L’histoire se laisse lire agréablement, et les questionnements de l’inspecteur que nous suivons, les rebondissements qui font avancer son enquête, sont plutôt bien amenés. La narration est fluide, et l’intrigue elle-même, malgré une pagination assez conséquente, se révèle légère. C’est sa force et sa faiblesse d’ailleurs.
Mais si l’histoire manque peut-être de fond, de densité, si j’aurais sans doute préféré que soient davantage développées les personnalités des protagonistes, c’est une lecture que j’ai pleinement appréciée, en grande partie grâce au travail de Manzella.
En effet, si certaines planches sont un peu difficiles à lire – plongées dans une nuit des plus sombres – le rendu est vraiment très chouette. Dès les premières pages s’installe une ambiance noire et planante, que l’on imaginerait accompagnée d’une musique de blues lancinante. Et c’est cette ambiance, ce graphisme qui me font arrondir aux quatre étoiles. Le dessin très sombre accompagne bien un récit qui l’est tout autant.
Chouette découverte de deux auteurs en tout cas, j’ai hâte de les retrouver sur d’autres projets.
Note réelle 3,5/5.
J'ai lu le roman de Bradbury il y a une trentaine d'années. J'en ai vu une ou plusieurs adaptations au cinéma, et cette version graphique est la seconde. Plus je lis, je vois cette histoire, plus je me dis qu'on s'éloigne de la science-fiction pour s'approcher de la réalité contemporaine. Aux Etats-Unis, de nombreux ouvrages sont mis à l'Index, relégués à l'Enfer voire carrément détruits, bannis des programmes scolaires des Etats républicains. Sans parler du reste de ce qu'il s'y passe à l'heure où j'écris ces lignes.
Cette adaptation est forcément à mettre en parallèle avec l'autre traduction parvenue jusqu'à nous, réalisée par Tim Hamilton. Sur le plan graphique, je comparais Hamilton à Frank Miller, mais il y avait beaucoup de détails, de fioritures chez Hamilton finalement. Surtout quand on le compare au travail de Victor Santos, auteur espagnol qui a travaillé pour DC Comics notamment. Dans la première partie, son style est très épuré, rapide, presque expéditif, pour souligner la froideur ambiante, l'atmosphère glaçante de cette société qui bannit tout livre au point de le faire brûler par les pompiers. Paradoxal, forcément. Et puis tout doucement, quand le doute s'installe chez Guy Montag, au travers des discussions avec sa jeune voisine et Faber, le style se "déride", se réchauffe en quelque sorte. La mise en page de désankylose, sort du gaufrier strict qui prévalait au début, on sent que le psychisme de Montag est touché.
L'adaptation de Santos est plutôt proche du texte de Bradbury, portée par le travail millimétré de Jacques Fuentealba en tant que traducteur. Même trente ans après, je suis pétrifié par cette histoire, par sa puissance, par son actualité (rappelons que le roman est sorti en 1953). Comment ne pas mettre un 4/5 ?
J'avais été bien déçu par le personnage proposé par Moebius et Marchand. J'ai bien plus apprécié les propositions scénaristiques d'Eric Shanower. En effet pour un néophyte du personnage comme moi, la présentation de l'univers du petit Jimmy/Nemo est bien plus accessible pour rentrer de plein pied dans l'ambiance onirique créée par Winsor McKay. Il y a une vraie logique dans les apparitions des différents personnages (Nemo, Candy, la princesse ou Flip). Cela donne un récit très fluide et vivant qui envoute facilement le lecteur.
Je dois ajouter que le graphisme de Gabriel Rodriguez m'a particulièrement plu. Il y a une telle richesse dans les détails des personnages ou des extérieurs de Slumberland que cela produit facilement une impression de féérie.
La mise en couleur est juste parfaite pour accompagner cette ambiance de rêves enfantins.
Une lecture très plaisante pour s'initier au chef d'œuvre de McKay.
The Killing Joke est un incontournable de l’univers Batman. Alan Moore signe un récit intense et psychologiquement profond qui explore la relation complexe entre Batman et le Joker, tout en proposant une origin story fascinante pour le Clown Prince du Crime. Le scénario est sombre, provocateur et riche en tension, abordant la frontière entre folie et raison.
Le dessin de Brian Bolland est superbe, précis et élégant, avec des planches qui accentuent à merveille l’atmosphère oppressante et dramatique du récit. Chaque case contribue à rendre l’histoire mémorable et viscérale.
En résumé : The Killing Joke est une lecture marquante, troublante et incontournable pour les amateurs de Batman, qui allie psychologie, violence et esthétique impeccable.
Toutes les morts de Laila Starr est une œuvre originale qui invite à la réflexion sur la vie, la mort et la quête de sens. Avec son approche philosophique et son esthétique soignée, elle offre une expérience de lecture enrichissante.
Roger et ses humains est une BD drôle et décalée, avec un humour absurde qui surprend et fait souvent sourire. Les situations sont inventives et le ton léger rend la lecture très agréable.
Civil War est pour moi l’un des récits les plus marquants de Marvel. Le tome 1, écrit par Mark Millar et magnifiquement dessiné par Steve McNiven, est un vrai 5/5 : intense, intelligent, et porté par un dilemme moral fort entre Captain America et Iron Man. Le scénario est limpide, percutant et chaque page respire la tension dramatique. C’est un chef-d’œuvre moderne.
Les tomes suivants, qui explorent les conséquences du conflit à travers d’autres séries, m’ont un peu moins convaincu. Ils restent intéressants pour enrichir l’univers et comprendre l’impact de la guerre civile sur l’ensemble des héros Marvel, mais ils n’atteignent pas le même niveau d’intensité et de maîtrise narrative que le récit principal.
En résumé : le premier tome est un indispensable absolu, un classique que tout fan de comics devrait lire. Les autres volumes valent le détour pour prolonger l’expérience et élargir la vision de cet event majeur, mais ils ne brillent pas autant que le cœur de l’histoire.
J’ai terminé l’omnibus Marvel Zombies et c’est une vraie claque ! L’idée de plonger l’univers Marvel dans une version zombiesque donne un résultat à la fois gore, déjanté et complètement jouissif.
J’ai particulièrement apprécié la partie scénarisée par Robert Kirkman, qui apporte son mélange d’humour noir, de violence graphique et de désespoir qu’on lui connaît déjà dans The Walking Dead. Mais j’ai aussi aimé retrouver Mark Millar : ses épisodes d’Ultimate Fantastic Four, présents dans l’omnibus, sont essentiels puisqu’ils introduisent pour la première fois les Marvel Zombies. On sent sa patte dans la construction de ce concept fou, qui sera ensuite poussé à fond par Kirkman.
Les dessins collent parfaitement à l’ambiance : grotesques, sanguinolents mais aussi très dynamiques. Le contraste entre le mythe héroïque et la dégénérescence cannibale des personnages est un des grands plaisirs de la lecture.
En résumé : cet omnibus est un vrai must pour qui aime les récits alternatifs, trash et pleins de second degré. Mention spéciale à Kirkman pour avoir donné vie (ou plutôt mort-vie) à cet univers culte, et à Millar pour l’avoir brillamment amorcé avec ses Fantastic Four
Oh, voila une belle BD jeunesse ! C'est frais, drôle, bien mené et inventif !
Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avant de commencer mais j'ai vite adoré l'idée de plonger dans la cave, lieu de terreur enfantine, avec un rat voleur de chaussette que l'on poursuit progressivement dans tout les étages progressivement plus anciens. Milo est un gamin courageux qui va devoir apprendre au contact des gens qu'il rencontrera pour arriver au bout de sa quête, originale et inventive.
C'est le genre de BD fantastique qui marche bien sur les plus jeunes, je pense, et qui a une qualité indéniable : celle d'être parfaitement lisible aux adultes qui apprécieront cette plongée souterraine pleine d'inventivité. L'aventure est au rendez-vous dans une simple cave, mais franchement, je recommande. Pas grand chose à en dire si ce n'est que j'ai aimé.
Je me suis régalé à lire cette excellente biographie proposée par Catel. C'est amusant de voir que l'autrice fait une demi entorse à ses principes en travaillant avec brio sur la vie de René Goscinny. C'est l'astuce qui associe Anne, la fille de l'humoriste, qui permet de contourner la rigidité du "dogme" de Catel, et c'est tant mieux. En effet cela m'a procuré le plaisir d'approfondir la personnalité du père d'Astérix mais de plus je trouve que Anne a toute sa place dans la construction du récit sans être écrasée par son père. C'est la belle prouesse de la construction proposée par Catel. Le dialogue entre les deux amies apporte une belle vivacité, beaucoup de crédibilité et une belle touche d'émotion aux souvenirs évoqués. Catel approfondit avec bonheur la partie jeunesse argentine du célèbre auteur. C'est le fondement qui nous fait comprendre la ténacité, l'intelligence et l'humanisme de Goscinny.
Il faut relire les premiers travaux avec Uderzo qui produisent les formidables Jehan Pistolet et Oumpah-Pah. Formidables, car tout Goscinny s'y trouve pour révolutionner le héros de la BD; anti-héros, autodérision, raillerie du plus fort, résistance à l'oppression , Catel montre parfaitement comment Goscinny fut un visionnaire et un précurseur de la BD moderne.
La narration graphique vive et élégante traduit bien l'humour qui plane au dessus de cet ouvrage. Cela entre en parfaite résonnance avec les paroles de Goscinny choisies pour illustrer cette biographie.
Une lecture instructive et plaisante pour se retrouver en compagnie d'un maitre et de sa fille.
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Nuits romaines
L’histoire se laisse lire agréablement, et les questionnements de l’inspecteur que nous suivons, les rebondissements qui font avancer son enquête, sont plutôt bien amenés. La narration est fluide, et l’intrigue elle-même, malgré une pagination assez conséquente, se révèle légère. C’est sa force et sa faiblesse d’ailleurs. Mais si l’histoire manque peut-être de fond, de densité, si j’aurais sans doute préféré que soient davantage développées les personnalités des protagonistes, c’est une lecture que j’ai pleinement appréciée, en grande partie grâce au travail de Manzella. En effet, si certaines planches sont un peu difficiles à lire – plongées dans une nuit des plus sombres – le rendu est vraiment très chouette. Dès les premières pages s’installe une ambiance noire et planante, que l’on imaginerait accompagnée d’une musique de blues lancinante. Et c’est cette ambiance, ce graphisme qui me font arrondir aux quatre étoiles. Le dessin très sombre accompagne bien un récit qui l’est tout autant. Chouette découverte de deux auteurs en tout cas, j’ai hâte de les retrouver sur d’autres projets. Note réelle 3,5/5.
Fahrenheit 451 (ActuSF)
J'ai lu le roman de Bradbury il y a une trentaine d'années. J'en ai vu une ou plusieurs adaptations au cinéma, et cette version graphique est la seconde. Plus je lis, je vois cette histoire, plus je me dis qu'on s'éloigne de la science-fiction pour s'approcher de la réalité contemporaine. Aux Etats-Unis, de nombreux ouvrages sont mis à l'Index, relégués à l'Enfer voire carrément détruits, bannis des programmes scolaires des Etats républicains. Sans parler du reste de ce qu'il s'y passe à l'heure où j'écris ces lignes. Cette adaptation est forcément à mettre en parallèle avec l'autre traduction parvenue jusqu'à nous, réalisée par Tim Hamilton. Sur le plan graphique, je comparais Hamilton à Frank Miller, mais il y avait beaucoup de détails, de fioritures chez Hamilton finalement. Surtout quand on le compare au travail de Victor Santos, auteur espagnol qui a travaillé pour DC Comics notamment. Dans la première partie, son style est très épuré, rapide, presque expéditif, pour souligner la froideur ambiante, l'atmosphère glaçante de cette société qui bannit tout livre au point de le faire brûler par les pompiers. Paradoxal, forcément. Et puis tout doucement, quand le doute s'installe chez Guy Montag, au travers des discussions avec sa jeune voisine et Faber, le style se "déride", se réchauffe en quelque sorte. La mise en page de désankylose, sort du gaufrier strict qui prévalait au début, on sent que le psychisme de Montag est touché. L'adaptation de Santos est plutôt proche du texte de Bradbury, portée par le travail millimétré de Jacques Fuentealba en tant que traducteur. Même trente ans après, je suis pétrifié par cette histoire, par sa puissance, par son actualité (rappelons que le roman est sorti en 1953). Comment ne pas mettre un 4/5 ?
Little Nemo - Retour à Slumberland
J'avais été bien déçu par le personnage proposé par Moebius et Marchand. J'ai bien plus apprécié les propositions scénaristiques d'Eric Shanower. En effet pour un néophyte du personnage comme moi, la présentation de l'univers du petit Jimmy/Nemo est bien plus accessible pour rentrer de plein pied dans l'ambiance onirique créée par Winsor McKay. Il y a une vraie logique dans les apparitions des différents personnages (Nemo, Candy, la princesse ou Flip). Cela donne un récit très fluide et vivant qui envoute facilement le lecteur. Je dois ajouter que le graphisme de Gabriel Rodriguez m'a particulièrement plu. Il y a une telle richesse dans les détails des personnages ou des extérieurs de Slumberland que cela produit facilement une impression de féérie. La mise en couleur est juste parfaite pour accompagner cette ambiance de rêves enfantins. Une lecture très plaisante pour s'initier au chef d'œuvre de McKay.
Killing Joke (Batman - The Killing Joke/Rire et Mourir/Souriez !)
The Killing Joke est un incontournable de l’univers Batman. Alan Moore signe un récit intense et psychologiquement profond qui explore la relation complexe entre Batman et le Joker, tout en proposant une origin story fascinante pour le Clown Prince du Crime. Le scénario est sombre, provocateur et riche en tension, abordant la frontière entre folie et raison. Le dessin de Brian Bolland est superbe, précis et élégant, avec des planches qui accentuent à merveille l’atmosphère oppressante et dramatique du récit. Chaque case contribue à rendre l’histoire mémorable et viscérale. En résumé : The Killing Joke est une lecture marquante, troublante et incontournable pour les amateurs de Batman, qui allie psychologie, violence et esthétique impeccable.
Toutes les morts de Laila Starr
Toutes les morts de Laila Starr est une œuvre originale qui invite à la réflexion sur la vie, la mort et la quête de sens. Avec son approche philosophique et son esthétique soignée, elle offre une expérience de lecture enrichissante.
Roger et ses humains
Roger et ses humains est une BD drôle et décalée, avec un humour absurde qui surprend et fait souvent sourire. Les situations sont inventives et le ton léger rend la lecture très agréable.
Civil War
Civil War est pour moi l’un des récits les plus marquants de Marvel. Le tome 1, écrit par Mark Millar et magnifiquement dessiné par Steve McNiven, est un vrai 5/5 : intense, intelligent, et porté par un dilemme moral fort entre Captain America et Iron Man. Le scénario est limpide, percutant et chaque page respire la tension dramatique. C’est un chef-d’œuvre moderne. Les tomes suivants, qui explorent les conséquences du conflit à travers d’autres séries, m’ont un peu moins convaincu. Ils restent intéressants pour enrichir l’univers et comprendre l’impact de la guerre civile sur l’ensemble des héros Marvel, mais ils n’atteignent pas le même niveau d’intensité et de maîtrise narrative que le récit principal. En résumé : le premier tome est un indispensable absolu, un classique que tout fan de comics devrait lire. Les autres volumes valent le détour pour prolonger l’expérience et élargir la vision de cet event majeur, mais ils ne brillent pas autant que le cœur de l’histoire.
Marvel zombies
J’ai terminé l’omnibus Marvel Zombies et c’est une vraie claque ! L’idée de plonger l’univers Marvel dans une version zombiesque donne un résultat à la fois gore, déjanté et complètement jouissif. J’ai particulièrement apprécié la partie scénarisée par Robert Kirkman, qui apporte son mélange d’humour noir, de violence graphique et de désespoir qu’on lui connaît déjà dans The Walking Dead. Mais j’ai aussi aimé retrouver Mark Millar : ses épisodes d’Ultimate Fantastic Four, présents dans l’omnibus, sont essentiels puisqu’ils introduisent pour la première fois les Marvel Zombies. On sent sa patte dans la construction de ce concept fou, qui sera ensuite poussé à fond par Kirkman. Les dessins collent parfaitement à l’ambiance : grotesques, sanguinolents mais aussi très dynamiques. Le contraste entre le mythe héroïque et la dégénérescence cannibale des personnages est un des grands plaisirs de la lecture. En résumé : cet omnibus est un vrai must pour qui aime les récits alternatifs, trash et pleins de second degré. Mention spéciale à Kirkman pour avoir donné vie (ou plutôt mort-vie) à cet univers culte, et à Millar pour l’avoir brillamment amorcé avec ses Fantastic Four
Milo & les créatures du grand escalier.
Oh, voila une belle BD jeunesse ! C'est frais, drôle, bien mené et inventif ! Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avant de commencer mais j'ai vite adoré l'idée de plonger dans la cave, lieu de terreur enfantine, avec un rat voleur de chaussette que l'on poursuit progressivement dans tout les étages progressivement plus anciens. Milo est un gamin courageux qui va devoir apprendre au contact des gens qu'il rencontrera pour arriver au bout de sa quête, originale et inventive. C'est le genre de BD fantastique qui marche bien sur les plus jeunes, je pense, et qui a une qualité indéniable : celle d'être parfaitement lisible aux adultes qui apprécieront cette plongée souterraine pleine d'inventivité. L'aventure est au rendez-vous dans une simple cave, mais franchement, je recommande. Pas grand chose à en dire si ce n'est que j'ai aimé.
Le Roman des Goscinny - Naissance d'un gaulois
Je me suis régalé à lire cette excellente biographie proposée par Catel. C'est amusant de voir que l'autrice fait une demi entorse à ses principes en travaillant avec brio sur la vie de René Goscinny. C'est l'astuce qui associe Anne, la fille de l'humoriste, qui permet de contourner la rigidité du "dogme" de Catel, et c'est tant mieux. En effet cela m'a procuré le plaisir d'approfondir la personnalité du père d'Astérix mais de plus je trouve que Anne a toute sa place dans la construction du récit sans être écrasée par son père. C'est la belle prouesse de la construction proposée par Catel. Le dialogue entre les deux amies apporte une belle vivacité, beaucoup de crédibilité et une belle touche d'émotion aux souvenirs évoqués. Catel approfondit avec bonheur la partie jeunesse argentine du célèbre auteur. C'est le fondement qui nous fait comprendre la ténacité, l'intelligence et l'humanisme de Goscinny. Il faut relire les premiers travaux avec Uderzo qui produisent les formidables Jehan Pistolet et Oumpah-Pah. Formidables, car tout Goscinny s'y trouve pour révolutionner le héros de la BD; anti-héros, autodérision, raillerie du plus fort, résistance à l'oppression , Catel montre parfaitement comment Goscinny fut un visionnaire et un précurseur de la BD moderne. La narration graphique vive et élégante traduit bien l'humour qui plane au dessus de cet ouvrage. Cela entre en parfaite résonnance avec les paroles de Goscinny choisies pour illustrer cette biographie. Une lecture instructive et plaisante pour se retrouver en compagnie d'un maitre et de sa fille.