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Par Gaendoul
Note: 3/5
Couverture de la série Rayons pour Sidar
Rayons pour Sidar

Je ne parlerai pas dans cet avis de l'œuvre originale ni de son scénario mais bien de cette adaptation uniquement. Si je suis en général plutôt prudent sur les adaptations de romans SF en bd (notamment à cause de la catastrophe du Cycle de Tschaï ), je savais pour celle ci que le style me plairait rien qu'en la feuilletant. La plupart des bd des univers de Stefan Wul ont un parti pris graphique et une identité propre et c'est tant mieux. Ici, les dessins sont très bons quoi qu'un peu figés. Le récit en lui-même n'est pas exempt de défauts mais l'aventure reste plaisante à lire. 3.5/5 donc pour cette bonne adaptation !

08/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Conrad et Paul
Conrad et Paul

Ce n’est pas le truc le plus drôle ou le plus réussi de König que j’aie eu l’occasion de lire, mais c’est quand même une lecture sympathique. En fait, je trouve qu’il y a quelques longueurs, des passages un peu ennuyeux, qu’il aurait pu aisément élaguer. Mais pour le reste, on retrouve ses types de personnages habituels, dans le milieu gay. Le couple de héros (deux homos berlinois) est différent et complémentaire. Paul, petit bonhomme dynamique, cash dans ses propos, est franchement obsédé par la baise, tandis que Conrad, plus âgé, est plus posé : mais les deux forment un couple libre, qui s’autorise des infidélités – au grand jour. Si je n’ai pas trouvé tout drôle, certains passages le sont vraiment beaucoup : la suite de quiproquos amenant Conrad à perdre le jeune (et bel) élève de son cours particulier de piano, certaines réactions de Paul lorsqu’il drague un ouvrier à la belle carrure (mais hétéro !) m’ont bien fait marrer. Comme souvent chez König, ce n’est pas trash, il marie très bien banalités de la vie quotidienne et sujets plus sérieux. Le sida, les préjugés homophobes (chez les quidams ou les proches, la famille, etc.) par exemple. Le dessin est simple, parfois simpliste, avec des personnages à gros nez. Mais König arrive à donner du dynamisme à ces trognes sans trop de détails, et Paul, avec peu de traits, souvent rien qu’avec ses yeux, est vraiment un personnage attachant, vif, plein d’excès et de franchise.

07/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Ira Dei
Ira Dei

Les éléments de cette série historique médiévale avaient tout pour m'interpeller, je me suis donc lancé dans cette lecture avec un certain intérêt. La série s'inscrit dans une période assez méconnue, c'est pas la période du Moyen Age (ici l'An Mille) que je connais le mieux, mais ça m'intéresse, et à cela s'ajoute l'exotisme de cette Sicile du XIème siècle dans un contexte méditerranéo-byzantin plutôt plaisant et riche pour échafauder une intrigue. Ce sujet semblait risqué dans une période difficile pour la bande dessinée lorsqu'on sait que depuis une quinzaine d'année, si une Bd n'accroche pas le lecteur dès le départ, c'est mort ; or ici, j'ai l'impression que le succès est au rendez-vous, je dis tant mieux ! Le personnage de Tancrède me fait fortement penser à un duc de Normandie du XIème siècle, serait-il inspiré de la légende de Robert le Diable dont on visite le château près de Rouen en bordure de l'A13 ? Ce personnage est cependant légendaire, on ignore s'il a réellement existé, je sais qu'il est allé à Byzance, donc ça pourrait coller ; ou alors il pourrait s'agir de Robert le Mangifique, duc de Normandie aussi et père de Guillaume le Conquérant... en tout cas, ces 2 idées m'ont trotté dans la tête durant la lecture car les zones d'ombre entourant Tancrède à travers les flashbacks sont assez troublantes. Je reviens donc à mon sujet précédent où je trouvais la série burnée au niveau de son sujet situé à la croisée des civilisations, et pas évident à faire accepter au grand public, mais au final, le traitement des auteurs parvient à évacuer cette crainte et à hisser cette série à un bon niveau, non seulement en offrant de l'action à tout va, mais aussi en complexifiant suffisamment une intrigue qui démarre très fort dès le tome 1 et qui se bonifie au fil des albums, et où complots, trahisons, manigances, batailles, et retournements de situation donnent du corps à cette Bd. Les auteurs ont l'air de se délecter en livrant un récit épique à grands coups d'images heurtées et de scènes de batailles grandioses, ils se servent d'un fond historique réel pour insérer des épisodes fictifs mais plausibles ainsi que des personnages consistants ; ça leur permet une liberté pour proposer une histoire mouvementée et constamment passionnante, composée de bruit, de fureur et de sang, avec des personnages bien définis, même si leur caractère est parfois un peu sommaire. Dans le tome 3, l'intensité monte en crescendo, c'est probablement le meilleur album pour l'instant. J'en viens maintenant à ce qui coûte 1 étoile à cette Bd : j'ai un peu de mal avec le dessin de Toulhoat ; n'ayant rien lu de lui avant, pas même Le Roy des Ribauds, je n'ai pas de moyen de comparaison, mais ce dessin me donne une impression d'inachevé, de pas fini, il y a un côté grossier, pas affiné, peu appliqué ou de dessiné rapidement qui me dérange un peu par endroits, le pire c'est que c'est irrégulier. Sur les scènes de batailles, ça passe très bien, mais sur des scènes d'exposition ou de dialogues avec des plans de visages, c'est moins réussi. Certes, Toulhoat offre des couleurs lumineuses, des scènes de batailles réussies avec une violence logique, et croque des trognes de personnages hauts en couleurs, mais voila, graphiquement pour moi, tout n'est pas parfait. Est-ce la rapidité de la production qui implique ce dessin ou est-ce que Toulhoat dessine toujours ainsi ? je n'en sais rien, mais j'aurais nettement préféré un dessin plus léché sur ce type de série. Ceci étant dit, l'ensemble me plait quand même, c'est une Bd d'aventures guerrières passionnante par son intrigue et aux aspects de fantasy, offrant un bon moment de lecture.

07/01/2021 (modifier)
Par fuuhuu
Note: 3/5
Couverture de la série Aldébaran
Aldébaran

J'ai du faire un effort pour enfin commencer cette série. Les graphismes m'ont en effet toujours repoussé, et encore après l'avoir lue, je n'aime vraiment pas ce genre de dessin. Mais j'en entendais tellement parler que je me suis lancé et j'avoue ne pas être déçu. Il est vraiment plaisant de découvrir un nouveau monde en même temps que nos héros qui n'ont jamais quitté leur village. A mes yeux, le petit plus qui rend la découverte de ce nouveau monde intéressante, est la présence de cette entité, la mantrisse, dont on ne sait pratiquement rien. Est-ce un être vivant ? Un Dieu ? Une technologie ? On découvre également que le gouvernement n'est pas une belle et gentille démocratie et que rapidement des enjeux politiques vont rentrer dans la danse. Beaucoup d'éléments rendant l'intrigue complexe avec beaucoup de questions nous donnant envie d’enchaîner les albums. Les personnages sont attachants, j'ai aimé voir l'évolution de nos héros et plus particulièrement après l'ellipse temporelle entre les tomes 2 et 3. C'est typiquement le genre de série qu'on "binge watch". Un format court (5 tomes), beaucoup d'interrogations, les événements s’enchaînent et les réponses arrivent assez vite. Je ne pense pas que je relirai une seconde fois cette série mais je vais continuer avec les autres saisons par curiosité. 3 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !

07/01/2021 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Survivants - Anomalies quantiques
Survivants - Anomalies quantiques

J'avais lâché les histoires de Leo depuis pas mal d'années, à savoir depuis le premier tome d'Antarès, série dont j'ai repris la lecture en 2020. Puis je suis tombé récemment sur ce qu'on pourrait appeler un spin-off avec ce Survivants Anomalies quantiques que j'ai lu dans un court laps de temps. Globalement il est préférable d'avoir lu les albums des mondes d'Aldébaran dans l'ordre de parution car même si la plupart des personnages sont nouveaux, on en retrouve quelques-uns des séries antérieures à l'instar de Sven par exemple. Malgré tout Leo arrive à garder un cloisonnement entre ses séries. On ne change pas une recette qui marche, il suffit de faire des adaptations : nouvelle planète, nouvelle faune et flore, nouveaux personnages tous bien gaulés... Ensuite c'est un schéma en sandwich avec événement dramatique, puis phase de calme avec amourette et dialogues parfois navrants. Et on répète le cycle. Sans oublier la scène avec paire de seins, on a l'impression que c'est dans le cahier des charges de chaque album. Même l'auteur fait dire à un des personnages qu'on se croirait dans une telenovela. Donc il y a des irritants lors de cette lecture qui donnent envie de laisser tomber mais cela reste addictif et on a envie de poursuivre pour avoir le fin de mot de l'aventure en mode 'binge reading'. C'est tout un art de tenir le lecteur en haleine et Leo sait y faire.

06/01/2021 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série L'Homme invisible (Pontarolo)
L'Homme invisible (Pontarolo)

Nous sommes à Londres fin XIXème siècle, à la même époque qu'un certain éventreur. Un jeune albinos nommé Griffin se lance dans des recherches scientifiques qui le conduisent, lui le rejeté, le différent, à devenir transparent. L'Homme invisible est un classique de la littérature anglaise. J'avoue n'avoir jamais lu l’œuvre originale de H.G. Wells, pour autant ce diptyque de M. Pontarolo me semble assez fidèle au livre éponyme. Côté dessin, la mise en page est claire, les couleurs vieillies tirant sur le brun sépia vont tout à fait avec le climat de l'histoire. L'ensemble est réussi.

06/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Survivants - Anomalies quantiques
Survivants - Anomalies quantiques

En voyant cette série dérivée d’Aldébaran, qui possède déjà deux cycles de suites par ailleurs, on pourrait se dire : holà, ça sent le tirage sur la ficelle façon hélitreuillage… Eh bien en fait, pas tant que ça. À vrai dire, j’ai même trouvé cette série plus originale et plus réussie que le troisième cycle des Mondes d’Aldébaran, intitulé Antarès. Bien sûr, on retrouve une ambiance à la Léo, avec quelques bestioles bizarres, un petit groupe de personnages qui se retrouve du jour au lendemain dans une situation de crise, leurs prises de bec et leurs amourettes, etc. Mais cette série se distingue par le fait que la planète explorée accueille plusieurs races extra-terrestres intelligentes, en particulier les Holorans, qui prendront une place de plus en plus importante au fil des tomes. Sans rien révéler du nœud du mystère auquel sont confrontés les protagonistes, disons simplement que sans être d’une originalité folle sur le principe, il est assez bien exploité au début et donne lieu à des situations intéressantes. La fin de la série m'a un peu plus laissé sur ma faim, mais ça reste divertissant. Si vous avez apprécié Aldébaran, il n’y a aucune raison de bouder ce spin-off.

06/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Antarès
Antarès

Dans ce troisième cycle des Mondes d’Aldébaran, on poursuit en quelque sorte l’évolution initiée dans le deuxième, en s’intéressant encore plus aux relations des humains entre eux, et un peu moins à l’exploration de cette nouvelle planète. Il reste, bien sûr, la découverte de nombreuses formes de faune et de flore qui sont la marque de fabrique de Léo. Je salue, d’ailleurs, sa capacité à avoir créé des paysages et des créatures qui donnent aux planètes Aldébaran, Bételgeuse et Antarès des empreintes graphiques bien différenciées. Je salue aussi le fait que le type de mystère auquel sont confrontés les protagonistes est bien différent de ceux du premier ou du deuxième cycle, même si j’ai trouvé l’explication finale un peu moins convaincante. La spécificité de ce cycle est qu’on s’intéresse de plus près au contexte politique, et notamment à la secte politico-religieuse de Jebediah Thornton. Il y a de bonnes trouvailles, notamment les combinaisons gonflables utilisées pour qu’on ne puisse pas distinguer les formes du corps des « femelles tentatrices ». Mais ce type de thématique a tout de même était très exploré par des œuvres antérieures, et il est difficile de renouveler le genre. Qu’on ne s’y méprenne pas : il s’agit d’une suite tout à fait honorable, simplement un peu moins bonne que ce qui précède. Si vous avez aimé Bételgeuse, je pense que vous passerez un bon moment.

06/01/2021 (modifier)
Couverture de la série L'Insoutenable Légèreté du slip
L'Insoutenable Légèreté du slip

Voilà un album au format à l’italienne (adapté à ce style de strips – même si là c’est vraiment très allongé !) qui accueille, sous l’un de ses nombreux pseudos, Léturgie, dans un ensemble de gags où domine un certain humour noir. Quant au trash, j’avoue que, passés les premiers gags, la majorité des autres ne le sont pas tant que ça. C’est d’ailleurs une petite déception, moi qui suis adepte de ce genre d’humour, et qui espérais que cela allait davantage partir en vrille. Car, si les gags ne sont insoutenables que pour ceux qui ne jurent que par un humour gentil et droit, la légèreté de l’ensemble est quelque peu décevante. Légèreté du fait de la baisse de régime au bout d’un moment (cœur de l’album), avec des choses moins caustiques, incisives. Légèreté aussi concernant la rapidité de lecture : c’est vite lu donc, quelques citations venant remplir quelques pages. Bon, ceci dit, cet album n’est pas inintéressant. En effet, il y a plusieurs gags amusants. Et le personnage de Kevin (improbable Koala affublé d’un slip kangourou pour seul vêtement), qui cumule misogynie, égoïsme, cynisme, vantardise et autres belles qualités, est un bon affreux, qui n’hésite pas à exploiter et humilier son compagnon faire valoir et souffre-douleur Erwin, sorte de clébard filiforme très gentil – dans tous les sens du terme. Kevin ne manque pas d’air ni d’imagination (seuls les scrupules lui font défaut). A noter que ses projets ne sont pas tous des réussites. Et son kidnapping d’enfant tourne court : les deux bestioles se trouvent même avoir un enfant de compagnie (retournement des choses amusant), n’ayant au final pas réussi à le refourguer. Par contre Bamboo a bien fait les choses au niveau éditorial, avec un papier épais, une couverture rigide qui l’est tout autant : cette petite récréation de Gunter/Eigrutel/Léturgie est plutôt bien mise en valeur.

06/01/2021 (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
Couverture de la série Marqué par le diable
Marqué par le diable

Cet album est graphiquement sublime. Les aquarelles de ces forêts canadiennes sous la neige sont un régal pour les yeux. Je trouve même que cela joue un rôle dans cette histoire. Les traits des personnages sont plus sujets à variation. Les cases de calme et d'inaction les rendent bien traitées mais ils deviennent grimaçants dès que l'intensité arrive. C'est un tout petit bémol car l'ensemble est véritablement magnifique. Malheureusement, côté scénario, c'est vraiment léger. La trame est déjà très linéaire. La quête de Keller est un tout droit entrecoupé de haltes. Elle va vite et la piste est rapidement traitée. Mais ce n'est pas forcément sur cet aspect que se trouve ma déception. En effet, pas mal d'albums de bd ont une narration rapide. En fait j'ai le sentiment qu'il aurait fallu le doublé de planches pour bien traiter l'histoire et ses personnages. Qui est le premier homme épuisé du bouquin ? Fouiller les motivations d'hommes devenus des bêtes en allant plus loin qu'un phylactère de 2 lignes arguant d'une farine douteuse. Les motivations de cet homme de dieu qui elles doivent être tout autre. Supprimer les haltes chez les indiens et chez Lamontagne qui prennent de la place pour rien ou les renforcer. Et que dire de cette fin en une planche et une pirouette pourrie d'un homme qui semble amoureux mais qui balaie cela. Bref les auteurs m'ont fait saliver et auraient pu transformer l'essai mais on reste sur notre faim par manque d'ambition. Vraiment dommage car la forme est encore une fois une pure merveille.

06/01/2021 (modifier)