Voilà un récit tout en simplicité touchante, empli de bon sens de la campagne et des traditions. Il raconte l'évolution d'une fille de la campagne coréenne, de sa jeunesse à son mariage, avec sa découverte de la vie et des sentiments.
On s'attache très vite à la jeune Ihwa mais aussi à sa mère, jolie veuve très proche de sa fille. Et j'ai surtout été charmé par l'ambiance romantique et traditionnelle qui se dégage de ces planches. Les femmes sont des fleurs aux diverses qualités que les papillons approchent et sur lesquels ils viennent parfois à se poser. Tout est en beauté, en douceur et en poésie.
Le récit permet en outre d'apprendre beaucoup de choses sur les traditions, les coutumes et les croyances populaires des campagnes de Corée.
Le dessin des personnages est simple mais agréable. Il s'associe à des décors souvent épurés mais soignés malgré tout. Et certains dessins en une planche sont très beaux et envoutants.
Le premier tome est le meilleur à mon avis. Il s'attache à la simple enfance de l'héroïne jusqu'à sa puberté. Je l'ai trouvé beau et charmant. Il peut en outre se suffire à lui-même si vous voulez goûter à ce récit sans vous engager sur la totalité.
Les tomes suivants attireront les lecteurs qui veulent suivre encore davantage l'évolution de la jeune héroïne, l'adolescence puis le grand amour. Mais j'ai trouvé le tome 2 un peu plus cru et moins poétique le premier. Heureusement, la poésie revient dans le 3e et dernier tome et permet une fin attendue mais joyeuse.
Romance impossible sous fond de révolution. Une histoire très vite prenante, par ces personnages attachants et complexes et par l’univers proposé.
Tout commence légèrement, on se laisse charmer par Edith, la cousine artiste libertaire et son amant amoureux transi, issu de la bourgeoisie. Par Joseph, le cousin artiste refoulé qui ne veut plus dessiner et un peu perdu dans ses sentiments, contrairement à sa compagne complètement éprise de lui. Et enfin par Vespérine, femme mystérieuse et rebelle au regard pénétrant, marié à un handicapé et qui va bouleverser la vie de Joseph.
La légèreté des premières planches fait très vite place à un monde de dictature, représenté par une milice tout de noir vêtu, masqué et à l’apparence finalement peu humaine. Le peuple gronde, l’insurrection est proche et la résistance s’organise.
On suit donc les différents périples de ces cinq personnages avec un très grand plaisir, le récit s’avère parfois dur et violent, et le graphisme s’accorde parfaitement avec l’évolution de l’histoire, coloré et jovial dans sa première partie, sombre et confus à l’image des drames qui se jouent ensuite.
Deux premiers tomes vraiment réussis, aussi bien au niveau du graphisme que du scénario, qui m’ont tenu en haleine de la première à la dernière page et dont j’attends la suite avec impatience.
Un très bon moment de lecture, un de mes premiers mangas aussi, qui m'a permis d'apprécier le genre et donné envie de me documenter sur cette montagne presque infranchissable qu'est l'Everest.
Cette BD nous montre d'abord que la couleur n'est pas forcément nécessaire lorsque les dessins sont de cette qualité : le noir et blanc reproduit parfaitement le côté inquiétant des montagnes enneigées et leur haut sommet ; les personnages sont charismatiques, surtout Habu Joji.
Le cadrage des scènes est de grande qualité et a un coté cinématographique que l'on retrouve dans Quartier lointain du même auteur.
Alors certes, le scénario est assez conventionnel et s'étire en 5 longs tomes qui auraient pu être réduits à 3 ; mais ces longueurs parfois décriées participent à mon sens pleinement au côté épique du récit.
Après tout, une ascension ne se narre pas en deux cases et les nombreuses pages utilisées pour décrire des scènes parfois semblables d'un chapitre à l'autre se justifient en conditionnant le lecteur et en le plaçant au centre des exploits physiques (et psychiques) des protagonistes.
Malgré des baisses de régime perceptibles, les scènes de montagne m'ont captivé et ne m'ont jamais ennuyé.
Le dernier tome clôt admirablement la série en nous présentant une fin particulièrement émotionnelle et poétique. Un 4/5 bien mérité pour cette oeuvre idéale pour ceux qui souhaitent découvrir la culture de quelques mangas.
J’allais commencer mon avis par « raaa qu’est ce que c’est beau » mais ça aurait été paraphraser mon avis sur Litost, du même auteur… « 3 minutes » reprend plus ou moins la même formule : des soirées entres amis menant à une rencontre amoureuse, racontée sur un ton léger et poétique. Alors c’est sûr, c’est du vu et revu, ne vous attendez pas à une histoire originale ou à une intrigue complexe. Non, c’est de l’émotionnel pur, alors si ça ne vous parle pas, vous risquez de vous ennuyer !
Moi, ça tombe bien, ça me parle, et j’ai été vraiment touché par cette histoire d’amour naissante, par sa poésie ambiante… un sentiment de bien-être et de bonheur m’habitait en fin de lecture. Et puis j’aime beaucoup les messages un peu plus sérieux ajoutés çà et là, avec humour (le bruit de fond de la télévision qui fait « consomme consomme consomme », la planche sur Sarko qui m’a fait exploser de rire - voir galerie).
Le dessin en noir et blanc contient la même particularité que celui de Litost : il représente les émotions avec des teintes rougeâtres. Cette trouvaille narrative est bien exploitée sur certaines planches (comme celle où Max fait visiter son appart à Coquillage… il est rouge sur toutes les cases, mais elle uniquement quand il lui montre sa chambre ;)) et ajoute vraiment un plus, ne serait-ce que esthétiquement…
Voilà, une chouette BD que les grands romantiques devraient apprécier à sa juste valeur !
Quel charme !
Le premier album de cette série est aussi fin que ses personnages principaux. Amusant, ironique, original, il se singularise tant dans la forme que dans le fond. Le second peut, de prime abord, sembler plus conventionnel, avec cette classique enquête policière, mais l’univers dans lequel il se déroule permet de préserver toute l’originalité de la série. De plus, il ne perd ni en sensibilité ni en ironie.
Il est cependant important de souligner que la force de cette bd tient bien plus dans son univers et ses personnages que dans une intrigue au suspense haletant. Philibert a beau être médecin légiste et aider son frère policier, son charme ne réside pas dans ses capacités de déduction.
Le ton décalé et la narration sensible et désuète de la collection nous font sourire, mais Mazan parvient en trois cases à faire basculer le récit dans le drame le plus touchant.
Le dessin, très spontané et un peu raide, est merveilleusement mis en valeur par une colorisation audacieuse. Mazan s’autorise à changer de style lorsqu’il illustre le carnet de son héros, le graphisme se veut alors enfantin et convient extrêmement bien aux circonstances.
A tout instant, la justesse de ton et de forme fait de cette série une réussite totale.
A essayer. Absolument.
J'avais bien apprécié Blonde platine mais avec "Loin d'être parfait" on passe un cran au-dessus.
Ici l'on a le droit à un seul récit bluffant de simplicité et de pertinence. Tomine a un don pour la narration, sa BD se lit d'une traite. Son dessin lisse mais efficace ne fait que renforcer la profondeur du sujet.
Adrian Tomine nous offre donc une chronique sur un jeune couple américain aux origines asiatiques. Cette histoire m'a paru universelle mais son traitement est d'une justesse notable.
Je suivrai de prêt ses prochaines productions.
Cette BD est à découvrir pour ceux qui aiment les romans graphiques.
Il est parfois intimiste, toujours objectif et sensible. Les personnages ont une profondeur et des personnalités affirmées. Les interactions entre eux sont parfaitement saisies.
Je ne connaissais pas Willem, mais là j'ai été servi !!!
Je suis vraiment rentré dans son humour incisif et sans tabous. Même si il faut le prendre au moins au second degré, il ne m'a jamais paru lourd.
L'Association a joué le jeu en publiant les histoires telles qu'à l'origine, c'est à dire par page avec des "à suivre", surtout que pour les 2 premières histoires, chaque page contient 2 parties ou histoires différentes. On s'y fait très vite.
Rapidement, on comprend pourquoi c'est aussi sympa : Willem n'avait pas beaucoup de place pour faire passer son humour, il devait donc y aller franchement. Avec ce système "à suivre" il fallait marquer le lecteur.
Le dessin est très agréable, dynamique et maitrisé. Son style correspond parfaitement à ce type de récit.
Cette découverte s'est transformée en bonne surprise.
La lecture est plaisante, et 50 pages pour 6 euros, c'est plus qu'honnête le prix.
A découvrir.
Cette bd est parue en octobre 2008 et c’est seulement maintenant qu’elle est référencée sur ce site ! Je trouve dommage que ce duo d’auteurs (Rémy Mabesoone au dessin et Olivier Mau au scénario) ne soit pas plus connu du public et mis en avant par l’éditeur Casterman car il avait réalisé auparavant un album Achevé d'imprimer qui m’avait fortement impressionné par sa bonne maitrise narrative et sa beauté du dessin.
« Au revoir Monsieur » nous raconte un drame familial. Celui d’un enfant de 13 ans qui assiste au décès de sa grand-mère dans des circonstances pour le moins accidentelles et qui amèneront la police à s’interroger sur ce qui s’est passé réellement… ça se situe en Provence dans les années 50 (il me semble) et Augustin y vit avec ses parents qui s’occupent plus ou moins de la vigne. En fait, c’était sa grand-mère qui menait de mains de maître la gestion du domaine et était respectée par la population…
J’ai passé un excellent moment à feuilleter cette bd ! J’étais tellement pris par sa lecture que je n’ai pas vu le temps passé ! Cette histoire m’a passionné de bout en bout ! Est-ce parce qu’Augustin et les personnages secondaires me sont apparus très attachants ? Est-ce parce que j’adore le dessin de Rémy Mabessone ? Est-ce que parce que j’ai ressenti des émotions en la lisant ? Est-ce aussi parce que je n’ai pas relevé de gros défauts au niveau de la narration et du graphisme dans cet album ?
Je crois que c’est un peu de tout ça qui m’a fait aimer ce récit.
Pour les bédéphiles qui connaissent Achevé d'imprimer des mêmes auteurs, sachez que « Au revoir Monsieur » n’a rien à voir avec un road-movie. Pourtant, j’ai noté de nombreuses similitudes entre ces deux bds dont un dénouement surprenant mais réaliste, une ambiance assez tendue et un dessin que je trouve super !
Rémy Mabesoone est en passe de devenir un de mes auteurs préférés dans le dessin noir et blanc (« Au revoir Monsieur » et Achevé d'imprimer n’ont rien de commun avec sa série Cafougnette !). J’apprécie beaucoup son encrage fait au stylo-plume « Pentel ». J’aime sa façon de créer des ambiances sombres qui sont parfaitement adaptées aux scénarii d’Olivier Mau. Bien que son coup de crayon soit épais, les décors regorgent de détails… Bref, j’adore son style !
Après Achevé d'imprimer, Rémy Mabesoone et Olivier Mau confirment tout le bien que je pense que de leurs one-shots en réalisant « Au revoir Monsieur ». Cette histoire dramatique m’est apparue très prenante : les personnages sont attachants, le récit est assez émouvant et intéressant… et puis, j’aime beaucoup le coup de patte de Rémy Mabesoone !
A découvrir, à lire et à relire !
J’ai eu de la chance de l’avoir en avant-première… Qu’en dire ? Bon c’est du très bon. Vous pouvez en voir des extraits sur le blog de monsieur le chien (vers novembre 2008 je crois) ou sur le blog dédié à cette série filsdelacolere.com.
Monsieur le chien s’amuse beaucoup avec cet album, se permettant certaines références à son blog. Amateur de fantasy en général, j’ai bien apprécié le détournement du genre qui commence avant l’histoire dès la page de garde.
En fait, même si le thème a changé, si vous avez aimé le style d’humour du chien sur son blog, vous devriez apprécier cette bd.
C’est vrai que le premier cycle de 4 tomes est vraiment grandiose, et rentre pour moi au panthéon des œuvres fantasy cultes, au même titre que La Quête de l'Oiseau du Temps et compagnie. Le mystère des 2 premiers tomes est vraiment intriguant et jubilatoire, je lisais à toute vitesse pour en savoir plus… alors c’est vrai qu’une fois le mystère dissipé, le charme est un peu rompu, mais la fin m’a quand même beaucoup plu.
Le dessin est magnifique et n’a pas trop vieilli malgré son grand âge.
Par contre les autres cycles ne sont pas aussi envoutants selon moi. Oh, ils ne sont pas mauvais, loin de là. J’ai lu le 2eme et surtout le 3eme cycle avec plaisir, mais la magie du 1er cycle n’était plus là, et les intrigues semblaient plus poussives… On finit aussi par se dire que notre pauvre héros n’a vraiment pas de bol, à se retrouver sans arrêt embarqué dans des histoires pas possibles… utiliser un personnage différent pour chaque cycle aurait peut-être évité cette grosse ficelle (mais aussi fait perdre la profondeur que le personnage accumule au cours des cycles).
Bref, selon moi le 1er cycle est culte, et doit figurer dans toute bdthèque digne de ce nom ! Le reste est aussi intéressant, si vous êtes un gros fan d’histoires fantastiques teintées de mysticisme.
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Histoire couleur terre
Voilà un récit tout en simplicité touchante, empli de bon sens de la campagne et des traditions. Il raconte l'évolution d'une fille de la campagne coréenne, de sa jeunesse à son mariage, avec sa découverte de la vie et des sentiments. On s'attache très vite à la jeune Ihwa mais aussi à sa mère, jolie veuve très proche de sa fille. Et j'ai surtout été charmé par l'ambiance romantique et traditionnelle qui se dégage de ces planches. Les femmes sont des fleurs aux diverses qualités que les papillons approchent et sur lesquels ils viennent parfois à se poser. Tout est en beauté, en douceur et en poésie. Le récit permet en outre d'apprendre beaucoup de choses sur les traditions, les coutumes et les croyances populaires des campagnes de Corée. Le dessin des personnages est simple mais agréable. Il s'associe à des décors souvent épurés mais soignés malgré tout. Et certains dessins en une planche sont très beaux et envoutants. Le premier tome est le meilleur à mon avis. Il s'attache à la simple enfance de l'héroïne jusqu'à sa puberté. Je l'ai trouvé beau et charmant. Il peut en outre se suffire à lui-même si vous voulez goûter à ce récit sans vous engager sur la totalité. Les tomes suivants attireront les lecteurs qui veulent suivre encore davantage l'évolution de la jeune héroïne, l'adolescence puis le grand amour. Mais j'ai trouvé le tome 2 un peu plus cru et moins poétique le premier. Heureusement, la poésie revient dans le 3e et dernier tome et permet une fin attendue mais joyeuse.
Le Désespoir du Singe
Romance impossible sous fond de révolution. Une histoire très vite prenante, par ces personnages attachants et complexes et par l’univers proposé. Tout commence légèrement, on se laisse charmer par Edith, la cousine artiste libertaire et son amant amoureux transi, issu de la bourgeoisie. Par Joseph, le cousin artiste refoulé qui ne veut plus dessiner et un peu perdu dans ses sentiments, contrairement à sa compagne complètement éprise de lui. Et enfin par Vespérine, femme mystérieuse et rebelle au regard pénétrant, marié à un handicapé et qui va bouleverser la vie de Joseph. La légèreté des premières planches fait très vite place à un monde de dictature, représenté par une milice tout de noir vêtu, masqué et à l’apparence finalement peu humaine. Le peuple gronde, l’insurrection est proche et la résistance s’organise. On suit donc les différents périples de ces cinq personnages avec un très grand plaisir, le récit s’avère parfois dur et violent, et le graphisme s’accorde parfaitement avec l’évolution de l’histoire, coloré et jovial dans sa première partie, sombre et confus à l’image des drames qui se jouent ensuite. Deux premiers tomes vraiment réussis, aussi bien au niveau du graphisme que du scénario, qui m’ont tenu en haleine de la première à la dernière page et dont j’attends la suite avec impatience.
Le Sommet des dieux
Un très bon moment de lecture, un de mes premiers mangas aussi, qui m'a permis d'apprécier le genre et donné envie de me documenter sur cette montagne presque infranchissable qu'est l'Everest. Cette BD nous montre d'abord que la couleur n'est pas forcément nécessaire lorsque les dessins sont de cette qualité : le noir et blanc reproduit parfaitement le côté inquiétant des montagnes enneigées et leur haut sommet ; les personnages sont charismatiques, surtout Habu Joji. Le cadrage des scènes est de grande qualité et a un coté cinématographique que l'on retrouve dans Quartier lointain du même auteur. Alors certes, le scénario est assez conventionnel et s'étire en 5 longs tomes qui auraient pu être réduits à 3 ; mais ces longueurs parfois décriées participent à mon sens pleinement au côté épique du récit. Après tout, une ascension ne se narre pas en deux cases et les nombreuses pages utilisées pour décrire des scènes parfois semblables d'un chapitre à l'autre se justifient en conditionnant le lecteur et en le plaçant au centre des exploits physiques (et psychiques) des protagonistes. Malgré des baisses de régime perceptibles, les scènes de montagne m'ont captivé et ne m'ont jamais ennuyé. Le dernier tome clôt admirablement la série en nous présentant une fin particulièrement émotionnelle et poétique. Un 4/5 bien mérité pour cette oeuvre idéale pour ceux qui souhaitent découvrir la culture de quelques mangas.
3 minutes
J’allais commencer mon avis par « raaa qu’est ce que c’est beau » mais ça aurait été paraphraser mon avis sur Litost, du même auteur… « 3 minutes » reprend plus ou moins la même formule : des soirées entres amis menant à une rencontre amoureuse, racontée sur un ton léger et poétique. Alors c’est sûr, c’est du vu et revu, ne vous attendez pas à une histoire originale ou à une intrigue complexe. Non, c’est de l’émotionnel pur, alors si ça ne vous parle pas, vous risquez de vous ennuyer ! Moi, ça tombe bien, ça me parle, et j’ai été vraiment touché par cette histoire d’amour naissante, par sa poésie ambiante… un sentiment de bien-être et de bonheur m’habitait en fin de lecture. Et puis j’aime beaucoup les messages un peu plus sérieux ajoutés çà et là, avec humour (le bruit de fond de la télévision qui fait « consomme consomme consomme », la planche sur Sarko qui m’a fait exploser de rire - voir galerie). Le dessin en noir et blanc contient la même particularité que celui de Litost : il représente les émotions avec des teintes rougeâtres. Cette trouvaille narrative est bien exploitée sur certaines planches (comme celle où Max fait visiter son appart à Coquillage… il est rouge sur toutes les cases, mais elle uniquement quand il lui montre sa chambre ;)) et ajoute vraiment un plus, ne serait-ce que esthétiquement… Voilà, une chouette BD que les grands romantiques devraient apprécier à sa juste valeur !
Les Aventures de Philibert
Quel charme ! Le premier album de cette série est aussi fin que ses personnages principaux. Amusant, ironique, original, il se singularise tant dans la forme que dans le fond. Le second peut, de prime abord, sembler plus conventionnel, avec cette classique enquête policière, mais l’univers dans lequel il se déroule permet de préserver toute l’originalité de la série. De plus, il ne perd ni en sensibilité ni en ironie. Il est cependant important de souligner que la force de cette bd tient bien plus dans son univers et ses personnages que dans une intrigue au suspense haletant. Philibert a beau être médecin légiste et aider son frère policier, son charme ne réside pas dans ses capacités de déduction. Le ton décalé et la narration sensible et désuète de la collection nous font sourire, mais Mazan parvient en trois cases à faire basculer le récit dans le drame le plus touchant. Le dessin, très spontané et un peu raide, est merveilleusement mis en valeur par une colorisation audacieuse. Mazan s’autorise à changer de style lorsqu’il illustre le carnet de son héros, le graphisme se veut alors enfantin et convient extrêmement bien aux circonstances. A tout instant, la justesse de ton et de forme fait de cette série une réussite totale. A essayer. Absolument.
Loin d'être parfait
J'avais bien apprécié Blonde platine mais avec "Loin d'être parfait" on passe un cran au-dessus. Ici l'on a le droit à un seul récit bluffant de simplicité et de pertinence. Tomine a un don pour la narration, sa BD se lit d'une traite. Son dessin lisse mais efficace ne fait que renforcer la profondeur du sujet. Adrian Tomine nous offre donc une chronique sur un jeune couple américain aux origines asiatiques. Cette histoire m'a paru universelle mais son traitement est d'une justesse notable. Je suivrai de prêt ses prochaines productions. Cette BD est à découvrir pour ceux qui aiment les romans graphiques. Il est parfois intimiste, toujours objectif et sensible. Les personnages ont une profondeur et des personnalités affirmées. Les interactions entre eux sont parfaitement saisies.
Coeur de chien
Je ne connaissais pas Willem, mais là j'ai été servi !!! Je suis vraiment rentré dans son humour incisif et sans tabous. Même si il faut le prendre au moins au second degré, il ne m'a jamais paru lourd. L'Association a joué le jeu en publiant les histoires telles qu'à l'origine, c'est à dire par page avec des "à suivre", surtout que pour les 2 premières histoires, chaque page contient 2 parties ou histoires différentes. On s'y fait très vite. Rapidement, on comprend pourquoi c'est aussi sympa : Willem n'avait pas beaucoup de place pour faire passer son humour, il devait donc y aller franchement. Avec ce système "à suivre" il fallait marquer le lecteur. Le dessin est très agréable, dynamique et maitrisé. Son style correspond parfaitement à ce type de récit. Cette découverte s'est transformée en bonne surprise. La lecture est plaisante, et 50 pages pour 6 euros, c'est plus qu'honnête le prix. A découvrir.
Au revoir Monsieur
Cette bd est parue en octobre 2008 et c’est seulement maintenant qu’elle est référencée sur ce site ! Je trouve dommage que ce duo d’auteurs (Rémy Mabesoone au dessin et Olivier Mau au scénario) ne soit pas plus connu du public et mis en avant par l’éditeur Casterman car il avait réalisé auparavant un album Achevé d'imprimer qui m’avait fortement impressionné par sa bonne maitrise narrative et sa beauté du dessin. « Au revoir Monsieur » nous raconte un drame familial. Celui d’un enfant de 13 ans qui assiste au décès de sa grand-mère dans des circonstances pour le moins accidentelles et qui amèneront la police à s’interroger sur ce qui s’est passé réellement… ça se situe en Provence dans les années 50 (il me semble) et Augustin y vit avec ses parents qui s’occupent plus ou moins de la vigne. En fait, c’était sa grand-mère qui menait de mains de maître la gestion du domaine et était respectée par la population… J’ai passé un excellent moment à feuilleter cette bd ! J’étais tellement pris par sa lecture que je n’ai pas vu le temps passé ! Cette histoire m’a passionné de bout en bout ! Est-ce parce qu’Augustin et les personnages secondaires me sont apparus très attachants ? Est-ce parce que j’adore le dessin de Rémy Mabessone ? Est-ce que parce que j’ai ressenti des émotions en la lisant ? Est-ce aussi parce que je n’ai pas relevé de gros défauts au niveau de la narration et du graphisme dans cet album ? Je crois que c’est un peu de tout ça qui m’a fait aimer ce récit. Pour les bédéphiles qui connaissent Achevé d'imprimer des mêmes auteurs, sachez que « Au revoir Monsieur » n’a rien à voir avec un road-movie. Pourtant, j’ai noté de nombreuses similitudes entre ces deux bds dont un dénouement surprenant mais réaliste, une ambiance assez tendue et un dessin que je trouve super ! Rémy Mabesoone est en passe de devenir un de mes auteurs préférés dans le dessin noir et blanc (« Au revoir Monsieur » et Achevé d'imprimer n’ont rien de commun avec sa série Cafougnette !). J’apprécie beaucoup son encrage fait au stylo-plume « Pentel ». J’aime sa façon de créer des ambiances sombres qui sont parfaitement adaptées aux scénarii d’Olivier Mau. Bien que son coup de crayon soit épais, les décors regorgent de détails… Bref, j’adore son style ! Après Achevé d'imprimer, Rémy Mabesoone et Olivier Mau confirment tout le bien que je pense que de leurs one-shots en réalisant « Au revoir Monsieur ». Cette histoire dramatique m’est apparue très prenante : les personnages sont attachants, le récit est assez émouvant et intéressant… et puis, j’aime beaucoup le coup de patte de Rémy Mabesoone ! A découvrir, à lire et à relire !
Féréüs le Fléau
J’ai eu de la chance de l’avoir en avant-première… Qu’en dire ? Bon c’est du très bon. Vous pouvez en voir des extraits sur le blog de monsieur le chien (vers novembre 2008 je crois) ou sur le blog dédié à cette série filsdelacolere.com. Monsieur le chien s’amuse beaucoup avec cet album, se permettant certaines références à son blog. Amateur de fantasy en général, j’ai bien apprécié le détournement du genre qui commence avant l’histoire dès la page de garde. En fait, même si le thème a changé, si vous avez aimé le style d’humour du chien sur son blog, vous devriez apprécier cette bd.
Balade au bout du monde
C’est vrai que le premier cycle de 4 tomes est vraiment grandiose, et rentre pour moi au panthéon des œuvres fantasy cultes, au même titre que La Quête de l'Oiseau du Temps et compagnie. Le mystère des 2 premiers tomes est vraiment intriguant et jubilatoire, je lisais à toute vitesse pour en savoir plus… alors c’est vrai qu’une fois le mystère dissipé, le charme est un peu rompu, mais la fin m’a quand même beaucoup plu. Le dessin est magnifique et n’a pas trop vieilli malgré son grand âge. Par contre les autres cycles ne sont pas aussi envoutants selon moi. Oh, ils ne sont pas mauvais, loin de là. J’ai lu le 2eme et surtout le 3eme cycle avec plaisir, mais la magie du 1er cycle n’était plus là, et les intrigues semblaient plus poussives… On finit aussi par se dire que notre pauvre héros n’a vraiment pas de bol, à se retrouver sans arrêt embarqué dans des histoires pas possibles… utiliser un personnage différent pour chaque cycle aurait peut-être évité cette grosse ficelle (mais aussi fait perdre la profondeur que le personnage accumule au cours des cycles). Bref, selon moi le 1er cycle est culte, et doit figurer dans toute bdthèque digne de ce nom ! Le reste est aussi intéressant, si vous êtes un gros fan d’histoires fantastiques teintées de mysticisme.