J'étais à la recherche de nouveautés rayon manga, lorsque je suis tombé sur Mushishi. J'en avais un peu marre de ces séries de manga à rallonge avec des combats interminables et des personnages surpuissants.
Mushishi m'a de suite plu aux vues des couvertures aux couleurs douces et avec ce dégradé d'aquarelle.
Au niveau du dessin, c'est joli, sans fioritures, le dessinateur va à l'essentiel. Ginko reste charismatique avec un lourd secret et une "gueule" de héros avec sa coiffure, son manteau et sa cigarette. Mon seul bémol vient des mushis, sortes de micro-organismes provoquant des troubles plus ou moins dangereux ou bénéfiques, qui sont plutôt simples et pas super détaillés (en même temps vous me direz que dessinez des bactéries n'est pas l'extase...).
Côté scénario, les mangas sont composés de plusieurs petites histoires. Certaines sont très bonnes et très sensibles, d'autres sont plus ennuyeuses voir incompréhensibles. Cependant, le tout reste très poétique, et cela se ressent dans la narration. Tout est calme, posé avec un rythme qui prend son temps. Le tout donne un sentiment apaisant, et en refermant le livre, on se sent bien. Cela peut sembler un peu niais, même cucul la praline mais rares sont les séries avec lesquelles j'ai éprouvé ce sentiment (comme quartier lointain de Taniguchi par exemple).
Enfin, le manga reste une œuvre à part grâce à l'implication de l'environnement dans chaque histoire. L'auteur s'efforce au fil des histoires de montrer l'importance de l'environnement et le fragile équilibre qui le maintient en ordre. Et là aussi, rares sont les séries qui en parlent...
Mushishi reste donc une série à part, poétique, avec un rythme lent et apaisant mais aussi avec un message implicite et sous-jacent d'une importance capitale. Bref, à essayer et à méditer!
Série jeunesse, pour tout le monde.
Un génial inventeur, un disciple indiscipliné, fainéant, tire-au-flanc et dormeur de surcroît ! Un chat et une souris farfelus et très plaisants créant de petites saynètes à eux deux, aidés de temps en temps pas la philosophie d’un crâne ! Pour finir une aide ménagère qui laisse à désirer.
Mais que cela me paraissait extraordinaire quand j’étais gamin ! Toutes les combines du disciple pour fuir son travail me faisaient vraiment mourir de rire. A la réflexion, je trouve qu’il y a énormément de discernement et d'intelligence là-dedans, les autres gags sont bien pensés également, et les premiers tomes de cette série sont assez mémorables.
Mais comme dit le proverbe il faut une fin à tout : exit "Leonard"… Ah bon ? Elle n'est pas finie cette série ? Il y a même un tome qui vient de sortir ? Dommage ! Car les derniers tomes que j’ai lus chez mon libraire il y a un bout de temps étaient déjà moins bons, trop rébarbatifs. Alors je me demande ce qu'il en est des tout derniers !
Tant pis, moi j’aime bien… mais à petite dose… cela fait du bien…
Bon souvenir, bons scenarii, bons personnages, et quelques très bons gags.
A découvrir à tout âge.
Un petit (14/20)
Vraiment intéressante cette BD, autant d'un point de vue graphique que d'un point de vue scénaristique...
Les dessins/couleurs ont un côté "informatique" qui d'habitude me déplaît. Mais, ici, ils ont un je ne sais quoi de magique qui fait que j'y ai accroché. Peut-être le petit côté manga ? Ou le rendu "gentil", "innocent" des personnages ? Ou les traits plus ronds que d'habitude ? Probablement un mixte de tout cela...
Petite remarque sur le visage d'Anne : je rejoins l'avis de Miranda sur le fait qu'il paraisse trop jeune. Mais peut-être est-ce voulu pour contraster avec la fin...
Et le scénario est assez intrigant. Chacun des trois héros ment. Certaines raisons sont expliquées, d'autres pas (ce qui laisse de la matière pour la suite). En fait, il est très dur, pour l'instant, de parler de ce scénario justement, car j'ai du mal à voir où les auteurs veulent nous mener. Mais ils ont réussi à susciter mon intérêt. Je serais donc partant pour le tome deux...
Donc, même si sceptique, c'est une BD qu'il vous faut au moins lire...
Moi qui n'aime pas trop les histoires de pirates et de chasse au trésor, je me suis quand même laissé tenter par cet album, du fait de la qualité graphique.
Et je n'ai pas été déçu : les dessins et les couleurs sont tout bonnement sublimes. Certaines cases sont vraiment à couper le souffle... Ce fût un vrai plaisir de regarder ces dessins.
Et pour moi, le scénario n'est pas en reste : même s'il me semble en effet classique (du moins, c'est comme ça que j'imagine un scénario de pirates avec trésor), il ne l'est pas tant que ça : il y a quand même une bonne partie qui se passe dans le Nouveau Monde, avec des indiens (et ça, c'est moins classique pour des pirates, non ?).
Mais surtout, je pense qu'il sert merveilleusement bien les dessins : il est présent pour nous emmener à l'aventure tout en étant "assez simple" pour laisser le lecteur plonger dans l'univers graphique sans "réfléchir" et lui faire passer un moment agréable.
Petit bémol pour la fin cependant : les 5 dernières pages n'apportent rien et auraient mieux fait de ne pas exister...
Au final : une claque graphique agrémentée d'une bonne histoire qui sert admirablement le dessin.
"Opération vent printanier" est un doux nom qui fleure bon la nature et le bonheur de vivre. Cependant, c'est également le nom de code donné par le funeste Gouvernement de Vichy à la rafle du Vel' d'Hiv organisé de son propre chef le 16 et 17 Juillet 1942.
A Paris, 9000 policiers et gendarmes français vont arrêter près de 13000 personnes dont 4000 enfants tout simplement parce qu'ils sont juifs. Ce drame est terriblement inhumain quand on sait que toutes ces personnes vont finir leur jour dans les camps de concentration et partir en fumée. Oui, je reviens au titre : "Opération vent printanier". Quel cynisme tout de même de la part de ce gouvernement corrompu !
L'auteur d'Amours fragiles semblent aller plus loin dans ce récit qui conte le destin de différentes personnes dans la période précédent la date fatidique comme pour raconter la montée en puissance de cette hystérie antijuive dans un climat d'affairisme favorisé par le rationnement et les restrictions. Les personnages sont d'ailleurs loin des stéréotypes classiques. Il y a tout une forme d'intelligence à nous montrer en graduation les choix opérés par chacun dans cette époque tourmentée. La chronique de ce Paris de l'Occupation est l'une des meilleurs que j'ai pû découvrir même si elle fait une part belle à la romance.
Cette bd gagnerait sans doute à être découverte et à figurer dans les indispensables de toute collection qui se respecte pour peu qu'on s'intéresse un tant soi peu à l'Histoire de notre pays sans se voiler la face.
Je vous trouve très durs avec ce manga !
Il est pour moi cultissime du fait qu'il était un monstre à l'époque de notre bonne vieille Dorothée qui après un Candy ou les bisounours, elle nous lançait un Ken le survivant qui a été un ovni dans ma jeunesse.
Je trouve l'adaptation manga très réussie et j'entends encore le « tah tah tah tah tah » de Ken enfonçant ses doigts comme dans du beurre dans les gros vilains.
Je peux aussi comprendre ceux qui n'ont pas connu cette époque et le juger durement mais de là à le noter 1/5 je trouve cela sévère !
Pour résumer, ce sera un 4/5 pour son côté mythique, les frissons qu'il me donnait avec son charisme et son calme face à la mort, pour les planches que je trouve très détaillées et bien léchées et c'est vraiment le seul manga que j'épluche avec autant d'ardeur !
Mon grand Theft Auto de l'époque ;)
« La vengeance du comte Skarbek », c'est tout d'abord des dessins exceptionnels. Je ne suis pas fans de Rosinski, mais ici il dessine superbement. On dirait de la peinture. Il faut dire que les couleurs sont très biens trouvées. Elles vont parfaitement avec le dessin. Ensuite, le scénario est lui aussi très bon. Au début, j'ai eu l'impression de ne lire qu'un remake du « Comte de Monte-Cristo » auquel Sente fait d'ailleurs un clin d'œil.
Puis, après un tome 1 peu riche en rebondissements, Sente nous fait un excellent deuxième tome riche en péripéties. Je ne m'attendais pas du tout à ça ! D'accord, c'est un peu invraisemblable, mais n'était-ce pas aussi le cas du « Comte de Monte-Cristo » ?
Calagan, c'est une super bédé !
Le dialogue de Perna et Fontenay est pile celui qui correspond, excellemment trouvé. Je trouve qu'il colle aux personnages. Et puis il y a plein de phrases TRES bien trouvées.
Quant au dessin, c'est un style que j'aime beaucoup. Il faut dire que Fane a un joli coup de crayon, qui habille bien le dialogue et ses personnages.
Ce que je préfère dans cette bédé, ce sont d'abord les gags, qui me font beaucoup rire, mais aussi les personnages qu'on n'oublie pas.
Alors bonne lecture !
Cette BD demande du temps et une lecture à tête reposée.
L'auteur y raconte l'histoire d'Ervin et de sa famille retranchés et assiégés à Sarajevo pendant la guerre de Yougoslavie. La particularité de ce récit vient du fait que l'histoire est basée sur des faits réels obtenus et compilés à partir de fax envoyés par Ervin à ses amis auteurs.
La retranscription en BD est excellente, le dessin est vraiment bon mais malheureusement pas vraiment mis en valeur par la colorisation.
Le sujet est traité de façon brute, il ne s'agit pas de l'histoire de la guerre de Yougoslavie mais celle d'Ervin et sa famille cherchant à fuir Sarajevo. Du fait l'on a pas tous les tenants et les aboutissants de ce conflit. On ressent bien la mauvaise gestion des instances internationales qui n'ont pas compris ou voulus comprendre qu'il avait un génocide ethnique.
Je conseille vivement la lecture.
J'aurai mis un 5/5 si le contexte avait été mieux expliqué et si les couleurs n'avaient pas été aussi vieilles et flashies.
Quoiqu'il en soit, ce one shot permet de ne pas oublier ce qu'il s'est passé tout près de chez nous il y très peu de temps.
J'avais trouvé cette production de Marcelé sur un autre site qui le classait en bd érotique, et comme j'estime que la bd érotique ne présente pas beaucoup d'intérêt, je ne l'avais pas acheté jusqu'à ce que je retombe dessus, je me suis finalement laissée tenter. Mais ce n'est point une bd érotique ! Il y a bien quelques femmes dénudées, mais qui ne prennent pas de poses lascives ni provocatrices, c'est juste un très joli conte, un peu court mais qui m'a totalement charmée.
Ici Marcelé exploite l'univers de Jérôme Bosch de façon nettement plus prononcée que dans ses autres productions. Le résultat est fantastique, des être étranges semblant sortir des enfers peuplent ce conte, des mains sortent de terre où des yeux s'accrochent regardant les personnages d'un regard inexprimable, entre vide et étonnement. Les couleurs directes sont toujours aussi sublimes, je suis conquise. Les détails foisonnent à chaque planche, si cette bd se lit finalement assez vite, elle se regarde lentement.
Concernant le scénario, il est plutôt simple mais bien mené et surtout la fin est bien trouvée. On a l'impression de s'être fait avoir par l'auteur, tout autant que le sont les personnages masculins par cette femme au miroir fantastique...
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Mushishi
J'étais à la recherche de nouveautés rayon manga, lorsque je suis tombé sur Mushishi. J'en avais un peu marre de ces séries de manga à rallonge avec des combats interminables et des personnages surpuissants. Mushishi m'a de suite plu aux vues des couvertures aux couleurs douces et avec ce dégradé d'aquarelle. Au niveau du dessin, c'est joli, sans fioritures, le dessinateur va à l'essentiel. Ginko reste charismatique avec un lourd secret et une "gueule" de héros avec sa coiffure, son manteau et sa cigarette. Mon seul bémol vient des mushis, sortes de micro-organismes provoquant des troubles plus ou moins dangereux ou bénéfiques, qui sont plutôt simples et pas super détaillés (en même temps vous me direz que dessinez des bactéries n'est pas l'extase...). Côté scénario, les mangas sont composés de plusieurs petites histoires. Certaines sont très bonnes et très sensibles, d'autres sont plus ennuyeuses voir incompréhensibles. Cependant, le tout reste très poétique, et cela se ressent dans la narration. Tout est calme, posé avec un rythme qui prend son temps. Le tout donne un sentiment apaisant, et en refermant le livre, on se sent bien. Cela peut sembler un peu niais, même cucul la praline mais rares sont les séries avec lesquelles j'ai éprouvé ce sentiment (comme quartier lointain de Taniguchi par exemple). Enfin, le manga reste une œuvre à part grâce à l'implication de l'environnement dans chaque histoire. L'auteur s'efforce au fil des histoires de montrer l'importance de l'environnement et le fragile équilibre qui le maintient en ordre. Et là aussi, rares sont les séries qui en parlent... Mushishi reste donc une série à part, poétique, avec un rythme lent et apaisant mais aussi avec un message implicite et sous-jacent d'une importance capitale. Bref, à essayer et à méditer!
Léonard
Série jeunesse, pour tout le monde. Un génial inventeur, un disciple indiscipliné, fainéant, tire-au-flanc et dormeur de surcroît ! Un chat et une souris farfelus et très plaisants créant de petites saynètes à eux deux, aidés de temps en temps pas la philosophie d’un crâne ! Pour finir une aide ménagère qui laisse à désirer. Mais que cela me paraissait extraordinaire quand j’étais gamin ! Toutes les combines du disciple pour fuir son travail me faisaient vraiment mourir de rire. A la réflexion, je trouve qu’il y a énormément de discernement et d'intelligence là-dedans, les autres gags sont bien pensés également, et les premiers tomes de cette série sont assez mémorables. Mais comme dit le proverbe il faut une fin à tout : exit "Leonard"… Ah bon ? Elle n'est pas finie cette série ? Il y a même un tome qui vient de sortir ? Dommage ! Car les derniers tomes que j’ai lus chez mon libraire il y a un bout de temps étaient déjà moins bons, trop rébarbatifs. Alors je me demande ce qu'il en est des tout derniers ! Tant pis, moi j’aime bien… mais à petite dose… cela fait du bien… Bon souvenir, bons scenarii, bons personnages, et quelques très bons gags. A découvrir à tout âge. Un petit (14/20)
Ken Games
Vraiment intéressante cette BD, autant d'un point de vue graphique que d'un point de vue scénaristique... Les dessins/couleurs ont un côté "informatique" qui d'habitude me déplaît. Mais, ici, ils ont un je ne sais quoi de magique qui fait que j'y ai accroché. Peut-être le petit côté manga ? Ou le rendu "gentil", "innocent" des personnages ? Ou les traits plus ronds que d'habitude ? Probablement un mixte de tout cela... Petite remarque sur le visage d'Anne : je rejoins l'avis de Miranda sur le fait qu'il paraisse trop jeune. Mais peut-être est-ce voulu pour contraster avec la fin... Et le scénario est assez intrigant. Chacun des trois héros ment. Certaines raisons sont expliquées, d'autres pas (ce qui laisse de la matière pour la suite). En fait, il est très dur, pour l'instant, de parler de ce scénario justement, car j'ai du mal à voir où les auteurs veulent nous mener. Mais ils ont réussi à susciter mon intérêt. Je serais donc partant pour le tome deux... Donc, même si sceptique, c'est une BD qu'il vous faut au moins lire...
Canoë Bay
Moi qui n'aime pas trop les histoires de pirates et de chasse au trésor, je me suis quand même laissé tenter par cet album, du fait de la qualité graphique. Et je n'ai pas été déçu : les dessins et les couleurs sont tout bonnement sublimes. Certaines cases sont vraiment à couper le souffle... Ce fût un vrai plaisir de regarder ces dessins. Et pour moi, le scénario n'est pas en reste : même s'il me semble en effet classique (du moins, c'est comme ça que j'imagine un scénario de pirates avec trésor), il ne l'est pas tant que ça : il y a quand même une bonne partie qui se passe dans le Nouveau Monde, avec des indiens (et ça, c'est moins classique pour des pirates, non ?). Mais surtout, je pense qu'il sert merveilleusement bien les dessins : il est présent pour nous emmener à l'aventure tout en étant "assez simple" pour laisser le lecteur plonger dans l'univers graphique sans "réfléchir" et lui faire passer un moment agréable. Petit bémol pour la fin cependant : les 5 dernières pages n'apportent rien et auraient mieux fait de ne pas exister... Au final : une claque graphique agrémentée d'une bonne histoire qui sert admirablement le dessin.
Opération Vent Printanier
"Opération vent printanier" est un doux nom qui fleure bon la nature et le bonheur de vivre. Cependant, c'est également le nom de code donné par le funeste Gouvernement de Vichy à la rafle du Vel' d'Hiv organisé de son propre chef le 16 et 17 Juillet 1942. A Paris, 9000 policiers et gendarmes français vont arrêter près de 13000 personnes dont 4000 enfants tout simplement parce qu'ils sont juifs. Ce drame est terriblement inhumain quand on sait que toutes ces personnes vont finir leur jour dans les camps de concentration et partir en fumée. Oui, je reviens au titre : "Opération vent printanier". Quel cynisme tout de même de la part de ce gouvernement corrompu ! L'auteur d'Amours fragiles semblent aller plus loin dans ce récit qui conte le destin de différentes personnes dans la période précédent la date fatidique comme pour raconter la montée en puissance de cette hystérie antijuive dans un climat d'affairisme favorisé par le rationnement et les restrictions. Les personnages sont d'ailleurs loin des stéréotypes classiques. Il y a tout une forme d'intelligence à nous montrer en graduation les choix opérés par chacun dans cette époque tourmentée. La chronique de ce Paris de l'Occupation est l'une des meilleurs que j'ai pû découvrir même si elle fait une part belle à la romance. Cette bd gagnerait sans doute à être découverte et à figurer dans les indispensables de toute collection qui se respecte pour peu qu'on s'intéresse un tant soi peu à l'Histoire de notre pays sans se voiler la face.
Hokuto no Ken - Fist of the North Star (Ken le survivant)
Je vous trouve très durs avec ce manga ! Il est pour moi cultissime du fait qu'il était un monstre à l'époque de notre bonne vieille Dorothée qui après un Candy ou les bisounours, elle nous lançait un Ken le survivant qui a été un ovni dans ma jeunesse. Je trouve l'adaptation manga très réussie et j'entends encore le « tah tah tah tah tah » de Ken enfonçant ses doigts comme dans du beurre dans les gros vilains. Je peux aussi comprendre ceux qui n'ont pas connu cette époque et le juger durement mais de là à le noter 1/5 je trouve cela sévère ! Pour résumer, ce sera un 4/5 pour son côté mythique, les frissons qu'il me donnait avec son charisme et son calme face à la mort, pour les planches que je trouve très détaillées et bien léchées et c'est vraiment le seul manga que j'épluche avec autant d'ardeur ! Mon grand Theft Auto de l'époque ;)
La Vengeance du Comte Skarbek
« La vengeance du comte Skarbek », c'est tout d'abord des dessins exceptionnels. Je ne suis pas fans de Rosinski, mais ici il dessine superbement. On dirait de la peinture. Il faut dire que les couleurs sont très biens trouvées. Elles vont parfaitement avec le dessin. Ensuite, le scénario est lui aussi très bon. Au début, j'ai eu l'impression de ne lire qu'un remake du « Comte de Monte-Cristo » auquel Sente fait d'ailleurs un clin d'œil. Puis, après un tome 1 peu riche en rebondissements, Sente nous fait un excellent deuxième tome riche en péripéties. Je ne m'attendais pas du tout à ça ! D'accord, c'est un peu invraisemblable, mais n'était-ce pas aussi le cas du « Comte de Monte-Cristo » ?
Calagan
Calagan, c'est une super bédé ! Le dialogue de Perna et Fontenay est pile celui qui correspond, excellemment trouvé. Je trouve qu'il colle aux personnages. Et puis il y a plein de phrases TRES bien trouvées. Quant au dessin, c'est un style que j'aime beaucoup. Il faut dire que Fane a un joli coup de crayon, qui habille bien le dialogue et ses personnages. Ce que je préfère dans cette bédé, ce sont d'abord les gags, qui me font beaucoup rire, mais aussi les personnages qu'on n'oublie pas. Alors bonne lecture !
Fax de Sarajevo
Cette BD demande du temps et une lecture à tête reposée. L'auteur y raconte l'histoire d'Ervin et de sa famille retranchés et assiégés à Sarajevo pendant la guerre de Yougoslavie. La particularité de ce récit vient du fait que l'histoire est basée sur des faits réels obtenus et compilés à partir de fax envoyés par Ervin à ses amis auteurs. La retranscription en BD est excellente, le dessin est vraiment bon mais malheureusement pas vraiment mis en valeur par la colorisation. Le sujet est traité de façon brute, il ne s'agit pas de l'histoire de la guerre de Yougoslavie mais celle d'Ervin et sa famille cherchant à fuir Sarajevo. Du fait l'on a pas tous les tenants et les aboutissants de ce conflit. On ressent bien la mauvaise gestion des instances internationales qui n'ont pas compris ou voulus comprendre qu'il avait un génocide ethnique. Je conseille vivement la lecture. J'aurai mis un 5/5 si le contexte avait été mieux expliqué et si les couleurs n'avaient pas été aussi vieilles et flashies. Quoiqu'il en soit, ce one shot permet de ne pas oublier ce qu'il s'est passé tout près de chez nous il y très peu de temps.
Conte Suave
J'avais trouvé cette production de Marcelé sur un autre site qui le classait en bd érotique, et comme j'estime que la bd érotique ne présente pas beaucoup d'intérêt, je ne l'avais pas acheté jusqu'à ce que je retombe dessus, je me suis finalement laissée tenter. Mais ce n'est point une bd érotique ! Il y a bien quelques femmes dénudées, mais qui ne prennent pas de poses lascives ni provocatrices, c'est juste un très joli conte, un peu court mais qui m'a totalement charmée. Ici Marcelé exploite l'univers de Jérôme Bosch de façon nettement plus prononcée que dans ses autres productions. Le résultat est fantastique, des être étranges semblant sortir des enfers peuplent ce conte, des mains sortent de terre où des yeux s'accrochent regardant les personnages d'un regard inexprimable, entre vide et étonnement. Les couleurs directes sont toujours aussi sublimes, je suis conquise. Les détails foisonnent à chaque planche, si cette bd se lit finalement assez vite, elle se regarde lentement. Concernant le scénario, il est plutôt simple mais bien mené et surtout la fin est bien trouvée. On a l'impression de s'être fait avoir par l'auteur, tout autant que le sont les personnages masculins par cette femme au miroir fantastique...