Il va falloir attendre encore un peu pour avoir la suite de ces aventures et voir ce qu’on va nous servir là…
Il n’empêche, ce début est très prometteur ! En deux tomes les éléments sont en place, des mystères sont déjà résolus et nous pouvons déjà savoir ce qu'il se passe dans le monde tous les jours a 13h13 !
Un monde actuel et réaliste, avec une flopée d’événements qui surviennent, et, du coup tout le monde se demande bien ce qui se passe… Tout le monde et surtout le lecteur attend impatiemment les réponses. Qui viennent, ma fois assez rapidement pour l’instant.
Ce qui reste à voir, c’est si après ce début très prometteur Bec va nous servir du réchauffé, voir de la série z ou s’il va nous emmener vers de l’excellent et rester dans la continuité … pour ma part je fais confiance à notre scénariste, en général je ne suis pas déçu de ses créations, et pour une fois je trouve ses dessins relativement bons, moins transcendants en ce qui concerne les grands plans mais par contre, miracle, on reconnaît les personnages ! Je dirais même que les personnages sont bien dessinés ! !
(15/20)
Les réflexions de ce chat sont souvent bien trouvées, passant du fichtrement intelligentes au carrément débiles, bref, l’humour de ce chat et intarissable et terriblement humain.
Le fait d'avoir des gags en un strip amplifie le plaisir car finalement cela triple le potentiel de gags par page. Bigre ! En effet, il y a souvent 3 strips par page !
Alors c’est vrai que les dessins peuvent paraître minimalistes, répétitifs mais la très grande force de cette série réside dans ses dialogues percutants qui conviennent parfaitement au gros matou.
Il est rare d’observer une qualité constante au fil des tomes et des années mais il faut avouer que ce chat n’a pas perdu de poil en cours de route. Il se bonifie même avec l'âge comme son muscadet préféré (ça se bonifie avec l’age le muscadet ??! Ch’ais pas ! )
Mais ce que je sais s’est que ce chat a du chien, il a le piquant d’une abeille, les réserves en humour d’un chameau, et la débilité de l’être humain, tout un programme…
Synthèse :
Pas besoin… j'vais plutôt faire comme pol et commander un muscadet à Roger!
(15/20)
S'inspirant très librement de la légende de la véritable femme-pirate Mary Read, qui vécut au début du XVIIIème siècle, Rodolphe et Magnin nous concoctent, avec Mary la Noire, un "divertissement" au sens noble du terme ; de la classe de ceux qui tout à la fois exaltent, émerveillent et émeuvent.
M... comme Merveilleux
Dans le premier tome introductif, en prenant le temps de nous présenter le personnage principal et de mettre en place les bases de l'intrigue, les auteurs invitent surtout le lecteur à se laisser envoûter par une atmosphère de mystère et de fantastique vaporeux. Etape indispensable pour bien aborder le deuxième tome, où l'irruption d'un merveilleux gothique et flamboyant, loin de sembler ridicule, enchante.
A... comme Aventure
L'aventure prend d'abord la forme d'une improbable enquête sur d'étranges apparitions fantomatiques, matinée d'un zeste d'érotisme qui ne s'effacera jamais. Mais elle acquerra vite sa majuscule avec le tome 2 car "Mary", c'est avant tout une histoire de pirates. Une Vraie, avec galions à couler, abordages sanglants, équipage patibulaire... et surtout cette envie de tout lâcher et de prendre le vent du large.
R... comme Romance
Mary, icône de la femme forte et libre, n'illustre-t'elle pas à merveille un fantasme masculin sans doute inavoué? Ma foi, si j'ai trouvé le propos sur l'amour éternel quelque peu convenu voire faible, j'ai été bien plus ému par celui sur l'affection filiale, empreint d'une délicatesse rare, à me faire venir les larmes aux yeux. Et cette mélancolie un peu douce-amère qui transcende la fin du second tome... c'est peut-être la dimension finale du récit, celle qui reste en nous une fois qu'on a tourné la dernière page.
Y... comme Yeux.
Oui, ces yeux qui nous permettent d'admirer le fabuleux graphisme de Magnin. Certes manquant de dynamisme, le trait est fin et précis, et il y a surtout ces magnifiques jeux d'ombre et de lumière peignant des ambiances toujours très soignées. Presque une œuvre d'art.
Moi qui crains habituellement le mélange des genres en BD, j'ai vraiment été charmé par ce conte remarquable, servi par une écriture élégante et raffinée, et surtout pas déçu par ce qui reste le plus important à mes yeux : un récit solide, crédible et étonnamment bien mené. Bref, une belle réussite.
J’ai décidé d’acquérir la version intégrale de cette BD après avoir découvert « L’autre Monde » de Magnin qui m’avait réellement conquis. J’avoue avoir été un peu déçu par cette lecture. Les dessins sont sublimes, c’est tout à fait vrai. On dirait de magnifiques illustrations presque féériques. Magnin a un style incomparable dans son souci du détail qui fait toute sa renommée.
Cependant, on est loin de la magie voire du mystère qui pouvait se dégager d’une histoire de pirates. Il n’y a pas de réelle surprise dans le scénario. Nous sommes dans une Angleterre du XVIème - XVIIème siècle (même si les Editions Dargaud semblent placer à tort l’intrigue au XVIIIème siècle) où nous suivons les aventures de Lord James un écrivain dandy passionné par tout ce qui ressemble à un mystère.
Contrairement au titre, Mary la Noire ne raconte pas l’histoire de la femme pirate du même nom. Ben entendu, notre écrivain libertin finira par croiser le chemin de cette femme presque antipathique qu’est la pirate redoutable Mary La Noire capitaine du Styx qui écume les mers telle une diablesse. On frémit rien qu’à entendre ce nom là !
Bref, nous avons droit à une aventure maritime sur fond de légendes celtiques. On mêle l’aventure et le fantastique en ajoutant une dose de sentimentalisme. Cependant, la lecture grâce à un excellent découpage et la beauté du dessin mérite toute l’attention.
Je voudrais juste signaler une véritable erreur que l’on peut voir dans cette bd à l’enchaînement de 2 cases dans une action simultanée. On voit clairement les chemises des deux personnages (Lord James et Thomas) qui changent de couleur (ben voyons !) et qui gardent leur nouvelle couleur jusqu'à la fin de la scène. Suis-je un gros pinailleur ? Sans doute.
Néanmoins, les lecteurs exigeants ne comprendront pas que de telle énormité soit accomplie et qu’on parle d’un chef-d’œuvre. Il ne faut quand même pas rigoler ! Oui, Florence Magnin a du talent tout comme son comparse Rodolphe. Il n’empêche ! On pourra se laisser facilement embarquer pour un voyage au milieu des pirates.
Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 3/5 – Note Globale : 3.75/5
Quelle superbe aventure. Moi qui associe Christophe Bec à des histoires plutôt « grand spectacle », je me suis régalé de ce road movie mettant l’accent sur l’amitié de nos deux protagonistes. Parce qu’il est là selon moi, le thème de cette BD. Certes il y a de l’action, un soupçon de fantastique, et même des considérations politiques (les rebelles et leurs motivations). Mais plutôt que nous servir une histoire copieuse et compliquée, l’auteur nous promène tranquillement, paisiblement, et nous rend témoins de cette amitié naissante… quel plaisir !
Le dessin est absolument magnifique. Mention spéciale pour les différentes villes, qui sont absolument époustouflantes ! Paolo Mottura a du talent, et il semble bien s’entendre avec Bec (voir aussi Rédemption et Deus, deux superbes séries malheureusement abandonnées).
Un coup de cœur… une promenade tellement agréable que j’ai avalé les 3 tomes d’affilé.
Voici une entreprise impossible, adapter le roman d'Antoine De Saint-Exupéry en bande dessinée. C'est le nouveau créneau des éditeurs, il me semble, de vouloir faire des adaptations de roman, plutôt que de valoriser des scenarii originaux.
"Le Petit Prince" est une œuvre essentielle de la littérature philosophique jeunesse avec ses différents niveaux de lecture. Elle a bercé mon enfance et je berce l'enfance des miens avec.
Alors quand j'apprends qu'il va avoir une adaptation en BD, je suis réticent. J'ai peur qu'on brise le rêve. Mais je me lance.
Je ne suis pas déçu.
Le texte est là, il semble peu retravaillé et peu coupé, c'est une excellente chose car c'est la narration de Saint-Exupéry qui fait toute la magie du livre.
Même la mise en dessin est pour cette œuvre une opération délicate car les lecteurs du "Petit Prince" connaissent les traits des personnages. Saint-Exupéry avait agrémenté son récit de magnifiques aquarelles et la plupart des personnages avait leur portrait. Ceux qui aiment le livre ont comme moi en tête la douceur des couleurs, la forme de la planète et de ses petits volcans. Nous connaissions l'allumeur de réverbère, le comptable, le renard et le roi, entre autres. Nous connaissons tous les personnages sauf… le narrateur.
Le parti pris de donner vie et de l'importance au narrateur, en lui donnant les traits de De Saint–Exupéry me semble un bon choix. Un aviateur fatigué, entre la vie et la mort parlant à ce petit bonhomme tombé des étoiles. Si le choix semble logique, l'interprétation qu'en donne Joann Sfar est judicieuse.
Le dessin de Joann Sfar reprend les personnages mais avec son style et sa patte. Je trouve que son interprétation est réussie. Il va dans le sens de l'auteur mais appose sa patte. Le principe à mon sens d'une adaptation réussie.
Il est vrai que je n'ai pas pleuré à la lecture du chapitre sur le renard : "Apprivoise-moi" comme je pleure à chaque fois que je lis ce passage dans le roman mais je n'ai pas repoussé le livre.
Au final, je trouve que "Le Petit Prince" est une très bonne adaptation du Roman d'Antoine de Saint-Exupéry qui, comme toute adaptation, ne remplace pas l'ouvrage d'origine mais le complète agréablement.
Largement exploité par le cinéma et plus récemment la télévision, l'univers carcéral "made in USA" fait partie de ces nouveaux mythes américains, au même titre que celui du "serial-killer", dont le scénariste Callede avait déjà admirablement su tirer la sève avec sa série Comptine d'Halloween. Avec Haute-Sécurité, il tire profit de la fascination qu'exerce ce microcosme violent et qui exaspère à l'extrême les clivages traversant la société américaine.
Dès la première page, on s'identifie d'emblée au personnage principal, un jeune bleu qui fait ses débuts en tant que surveillant pénitentiaire. Le lecteur, lui, sait que les règles du jeu dans cette micro-société sont différentes ; l'immersion de ce jeune gardien un peu naïf dans un monde nouveau pour lui n'en est que plus excitante, et c'est là justement tout l'intérêt de cette narration à la première personne.
Au demeurant, un des aspects les plus intéressants de la série sont les relations qu'il entretiendra avec ses collègues. C'est certes caricatural (un chef brutal, une fille aux mœurs assez libres, un vieux gardien qui ne vit que pour son métier, etc), mais comme on dit, "plus c'est gros, plus on y croit".
L'attention qu'on porte aux tribulations - souvent sentimentales - de cette galerie de personnages bien typés, est même parfois supérieure à celle qu'on porte aux intrigues pénitentiaires en elles-mêmes, qui certes manquent un peu de puissance (surtout dans le premier cycle). D'ailleurs, le deuxième cycle montre un resserrement des liens entre ces deux composantes du récit, rendant la lecture d'autant plus prenante.
Mais si on a autant de mal à se "décoller" de cette série, c'est aussi que le traitement de l'action est assez admirable. Pour ce faire, Callede exploite les bonnes vieilles ficelles des séries US, déployant toute sa maîtrise du rythme et de la tension, et faisant aussi valoir ses talents de dialoguiste. Le graphisme, agréable même si un peu "passe-partout", ainsi que le découpage efficace de Gihef, ne sont pas en reste pour faire de Haute-Sécurité une série définitivement crédible et captivante.
Bref, les auteurs ont relativement bien réussi à tirer parti de l'aura qu'exerce l'univers carcéral. Je mets 4 étoiles, en espérant qu'ils sauront encore mieux profiter à l'avenir des possibilités scénaristes que leur offre un tel matériel.
3,5 / 5
Jusqu'à ce jour, aucune lecture concernant les évènements du 11 Septembre 2001 m'avait réellement satisfait. Le 11e Jour avait été catastrophique. A l'ombre des tours mortes de Spiegelman était décevant...
Dans ce témoignage d'un père de famille qui vivait juste à côté des buildings du World Trade Center, j'ai senti toute l'horreur de cet acte de terrorisme sans pareil dans l'histoire du monde. Il s'inquiète pour l'un de ses fils resté coincé à l'école qu'il a peur de ne pas pouvoir protéger contre quelque chose qui le dépasse. Peut-être que j'ai ressenti tout simplement l'émotion d'un père pour un jeune enfant qui ignore le monde dans lequel il vit. L'insouciance des enfants est un bienfait dans des moments tragiques.
J'ai bien aimé également les réflexions de l'auteur ici et là notamment quand il dit que ceux qui ont fait cela ressentaient certainement de l'amour pour leurs propres enfants. Cela rend une certaine gravité au récit tout en le mêlant à la réflexion. Le XXIème siècle a bien mal commencé avec ces années Bush...
Il est vrai qu'il y a un côté bourgeois new-yorkais qui vit dans le traumatisme à chaque coup de tonnerre qui pourra énerver le lecteur peu indulgent. J'arrive toutefois à comprendre même lorsque le sentiment dominant chez l'auteur est la colère contre les terroristes et la manière de les torturer à mort. Il n'a pas été qu'un témoin de la catastrophe mais tout son monde s'est écroulé. Plus jamais une telle infamie ! Tout conflit peut se régler autrement qu'en s'en prenant à des innocents. Un récit poignant et intelligent.
Après la lecture des 2 tomes.
Cette série est une valeur sûre de la BD.
Le scénario est intelligent, riche, rythmé et maitrisé de bout en bout.
Le dessin réaliste le met en valeur avec des couleurs chaudes aux teintes parfaites.
Il est difficile de parler de cette BD sans en dévoiler le contenu.
L'histoire de Tirésias est complexe et pleine de surprises, souvent néfastes mais apportant une richesse d'esprit énorme.
On assiste à la mutation complète d'un être superficiel.
Ce conte ouvre l'esprit et offre un merveilleux moment de lecture.
Pour résumer cet avis, une lecture s'impose, car l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même ;)
Petite révolution en ce qui me concerne, certes les thèmes ont déjà été abordés à plusieurs reprises, mais pas forcement groupés…
Les riches - qui le sont énormément - vivent dans leur espace privilégié inaccessible aux pauvres qui eux le sont carrément, totalement, pas de juste milieu ou de « middle class ». Du déjà-vu, déjà fait, mais bien traité dans ce récit, crédible, décadent, bien pensé…
Des « jumps » d’un corps à l’autre, également vus. Les pauvres louent (ou vendent) leurs corps pour quelques heures pour se payer leur eau. Il faut évidemment s'accrocher à cette possibilité mais si on y adhère je dirai que cela devient distrayant.
Mais tout peut déraper comme c’est le cas dans cette histoire-ci, et pose beaucoup de questions pour le futur de cette civilisation, ou tout peut être : privatisé, disloqué, détruit, ou peut être, soyons fou, et pourquoi pas, tout peut s’arranger…
Si la série continue cela risque d’être très intéressant vu les nombreuses pistes envisagées pour le devenir de cette population. Si le scénariste y a déjà pensé et qu’il nous traite la suite de la même manière, que ces deux tomes d’introduction cela risque d'être grandiose. Il s’agit d’une histoire complète, la fin trop ouverte n’enlève pas le plaisir de ce très bon diptyque.
- Un scénario prenant, entrainant, et finalement, malgré le « déjà-vu » le tout reste original
- Des dessins un peu approximatifs parfois mais qui restent corrects
- Un univers créé franchement bien, non pas que je l’aime, mais on y croit !
- Des personnages horripilants, mais humains dans leur décadence, ils pourront être développés par la suite si l’aventure leur laisse un peu d’espace
(15/20)
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Prométhée
Il va falloir attendre encore un peu pour avoir la suite de ces aventures et voir ce qu’on va nous servir là… Il n’empêche, ce début est très prometteur ! En deux tomes les éléments sont en place, des mystères sont déjà résolus et nous pouvons déjà savoir ce qu'il se passe dans le monde tous les jours a 13h13 ! Un monde actuel et réaliste, avec une flopée d’événements qui surviennent, et, du coup tout le monde se demande bien ce qui se passe… Tout le monde et surtout le lecteur attend impatiemment les réponses. Qui viennent, ma fois assez rapidement pour l’instant. Ce qui reste à voir, c’est si après ce début très prometteur Bec va nous servir du réchauffé, voir de la série z ou s’il va nous emmener vers de l’excellent et rester dans la continuité … pour ma part je fais confiance à notre scénariste, en général je ne suis pas déçu de ses créations, et pour une fois je trouve ses dessins relativement bons, moins transcendants en ce qui concerne les grands plans mais par contre, miracle, on reconnaît les personnages ! Je dirais même que les personnages sont bien dessinés ! ! (15/20)
Le Chat
Les réflexions de ce chat sont souvent bien trouvées, passant du fichtrement intelligentes au carrément débiles, bref, l’humour de ce chat et intarissable et terriblement humain. Le fait d'avoir des gags en un strip amplifie le plaisir car finalement cela triple le potentiel de gags par page. Bigre ! En effet, il y a souvent 3 strips par page ! Alors c’est vrai que les dessins peuvent paraître minimalistes, répétitifs mais la très grande force de cette série réside dans ses dialogues percutants qui conviennent parfaitement au gros matou. Il est rare d’observer une qualité constante au fil des tomes et des années mais il faut avouer que ce chat n’a pas perdu de poil en cours de route. Il se bonifie même avec l'âge comme son muscadet préféré (ça se bonifie avec l’age le muscadet ??! Ch’ais pas ! ) Mais ce que je sais s’est que ce chat a du chien, il a le piquant d’une abeille, les réserves en humour d’un chameau, et la débilité de l’être humain, tout un programme… Synthèse : Pas besoin… j'vais plutôt faire comme pol et commander un muscadet à Roger! (15/20)
Mary la Noire
S'inspirant très librement de la légende de la véritable femme-pirate Mary Read, qui vécut au début du XVIIIème siècle, Rodolphe et Magnin nous concoctent, avec Mary la Noire, un "divertissement" au sens noble du terme ; de la classe de ceux qui tout à la fois exaltent, émerveillent et émeuvent. M... comme Merveilleux Dans le premier tome introductif, en prenant le temps de nous présenter le personnage principal et de mettre en place les bases de l'intrigue, les auteurs invitent surtout le lecteur à se laisser envoûter par une atmosphère de mystère et de fantastique vaporeux. Etape indispensable pour bien aborder le deuxième tome, où l'irruption d'un merveilleux gothique et flamboyant, loin de sembler ridicule, enchante. A... comme Aventure L'aventure prend d'abord la forme d'une improbable enquête sur d'étranges apparitions fantomatiques, matinée d'un zeste d'érotisme qui ne s'effacera jamais. Mais elle acquerra vite sa majuscule avec le tome 2 car "Mary", c'est avant tout une histoire de pirates. Une Vraie, avec galions à couler, abordages sanglants, équipage patibulaire... et surtout cette envie de tout lâcher et de prendre le vent du large. R... comme Romance Mary, icône de la femme forte et libre, n'illustre-t'elle pas à merveille un fantasme masculin sans doute inavoué? Ma foi, si j'ai trouvé le propos sur l'amour éternel quelque peu convenu voire faible, j'ai été bien plus ému par celui sur l'affection filiale, empreint d'une délicatesse rare, à me faire venir les larmes aux yeux. Et cette mélancolie un peu douce-amère qui transcende la fin du second tome... c'est peut-être la dimension finale du récit, celle qui reste en nous une fois qu'on a tourné la dernière page. Y... comme Yeux. Oui, ces yeux qui nous permettent d'admirer le fabuleux graphisme de Magnin. Certes manquant de dynamisme, le trait est fin et précis, et il y a surtout ces magnifiques jeux d'ombre et de lumière peignant des ambiances toujours très soignées. Presque une œuvre d'art. Moi qui crains habituellement le mélange des genres en BD, j'ai vraiment été charmé par ce conte remarquable, servi par une écriture élégante et raffinée, et surtout pas déçu par ce qui reste le plus important à mes yeux : un récit solide, crédible et étonnamment bien mené. Bref, une belle réussite.
Mary la Noire
J’ai décidé d’acquérir la version intégrale de cette BD après avoir découvert « L’autre Monde » de Magnin qui m’avait réellement conquis. J’avoue avoir été un peu déçu par cette lecture. Les dessins sont sublimes, c’est tout à fait vrai. On dirait de magnifiques illustrations presque féériques. Magnin a un style incomparable dans son souci du détail qui fait toute sa renommée. Cependant, on est loin de la magie voire du mystère qui pouvait se dégager d’une histoire de pirates. Il n’y a pas de réelle surprise dans le scénario. Nous sommes dans une Angleterre du XVIème - XVIIème siècle (même si les Editions Dargaud semblent placer à tort l’intrigue au XVIIIème siècle) où nous suivons les aventures de Lord James un écrivain dandy passionné par tout ce qui ressemble à un mystère. Contrairement au titre, Mary la Noire ne raconte pas l’histoire de la femme pirate du même nom. Ben entendu, notre écrivain libertin finira par croiser le chemin de cette femme presque antipathique qu’est la pirate redoutable Mary La Noire capitaine du Styx qui écume les mers telle une diablesse. On frémit rien qu’à entendre ce nom là ! Bref, nous avons droit à une aventure maritime sur fond de légendes celtiques. On mêle l’aventure et le fantastique en ajoutant une dose de sentimentalisme. Cependant, la lecture grâce à un excellent découpage et la beauté du dessin mérite toute l’attention. Je voudrais juste signaler une véritable erreur que l’on peut voir dans cette bd à l’enchaînement de 2 cases dans une action simultanée. On voit clairement les chemises des deux personnages (Lord James et Thomas) qui changent de couleur (ben voyons !) et qui gardent leur nouvelle couleur jusqu'à la fin de la scène. Suis-je un gros pinailleur ? Sans doute. Néanmoins, les lecteurs exigeants ne comprendront pas que de telle énormité soit accomplie et qu’on parle d’un chef-d’œuvre. Il ne faut quand même pas rigoler ! Oui, Florence Magnin a du talent tout comme son comparse Rodolphe. Il n’empêche ! On pourra se laisser facilement embarquer pour un voyage au milieu des pirates. Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 3/5 – Note Globale : 3.75/5
Carême
Quelle superbe aventure. Moi qui associe Christophe Bec à des histoires plutôt « grand spectacle », je me suis régalé de ce road movie mettant l’accent sur l’amitié de nos deux protagonistes. Parce qu’il est là selon moi, le thème de cette BD. Certes il y a de l’action, un soupçon de fantastique, et même des considérations politiques (les rebelles et leurs motivations). Mais plutôt que nous servir une histoire copieuse et compliquée, l’auteur nous promène tranquillement, paisiblement, et nous rend témoins de cette amitié naissante… quel plaisir ! Le dessin est absolument magnifique. Mention spéciale pour les différentes villes, qui sont absolument époustouflantes ! Paolo Mottura a du talent, et il semble bien s’entendre avec Bec (voir aussi Rédemption et Deus, deux superbes séries malheureusement abandonnées). Un coup de cœur… une promenade tellement agréable que j’ai avalé les 3 tomes d’affilé.
Le Petit Prince
Voici une entreprise impossible, adapter le roman d'Antoine De Saint-Exupéry en bande dessinée. C'est le nouveau créneau des éditeurs, il me semble, de vouloir faire des adaptations de roman, plutôt que de valoriser des scenarii originaux. "Le Petit Prince" est une œuvre essentielle de la littérature philosophique jeunesse avec ses différents niveaux de lecture. Elle a bercé mon enfance et je berce l'enfance des miens avec. Alors quand j'apprends qu'il va avoir une adaptation en BD, je suis réticent. J'ai peur qu'on brise le rêve. Mais je me lance. Je ne suis pas déçu. Le texte est là, il semble peu retravaillé et peu coupé, c'est une excellente chose car c'est la narration de Saint-Exupéry qui fait toute la magie du livre. Même la mise en dessin est pour cette œuvre une opération délicate car les lecteurs du "Petit Prince" connaissent les traits des personnages. Saint-Exupéry avait agrémenté son récit de magnifiques aquarelles et la plupart des personnages avait leur portrait. Ceux qui aiment le livre ont comme moi en tête la douceur des couleurs, la forme de la planète et de ses petits volcans. Nous connaissions l'allumeur de réverbère, le comptable, le renard et le roi, entre autres. Nous connaissons tous les personnages sauf… le narrateur. Le parti pris de donner vie et de l'importance au narrateur, en lui donnant les traits de De Saint–Exupéry me semble un bon choix. Un aviateur fatigué, entre la vie et la mort parlant à ce petit bonhomme tombé des étoiles. Si le choix semble logique, l'interprétation qu'en donne Joann Sfar est judicieuse. Le dessin de Joann Sfar reprend les personnages mais avec son style et sa patte. Je trouve que son interprétation est réussie. Il va dans le sens de l'auteur mais appose sa patte. Le principe à mon sens d'une adaptation réussie. Il est vrai que je n'ai pas pleuré à la lecture du chapitre sur le renard : "Apprivoise-moi" comme je pleure à chaque fois que je lis ce passage dans le roman mais je n'ai pas repoussé le livre. Au final, je trouve que "Le Petit Prince" est une très bonne adaptation du Roman d'Antoine de Saint-Exupéry qui, comme toute adaptation, ne remplace pas l'ouvrage d'origine mais le complète agréablement.
Haute sécurité
Largement exploité par le cinéma et plus récemment la télévision, l'univers carcéral "made in USA" fait partie de ces nouveaux mythes américains, au même titre que celui du "serial-killer", dont le scénariste Callede avait déjà admirablement su tirer la sève avec sa série Comptine d'Halloween. Avec Haute-Sécurité, il tire profit de la fascination qu'exerce ce microcosme violent et qui exaspère à l'extrême les clivages traversant la société américaine. Dès la première page, on s'identifie d'emblée au personnage principal, un jeune bleu qui fait ses débuts en tant que surveillant pénitentiaire. Le lecteur, lui, sait que les règles du jeu dans cette micro-société sont différentes ; l'immersion de ce jeune gardien un peu naïf dans un monde nouveau pour lui n'en est que plus excitante, et c'est là justement tout l'intérêt de cette narration à la première personne. Au demeurant, un des aspects les plus intéressants de la série sont les relations qu'il entretiendra avec ses collègues. C'est certes caricatural (un chef brutal, une fille aux mœurs assez libres, un vieux gardien qui ne vit que pour son métier, etc), mais comme on dit, "plus c'est gros, plus on y croit". L'attention qu'on porte aux tribulations - souvent sentimentales - de cette galerie de personnages bien typés, est même parfois supérieure à celle qu'on porte aux intrigues pénitentiaires en elles-mêmes, qui certes manquent un peu de puissance (surtout dans le premier cycle). D'ailleurs, le deuxième cycle montre un resserrement des liens entre ces deux composantes du récit, rendant la lecture d'autant plus prenante. Mais si on a autant de mal à se "décoller" de cette série, c'est aussi que le traitement de l'action est assez admirable. Pour ce faire, Callede exploite les bonnes vieilles ficelles des séries US, déployant toute sa maîtrise du rythme et de la tension, et faisant aussi valoir ses talents de dialoguiste. Le graphisme, agréable même si un peu "passe-partout", ainsi que le découpage efficace de Gihef, ne sont pas en reste pour faire de Haute-Sécurité une série définitivement crédible et captivante. Bref, les auteurs ont relativement bien réussi à tirer parti de l'aura qu'exerce l'univers carcéral. Je mets 4 étoiles, en espérant qu'ils sauront encore mieux profiter à l'avenir des possibilités scénaristes que leur offre un tel matériel. 3,5 / 5
Mardi 11 septembre
Jusqu'à ce jour, aucune lecture concernant les évènements du 11 Septembre 2001 m'avait réellement satisfait. Le 11e Jour avait été catastrophique. A l'ombre des tours mortes de Spiegelman était décevant... Dans ce témoignage d'un père de famille qui vivait juste à côté des buildings du World Trade Center, j'ai senti toute l'horreur de cet acte de terrorisme sans pareil dans l'histoire du monde. Il s'inquiète pour l'un de ses fils resté coincé à l'école qu'il a peur de ne pas pouvoir protéger contre quelque chose qui le dépasse. Peut-être que j'ai ressenti tout simplement l'émotion d'un père pour un jeune enfant qui ignore le monde dans lequel il vit. L'insouciance des enfants est un bienfait dans des moments tragiques. J'ai bien aimé également les réflexions de l'auteur ici et là notamment quand il dit que ceux qui ont fait cela ressentaient certainement de l'amour pour leurs propres enfants. Cela rend une certaine gravité au récit tout en le mêlant à la réflexion. Le XXIème siècle a bien mal commencé avec ces années Bush... Il est vrai qu'il y a un côté bourgeois new-yorkais qui vit dans le traumatisme à chaque coup de tonnerre qui pourra énerver le lecteur peu indulgent. J'arrive toutefois à comprendre même lorsque le sentiment dominant chez l'auteur est la colère contre les terroristes et la manière de les torturer à mort. Il n'a pas été qu'un témoin de la catastrophe mais tout son monde s'est écroulé. Plus jamais une telle infamie ! Tout conflit peut se régler autrement qu'en s'en prenant à des innocents. Un récit poignant et intelligent.
Tirésias
Après la lecture des 2 tomes. Cette série est une valeur sûre de la BD. Le scénario est intelligent, riche, rythmé et maitrisé de bout en bout. Le dessin réaliste le met en valeur avec des couleurs chaudes aux teintes parfaites. Il est difficile de parler de cette BD sans en dévoiler le contenu. L'histoire de Tirésias est complexe et pleine de surprises, souvent néfastes mais apportant une richesse d'esprit énorme. On assiste à la mutation complète d'un être superficiel. Ce conte ouvre l'esprit et offre un merveilleux moment de lecture. Pour résumer cet avis, une lecture s'impose, car l'on n'est jamais mieux servi que par soi-même ;)
Ceci est mon corps
Petite révolution en ce qui me concerne, certes les thèmes ont déjà été abordés à plusieurs reprises, mais pas forcement groupés… Les riches - qui le sont énormément - vivent dans leur espace privilégié inaccessible aux pauvres qui eux le sont carrément, totalement, pas de juste milieu ou de « middle class ». Du déjà-vu, déjà fait, mais bien traité dans ce récit, crédible, décadent, bien pensé… Des « jumps » d’un corps à l’autre, également vus. Les pauvres louent (ou vendent) leurs corps pour quelques heures pour se payer leur eau. Il faut évidemment s'accrocher à cette possibilité mais si on y adhère je dirai que cela devient distrayant. Mais tout peut déraper comme c’est le cas dans cette histoire-ci, et pose beaucoup de questions pour le futur de cette civilisation, ou tout peut être : privatisé, disloqué, détruit, ou peut être, soyons fou, et pourquoi pas, tout peut s’arranger… Si la série continue cela risque d’être très intéressant vu les nombreuses pistes envisagées pour le devenir de cette population. Si le scénariste y a déjà pensé et qu’il nous traite la suite de la même manière, que ces deux tomes d’introduction cela risque d'être grandiose. Il s’agit d’une histoire complète, la fin trop ouverte n’enlève pas le plaisir de ce très bon diptyque. - Un scénario prenant, entrainant, et finalement, malgré le « déjà-vu » le tout reste original - Des dessins un peu approximatifs parfois mais qui restent corrects - Un univers créé franchement bien, non pas que je l’aime, mais on y croit ! - Des personnages horripilants, mais humains dans leur décadence, ils pourront être développés par la suite si l’aventure leur laisse un peu d’espace (15/20)