Crossed - Psychopathe (Crossed: Psychopath)

Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 4 avis)

La série la plus extrême du label Avatar arrive chez Panini Comics ! Crossed raconte le destin d’un monde en proie à un virus contagieux et terrifiant, qui transforme n’importe quel être humain en bête sauvage.


Avatar Press Cannibalisme

La série a été créée par Garth Ennis (Preacher), mais ce volume est signé David Lapham (Age of Apocalypse). Il suit les mésaventures d’un groupe de survivants qui rencontrent un être qui promet de les sauver. Mais ce “sauveur” pourrait bien s’avérer encore plus dangereux que les créatures sanguinaires atteintes par le virus.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Janvier 2013
Statut histoire One shot (Run indépendant dans l'univers Crossed) 1 tome paru

Couverture de la série Crossed - Psychopathe © Panini 2013
Les notes
Note: 1.5/5
(1.5/5 pour 4 avis)
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03/12/2013 | Jetjet
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J'ai adoré Crossed, j'ai adoré Crossed - Valeurs familiales mais ce Crossed - Psychopathe est tout à fait décevant. Je suis ultra déçu car l'idée de suivre un psychopathe bien pire que les infectés à la croix était tout simplement géniale ! Vu le nombre de pages, ça aurait du carrément être une fresque. Ce qui est décevant, c'est que le scénario tient sur un timbre poste... Déjà, les personnages ne sont absolument pas attachants. On a juste envie qu'ils meurent pour passer à d'autres personnages. Ils sont totalement inconsistants, en gros, cette histoire n'est composée que de personnages secondaires transparents. Ils peuvent mourir, en tant que lecteur, on s'en fout totalement. Le vrai personnage principal de l'histoire, c'est ce tueur en série. Le problème, c'est que ses intentions et motivations sont assez obscures. Il n'est tout simplement pas crédible. Donc non seulement tous les personnages sont détestables, mais en plus, ils sont inintéressants. Dans une histoire aussi longue, j'aurais adoré voir un psychopathe passer dans plusieurs groupes de survivants et suivre son histoire sur une grande durée. Ça, ça aurait pu être marquant et devenir intéressant (et on aurait peut être pu trouver dans le lot un ou deux personnages captivants...). Que dire des dessins ? Oui il y a de l'horreur mais... les dessins eux-mêmes sont assez laids selon moi. Malgré des efforts de style dans la mise en page (certaines pages sont de vrais petits bijoux d'ingéniosité dessinée), les dessins sont vraiment foirés. En tout cas, moi, ils ne me parlent pas du tout. On arrive limite à confondre certains personnages par moment et les scènes "horribles" qui sont dépeintes sont tellement pleines de détails inutiles que ça complique la bonne visibilité de ce qu'on voit. Et je ne parle même pas des quelques problèmes de proportions entre les personnages et les décors... En résumé : Crossed nous plongeait dans la vision la plus horrible d'un monde post-apocalyptique. Crossed - Valeurs familiales nous faisait comprendre que les humains "sains" pouvaient être pire que les infectés et nous proposait un vrai méchant charismatique dont on se souvient. Crossed - Psychopathe... bah il n'apporte rien de nouveau à part de la déception car l'idée du psychopathe était géniale et très prometteuse...

19/09/2014 (modifier)
Par Raphifty
Note: 1/5

Je vais faire encore plus court que le précédent post (qui devait lui aussi être plus court que le précédent post :s ). Pour faire simple cet épisode ne sert à rien. Aucune intelligence dans ce one shot, aucune subtilité dans le scénario. Le dessin est à vomir: accumulation de scènes vulgaires, glauques et sanguinolentes sans raisons. A jeter, bruler (ou au moins à ignorer).

17/01/2014 (modifier)
Par fab11
Note: 1/5

Je vais être beaucoup plus rapide que le posteur précédent pour faire comprendre aux personnes qui liront cet avis, que je n'ai pas du tout apprécié ce one shot se situant dans l'univers de Crossed. La première série avait réussi à m'intéresser, le one-shot Crossed - Valeurs familiales m'avait déçu, mais alors celui-là m'a simplement horrifié. Je l'ai trouvé absurde, glauque, à gerber et tout simplement inutile. Le personnage principal est un psychopathe qui est finalement pire que les infectés (qui sont toujours aussi ridicules avec leur marque sur le visage). Le one-shot précité avait déjà utilisé ce thème pour faire comprendre aux lecteurs que finalement il y avait pire que les "vilains" de la série mère. Mais alors là les auteurs se sont surpassés car ils ont créé un "méchant" pire que Freddy Krueger et Jason (le tueur de la série Vendredi 13) réunis. Les scènes de cette drôle de BD sont plus horribles les unes que les autres, ce qui rend la lecture difficile. Il y a un seul mot pour caractériser cette histoire : une boucherie. Le dessin que je trouve plutôt sympathique n'a pas réussi à me donner envie de mettre la note de 2/5 à cet album, c'est pour dire. Je ne vous conseille donc pas de lire cet horrible one shot, mais alors pas du tout.

08/12/2013 (modifier)
Par Jetjet
Note: 3/5
L'avatar du posteur Jetjet

Et un opus de plus pour le monde de tarés cannibales et violeurs imaginé par Garth Ennis (Preacher) avec ce nouveau Run complètement indépendant scénarisé à nouveau par David Lapham et mis en œuvre par Raulo Caceres qui s’était déjà illustré sur le Captain Swing de Warren Ellis. Il est utile de savoir que s’il est possible de commencer et de lire cette mini-série sans connaître au préalable les bouquins d’origine, il serait peut-être malvenu de le recommander non sans précautions… Car si Crossed – Valeurs Familiales poussait déjà le bouchon plutôt loin avec une famille incestueuse au milieu de l’invasion des infectés à la croix comme on peut bien se l’imaginer, David Lapham monte d’un cran le curseur vers l’insupportable et le trash le plus nauséabond qui soit. Il faut dire qu’il a trouvé cette fois en la présence de Raulo Caceres un artiste de choix pour mettre en images toute l’horreur graphique (et mentale mais nous y reviendrons plus tard) d’un récit audacieux encore plus barré que les autres ouvrages constituant l’univers Crossed. En prenant pour décor le monde apocalyptique de dégénérés violant tout et n’importe quoi en trucidant leurs congénères et en vociférant des insultes que la décence m’interdit de reproduire, Ennis avait misé gros sur une vision pessimiste et complètement décalée du classique récit de zombies. En gros, un merveilleux bac à sable pour tout auteur déviant (il y aurait possibilité également d’en faire un sacré jeu de rôles vulgaire, trash et transgressif par ailleurs) mais David Lapham n’est pas que cela, c’est également un auteur de policiers bien noirs et après s’être fait la main sur un « valeurs familiales » bien malsain, il projette l’épopée d’un psychopathe de la pire espèce, sain physiquement mais peut être pire mentalement que les infectés, dans un groupe de survivants le recueillant dans leur fuite incertaine pour mieux tous les décimer…. Car oui, si vous arrivez au bout des horreurs écrites et dessinés de cet opus, le nom de Harold Lorre risque d’éclipser rapidement ceux de Norman Bates ou de Hannibal Lecter et faire passer Dexter de la série du même nom pour de sombres rigolos destinés au programme jeunesse de TF1 ! En prenant le lecteur comme témoin direct de ses pensées nauséabondes et de ses actes, Lapham dresse le récit éprouvant d’un tueur parfaitement intégré dans le petit groupe de fugitifs qu’il va décimer petit à petit dans le détachement le plus insensé alors que le danger présent des infectés est déjà bien périlleux… Lorre est surement le personnage le plus pervers, le plus dépravé et insensible de tous les méchants que j’ai pu lire en bd. Pour autant, le récit est assez palpitant car on ne sait réellement jamais vraiment où une telle histoire va nous entrainer… Ça commence assez fort avec le viol d’un rapace par des infectés qui s’entretuent gaiement par ensuite sous les yeux du groupe de fugitifs sains. Ce mélange assez putride de sexe contraint et de sang peut finir par dégouter et il faut avoir le cœur assez accroché car Caceres est le candidat idéal pour mettre en œuvre toutes ces monstruosités. Les corps humains sont démembrés comme de vulgaires pièces de boucher et certaines scènes de torture font cligner les yeux. La représentation du corps humain et son utilisation a ceci d’abject que cette fois et contrairement au run initial d’Ennis, aucun détail ne nous est réellement censuré. On ressent autant de souffrance que de dégout et les exactions des infectés sont finalement bien plus timides que les terribles pensées de Harold (avec un cadrage et quelques risques graphiques de qualité) quand ce dernier ne passe subitement pas à l’acte…. Il s’agit donc d’un spectacle extrême dénué d’humour qui nous place dans la tête du tueur. La subtilité est peut-être écartée mais le résultat est là sans concessions aucune aussi je ne peux recommander cette lecture qu’à un public véritablement averti et adepte d’un humour bien noir sous peine de jeter le vil bouquin aux orties voire au feu d’où l’imagination sans limites de David Lapham n’aurait jamais due peut être être exploitée. Cette ascension dans la douleur constitue le dernier palier de ce que je peux être en mesure moi-même de lire et on peut déceler ce récit comme véritablement unique en son genre d’où ma notation élevée ainsi que la révélation d’un artiste au talent unique qui sera utilisée à de meilleurs escients ailleurs. En tous cas il sera surement plus difficile de faire quelque chose de plus abject et dans un sens, tant mieux. Crossed Psychopathe propose une curieuse expérience entre le macabre et le grotesque faisant table rase de tous les tabous et dont j’ignore où le prochain chapitre peut entrainer... Il est essentiel à présent de passer à quelque chose de plus léger mais la curiosité étant un vilain défaut, j’ai quand même l’envie de voir vers quels autres noirs desseins le monde atroce de Crossed peut nous emmener… Trop malsain pour être recommandé, ce one shot reste un must pour tester vos limites d'une part et montre l'aptitude d'un auteur à utiliser le décor d'un autre pour mettre en œuvre la menace humaine la plus terrifiante jamais rencontrée dans le 9ème art...

03/12/2013 (modifier)