en moyenne, on est clairement un très gros cran plus bas !
En notant individuellement chaque album, j’arrive pile poil à une moyenne de 3,5/5 (252 étoiles pour 72 albums). Heureusement que la reprise a fait l’objet d’une nouvelle fiche, sinon la série tombait en dessous de ce seuil fatidique !
Pour les bons moments, je vais garder un 4/5 mais si vous ne connaissez pas la série (mais est-ce réellement possible ?), concentrez-vous sur les albums scénarisés par Goscinny.
Hormis Star Wars - Clone Wars, rares sont les BDs de Star Wars qui sont vraiment de qualité à mes yeux. Eh bien, Les Chevaliers de l'Ancienne République EST une bonne BD de Star Wars.
J'ai cru avoir du mal à m'y faire car le dessin ne me plaisait pas trop au début. Inégal, il alterne des cases très réussies et d'autres au style plus amateur où le dessinateur compte trop sur la colorisation informatique pour donner la profondeur qui manque à son trait. Cependant, je m'y suis fait. Et lors du chapitre vers la fin où un autre dessinateur prend la relève, j'ai même regretté momentanément le changement de style, et cela non pas parce que l'autre est plus mauvais (quoiqu'il soit gênant que ce second dessinateur change complètement le visages de plusieurs personnages, notamment celui du héros lui-même).
Mais plutôt que le dessin, c'est surtout le scénario qui est bon.
Soyons honnête, si j'ai voulu lire la BD au départ c'est parce que j'ai adoré les jeux vidéos Kotor (Knights of the Old Republic), que j'ai appris que l'action de la BD se passait, comme le début du jeu, sur Taris et qu'on retrouvait des lieux et personnages du jeu. Et c'est vrai que c'est vraiment sympa de retrouver des visages et endroits connus, sans que cela puisse être aucunement gênant pour quelqu'un qui n'a pas joué au jeu de ne pas les connaître auparavant.
Outre ces références, le récit est bon et prenant. Les personnages sont vite attachants. On est vraiment happé par l'intrigue et par l'action, désireux de savoir ce que deviendra le jeune héros et comment résoudra-t-il l'épineux problème dans lequel il a été jeté malgré lui. En outre, une petite dose d'humour rend les évènements plus humains que dans d'autres récits de Star Wars trop froids.
Comme le jeu Kotor, le scénario de la BD aborde la trouble frontière entre le bien et le mal à l'époque de l'Ancienne République, époque où les Jedis oscillaient souvent trop près du Côté Obscur sans s'en rendre compte.
Un bon scénario, manquant peut-être un peu d'envergure par rapport à d'autres récits épiques de Star Wars mais plus humain, profitant de belle manière de cet univers et servi par un dessin correct.
Je regrette cependant qu'après une très bonne entame, la série tombe un peu dans l'aventure classique pour les tomes suivants et manque un peu de force et d'originalité. On se retrouve à suivre des personnages donnés vers chaque fois de nouvelles péripéties sans qu'il en ressorte une trame scénaristique vraiment marquante. Il est donc possible que, comme moi, vous accrochiez fort au premier tome, puis que votre intérêt décroisse un peu à la longue.
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Voila l’humour que j’aime ! Gotlib signe ici son ouvrage référence. Côté dessins, il s’agit en général de noir et blanc. Le dessin est clair, limpide, percutant. Côté scenario il s’agit de planches individuelles toutes plus loufoques les unes que les autres ou l’humour absurde est roi. Le personnage secondaire de la coccinelle vient généralement agrémenter d’un gag secondaire le gag principal dans la même planche ce qui donne à la série une richesse inouïe et un plaisir toujours renouvelé à chaque relecture. De nombreux personnages vont peupler l’imagination débordante de Gotlib, Newton aura fréquemment des problèmes de pomme, d’autres des problèmes de flèche… Bref on est plié de rire de bout en bout (si on aime l’absurde). Car là est le principal défaut : cet humour n’est absolument pas universel et bon nombre ne souriront même pas à la lecture. Pour ma part je vois en ces dossiers le chef d’œuvre de Gotlib, il condense ici dans 5 tomes toute l’impertinence, l’imagination, l’inventivité, l’humour, la dérision qui existent dans tous ses autre albums. Avec des situations que l’on redécouvre toujours avec délectation, achetez ces albums, ça devrait être remboursé par la sécu !
Peter Pan
Loisel reprend ici une œuvre d’envergure qui a donné lieu à de nombreuses interprétations sur les lectures possibles de ce conte. Plus qu’une histoire pour enfant, Loisel présente ici une histoire qui se situe avant ce que Walt Disney a conçu. Pas question ici de personnages gentillets, de scénario simpliste à vocation infantile : la vie est présentée au contraire dans toute ses horreurs, ses choix et ses étapes. Côté graphique le dessin est somptueux. Loisel ici est beaucoup plus mur que pour la quête de l’oiseau du temps, ses planches sont sublimes des arrières plans aux sujets. Les univers réels/imaginaires sont magistralement dessinés ce qui fait que le lecteur est de suite transporté à l’endroit voulu et adhère complètement au scénario. Le scénario est riche et loin des niaiseries qui font souvent loi sur ce conte. Il s’agit d’une réinterprétation d’un conte et Loisel nous montre des personnages non idéalisés. On apprend comment Peter devient Peter Pan (épisode que je trouve magnifique), on comprend les mensonges des uns et des autres, clochette elle-même n’a pas que des bons sentiments. Quand à crochet, il ne l’a pas encore au début de l’histoire son attribut, là aussi on comprend comment tout cela est arrivé. Et je dois dire que j’y aie cru, bien plus qu’en la gentille ritournelle de Disney (ou d’autres). Car les personnages sont profonds et croqués en tant que tels. La richesse des univers est époustouflante et même si les deux derniers tomes sont un peu moins puissants (honnêtement sur les 4 premiers çà vaut la note maximale) l’ensemble est absolument remarquable. Après lecture nous ne sommes pas intact et nous ne revoyons plus du tout cette histoire de la même façon, bref Loisel réussit son pari. Des dessins magnifiques, un scénario très riche grâce à la complexité des personnages, cette œuvre serait un chef d’œuvre s’il n’y avait cette fin décevante. Alors oui on reste sur sa faim et on soupçonne quelques « deus ex machina » du scénariste dans les épisodes de fin, mais honnêtement je préfère çà à une série interminable qui aurait profité de son succès pour durer plus longtemps que prévu (ne suivez pas mon regard). A posséder pour de jolis moments d’évasion et de poésie distillés avec soin par un scénariste dessinateur qui réalise ici son projet le plus abouti.
Monsieur Jean
Avis après 7 tomes Monsieur Jean, c’est le bourgeois intellectuel qui voit la vie avancer et qui se pose des questions sur ce qui lui arrive. C’est celui qui prend le temps de regarder une situation pour essayer d’en comprendre un sens. Je l’adore ! Dans les premiers tomes nous avons affaire à un gentil bourgeois vieux garçon littéraire. Il subit les affres de sa concierge, redoute les sermons de ses parents, redoute toute chose qui pourrait lui faire perdre sa liberté. Et puis il la rencontre, et à partir du tome 3 nous sommes face à un homme en plein questionnement sur son avenir propre, sur son individualisme, son confort et son projet de vie. C’est très juste et j’avoue m’être senti concerné par quelques questionnements. Les époques passent, les événements et les amis se succèdent au rythme de la vie, il faut faire des choix, assumer... Bien difficile la vie d’un homme ? Le scénario s’enchaîne avec le couple qui vit au cœur de Paris avec des coutumes purement parisiennes, oui c’est bobo, mais ça me parle et j’assume. Toujours avec humour sont joliment croquées les aventures de ce littéraire devenu père. Il vieillit et la jeunesse va également lui permettre de se questionner encore et toujours sur le sens de la vie toujours dans un tourbillon, et toujours aux détours d’une phrase ou d’un détail. J’admire par exemple ce questionnement sur la vie et la mort qui fait suite au jeu « potok attak ». J’aime ce côté rétro des projets toujours fous et voués à l’échec de Félix, ami si attachant. J’aime la conscience d’être un moralisateur qui vient ronger notre ami Jean sur certaines de ses réactions. L’environnement d’ami est jouissif tous autant les uns que les autres pourront dans certains caractères vous rappeler certains des vôtres. Les traits ne sont pas aussi simplistes et caricaturaux qu’une lecture rapide pourrait laisser croire et les tomes 4 et 5 sont pour moi les deux pépites de la série que je recommande à l’achat (le reste est moins obligatoire). A noter que le tome 7, contrairement à tous les autres, est formé de petites histoires et non d’une grande. Dommage mais ça se lit bien tout de même. Apprentissage de la maturité ? la critique sociale est bien présente quel que soit notre bord et que nous trouvions Monsieur Jean pathétique ou bien que nous nous sentions un peu parfois comme lui, cette série est un vrai bonheur à lire et relire.
Avant l'Incal
Après avoir lu L'Incal, il est dur d’imaginer que l’on puisse bâtir un opus sur l’avant, au pire on se dit même que ça va être une déjection commerciale. Côté dessin, on n’est pas dépaysé, si l’on a aimé l’incal on retrouve la même chose : couleurs très flash (qui vont être un chouillat plus sobre dans l’édition américaine). Avec 20 ans de décalage çà choque ! Mais une fois dedans on s’y fait. Le trait est toujours aussi dur et haché, mais c’est parfait pour décrire cette société que l’on va voir d’encore plus près ici que dans l’Incal Car oui dans cette série sont développées toutes les composantes des forces au pouvoir qui agiront dans L'Incal. On comprend petit à petit les rôles de chacun, et même si on sourit à voir comment Jodorowsky fait pour retomber sur ses pieds on adore le développement social du thème que l’on devinait dans l’incal. Moins de spiritualité et plus d’action nous sommes dans l’aventure plus que dans le mythe, mais c’est tout aussi fort. Je dirai même que tout en ayant une approche complètement différente cette série complète à merveille l’incal. A quelqu’un qui ne connaitrait pas je conseillerai la lecture de cette série avant l’autre… On apprend comment notre anti héros qui a moult défauts va devenir détective. Et contrairement à L'Incal où il est vraiment râleur et non coopératif, nous trouvons ici une esquisse de justification à tout çà. Il est vraiment le jouet d’autres volontés et pendant son initiation il va vraiment faire preuve de courage et de persuasion, même s’il est déjà flemmard couard, stupide, faible… Avant l’incal mérite une jolie place dans votre bibliothèque si vous avez aimé L'Incal.
Lanfeust de Troy
J’ai connu cette série alors que j’étais en classe prépa, ça me détendait bien de lire ces planches bourrées d’humour en cette période. Et puis le temps est passé, j’avoue avoir moins de jubilation à la lecture sans être pour autant rebuté à la relecture aujourd’hui. Au niveau dessin, d’abord, c’est plutôt correct malgré des teintes très lumineuses et contrastées. La ligne est claire les formes des donzelles agréables à regarder. De multiples anecdotes (voire des charades) sont réparties un peu partout dans le décor, ce qui permet une créativité débordante et une richesse de l’image Côté scénario maintenant nous sommes dans l’univers de heroic fantasy. A posteriori je me demande même à quel point on ne qualifierait pas le heroic fantasy à partir de cet album alors que de mon temps ( !) ce n’était pas le cas puisqu’il sortait tout juste. Bref cet album a su reprendre tous les repères d’un genre pour en devenir un porte voix. Que se passe-t-il vraiment, un brave garçon au pouvoir de forgeron va être au cœur d’une intrigue impliquant son monde. C’est un monde magique où il est question de pouvoir magique individuel, de jolies filles dénudées, de troll poilus sympathiques, de gros monstres, de dieux collaboratifs, de combat contre un gros méchant aux super super pouvoir. Tout çà pour la quête du pouvoir absolu et de la source de magie. C’est bourré d’humour et d’allusions plus ou moins fines. Les tomes ne sont pas tous géniaux si les premiers tomes permettent une découverte et surtout la construction complète d’un univers, les tomes après cixi impératrice (6 inclus) sont moins riches avant une jolie fin tout de même au tome 8. Au final on n’en redemanderait pas forcément mais la série avait le mérite de former un très joli tout très cohérent, avec un univers incroyablement riche qui va d’ailleurs donner lieu à de nombreuses séries dérivées. Des bons, mots des héros, des pouvoirs, des jolies filles, des gros monstres… voilà pas plus compliqué pour faire une bonne bande dessinée qu’on aura toujours plaisir à lire, en revanche pas assez pour faire partie du panthéon personnel de la BD.
L'Incal
Cette série est une référence absolue dans l’univers de la BD qu’on le veuille ou non. Dernièrement j’assistais à une vente aux enchères où un dessin original de Moebius sur cette série a atteint plus de 2000 €. (format 40*40). C’est dire à quel point cette série fera date. Pourquoi ? Au niveau du dessin c’est moche. Oui vous avez bien lu, les couleurs sont très 80s, les traits sont très grossiers, vraiment Moebius a fait des choses autrement plus belles ailleurs. Alors pourquoi ? Pour coller avec ce scénario incroyable qui récrée un univers complet et va inventer une histoire mystique dans cet univers aux sources de la création, du bien et du mal. Rien que ça ! Dans 6 tomes nous allons voir défiler l’aventure d’un héros qui préfèrerait ne pas l’être au milieu d’hommes et femmes extraordinaires. Le Méta-Bbaron aura sa propre série (comme d’autres) par la suite tant la civilisation décrite est riche et permet des approfondissements. Au travers de l’intervention d’un médiocre, pleutre, égoïste, stupide va se jouer le combat du bien et du mal. La science fiction est ici plus fiction que science car la partie scientifique est ici constatée, il n’y a aucune tentative de justification d’une pseudo évolution qui ferait que le monde ressemblerait à ça. Au final on aime ou on n’aime pas, mais on ne peut que s’incliner devant la richesse du scénario et de l’univers créé. Moi j’aime, malgré un dessin qui m’a fait poser (et oublier) cette BD dans mes jeunes années et que j’ai redécouvert ensuite. Car voilà ce qui fait qu’elle ne peut être dans le grand temple de la BD : elle ne saura séduire le public à cause d’un graphisme prosaïque et surtout d’une lecture fade si l’on reste au premier niveau de la seule aventure. Pour que la série devienne intéressante il faut interpréter, passer à la lecture métaphysique et philosophique... C’est plus dur et ça devient subjectif. A chacun de trouver son interprétation à cette tentative de bible moderne.
Les Feux d'Askell
Que diantre la couleur directe est belle ! Evidemment cette technique prend plus de temps et nécessite plus de précautions que les productions nombreuses de héroic fantasy que l’on voit aujourd’hui, mais j’ose espérer qu’un jour nous aurons la fin. Côté dessin c’est tout simplement sublime, je pense que c’est ce qu’il y a de plus réussi dans le style : personnages sublimes, décors riches et magnifiques, couleurs bien choisies que ce soit dans la lumière, l’ombre, l’eau ou la terre. Je pense que nous avons ici le plus beau en termes de dessin sur un scénario type heroic fantasy. Côté scénario justement, c’est là que le bas blesse un peu. Car honnêtement c’est très simpliste dans la mesure où toute situation critique va être sauvé soit par le dénudage de la jolie fille brune (jolie c’est un moindre qualificatif), soit par la grosse hache du gros aventurier (ou les couteaux de l’habile voleur ce qui revient au même). Tout se finit donc en baston tout le temps avec du sang partout, après avoir eu des poses explicites et où tout se voit de la part de l’héroïne du groupe (et quand je dis tout c’est tout !). Ceci dit on adhère au scenario, la constitution du groupe est bien les aventures sont rondement menées et bien scénarisées, même si tout çà est bien simpliste avec des personnages aux caractères caricaturaux. Au final le 5 pour le dessin et le 3 du scénario donne un 4 qui ne veut pas dire grand-chose : attendez vous à des dessin somptueux avec une histoire sympa, mais pas inoubliable. Côté achat, voyez si votre douce (/doux) verra Cybil (/les mâles) comme une concurrente déloyale ou pas !
Les Aventures de Tintin
Tintin a été beaucoup dénigré à postériori sur des propos pseudo racistes, misogynes ou autres joyeusetés. Cet album et toute la création qui en a découlé, a fait l’objet de nombreuses rediffusions, œuvres commerciales et expositions. Je ne souhaite pas traiter ici tout l’univers commercial qui a été créé à partir de l’image Tintin mais seulement des albums. Pour ma part je n’ai pas vu particulièrement de message honteux, il est tellement facile de dire lorsque les mœurs changent que celles d’avant étaient honteuses... Tintin reporter va avoir de nombreuses aventures, je voudrais les grouper ici par intérêt en commençant par les plus oubliables !
Tintin au pays des soviets : Les dessins sont très brouillons et parfois peu lisibles, l’intérêt vient plutôt du côté historique de cette bande dessinée. L’histoire est bof, le dessin est bof
Tintin au Congo : nous sommes dans les années 30, l’Afrique est colonisée. D’aucuns voient ici du racisme pur et dur à condamner, j’y vois plutôt le reflet naïf d’une époque.
Tintin en Amérique : une histoire qui commence à ressembler à quelque chose, de l’action, la série est enfin lancée !
L’oreille cassée : j’ai trouvé ici le scénario un peu tarabiscoté... on commence à un peu tourner en rond, vivement le Capitaine Haddock et Tournesol !
Le sceptre d’Ottokar : dans ce pays imaginaire j’ai trouvé l’intrigue peu prenante bien que bien construite.
L’étoile mystérieuse : rare scénario fantastique je n’ai pas trop accroché même si l’aventure est sympa.
Tintin au Tibet : tome moyen même si quelques blagues agréables viennent agrémenter une histoire peu plausible.
Vol 714 pour Sydney : pour cet avant dernier album on retrouve l’aventure et les îles exotiques avec ce passage extraterrestre, en fait on est surtout surpris que le scénario devienne moyen.
Tintin et les Picaros : le courant ne passe plus autant et voici le second album qui marque la fin d’un cycle ; peut-être est-on au bout des personnages, en tous cas comme pour l’opus précédent on ne rentre pas trop dans le scénario pas mauvais pour autant.
Les cigares du pharaon : l’univers commence à prendre forme, les caractères à être plus clairs. Le dessin lui-même s’affine et enfin le scénario est bien.
Le lotus bleu : un joli voyage en Chine avec une intrigue qui tient la route, le tout est toujours un peu naïf.
L’ile noire : j’ai toujours aimé et encore aujourd’hui cette histoire de faussaire, je trouve que l’univers est bien transcrit et que le scénario est solide ; les gags des Dupondt agrémentent bien le tout.
Le crabe aux pinces d’or : Haddock arrive, la légende est en route, un équilibre qui n’avait pas pu avoir lieu avec les Dupondt naît.
Objectif lune/on a marché sur la lune : pour ce nouvel opus en deux tomes la recette des trois personnages est conservée, çà marche plutôt bien mais objectif lune me parait trop lent ce qui pénalise l’ensemble.
L’affaire Tournesol : son personnage lui vaut enfin le rôle principal, cet album est bien mais souffre de ne pas avoir la confrontation Tournesol / Haddock, on y perd de l’humour.
Le secret de la Licorne / le trésor de Rackham le Rouge : un chef d’œuvre, les personnages de Haddock, Tintin et surtout Tournesol permettent un remarquable équilibre qui est enfin trouvé et qui va générer l’âge d’or de la série
Les 7 boules de cristal / le temple du soleil : même équipe que pour la licorne et même constat, les personnages apportent tous un élément pour un scénario réussi.
Tintin au pays de l’or noir : celui là est un one shot absolument hilarant après les deux diptyques consécutifs, on rit à s’en taper de cul par terre.
Coke en stock : pour moi le meilleur album de la série tout simplement, humour, scénario tout me paraît aujourd’hui encore parfait...
Les bijoux de la Castafiore : Ici on est dans le cocasse, c’est drôle tout simplement et efficace.
Au final la série mérite un joli 4+ avec achat car même aujourd’hui vous relirez en souriant nombre des albums que vous connaissez par cœur !
Lucky Luke
Lucky Luke est un des plus immenses fleurons de la bande dessinée franco-belge mais n’a connu son apogée que lorsque Goscinny était au scénario. Par conséquent, la série, à mes yeux, souffre du même mal qu’Astérix. On peut la considérer comme culte pour l’impact qu’elle a eu sur la bande dessinée, pour sa galerie de personnages (qui ne connait pas les Dalton à la sauce Lucky Luke, Rantanplan, Billy the Kid et tant d’autres) pour des albums qui sont de véritables chefs-d’œuvre alliant humour et aventure avec un rare savoir-faire (Canyon Apache, Les Cousins Dalton, Le Juge, En remontant le Mississippi, Billy The Kid, Les daltons dans le blizzard, Calamity Jane, Le 20ème de Cavalerie !!! La liste est longue !!!) Et pour l’héritage qu’il laisse et qui a influencé tant d’auteurs. On peut la considérer comme relativement moyenne si on songe à ses débuts ainsi qu’aux albums postérieurs aux années ’70. Bon, pour les débuts, je serai indulgent car j’aime toujours certains de ces albums et la naïveté qui s’en dégage (Arizona ou Lucky Luke contre Pat Poker continuent de me plaire, par exemple). Pour la période des années 80 et après, je trouve que c’est tellement inégal ! Le bandit manchot… qu’est-ce que j’ai pu m’ennuyer en lisant cet album ! Alors que j’aime toujours bien Marcel Dalton, par exemple. Mais, en moyenne, on est clairement un très gros cran plus bas ! En notant individuellement chaque album, j’arrive pile poil à une moyenne de 3,5/5 (252 étoiles pour 72 albums). Heureusement que la reprise a fait l’objet d’une nouvelle fiche, sinon la série tombait en dessous de ce seuil fatidique ! Pour les bons moments, je vais garder un 4/5 mais si vous ne connaissez pas la série (mais est-ce réellement possible ?), concentrez-vous sur les albums scénarisés par Goscinny.
Star Wars - L'Ancienne République (Chevaliers de l'Ancienne République)
Hormis Star Wars - Clone Wars, rares sont les BDs de Star Wars qui sont vraiment de qualité à mes yeux. Eh bien, Les Chevaliers de l'Ancienne République EST une bonne BD de Star Wars. J'ai cru avoir du mal à m'y faire car le dessin ne me plaisait pas trop au début. Inégal, il alterne des cases très réussies et d'autres au style plus amateur où le dessinateur compte trop sur la colorisation informatique pour donner la profondeur qui manque à son trait. Cependant, je m'y suis fait. Et lors du chapitre vers la fin où un autre dessinateur prend la relève, j'ai même regretté momentanément le changement de style, et cela non pas parce que l'autre est plus mauvais (quoiqu'il soit gênant que ce second dessinateur change complètement le visages de plusieurs personnages, notamment celui du héros lui-même). Mais plutôt que le dessin, c'est surtout le scénario qui est bon. Soyons honnête, si j'ai voulu lire la BD au départ c'est parce que j'ai adoré les jeux vidéos Kotor (Knights of the Old Republic), que j'ai appris que l'action de la BD se passait, comme le début du jeu, sur Taris et qu'on retrouvait des lieux et personnages du jeu. Et c'est vrai que c'est vraiment sympa de retrouver des visages et endroits connus, sans que cela puisse être aucunement gênant pour quelqu'un qui n'a pas joué au jeu de ne pas les connaître auparavant. Outre ces références, le récit est bon et prenant. Les personnages sont vite attachants. On est vraiment happé par l'intrigue et par l'action, désireux de savoir ce que deviendra le jeune héros et comment résoudra-t-il l'épineux problème dans lequel il a été jeté malgré lui. En outre, une petite dose d'humour rend les évènements plus humains que dans d'autres récits de Star Wars trop froids. Comme le jeu Kotor, le scénario de la BD aborde la trouble frontière entre le bien et le mal à l'époque de l'Ancienne République, époque où les Jedis oscillaient souvent trop près du Côté Obscur sans s'en rendre compte. Un bon scénario, manquant peut-être un peu d'envergure par rapport à d'autres récits épiques de Star Wars mais plus humain, profitant de belle manière de cet univers et servi par un dessin correct. Je regrette cependant qu'après une très bonne entame, la série tombe un peu dans l'aventure classique pour les tomes suivants et manque un peu de force et d'originalité. On se retrouve à suivre des personnages donnés vers chaque fois de nouvelles péripéties sans qu'il en ressorte une trame scénaristique vraiment marquante. Il est donc possible que, comme moi, vous accrochiez fort au premier tome, puis que votre intérêt décroisse un peu à la longue.