Les derniers avis (31877 avis)

Par cpt flem
Note: 4/5
Couverture de la série Les Fléaux d'Enharma
Les Fléaux d'Enharma

De l'heroic fantasy comme il y en a beaucoup en bd ; mais la différence pour celle ci c'est que les personnages ne sont pas parfaits : ni beaux, ni particulièrement intelligents, ils ne donnent pas l'impression d'être invincibles. Le scénariste prend le temps de bien installer le contexte de l'histoire, le graphisme est précis et fouillé, les couleurs magnifiques, tout ça n'étant pas exempté d'humour. Bref, une bande dessinée "lourde", comprenez par là complète, longue à lire.

13/09/2009 (modifier)
Par mimix
Note: 4/5
Couverture de la série Psychometrer Eiji
Psychometrer Eiji

Les avis divergent sur ce manga suivant ce qu'on a lu avant, nos préférences etc. Moi j'ai tenté le coup, j'ai acheté comme d'habitude tous les volumes d'un coup et j'ai tout lu dans la foulée. Je l'ai également lu bien avant GTO et Monster. Force est de constater que ce manga regroupe un peu les deux styles. Les dessins sont aussi fins, souvent comiques à la GTO, avec le même esprit déjanté et bêtes de baston ... Pour l'intrigue des enquêtes, on touche un peu l'univers de Monster tout en restant très light et éloigné... Je dirais plus, c'est le sentiment de surprise qu'on éprouve durant l'enquête à chaque retournement de situation qui se rapproche de Monster. Le mangaka a la bonne idée de varier le rythme en introduisant un personnage secondaire complètement loufoque, fan de cosplay et ayant manifestement la malchance d'attirer les ennuis, ou en racontant des petites histoires qui ne sont pas des enquêtes mais plus un développement de l'histoire des héros, une façon de s'attacher à l'univers. Bref il relâche la pression (chose que ne faisait pas Monster) et varie les plaisirs. Ce manga à défaut d'exceller dans une catégorie, se place dans le haut du panier des mangas que j'ai lus. C'est une très bonne série pour qui aime GTO et les enquêtes ou veut tenter un petit test de ce genre (car bon on n'atteint pas la complexité de Monster même si à la fin ça se complique un chouilla). D'un point de vue lecture, il ne faut pas se cantonner aux 5 premiers volumes pour tester le manga (tout du moins pour le développement de l'univers et des liens entre les persos) car l'univers de développe justement vers le volume 5 pour atteindre son paroxysme vers la quinzaine. Ca n'empêche que je les ai tous trouvés excellents hein ! C'est juste d'un point de vue instauration de l'univers et des relations entre les persos. Bref, moi je vous conseille de l'essayer sérieusement. Moi j'étais sceptique à cause des avis, et finalement je suis vraiment très surpris dans le bon sens ! D'ailleurs j'attends avec impatience la suite car même si la fin donne entière satisfaction, l'auteur à laissé volontairement une porte ouverte "au cas où"...

12/09/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Je ne suis pas n'importe qui !
Je ne suis pas n'importe qui !

Je découvre en fin d'album que les 6 récits de cette BD datent des années 50 !!! Avec leurs côtés intemporels, je n'aurai jamais imaginé qu'ils datent autant. J'ai passé un bon moment avec cette BD. Le dessin est simple, expressif et dynamique. Il est très aéré allant jusqu'à occuper la page entière mais avec un faible taux de remplissage. Les scénarii sont différents et inégaux. J'ai surtout apprécié les 1, 2, 4 et 5èmes récits. L'humour est latent et surprend sur les finals. L'auteur ne fait pas les choses gratuitement. Il y a du fond dans ses histoires aux apparences absurdes. Il s'en prend à l'armée, au show-biz, etc.... Je suis bluffé de voir comment ces histoires passent les années sans prendre une ride. C'est à découvrir. Futuropolis nous offre la possibilité de découvrir un monument de la BD américaine. La BD est cartonnée et assez petite, mais la pagination est très importante. La lecture n'en demeure pas moins assez rapide en raison des pages peu chargées dans leur ensemble. Le prix est élevé mais il ne s'agit pas d'une banale BD de 46 planches. J'aime être surpris lorsque j'attaque une lecture, avec cette BD j'ai été servi et agréablement tant qu'à faire.

12/09/2009 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série From Hell
From Hell

From Hell est une BD puissante mais particulière, une oeuvre que j'apprécie mais qui me laisse une impression de sale arrière goût à chacune de ses lectures. L'intrigue tournant autour de Jack l'éventreur ne me plait pas, cette hypothèse développée en grande partie par Stephen Knight en vaut une autre mais ne m'intéresse absolument pas. Nébuleuse au possible et peu crédible, j'ai toujours du mal à suivre ce délire rocambolesques quand je lis ce pavé. Mais après tout il s'agit d'une autopsie comme l'explique le titre, du regard d'un auteur sur un fait historique qui transforme ce fait en fiction. Les passages ayant trait à la Franc-maçonnerie sont intéressants mais restent mystérieux et finalement ce que l'on en retient est assez diffus. En revanche, j'aime la toile de fond, le décor et les personnages. Derrière ce Polar aux relents fantastiques, Alan Moore et Eddie Campbell montrent une manière de vivre au XIXe siècle. Le cruel quotidien des habitants de quartier populaire, particulièrement celui des putes de Withechapel. J'aime particulièrement ces phrases prononcées par l'une d'elle, Marie Kelly, qui illustre assez bien leur situation "Elle avec sa faim, toi avec tes maladies, Polly avec ses menaces de mort... On est les quatre putains de l'apocalypse." Deux mondes sont mis en opposition dans cette BD, l'aristocratie et la populace. L'inspecteur Abberline navigue entre les deux au gré de son enquête et nous fait sentir le décalage. Lui qui est issu de la classe moyenne et ne sait pas vraiment ou est sa place. Un homme à l'intelligence moyenne, un peu pataud mais qui a le mérite de garder la tête froide au moment ou la folie gagne les esprits à cause des crimes attribués à Jack l'éventreur. Abberline n'est pas un héros romantique, cette histoire le dépasse totalement. J'ai eu de la sympathie pour Abberline, au fil de l'avancement de l'histoire il se perd dans ses méandres tandis que le lecteur entrevoit la solution développée par l'auteur. From Hell est un récit fleuve, plusieurs références, faits et inventions y abondent, les détailler serait inintéressant et fastidieux mais il y a un vrai travail de recherche et de mise en place des évènements réel, de bonnes idées pour combler les vides, de bonnes inventions pour orienter les faits, une certaine cohérence s'en dégage. Un bon point pour un livre si long à lire. A noter que l'histoire prend une tournure qui la fait vraiment décoller vers quelque chose de peu ordinaire au quatrième chapitre. Personnellement je l'ai trouvé plaisant, remarquable même, un délire ésotérique traitant d'architecture étalé sur une quarantaine de pages. A mes yeux le temps fort de l'album, cependant je conçois que l'on puisse le considérer comme une gageure tellement il semble suspendu hors de l'intrigue. On comprend que Jack n'est finalement qu'un élément de l'histoire, que l'ensemble de l'œuvre le dépasse largement. Je dois reconnaitre que par bien des aspects From Hell est indigeste. La première lecture peut être plaisante mais il est difficile de tout saisir, s'y replonger ensuite est à chaque fois une épreuve, même si l'on y découvre souvent quelque chose en plus. Les dessins d'Eddie Campbell en noir et blanc sont peu engageants, l'emploi du noir semble emplir les cases, ça en est pénible à la longue, même si cette imagerie colle à l'ambiance sombre du scénario. On peut dire que lire From Hell est un sacerdoce, si au final on sent que l'on a lu quelque chose de grandiose, le chemin à parcourir est long et difficile, décourageant à chaque fois. Voilà pourquoi j'en encourage la lecture et non l'achat. Fort mais éprouvant, From Hell ne laisse pas le lecteur indemne. JJJ

12/09/2009 (modifier)
Par Sejy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Pachyderme
Pachyderme

Il suffit de quelques cases, à peine deux ou trois pages. D’une file de voitures bloquées par un pachyderme étendu en travers de l’asphalte, d’une femme, élégante, qui marche au milieu de la route. Un peu affolée, agitée, elle cherche son mari soi-disant accidenté et nous entraine dans son sillage. Une forêt oppressante, un hôpital comme surgi du néant, et déjà le scénario confesse le fantastique et le songe, détissant méticuleusement le fil de futurs chemins tortueux, des voyages intérieurs que pourraient mal tolérer les esprits cartésiens les plus indécrottables. Mais voilà… Ce théâtre surréaliste agit comme une embuscade. En jouant le spectacle impalpable d’une réalité qui mue incessamment au gré des rencontres avec ses marionnettes, il annihile tous les repères. Dérouté, sans véritable garde-fou, le lecteur est rapidement happé par le récit, dans une sorte d’errance hypnotique tout en légèreté. Les états d’âme, les secrets et les fantasmes de personnages improbables, parfois inquiétants, souvent intrigants, voire farfelus (cet infirmier au sourire carnassier et à la coupe au bol semble tout droit échappé du trio comique des Stooges !), laissent entrevoir des vérités, la plupart du temps bancales ou éphémères. Autant de poupées russes dans la construction d’une intrigue ésotérique et magnétique, d’un labyrinthe évanescent où l’on prend plaisir à s’égarer et dont la sortie transparait, pourtant, en filigrane. Oui, tout est là ! Les symboles, indices ou métaphores visuels généreusement disséminés. Ce n’est qu’au final que l’on se les remémora, maintenant plus évidents, que l’on comprendra que tout (ou quasiment) ne pouvait que s’expliquer. Dès l’entame, cet album est une apnée sensorielle. Avec autant de plaisir, on plonge et replonge encore s’octroyant de temps à autre quelques bouffées d’oxygène autorisées par une narration magistrale. Non content de flatter nos pupilles avec son trait libéré et si expressif, ses couleurs et ses décors très typés, Frederik Peeters nous a concocté une mise en scène au cordeau. L’alternance d’ellipses, de flashbacks impromptus, de scènes de réel ponctuelles ou de longues parenthèses muettes plus oniriques instille un tempo syncopé, subtil et très harmonieux. LE point fort de l’œuvre. Un puzzle irréel, poétique et intelligent pour une lecture en apesanteur.

12/09/2009 (modifier)
Par AqME
Note: 4/5
Couverture de la série Manhole
Manhole

Il est toujours plaisant de rencontrer des séries finies et de qualité chez nos amis nippons. Manhole fait partie des ces séries de trois tomes qui sont rythmées et efficaces. Du point de vue du scénario, on tient quelque chose de sérieux qui tient bien la route. En cette période de grippe A et autres maladies contagieuses, les filaires de Manhole sont assez stressants et on se sent réellement angoissé au fur et à mesure de la lecture. L'effet est garanti avec des dessins relativement bien faits qui posent un soupçon d'horreur dans ce thriller biologique. La relation qui oppose nos deux héros, un vieux flic bourru qui sent que c'est sa dernière enquête, et une jeune bleue assez attachée au protocole, reste pertinente et ajoute un peu de psychologie à la série. Comme je l'ai dit auparavant, le rythme est soutenu, on ne s'ennuie pas, on se pose toujours des questions, et l'auteur est très fort pour nous tenir en haleine jusqu'au bout ! Le dessin est bon malgré des décors qui ont un aspect numérique assez désagréable... Le seul bémol de la série concerne cet humour nippon qui m'agace de plus en plus et qui a tendance à couper la narration. Bref, des mangas comme on aimerait en voir plus souvent...

11/09/2009 (modifier)
Couverture de la série Batman - Année Un (Year One)
Batman - Année Un (Year One)

Amateur des récits expliquant l’origine des super héros, c’est en toute logique que je me suis procuré « Batman Année 1 ». Il vient d’être réédité en version originale pour ceux qui maîtrisent la langue de Shakespeare. « Batman Année 1 » nous raconte les débuts de l’alter ego de Bruce Wayne dans les rues de Gotham City. Le dessin est bon et sombre. Il permet une excellente immersion dans l’histoire. Batman est représenté de façon classique. Pas de modernisme à outrance et de gadgets nucléaires. Les planches sont dynamiques dans les phases d’action et figées dans les phases de suspense. L’univers de Gotham City est représenté de façon sombre et conforme à l’idée que je m’en fais. Une réussite donc. Le scénario m’a d’abord assez surpris. En effet, Miller ne nous présente pas que les débuts de Batman mais également ceux du Lieutenant James Gordon fraîchement transféré à Gotham. Je trouve même que l’histoire est plus centrée sur Gordon que sur Bruce Wayne (ratio 60/40). Cela m’a déçu au début et puis finalement, j’ai été emballé. Ce n’est pas souvent que l’on a droit à une genèse sur Gordon, personnage pourtant central dans l’univers du chevalier noir. Pour le reste, j’ai apprécié le développement des caractères et personnalités de Gordon et Bruce Wayne. Leur psychologie est profonde et crédible. Gotham City est pourrie par la mafia et les ripoux. Aucun grand méchant comme le Joker ou Double Face n’apparaîtra. Seule Catwoman fera de courtes apparitions. Le scénario est solide et prenant. J’ai aimé lire et comprendre les origines du chevalier noir et de Gordon tout comme j’avais aimé le film « Batman Begins ». Une fois encore, Miller montre son talent déjà flagrant dans « 300 » et « Sin City ». « Batman Année 1 » est pour moi un classique de l’univers de l’homme chauve-souris. Il constitue une lecture et un achat indispensable à tous les fans de Batman et/ou de Miller. Un 4/5 sans aucun doute.

11/09/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Les Pionniers de l'aventure humaine
Les Pionniers de l'aventure humaine

Bien qu'il apparaisse en couverture et qu'une histoire lui soit dédiée, cet album ne fait pas partie de la série Jérôme Moucherot. Il s'agit, comme la plupart des premiers albums de Boucq, d'un recueil d'histoires courtes délirantes et absurdes. Je me souviens il y a quelques années avoir un peu de mal avec le dessin de Boucq dont la laideur volontaire et les déformations des visages des personnages étaient un peu difficiles à appréhender. Mais aujourd'hui j'adore ce dessin tellement maîtrisé, tellement original et efficace. Du grand art ! Sur la dizaine de récits contenus ici, j'ai trouvé la moitié simplement pas mal, pas hilarante, mais j'ai trouvé l'autre moitié franchement excellente. Les idées sont très variées mais toutes dotées d'une atmosphère similaire de folie et de dérision. L'humour absurde de beaucoup d'entre elles m'ont souvent fait penser aux oeuvres de Goossens qui me font également beaucoup rire. Les gags sont souvent fins, disséminés au long des planches et pas seulement dans la chute, trouvailles visuelles, clins d'oeil, piques caustiques ou dérisoires, détournements de clichés. C'est souvent très drôle. J'aurais aimé que la qualité et l'humour de chacune de ces histoires soient constants. Ce n'est pas le cas, ce qui me fait craindre que la légère platitude de certaines d'entre elles rebutent les lecteurs qui découvriront là l'oeuvre de Boucq.

11/09/2009 (modifier)
Couverture de la série Socrate le demi-chien
Socrate le demi-chien

Le chat du rabbin, le minuscule mousquetaire, Socrate le demi-chien … Seul ou accompagné, ce talentueux conteur a le don de nous pondre des bizarreries à tout va et je dois avouer que ceci n’est pas pour me déplaire. Commençons de suite par les points négatifs: la faiblesse du scénario du premier volume, trop centré sur le canidé susnommé, et la comparaison inévitable avec le chat du rabbin découragera probablement plus d’un lecteur de se prendre au jeu. Il a pourtant le mérite de présenter efficacement les principaux personnages et le contexte dans lequel ils évoluent. La lecture du second tome relève l’ensemble et offre une agréable surprise: nos deux héros (enfin, surtout un) se trouvent embarqués dans une Aventure aussi bien tragique, comique que ridicule. Cette réécriture de la mythologie grecque démontre une fois encore le cursus de Sfar qui nous offre des dialogues vraiment savoureux. Côté dessin, le style minimaliste et la netteté de Blain me séduisent. Mais ceci n’est qu'affaire de goût … A noter une mise en couleur excellente. Une série plus légère que d’autres dans le même style mais malgré tout très réussie qui n’a, à mon sens, qu’un seul véritable défaut: à quand un troisième opus ?

10/09/2009 (modifier)
Couverture de la série Laïka
Laïka

En 1947 commence une guerre opposant le bloc occidental contre le bloc soviétique : la Guerre Froide. C’est une guerre d’un genre nouveau, d’où son nom. En effet, chaque camp est empêché d’attaquer l’autre sous peine de provoquer une guerre nucléaire générale qui aurait sûrement mis fin à une grande partie de la vie sur Terre. Faute d’en découdre sur un champ de bataille, les deux blocs ont mené une guerre psychologique sans répit et ce jusqu’à la chute du mur de Berlin en 1989 puis l’indépendance des pays de l’est en 1991. Course à l’armement (notamment nucléaire), sport (boycott des jeux olympique de Los Angeles ou de Moscou), mobilisation des troupes, espionnage et course à l’espace, entre autres, ont été les batailles symboliques de cette guerre. C’est la course à l’espace qui nous intéresse ici et où la bande dessinée « Laïka » prend racine. Le 4 octobre 1957, la fusée russe de l’ingénieur Sergueï Korolev met en orbite le premier satellite artificiel de l’histoire de l’humanité : Spoutnik 1. C’est un coup de tonnerre dans le monde entier. Les soviétiques fêtent la supériorité du national socialisme sur le capitalisme. Les Américains perdent donc la première bataille dans la course à l’espace (qu’ils gagneront finalement en envoyant des hommes sur la lune en 1969). Fort de ce succès, Nikita Khrouchtchev, le premier secrétaire du parti communiste, demande à Korolev l’envoi d’une seconde fusée en orbite pour le 3 novembre 1957, soit le 40ème anniversaire de la révolution d’octobre. Cette fusée, Spoutnik 2, ne se contentera pas de transporter un vulgaire émetteur radio comme Spoutnik 1, mais un être vivant, le premier être vivant à voyager hors de notre atmosphère. Le petit animal choisi pour cette expérience et cette démonstration technologique est une petite chienne : Laïka. Ce one shot nous raconte avec beaucoup d’intelligence son histoire ainsi que certains aspects de la vie de Korolev et de Yelena Doubrovski, vétérinaire et responsable des chiens du centre spatial. Autant le dire tout de suite, j’ai adoré cet album ! Je suis encore sous l’émotion qu’il m’a procurée. Le dessin est de bonne facture et assez simple. Mais ce qui fait sa force, c’est son découpage très efficace délivrant une impression de confinement et parfois de liberté lorsque l’on explore les rêves de Laïka. Les couleurs sont simples également mais bien choisies. Le scénario est le gros point fort de ce one shot. J’ai été emballé par cette histoire fataliste et finalement assez triste. En effet, conformément à l’histoire, Laïka mourra... les ingénieurs russes n’ont eu qu’un mois pour préparer le vol et le retour du chien n’était pas envisageable faute de temps. Grand amoureux des animaux, j’ai eu plus d’une fois les yeux embués par le destin funeste de la si gentille et intelligente Laïka. Bien sur, l’histoire a été quelque peu romancée mais Nick Abadzis a su en capter les fondements pour les retranscrire avec talent. Au fil des pages, on sent le lancement de la fusée approcher et l’inéluctable arriver... une certaine tristesse m’a progressivement gagné. Le plus révoltant dans cette expérience, ce sacrifice, c’est que la mort de Laïka n’a servi à rien d’autre qu’à la propagande communiste russe. Quasiment aucun enseignement n’a été retiré du lancement de Spoutnik 2. Faute de temps, les ingénieurs russes ont simplement envoyé une fusée dans l’espace. Ce premier vol habité n’a pas vraiment préparé les futurs voyages des hommes... Une fois de plus l’homme a sacrifié une innocente victime sur l’autel de la science. J’ai longtemps hésité à mettre la note maximale à « Laïka » tant le récit m’a touché et intéressé. Je mets finalement un 4/5 en attendant une future relecture. Je recommande chaudement l’achat et la lecture de ce petit chef d’œuvre. Je pense cependant qu’un minimum de connaissance historique est nécessaire pour savourer pleinement la lecture proposée par Nick Abadzis. Une simple petite prise de connaissance des événements avant de lire « Laïka » pourrait bien changer du tout au tout votre plaisir, raison pour laquelle je me suis permis de rappeler rapidement le contexte historique au début de mon avis. Cette petite bête valait bien un coup de cœur !

10/09/2009 (modifier)