Les Enquêtes Auto de Margot

Note: 3/5
(3/5 pour 10 avis)

Une jeune et jolie journaliste, stagiaire dans une revue automobile, est victime d'un canular de la part de son patron. Celui-ci l'envoie à la recherche de la légendaire traction 22.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Auteurs néérlandais Automobiles Journalistes Ligne Claire Paquet

Paris, septembre 1959. Margot est journaliste stagiaire dans une revue automobile. Dans cet univers masculin, elle tente de se faire une place. Victime des railleries de ses collègues, elle hérite systématiquement des petites annonces. À l’occasion du 25e anniversaire de la Traction Citroën, elle décroche enfin sa première enquête et se voit confier le sujet sur la 22 CV. Très enthousiaste, Margot ignore que c’est un piège destiné à faire d'elle la risée de la rédaction… En effet, la 22 CV est une voiture fantôme dont on ignore tout ou presque ! (texte de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Juillet 2009
Statut histoire Une histoire par tome (+ 1 hors-série) 5 tomes parus

Couverture de la série Les Enquêtes Auto de Margot © Paquet 2009
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 10 avis)
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20/07/2009 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur bamiléké

J'ai beaucoup aimé la lecture des cinq premiers épisodes de la belle Margot Foilleret née Palissandre. Pourtant on pourrait reprocher à la série d'Olivier Marin des clichés sexistes dans son graphisme un peu coquin. De plus sa ligne claire et ses scénarii un peu girl scout renvoient à une BD de papy. J'assume la deuxième remarque tout en trouvant la plastique de Margot et de ses copines bien agréable à regarder. Enfin les apôtres de la sécurité routière (dont je suis) peuvent s'arracher les cheveux devant l'insouciance de Margot au volant. En fait j'ai lu cette série avec un esprit au second degré et je trouve que l'auteur s'en tire très bien. Car à travers l'hommage rendu à ces voitures populaires et mythiques c'est tout une ambiance des années 60 qu'il nous propose. Bien sûr c'est le côté lisse, comme son trait, de cette période que nous voyons loin des guerres chaudes ou froides. Une ambiance de lignes arrondies et pulpeuses aussi bien sur les voitures que pour les personnages féminins, toutes à croquer. C'est un parfum d'élégance et de créativité dans la mode, les arts, le design. Mais Marin nous rappelle que les millions de Coccinelles, Deuches, Fiat 500 produites ont été un facteur important du mouvement de liberté qui a balayé les jeunesses de cette époque. Début de la liberté pour Margot et toutes les femmes occidentales derrière elle. Car malgré ses poses de mannequin sexy c'est à une entrée fracassante dans les mondes macho de l'automobile et du journalisme qu'elle prétend. J'ai trouvé les scénarii assez légers mais diversifiés et l'équilibre entre la Margot jeune épouse et jeune professionnelle finement exploité. Le graphisme renvoie à un hommage de Tintin. On rencontre çà et là plusieurs personnages emblématiques de la BD franco-belge (la Castafiore, Fantasio) ou quelques personnages réels de la mode et des arts. C'est un peu figé et quelques profils de Margot sont moins réussis mais j'ai trouvé le découpage et la mise en scène bien moderne pour contrebalancer le côté vintage du récit. Une lecture détente bien agréable qui ne se prend pas la tête et qui rend hommage à une création artistique ou industrielle pas encore standardisée par l'ordinateur. 3.5

15/05/2023 (modifier)
Par LeTom
Note: 4/5
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Encore une série d'aventures tournant autour des voitures anciennes, bien placée dans la collection Calandre de Paquet. Les histoires, bien entendu, sont un peu anodines. Mais c'est pas désagréable dans les temps que nous vivons en 2020/21… Les récits sont plus ou moins classiques – des évènements imprévus frappent l´héroïne entre des assignements de reportage ou des vacances, comme l'on en connait par exemple dans Tif et Tondu, et sont résolus malgré l'opposition des autorités ou des proches. La dramaturgie suit souvent une structure de trois (tome 2) ou cinq (tome 3, 4) actes, mais utilise aussi un peu le principe de montage des attractions (tome 2, 4). Pourtant, les récits sont bien construits et racontés, avec un humour subtil et des clins d´œil. Ça accompagne la construction des personnages – Margot est une femme forte et sûre d'elle, malgré les valeurs patriarcale de l'époque; en conséquence il y a des frictions avec son ami et époux Louis. Les interactions des deux néanmoins se présentent avec un humour charmant. Clin d´œil : on peut trouver de charmantes allusions à de nombreux éléments de la tradition de la bande dessinée franco-belge (et du cinéma). Alors on rencontre par exemple Fantasio comme personnage et aussi comme masque, le butler du capitaine Haddock, Mauro Caldi au restaurant… Mais aussi Louis de Funès comme gendarme… et les Beatles dans le tome 5... Les dessins sont d´une ligne claire bien maitrisée. Olivier Marin et ses collaborateurs ont un trait précis, utilisant le pinceau – et ne pas le rapidographe – pour donner de la gravité et accentuer leurs lignes. Les couleurs toutefois sont agréables mais planes – bien connu dans la ligne claire classique. J'aurais préféré néanmoins une colorisation plus accentuée. Dans les tomes 1-3 les dessins sont d'un degré de détails qui plait aux lecteurs comme moi, qui aiment contempler les dessins pendant des heures... Parfois les détails sont un peu trop minuscules, mais on peut utiliser une loupe (pas de blague) pour découvrir des choses pratiquement cachées autrefois. Cela s´applique particulièrement aux affiches de cinéma répandues dans le décor. La femme forte, ça rime avec notre sensibilité pour l´égalité des sexes. Néanmoins, dans les deux premiers tomes les femmes sont dessinées en un mode qu'on peut désigner comme sexiste – avec des seins grands et des tailles de guêpes (en accord, je le concède, avec les goûts de l'époque des années soixante) ou des positions préférées par le regard mâle. Les tomes suivants améliorent cette apparence extérieure. En somme, j´ai savouré la lecture et je peux recommander la série, si on aime lire des récits d'une ambiance paisible…

27/03/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai découvert par hasard à ma médiathèque communale cette sympathique petite série dont je n'ai pu lire que les 3 premiers albums. Avant tout, il faut accepter le parti pris des auteurs : rien n'est sérieux, c'est un joyeux pastiche des bandes nostalgiques d'autrefois, un bel hommage aux Bd des années 60 (plus que 50 car typées par les voitures) et à cette époque d'insouciance qui se relevait après les années de guerre de façon énergique, grâce à la société de consommation qui se mettait en place et dont l'automobile constituait un des moyens les plus efficaces pour s'affirmer socialement ; à cette époque, la voiture était synonyme de liberté (elle l'est encore de nos jours, mais avec plus de contraintes). J'ai apprécié le ton léger des albums, même si les scénarios volent bas, avec de la naïveté plutôt drôle ; ils ne sont pas étayés et peu convaincants, c'est le point le plus faible.. Mais l'ensemble est plaisant, très évocateur et très rétro grâce à son style graphique Ligne Claire qui seul pouvait convenir à ce type de bande. Le contexte sixties est bien recrée, et surtout les voitures sont toutes dessinées à la perfection (c'est le point fort), même Jean Graton n'a pas fait mieux dans Michel Vaillant. Les péripéties sont dignes de certains films français des années 60 : invraisemblables et souvent téléphonées, mais la légèreté et la bonne humeur de la jolie Margot emportent le tout. D'autre part, c'est bourré de clins d'oeil, d'apparitions de personnages de BD, de petits détails amusants et d'allusions savoureuses. En plus, comme j'aime les voitures de cette époque, cette Bd est tout à fait ce qu'il me faut, en étant bien conscient qu'elle ne pèse pas lourd non plus à cause de ses scénarios pas assez élaborés, mais qu'elle permet un moment de distraction sympathique. J'ai mis l'achat, mais il est facultatif..

26/09/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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Je suis le chantre de la modernité dans la bande dessinée. J'avoue avoir été servi par cette antithèse d'un vieillot et d'un académisme à faire frémir les morts. Si vous vouvoyez également votre compagne, cette bd sera idéalement faite pour vous ! Même le scénario paraît d'une facilité à toute épreuve pour faciliter le beau rôle à Margot. La naïveté de l'oeuvre renvoie effectivement 60 ans en arrière. Bref, celle-ci se veut un hommage aux bds des années 50. Soit. Cependant, elle n'est pas faite pour moi. Il reste cependant à admirer les magnifiques voitures ainsi que la belle plastique de l'héroïne...

29/05/2013 (modifier)
Par McClure
Note: 2/5
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Mon avis ne porte que sur le premier tome des aventures de Margot. J'ai découvert cette BD en supplément d'un bimestriel spécialisé. Pas d'a priori donc, sinon le fait de n'être pas particulièrement sensible aux voitures. Le sénario est effectivement trop simpliste. Disons surtout qu'il est fortement axé sur la voiture en soi et donc qu'il n'arrive pas à me donner suffisamment d'intérêt. Je pense que pour un Citroeniste chevronné, cette histoire peut avoir son intérêt, mais les indices découverts sont soit trop mis en avant soit sous utilisés. Passé cet écueil, l'histoire reste malgré tout agréable à suivre. Elle est dans la droite ligne du design global de l'album et correspond finalement à ce que l'on voyait dans certains albums ligne claire des années 70/80. Elle aurait dû être un poil plus fouillée pour mériter la 4ème étoile. Le dessin est lui superbe, classique et classieux tout en sortant très légèrement du cadre par l'avantageuse poitrine de Margot. C'est véritablement une très belle réalisation. Et j'ai beaucoup aimé ce second degré plein de cynisme léger qui dénonce sans y paraitre la machisme de la société de l'époque. Je ne conseillerais pas l'achat de cette BD malgré tout sur ce premier tome. Je vais essayer de trouver la seconde aventure avant de voir si l'achat est conseillé. Après lecture du T2: Je baisse d'un cran la note car les autres tomes n'ont pas évité deux écueils à mes yeux : - recours encore plus systématique à la poitrine des jeunes femmes, là où le clin d'oeil était léger sur la traction, il devient outrancier pour la DS et la 2cv. - on reste sur des scenarri qui ne m'interessent pas, trop près de l'auto, linéaires, et en baisse d'intérêt.

19/07/2011 (MAJ le 22/10/2011) (modifier)
Par Howard
Note: 2/5

Le Mystère de la Traction 22 Commençons par le positif : le dessin "ligne claire" de Marin et Van der Zuiden est magnifique, les détails des véhicules sont précis et conformes à la réalité. Excellente idée que de traiter du "serpent de mer" qu'est la Traction 22CV. Dans le négatif : le scénario ! D'une simplicité affligeante, des dialogues pour le moins pauvres et une succession d'indices trouvés avec une facilité déconcertante. Pour preuve la fameuse scène dans la casse ou l'héroïne trébuche sur une pièce métallique qui se trouve être un reste de la fameuse traction 22 CV. Pour qui est déjà allé se balader dans une casse, l'événement est pour le moins improbable. En résumé : si le dessin est à la hauteur des attentes, je trouve le scénario des plus plats pour ne pas dire mauvais. A mon avis, il y avait de quoi faire beaucoup mieux avec un tel sujet tout en gardant les différents protagonistes. Les Déesses de la Route : Le dessin est toujours aussi beau, les atmosphères et les détails des voitures toujours aussi bien rendus. Par contre au niveau du scénario et des dialogues c'est toujours aussi peu crédible et vide. "-Même avec son moteur bridé à 100 CV, cette Corvette avance bien. -Oui, mais notre Austin avec ses 50 CV et ses 500 kg ne lui rend rien, je n'arriverai pas à la doubler en ligne droite, par contre dans le partie sinueuse..." (Citation de tête, je n'ai pas l'ouvrage sous les yeux, mais le sens général y est) Pensez-vous réellement qu'un tel dialogue peut avoir lieu dans un habitacle de voiture de compétition en pleine épreuve routière ?...

03/12/2010 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
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Très agréable surprise que cette bande dessinée. Dans la lignée des bd des années 50 style, d'ailleurs les références y sont nombreuses (voir l'hommage discret à la "marque jaune", page 21, ou encore à Spirou, page 25), cet album doit ravir tout les nostalgiques de cette époque. Certes, le récit repose entièrement sur les épaules (ou plutôt le buste fort généreux) de Margot mais le côté naïf du scénario est rapidement effacé par un dessin efficace. Adepte de la période "ligne claire", j'ai été vite séduit par cette aventure assez improbable mais bien ficelée. En outre, l'objet éditorial rentre dans les "canons" de l'époque avec les pages bleues (comme les "tintin" d'époque) en ouverture, et le dossier en fin d'album mérite toute notre attention (ah! Margot dessinée par Romain Hugault) Bref, une lecture très fluide, un dessin classique avec une pointe d'érotisme à la Vadim (Margot ne peut vous laisser indifférent) et un scénario qui, s'il ne casse pas trois pattes à un canard, tient la route grâce à deux dessinateurs doués.

18/12/2009 (modifier)
Par Eva
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Une fois n'est pas coutume, je prends la plume. A force et afin de lire des avis « agressifs » sur des livres que j'ai aimé, j'ai décidé moi aussi de m'exprimer. Lors de ma dernière visite chez le libraire, j'ai notamment « flashé » sur le graphisme de la BD "Le mystère de la traction 22". Les deux dessinateurs ont accompli ici une œuvre remarquable dans le plus pur style ligne claire des grands maîtres de l'école franco-belge. Le trait est élégant : les décors sont soignés et les personnages dessinés de façon dynamique. Cerise sur le gâteau, cet album contient un cahier avec de magnifiques dessins de tractions signés d'auteurs des éditions Paquet mais également d'autres maisons d'édition (un bel esprit d'ouverture, un joli travail d'équipe). A titre personnel, j'ai apprécié cette histoire qui mélange avec bonheur faits réels et fiction. Cette BD associant enquête policière, histoire et humour est rythmée et pleine de rebondissements. Bref, elle est à mettre entre toutes les mains. Petits et grands, spécialistes de l'automobile ou non-initiés, je vous invite à la lire. Sans conteste, "Le mystère de la traction 22" connaitra un vif succès. Et c'est mérité !

12/08/2009 (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5
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La Traction 22 c'est (apparemment) toute une légende. Cette voiture, conçue en 1934 dans les usines Citroën, avait d'énormes qualités de souplesse moteur, de sonorité, de vitesse (140 km/h ce n'est pas rien pour l'époque) et de tenue de route, mais elle ne sera jamais produite à grande échelle pour cause de faillite et de mise en liquidation. Edouard Michelin rachète l'usine à André Citroën, remanie la gamme et la 22 passe à la trappe par la même occasion. "Le mystère de la Traction 22" nous raconte dans un style graphique et scénaristique complètement kitch et bourré de clichés et de raccourcis invraisemblables, l'enquête menée par une jeune (et pulpeuse) stagiaire d'un journal automobile pour écrire un article sur la Traction 22 à l'occasion du 25ème anniversaire de la traction (nous sommes donc en 1959). J'ai vraiment eu l'impression de voir un film d'époque, avec ces héroïnes qui ont tout dans les jambes et la poitrine mais (apparemment) rien dans la tête (du moins c'est comme cela qu'elles sont perçues par leurs misogynes de collègues masculins qui se demandent encore pour quelle obscure raison une femme peut bien vouloir exercer un emploi) mais qui finissent par avoir raison du méchant macho et prouvent au monde qu'on peut en avoir sous le bonnet ET dans la tête. Bref, j'ai pris tout ça au degré qu'il fallait et je me suis bien marrée à suivre cette enquête cousue de fil blanc avec ses rebondissements prévisibles et son style rétro vraiment bien rendu. N'importe quelle autre histoire illustrée dans ce style graphique m'aurait rebutée, mais ici c'est parfait. Encore une bonne surprise pour une BD lue "parce que l'occasion se présentait". J'hésite pour conseiller l'achat ou non, je dirais oui pour les amoureux des vieilles voitures, je ne sais pas trop en fait. Un petit article sympa ici pour en savoir plus.

11/08/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Aaarrrglll !!!! Je n’avais vraiment pas envie de dire du mal de cet album, qui constitue un hommage sincère à la bande dessinée des années ’50. Malheureusement …. Ce scénario est nul, les rebondissements sont plus que prévisibles, les heureux hasards frisent le grotesque, les personnages sont pires que des caricatures, les invraisemblances se multiplient comme des petits pains … Certes, bien des albums de l’époque faisaient preuve de naïveté, mais à ce point là !? C’est regrettable, car : - le sujet de l’enquête est vraiment digne de l’hommage. La recherche de preuves quant à l’existence d’un véhicule mythique (la fameuse 22cv Citroën), ou d’un exemplaire dudit véhicule est typique de l’esprit de l’époque (souvenez vous de Starter) ; - Le ton, mêlant enquête policière et humour est également tout à fait adéquat ; - La ligne claire des deux dessinateurs (Olivier Marin et Emilio Van der Zuiden) est très belle. Les véhicules sont superbes, et les personnages (même si la poitrine avantageuse de l’héroïne aurait à l’époque été refusée) sont esthétiquement très réussis ; - La maquette de l’album est agréable, avec son petit dossier complémentaire et ses illustrations signée d’autres auteurs de la maison d’édition ; - La couverture est extrêmement engageante. Dommage, ce lamentable scénario … vraiment dommage ...

20/07/2009 (modifier)