Excellente série ou l'on voit le style du dessinateur évoluer très rapidement. D'un trait très médiocre au 1er tome, il atteint très vite un excellent niveau dans un style ligne claire personnel.
Mais outre les hautes qualités graphiques et les superbes couleurs, il faut aussi admirer la recherche des scénarios qui sont d'une trame très classique mais avec un petit quelque chose en plus.
Sterne parait être en constante recherche d'une perfection, dans le dessin comme dans le scénario, ce qui donne des aventures qui arrivent constamment à nous surprendre. Au point qu'on a du mal à classer cette série dans une catégorie.
Cet aventurier romantique est à découvrir. Un petit goût de différent fort agréable dans le paysage BD.
Petite correction de l'avis précédent : Adler veut dire "aigle" en Allemand. Et Von Berg, son nom de famille = "de la montagne". C’est pas poétique ça ?
Très bonne série historique. Chaque album nous montre un moment de l'histoire de la France et de ses colonies. On suit aussi l'histoire de Louis Ferchot dont l'évolution psychologique est très bien montrée. Les histoires sont captivantes et les personnages intéressants. J'avoue avoir un faible pour les deux derniers tomes. Le suspense est incroyable et utiliser la technique de la caméra suggestive était une excellente idée et cela donne des cases que je n'avais jamais vues avant !
Je ne suis fan ni de comics ni de mangas. Pourtant, après la lecture des deux premières lignes de l’avis de l’Ymagier, je savais que j’allais essayer l’objet.
« Loin d’être parfait » est l’œuvre d’un auteur américain d’origine asiatique et traite du quotidien de différents individus … loin d’être parfaits. Rien de grave en soi, mais de petites mesquineries, de petites hypocrisies, des problèmes de communication traités avec justesse, sans complaisance, mais sans verser dans le mélodrame non plus.
Le graphisme, en noir et blanc, est simple, dépouillé, précis et très lisible. Il est plus influencé par les comics que par les mangas. Si je regrette son dépouillement parfois excessif (les décors, surtout), j’ai fort apprécié le graphisme des personnages, un style très précis qui permet de bien différencier les multiples acteurs sans verser dans la caricature. C’est du grand art sans en avoir l’air.
Le script traite du quotidien de différents protagonistes proches de la trentaine et issus de milieux sociaux aisés (gérant de cinéma, universitaires, responsable d’un festival cinématographique) mais d’origine asiatique. Pas d’angoisse dans la recherche d’un éventuel emploi (quand bien même la crise n’est pas occultée), mais plutôt dans les relations avec autrui, pour ces différents acteurs. Car la communication est bien le thème central de cet intéressant album. Communication avec son compagnon, sa compagne ou ses parents, mais aussi communication au travers de l’image que l’on veut donner aux autres (et réflexion sur l’être et le paraître).
Comme ces personnages ne sont pas parfaits, les solutions qu’ils proposent face aux problèmes qu’ils rencontrent (immigration/intégration, homosexualité, sens des responsabilités) ne le sont pas non plus. Mais ces solutions nous paraissent rationnelles, compréhensibles, et les problèmes qui en découlent le sont tout autant. Cette écriture est fine, et je n’ai jamais réussi à interrompre ma lecture.
Un roman graphique très réussi et sensible, quand bien même les personnages mis en place sont à mille lieux de mon propre vécu. Un manque de possibilité d’identification qui ne m’empêchera absolument pas de trouver cet album très prenant.
Très bien.
Je pense que tout le monde connaît cette série policière très réussie.
Soda, un policier new-yorkais qui, depuis des années, fait croire à sa mère qu’il est pasteur, est un personnage extrêmement charismatique. Cette remarque est d’ailleurs valable pour l’ensemble du casting, pittoresque en diable.
A l’image des titres, les scénarios offrent souvent un lien direct avec la religion. Cet aspect peut prendre différentes formes (lieux, personnages, …), mais mes albums préférés demeurent ceux dans lesquels cette dimension est spirituelle (Lettres à Satan, Dieu est mort ce soir).
Le rythme est haletant, les rebondissements ne manquent pas, mais il faut avouer que la série a, ces derniers temps, tendance à proposer des histoires moins originales. Les derniers albums, qui commencent à dater (2001 et 2005 pour les deux derniers) sont en effet moins réussis à mes yeux. Ils demeurent cependant agréables à lire et continuent à mélanger histoires policières musclées et humour décalé.
Les deux premiers tomes sont dessinés par Warnant dans un style caricatural encore hésitant, mais très personnel. Les suivants sont l’œuvre de Gazzotti, dont le trait extrêmement dynamique fait ici des merveilles. L’évolution graphique est remarquable, et si le style perd en originalité, il gagne largement au change, en rendant la série plus accessible, moins déroutante (pour un lecteur habitué des éditions Dupuis) et surtout (et je me répète) plus dynamique.
A essayer (si ce n’est déjà fait).
Une dizaine d'années après Flash Gordon et Jim la Jungle, une fois la guerre passée, Alex Raymond sortait une nouvelle série : Rip Kirby, à partir de 1946. Et alors que je trouvais que les précédentes séries n'avaient pas su passer outre le poids des années, plombées par des scénarios clichés et une narration en strips trop décousue et trop prévisible, Rip Kirby a très bien vieilli et se révèle même très moderne par certains aspects.
La série détonnait assez à l'époque car elle présentait son héros sous un jour nouveau. Loin du héros artificiel à la manière des Superman, Jim la Jungle et autres Steve Canyon dont on ne voyait que les exploits et jamais la vraie vie, Alex Raymond n'hésitait pas à mettre en scène Rip Kirby dans ses scènes de la vie de tous les jours, sortant du lit, s'habillant, déjeunant, prenant quelques loisirs chez lui ou avec sa fiancée. Une manière de rendre ce dernier plus vivant, plus crédible et attachant. Et même si Kirby avait tout du héros typique physiquement et mentalement parlant, ses lunettes d'écaille montraient d'emblée son décalage avec les personnages habituels.
Les enquêtes qu'il résout sont variées et assez complexes pour captiver le lecteur moderne. Le méchant n'y est pas toujours désigné d'emblée et ce n'est qu'au bout de nombreuses pages et quelques fausses pistes que l'on peut enfin découvrir qui est le coupable de tel ou tel agissement.
La narration est aussi fluide que dans une bonne BD actuelle. Certes le héros "beau, fort, distingué et intelligent" est assez désuet de nos jours, certes son comportement paternaliste et sûr de lui avec les femmes a de quoi irriter quelques féministes, et certes quand il se fait torturer à coups de poing pendant des heures par les méchants on le retrouve aussitôt après sans la moindre contusion et son brushing impeccable, mais hormis ces points finalement assez amusants pris au second degré, on se croirait lire une BD parue dans les années 80 ou après. On ne ressent le poids des ans qu'à l'apparition de valeurs américaines assez détonantes de nos jours comme ce passage où Kirby récupère la formule d'une terrifiante arme chimique et qu'il refuse de la détruire pour la donner plutôt à son gouvernement par patriotisme.
Mais justement, et c'est un autre point qui marque à la lecture de Rip Kirby, ce dernier n'a pas toujours raison et se trompe parfois. Ses actions, peut-être trop assurées finalement, entrainent quelques fois la mort de ceux qu'ils voulaient protéger. C'est en cela aussi que les scénarios de cette série ont l'avantage de ne pas être trop prévisibles.
Mais j'en viens au point essentiel qui m'a séduit dans cette lecture : le dessin d'Alex Raymond y est épatant ! Quoiqu'un petit peu plus figé, son style y est clairement plus maîtrisé qu'à l'époque de Flash Gordon et de Jim la Jungle. Il a affiné sa technique et offre des planches impressionnantes de beauté. Il maîtrise à la perfection son noir et blanc et chaque case est une petite oeuvre d'art. C'est superbe tout en étant très lisible.
Ne serait-ce que pour sa beauté graphique, je conseillerais cette série. Mais qui plus est, et cela ne gâche rien, les scénarios ne sont pas mauvais du tout, même lus de nos jours, plus de 60 ans après leurs parutions.
A noter d'ailleurs que j'ai bien l'impression que Maurice Tillieux a été influencé par Rip Kirby car je retrouve beaucoup du Libellule de Gil Jourdan dans Desmond, le fidèle compagnon de Kirby, et l'allure et la pipe de ce dernier ne sont pas sans rappeler celles de Jess Long.
Très belle BD, consensuelle et dépaysante.
Je n'ai pas été surpris à la lecture de "Canoë Bay" mais j'ai eu la confirmation du talent des auteurs après la très belle série L'auberge du Bout du Monde.
La grande nouveauté est le format de la BD : il est grand et met en avant les qualités graphiques indéniables. Pourtant j'émets quand même une petite réserve sur les couleurs : si elles sont belles, elles ne sont pas toujours apposées au meilleur endroit, rendant certaines cases très kitchs. Ce défaut reste mineur, cette BD étant un régal pour les yeux.
Le scénario est franchement bon. En un one shot on a une histoire d'aventures complète : des personnages charismatiques, des paysages, une quête, etc....
L'exercice de style est franchement réussi.
En complément, il faut noter le cahier graphique additionnel de 24 pages sans supplément de prix.
Cette BD est idéale pour un cadeau en raison de ses qualités et de son accessibilité pour le plus grand nombre.
Manara dessine à merveille des femmes absolument sublimes qu'on le remercie donc de ne pas trop (ou pas trop longtemps) habiller.
Ajoutons qu'il les met en scène dans à peu près tous les fantasmes récurrents de la gent masculine, avec cette petite touche SM qui ajoute le piment nécessaire.
Le transfert sur un objet technologique de la lutte, Ô combien érotique, entre les pulsions du ça et les exigences du surmoi, est une excellente idée. Après ça, effectivement, pas de scénario ou presque. Mais c'est plutôt une règle dans ce genre-ci.
Plutôt de la bonne bande dessinée érotique par rapport aux éternelles séances de dressage de pucelles effarouchées au XVIIIe siècle.
Je noterais presque "culte" parce que c'est un fait que cette série l'est, dans son genre. Mais je ne conseille pas l'achat, il n'y a pas vraiment de quoi relire. Le genre lui-même veut que les scénarios soient assez lights et les personnages un peu superficiels...
Ah, oui, c'est drôlement sympa "Vinland Saga" ! Beaucoup moins cérébral que Planètes, du même auteur, mais tout aussi bien documenté et construit, l'histoire de ce jeune guerrier viking décidé à venger la mort de son père "à la loyale" se dévore littéralement !
Sans être une grande fan du dessin de Yukimura, que je trouve un peu raide, je lui reconnais néanmoins une grande clarté et une grande précision, qui permet l'immersion immédiate du lecteur. La narration est de plus d'une fluidité rare.
Mais ce qui fait la force de ce manga, c'est ses personnages, notamment les deux protagonistes. Yukimura inverse les rôles en faisant du "gentil" Thorfinn un jeune guerrier, limite un assassin, tellement obsédé par sa vengeance qu'il en devient moins sympathique aux yeux du lecteur que son ennemi juré et employeur, le très charismatique Askeladd, à la gouaille et à l'intelligence jubilatoires.
D'un strict point de vue documentaire, ce manga est également très instructif, car Yukimura s'est manifestement beaucoup documenté, rendant le contexte extrêmement crédible, à quelques "japonismes" près, comme ceux décrits par Pasukare.
"Vinland saga" est un manga qui sort très nettement du tout venant. Dommage que l'adaptation française soit si médiocre, notamment au début du 1er tome où on a droit à un XVIIIè siècle au lieu du VIIIe (1000 ans d'écart, rien que ça !), et des "Normanis" qui ne sont autres, bien sur, que des normands...
*Thorfinn, qui pourrait faire sien l'hymne des Ludwig von 88 :)
je suis Thorfin... le Pourfendeur
je pille je tue... et je fais peur
Et dans la plaine... le peuple tremble
Devant ma hache... ils pleurent leur mère
Je les égorge... oui par milliers
je leur arrache... les yeux les pieds
et quand ils hurlent... ça me fait plaisir
ah oui j'aime ça... les voir mourir
je suis Thorfin... le Pourfendeur
je sème le carnage... je sème l'horreur
et vers les monts... je cavale furieux et sanguinaire
j'apporte le chaos la famine... et je fous la feu à la terre
Je suis Thorfin... le pourfendeur
Je tue je pille je viole... et si je meure
j'irai au valhalalalalala... des combattants morts en combattant
j'irai au valhala lalala la lala... auprès de mes ancètres ô glorieux pourfendeurs
J'ai acheté ce livre un peu à contre-coeur. En le feuilletant chez le libraire, cela ne donnait pas envie. La faute à un dessin minimaliste que je n'aime pas... J'ai su par la suite que c'était un choix de l'auteur et il s'en explique. Il fallait passer le cap des préjugés.
Par contre, je me devais de l'acquérir car il n'existe pratiquement pas de livre qui explique en détail aussi bien la bande dessinée. Oui, nous avons là une bande dessinée sur la bande dessinée. C'est traité de manière un peu encyclopédique ou encore à la manière d'un professeur qui enseigne son art (avec une dose d'humour). Cela ne m'a pas trop dérangé dans le principe car on apprend une multitude de choses utiles quand on est passionné de bd. Oui, c'était presque une obligation pour moi d'acquérir l'Art Invisible tout simplement pour comprendre mieux ce qu'est en réalité la bande dessinée. On croit savoir mais on est loin du compte. Il faut avoir lu cet ouvrage.
Je me rappelle encore de ce prêtre que j'invitais chez moi dans mon tout premier appartement afin de faire baptiser mon fils et qui lorgnait sur les étagères de ma bibliothèque où trônaient une multitude de bd. D'un air sérieux, il me demandait ce que j'aimais dans la vie "à part la bd" qu'il ne considérait point comme un art majeur. Bref, le choc des valeurs... Depuis, j'ai perdu la foi !
J'ai réellement aimé que l'auteur défende cet art particulier en ouvrant les yeux sur pas mal d'aspects. Je suis certain que le regard de la plupart des gens changerait. C'est vrai qu'à l'aube de ce XXIème siècle, la bande dessinée a subi de profondes mutations qui la font évoluer. Il y a également eu une prise de conscience de la part des gens.
Cependant, il reste tellement à faire. Dans mon entourage, personne ne s'intéresse à la bd. J'ai quand même l'immense joie d'initier mes enfants. L'auteur Scott Mc Cloud a réussi, à seulement 33 ans (soit un âge christique), à donner une définition de la bande dessinée qui dépasse toutes les espérances. C'est un art unique qui va plus loin que la littérature ou le cinéma. Cela fait longtemps que j'ai moi-même fermé les portes de la littérature. La faute à des profs qui nous obligeaient à ingurgiter des oeuvres littéraires... J'étais pourtant l'un des premiers de ma classe dans la matière du français. Les livres ne m'ont jamais trop attiré car il me manquait l'image. Voilà sans doute pourquoi j'adore la bd et le cinéma. C'est dingue mais cet auteur m'a permis de comprendre certaines raisons sur mes choix.
Néanmoins, je suis en total désaccord avec l'auteur qui prône le minimalisme à tout va. Je trouve au contraire que le dessin gagne en profondeur en approchant la réalité. Néanmoins, j'ai compris pourquoi certains auteurs avaient choisi cette voie. Je croyais naïvement qu'ils ne savaient pas dessiner mieux... ;)
En conclusion, je dirais que cet essai sur la bande dessinée est indispensable à tout amateur. L'auteur parle aussi bien du comics américain que du manga japonais en passant par la bd européenne. La bd est comme un langage universel qui remonte à très loin dans l'histoire. Cette lecture est difficile à digérer. Il m'a quand même fallu 3 jours pour en venir à bout car l'auteur fait appel à de nombreux concepts. Ses démonstrations sont étonnantes de vérité bien qu'il concède ne pas détenir la vérité absolue. Il montre la voie et ouvre un débat en concluant sur une définition de l'art. A posséder bien entendu !
Note Dessin: 3.75/5 - Note Scénario: 4.25/5 - Note Globale: 4/5
Quelle surprise !!!
Hormis la couverture, le dessin de David B y est différent de ses autres productions : il est beaucoup plus réaliste avec des traits fins mais toujours avec sa maitrise du N&B.
Graphiquement c'est superbe. Je conseillerai même aux lecteurs qui souhaitent découvrir cet auteur de commencer par ce one shot.
Il s'agit d'un recueil d'histoires toutes aussi intéressantes les unes que les autres.
L'imaginaire de David B est fertile, on en a un bel exemple.
Beaucoup de thèmes sont présents mais les scenarii ne débordent pas sur l'imaginaire même si ils touchent de près au paranormal.
Ces histoires datent de la fin des années 80 mais sont intemporelles. Elles auraient été produites cette année, je n'y aurai vu que du feu !!!
C'est étonnant que cette BD ne soit pas plus connue, c'est peut être lié au fait que l'éditeur est lui même inconnu.
A découvrir de toute urgence.
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Adler
Excellente série ou l'on voit le style du dessinateur évoluer très rapidement. D'un trait très médiocre au 1er tome, il atteint très vite un excellent niveau dans un style ligne claire personnel. Mais outre les hautes qualités graphiques et les superbes couleurs, il faut aussi admirer la recherche des scénarios qui sont d'une trame très classique mais avec un petit quelque chose en plus. Sterne parait être en constante recherche d'une perfection, dans le dessin comme dans le scénario, ce qui donne des aventures qui arrivent constamment à nous surprendre. Au point qu'on a du mal à classer cette série dans une catégorie. Cet aventurier romantique est à découvrir. Un petit goût de différent fort agréable dans le paysage BD. Petite correction de l'avis précédent : Adler veut dire "aigle" en Allemand. Et Von Berg, son nom de famille = "de la montagne". C’est pas poétique ça ?
Louis Ferchot
Très bonne série historique. Chaque album nous montre un moment de l'histoire de la France et de ses colonies. On suit aussi l'histoire de Louis Ferchot dont l'évolution psychologique est très bien montrée. Les histoires sont captivantes et les personnages intéressants. J'avoue avoir un faible pour les deux derniers tomes. Le suspense est incroyable et utiliser la technique de la caméra suggestive était une excellente idée et cela donne des cases que je n'avais jamais vues avant !
Loin d'être parfait
Je ne suis fan ni de comics ni de mangas. Pourtant, après la lecture des deux premières lignes de l’avis de l’Ymagier, je savais que j’allais essayer l’objet. « Loin d’être parfait » est l’œuvre d’un auteur américain d’origine asiatique et traite du quotidien de différents individus … loin d’être parfaits. Rien de grave en soi, mais de petites mesquineries, de petites hypocrisies, des problèmes de communication traités avec justesse, sans complaisance, mais sans verser dans le mélodrame non plus. Le graphisme, en noir et blanc, est simple, dépouillé, précis et très lisible. Il est plus influencé par les comics que par les mangas. Si je regrette son dépouillement parfois excessif (les décors, surtout), j’ai fort apprécié le graphisme des personnages, un style très précis qui permet de bien différencier les multiples acteurs sans verser dans la caricature. C’est du grand art sans en avoir l’air. Le script traite du quotidien de différents protagonistes proches de la trentaine et issus de milieux sociaux aisés (gérant de cinéma, universitaires, responsable d’un festival cinématographique) mais d’origine asiatique. Pas d’angoisse dans la recherche d’un éventuel emploi (quand bien même la crise n’est pas occultée), mais plutôt dans les relations avec autrui, pour ces différents acteurs. Car la communication est bien le thème central de cet intéressant album. Communication avec son compagnon, sa compagne ou ses parents, mais aussi communication au travers de l’image que l’on veut donner aux autres (et réflexion sur l’être et le paraître). Comme ces personnages ne sont pas parfaits, les solutions qu’ils proposent face aux problèmes qu’ils rencontrent (immigration/intégration, homosexualité, sens des responsabilités) ne le sont pas non plus. Mais ces solutions nous paraissent rationnelles, compréhensibles, et les problèmes qui en découlent le sont tout autant. Cette écriture est fine, et je n’ai jamais réussi à interrompre ma lecture. Un roman graphique très réussi et sensible, quand bien même les personnages mis en place sont à mille lieux de mon propre vécu. Un manque de possibilité d’identification qui ne m’empêchera absolument pas de trouver cet album très prenant. Très bien.
Soda
Je pense que tout le monde connaît cette série policière très réussie. Soda, un policier new-yorkais qui, depuis des années, fait croire à sa mère qu’il est pasteur, est un personnage extrêmement charismatique. Cette remarque est d’ailleurs valable pour l’ensemble du casting, pittoresque en diable. A l’image des titres, les scénarios offrent souvent un lien direct avec la religion. Cet aspect peut prendre différentes formes (lieux, personnages, …), mais mes albums préférés demeurent ceux dans lesquels cette dimension est spirituelle (Lettres à Satan, Dieu est mort ce soir). Le rythme est haletant, les rebondissements ne manquent pas, mais il faut avouer que la série a, ces derniers temps, tendance à proposer des histoires moins originales. Les derniers albums, qui commencent à dater (2001 et 2005 pour les deux derniers) sont en effet moins réussis à mes yeux. Ils demeurent cependant agréables à lire et continuent à mélanger histoires policières musclées et humour décalé. Les deux premiers tomes sont dessinés par Warnant dans un style caricatural encore hésitant, mais très personnel. Les suivants sont l’œuvre de Gazzotti, dont le trait extrêmement dynamique fait ici des merveilles. L’évolution graphique est remarquable, et si le style perd en originalité, il gagne largement au change, en rendant la série plus accessible, moins déroutante (pour un lecteur habitué des éditions Dupuis) et surtout (et je me répète) plus dynamique. A essayer (si ce n’est déjà fait).
Rip Kirby
Une dizaine d'années après Flash Gordon et Jim la Jungle, une fois la guerre passée, Alex Raymond sortait une nouvelle série : Rip Kirby, à partir de 1946. Et alors que je trouvais que les précédentes séries n'avaient pas su passer outre le poids des années, plombées par des scénarios clichés et une narration en strips trop décousue et trop prévisible, Rip Kirby a très bien vieilli et se révèle même très moderne par certains aspects. La série détonnait assez à l'époque car elle présentait son héros sous un jour nouveau. Loin du héros artificiel à la manière des Superman, Jim la Jungle et autres Steve Canyon dont on ne voyait que les exploits et jamais la vraie vie, Alex Raymond n'hésitait pas à mettre en scène Rip Kirby dans ses scènes de la vie de tous les jours, sortant du lit, s'habillant, déjeunant, prenant quelques loisirs chez lui ou avec sa fiancée. Une manière de rendre ce dernier plus vivant, plus crédible et attachant. Et même si Kirby avait tout du héros typique physiquement et mentalement parlant, ses lunettes d'écaille montraient d'emblée son décalage avec les personnages habituels. Les enquêtes qu'il résout sont variées et assez complexes pour captiver le lecteur moderne. Le méchant n'y est pas toujours désigné d'emblée et ce n'est qu'au bout de nombreuses pages et quelques fausses pistes que l'on peut enfin découvrir qui est le coupable de tel ou tel agissement. La narration est aussi fluide que dans une bonne BD actuelle. Certes le héros "beau, fort, distingué et intelligent" est assez désuet de nos jours, certes son comportement paternaliste et sûr de lui avec les femmes a de quoi irriter quelques féministes, et certes quand il se fait torturer à coups de poing pendant des heures par les méchants on le retrouve aussitôt après sans la moindre contusion et son brushing impeccable, mais hormis ces points finalement assez amusants pris au second degré, on se croirait lire une BD parue dans les années 80 ou après. On ne ressent le poids des ans qu'à l'apparition de valeurs américaines assez détonantes de nos jours comme ce passage où Kirby récupère la formule d'une terrifiante arme chimique et qu'il refuse de la détruire pour la donner plutôt à son gouvernement par patriotisme. Mais justement, et c'est un autre point qui marque à la lecture de Rip Kirby, ce dernier n'a pas toujours raison et se trompe parfois. Ses actions, peut-être trop assurées finalement, entrainent quelques fois la mort de ceux qu'ils voulaient protéger. C'est en cela aussi que les scénarios de cette série ont l'avantage de ne pas être trop prévisibles. Mais j'en viens au point essentiel qui m'a séduit dans cette lecture : le dessin d'Alex Raymond y est épatant ! Quoiqu'un petit peu plus figé, son style y est clairement plus maîtrisé qu'à l'époque de Flash Gordon et de Jim la Jungle. Il a affiné sa technique et offre des planches impressionnantes de beauté. Il maîtrise à la perfection son noir et blanc et chaque case est une petite oeuvre d'art. C'est superbe tout en étant très lisible. Ne serait-ce que pour sa beauté graphique, je conseillerais cette série. Mais qui plus est, et cela ne gâche rien, les scénarios ne sont pas mauvais du tout, même lus de nos jours, plus de 60 ans après leurs parutions. A noter d'ailleurs que j'ai bien l'impression que Maurice Tillieux a été influencé par Rip Kirby car je retrouve beaucoup du Libellule de Gil Jourdan dans Desmond, le fidèle compagnon de Kirby, et l'allure et la pipe de ce dernier ne sont pas sans rappeler celles de Jess Long.
Canoë Bay
Très belle BD, consensuelle et dépaysante. Je n'ai pas été surpris à la lecture de "Canoë Bay" mais j'ai eu la confirmation du talent des auteurs après la très belle série L'auberge du Bout du Monde. La grande nouveauté est le format de la BD : il est grand et met en avant les qualités graphiques indéniables. Pourtant j'émets quand même une petite réserve sur les couleurs : si elles sont belles, elles ne sont pas toujours apposées au meilleur endroit, rendant certaines cases très kitchs. Ce défaut reste mineur, cette BD étant un régal pour les yeux. Le scénario est franchement bon. En un one shot on a une histoire d'aventures complète : des personnages charismatiques, des paysages, une quête, etc.... L'exercice de style est franchement réussi. En complément, il faut noter le cahier graphique additionnel de 24 pages sans supplément de prix. Cette BD est idéale pour un cadeau en raison de ses qualités et de son accessibilité pour le plus grand nombre.
Le Déclic
Manara dessine à merveille des femmes absolument sublimes qu'on le remercie donc de ne pas trop (ou pas trop longtemps) habiller. Ajoutons qu'il les met en scène dans à peu près tous les fantasmes récurrents de la gent masculine, avec cette petite touche SM qui ajoute le piment nécessaire. Le transfert sur un objet technologique de la lutte, Ô combien érotique, entre les pulsions du ça et les exigences du surmoi, est une excellente idée. Après ça, effectivement, pas de scénario ou presque. Mais c'est plutôt une règle dans ce genre-ci. Plutôt de la bonne bande dessinée érotique par rapport aux éternelles séances de dressage de pucelles effarouchées au XVIIIe siècle. Je noterais presque "culte" parce que c'est un fait que cette série l'est, dans son genre. Mais je ne conseille pas l'achat, il n'y a pas vraiment de quoi relire. Le genre lui-même veut que les scénarios soient assez lights et les personnages un peu superficiels...
Vinland Saga
Ah, oui, c'est drôlement sympa "Vinland Saga" ! Beaucoup moins cérébral que Planètes, du même auteur, mais tout aussi bien documenté et construit, l'histoire de ce jeune guerrier viking décidé à venger la mort de son père "à la loyale" se dévore littéralement ! Sans être une grande fan du dessin de Yukimura, que je trouve un peu raide, je lui reconnais néanmoins une grande clarté et une grande précision, qui permet l'immersion immédiate du lecteur. La narration est de plus d'une fluidité rare. Mais ce qui fait la force de ce manga, c'est ses personnages, notamment les deux protagonistes. Yukimura inverse les rôles en faisant du "gentil" Thorfinn un jeune guerrier, limite un assassin, tellement obsédé par sa vengeance qu'il en devient moins sympathique aux yeux du lecteur que son ennemi juré et employeur, le très charismatique Askeladd, à la gouaille et à l'intelligence jubilatoires. D'un strict point de vue documentaire, ce manga est également très instructif, car Yukimura s'est manifestement beaucoup documenté, rendant le contexte extrêmement crédible, à quelques "japonismes" près, comme ceux décrits par Pasukare. "Vinland saga" est un manga qui sort très nettement du tout venant. Dommage que l'adaptation française soit si médiocre, notamment au début du 1er tome où on a droit à un XVIIIè siècle au lieu du VIIIe (1000 ans d'écart, rien que ça !), et des "Normanis" qui ne sont autres, bien sur, que des normands... *Thorfinn, qui pourrait faire sien l'hymne des Ludwig von 88 :) je suis Thorfin... le Pourfendeur je pille je tue... et je fais peur Et dans la plaine... le peuple tremble Devant ma hache... ils pleurent leur mère Je les égorge... oui par milliers je leur arrache... les yeux les pieds et quand ils hurlent... ça me fait plaisir ah oui j'aime ça... les voir mourir je suis Thorfin... le Pourfendeur je sème le carnage... je sème l'horreur et vers les monts... je cavale furieux et sanguinaire j'apporte le chaos la famine... et je fous la feu à la terre Je suis Thorfin... le pourfendeur Je tue je pille je viole... et si je meure j'irai au valhalalalalala... des combattants morts en combattant j'irai au valhala lalala la lala... auprès de mes ancètres ô glorieux pourfendeurs
L'Art Invisible
J'ai acheté ce livre un peu à contre-coeur. En le feuilletant chez le libraire, cela ne donnait pas envie. La faute à un dessin minimaliste que je n'aime pas... J'ai su par la suite que c'était un choix de l'auteur et il s'en explique. Il fallait passer le cap des préjugés. Par contre, je me devais de l'acquérir car il n'existe pratiquement pas de livre qui explique en détail aussi bien la bande dessinée. Oui, nous avons là une bande dessinée sur la bande dessinée. C'est traité de manière un peu encyclopédique ou encore à la manière d'un professeur qui enseigne son art (avec une dose d'humour). Cela ne m'a pas trop dérangé dans le principe car on apprend une multitude de choses utiles quand on est passionné de bd. Oui, c'était presque une obligation pour moi d'acquérir l'Art Invisible tout simplement pour comprendre mieux ce qu'est en réalité la bande dessinée. On croit savoir mais on est loin du compte. Il faut avoir lu cet ouvrage. Je me rappelle encore de ce prêtre que j'invitais chez moi dans mon tout premier appartement afin de faire baptiser mon fils et qui lorgnait sur les étagères de ma bibliothèque où trônaient une multitude de bd. D'un air sérieux, il me demandait ce que j'aimais dans la vie "à part la bd" qu'il ne considérait point comme un art majeur. Bref, le choc des valeurs... Depuis, j'ai perdu la foi ! J'ai réellement aimé que l'auteur défende cet art particulier en ouvrant les yeux sur pas mal d'aspects. Je suis certain que le regard de la plupart des gens changerait. C'est vrai qu'à l'aube de ce XXIème siècle, la bande dessinée a subi de profondes mutations qui la font évoluer. Il y a également eu une prise de conscience de la part des gens. Cependant, il reste tellement à faire. Dans mon entourage, personne ne s'intéresse à la bd. J'ai quand même l'immense joie d'initier mes enfants. L'auteur Scott Mc Cloud a réussi, à seulement 33 ans (soit un âge christique), à donner une définition de la bande dessinée qui dépasse toutes les espérances. C'est un art unique qui va plus loin que la littérature ou le cinéma. Cela fait longtemps que j'ai moi-même fermé les portes de la littérature. La faute à des profs qui nous obligeaient à ingurgiter des oeuvres littéraires... J'étais pourtant l'un des premiers de ma classe dans la matière du français. Les livres ne m'ont jamais trop attiré car il me manquait l'image. Voilà sans doute pourquoi j'adore la bd et le cinéma. C'est dingue mais cet auteur m'a permis de comprendre certaines raisons sur mes choix. Néanmoins, je suis en total désaccord avec l'auteur qui prône le minimalisme à tout va. Je trouve au contraire que le dessin gagne en profondeur en approchant la réalité. Néanmoins, j'ai compris pourquoi certains auteurs avaient choisi cette voie. Je croyais naïvement qu'ils ne savaient pas dessiner mieux... ;) En conclusion, je dirais que cet essai sur la bande dessinée est indispensable à tout amateur. L'auteur parle aussi bien du comics américain que du manga japonais en passant par la bd européenne. La bd est comme un langage universel qui remonte à très loin dans l'histoire. Cette lecture est difficile à digérer. Il m'a quand même fallu 3 jours pour en venir à bout car l'auteur fait appel à de nombreux concepts. Ses démonstrations sont étonnantes de vérité bien qu'il concède ne pas détenir la vérité absolue. Il montre la voie et ouvre un débat en concluant sur une définition de l'art. A posséder bien entendu ! Note Dessin: 3.75/5 - Note Scénario: 4.25/5 - Note Globale: 4/5
Zèbre
Quelle surprise !!! Hormis la couverture, le dessin de David B y est différent de ses autres productions : il est beaucoup plus réaliste avec des traits fins mais toujours avec sa maitrise du N&B. Graphiquement c'est superbe. Je conseillerai même aux lecteurs qui souhaitent découvrir cet auteur de commencer par ce one shot. Il s'agit d'un recueil d'histoires toutes aussi intéressantes les unes que les autres. L'imaginaire de David B est fertile, on en a un bel exemple. Beaucoup de thèmes sont présents mais les scenarii ne débordent pas sur l'imaginaire même si ils touchent de près au paranormal. Ces histoires datent de la fin des années 80 mais sont intemporelles. Elles auraient été produites cette année, je n'y aurai vu que du feu !!! C'est étonnant que cette BD ne soit pas plus connue, c'est peut être lié au fait que l'éditeur est lui même inconnu. A découvrir de toute urgence.