Les derniers avis (47486 avis)

Par McClure
Note: 3/5
Couverture de la série Monsieur Coucou
Monsieur Coucou

Ma note est un peu raide et manque d'étoiles pour ce bouquin. Je mets 3 et ce pourrait être 5. Graphiquement j'ai vraiment apprécié, la mise en couleur, les personnages, les paysages algériens d'où s'échappent presque les effluves de maquis et d'oranger. Je n'ai pas été emballé par toute la première partie de l'histoire. D'abord parce que je ne suis pas friand des histoires intimistes. C'est pareil au ciné ou en roman, j'ai une prédilection pour l'évasion et le rêve, pas pour ce qui se passe chez ma voisine, non que ce ne soit intéressant, mais ça me laisse souvent froid. Et j'ai trouvé que sur la première partie, on est tout le temps dans une (dés) organisation familiale qui ne m'a pas intéressé. Seuls les appels de la famille d'Allan, auxquels il ne répond pas, m'ont interpellé. Après, cette partie est une critique très bien menée sur la place des aînés, notamment malades, au sein des familles occidentales. Et il est vrai qu'il y aurait des leçons à tirer des méridionaux (monde arabe, perse, africain notamment) sur la vie intergénérationnelle. Allan est d'ailleurs plus proche de sa belle-mère que ses propres filles et tous les gestes du quotidien sont pour lui normaux. On sent par contre qu'il utilise aussi cette mère par substitution à cause d'une fâcherie familiale dont on ne sait rien. Dans la seconde partie, pour faire plaisir à Thésée, Allan va redevenir Abel et retourner au pays, pour gérer la vente d'un terrain familial d'une part, et faire une décoction pour sa belle-mère chez le "sorcier" local. J'ai préféré cette partie d'une part par l'enjeu des liens familiaux, de cette fâcherie, cette trahison même, dont on va prendre connaissance au fil des pages et par l'explication du ressentiment d'Allan/Abel d'autre part. Les sentiments sont beaucoup plus forts et violents que dans la belle famille où on est plus sûr des non dits (le gendre notamment), d'ailleurs c'est le mode de fonctionnement d'Allan, l'occidentale, de préférer cela et la fuite. J'ai été pris à ce moment là par Abel, sa jeune sœur qui l'aime mais a un ressentiment très fort, et son jeune frère qui l'idolâtre et cherche à faire le tampon. On va le voir évoluer aussi par rapport à son rejet des ses origines et d'une foi musulmane à laquelle il a tourné le dos. Et on va progressivement découvrir la genèse de ce ressentiment familial, entre la culpabilité d’Allan et la colère de sa famille, notamment sa mère et sa sœur. C'est au contact de vieux amis de son père que l'on va renouer les fils et comprendre le tout, sur fond de politique et d'islamisme des années GIA. C'est une histoire très fine, très bien écrite et je conseille vivement cette lecture. Elle nous questionne sur nos relations familiales, de l'importance de se rapprocher, de ne pas vivre de non dits et de crever les abcès pour ne pas vivre fâché. Alors pourquoi noter aussi bas. Je dois avouer que j'hésite encore entre 3 et 5 étoiles. C'est bizarre. Mais, à mes yeux, la première partie est trop longue et importante, elle dessert l'ensemble même si on en comprend les ressorts. Ce sentiment est aussi très personnel. Et il cannibalise la seconde partie, pour laquelle j'aurais aimé en avoir plus, plus sur l'histoire de cette famille, plus sur l'environnement de l'époque. Je comprends l'auteur qui a fait le choix de garder le récit à hauteur d’Allan, et des relations humaines, mais j'ai eu un manque une fois fermé le livre. Une très belle histoire à lire et qui plaira plus à certains qu'à moi. Un grand merci pour cet excellent travail.

09/01/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Les Soeurs Grémillet
Les Soeurs Grémillet

J'ai trouvé que c'était un bon premier tome. On présente bien l'univers et les personnages dont la plupart font féminins. Le ton est juste et les filles sont attachantes. Il manque juste quelque chose pour rendre le tout captivant. J'ai bien aimé ma lecture, mais à aucun moment j'ai été passionné. Je pense que c'est du en parti au fait que j'ai été déboussolé par le ton de la série. J'ai vraiment eu l'impression que je lisais une série fantastique et qu'il allait se passer des trucs du genre 'les filles se retrouvent dans un monde fantastique après avoir traversé une armoire' et les révélations finales ne sont pas du tout ce que j'attendais ! En tout cas, on peut dire que les scénaristes m'ont bien eu. Le dessin est bon quoique je ne suis pas particulièrement fan de la manière dont les nez des personnages sont dessinés.

08/01/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Red caps
Red caps

Dans les Highlands, Davey est trahi par Catriona puis traqué par le Renard Rouge. Il rejoint alors le clan Mac Ivor qui prépare la révolte contre le roi d'Angleterre. Voilà pour le pitch. Pour savourer pleinement ces deux albums, je vous propose de vous assoir dans un canapé profond et surtout de vous servir un bon whisky tourbé, écossais évidemment. Un Islay ou un Kilchoman et vous serez prêts pour plonger dans les légendes écossaises que proposent Dubois et Duval. Il faut s’accrocher un peu. La violence est ultra présente. Les confrontations sont nombreuses. Le sang gicle partout. Les Stuart veulent l’indépendance vis-à-vis des anglais et cette position, ils vont la défendre bec et ongles. Le décor des Highlands est magnifique. L’atmosphère brumeuse et inquiétante est magistralement dessinée. Visuellement c’est très bien. Le scénario par contre n’est pas au diapason du graphisme. Banal. Rien de bien folichon à attendre mais cela reste un bon moment de lecture.

08/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Mickey Mickey
Mickey Mickey

Voilà un duo que j’aime beaucoup, et cet album est, je crois, le dernier qu’il me restait à aviser parmi leurs collaborations. C’est aussi – malgré ses qualités – celui que j’ai trouvé le plus faible, même si je l’ai lu avec plaisir. Le dessin de Mezzo est vraiment très chouette, il n'y a pas grand chose à critiquer de ce côté là. Il use très bien du Noir et Blanc, dans un style qui le rapproche fortement de celui de Charles Burns – une référence dans ce domaine et cette esthétique que j’apprécie beaucoup. C’est plutôt le scénario de Pirus que j’ai trouvé un peu léger. Mais après tout pourquoi pas, cette histoire de old-up miteux, traitée de façon froide et lapidaire, peut s’accommoder d’un développement succinct. Mais c’est aussi et surtout que la construction est parfois trop confuse, avec des flash-backs, des gros plans sur les mains ou d’autres parties de personnages qui parlent hors cadre, bref, tout un tas de petits trucs qui m’ont plusieurs fois perturbé. Bon, au final, une légère déception pour ce duo, mais ça n’en reste pas moins une lecture agréable, même si l’histoire manque un peu de fond.

08/01/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Cannibale
Cannibale

Avec cet album on plonge allégrement dans l’Exposition coloniale de Paris en 1931. Celui-ci dénonce la représentation grotesque faite des Kanak à mi-chemin entre l’homme et l’animal. Voilà donc une manière de dépoussiérer la face cachée de notre passé et faire revivre quelques vérités que beaucoup souhaitent voir oublier. La honte doit peser sur les épaules de ceux qui présentèrent ces pauvres bougres comme des cannibales dans des cages. Voilà donc la colonisation dans son aspect le plus écœurant. Il faudra attendre les accords de Nouméa signés le 5 mai 1998 pour que soit – enfin – officialisé le terme Kanak. Jusqu’à cette date le mot canaque était une injure de la pire espèce qu’on retrouve d’ailleurs souvent sous la plume de Louis-Ferdinand Céline. Le graphisme est plutôt conventionnel. L’album se lit rapidement. Le récit est fluide. Voilà donc une bonne BD historique qui met en exergue une partie peu glorieuse de notre passé. Le sujet est original. Vous pouvez y aller sans crainte de vous ennuyer.

08/01/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Le Chien qui louche
Le Chien qui louche

Je m’apprête à quitter la médiathèque de mon bled, et je vois dans les recommandations de lecture de la semaine, cet album d’Etienne Davodeau. Hum hum pourquoi pas découvrir un auteur que je ne connais pas trop en fait. Ni une ni deux, il se retrouve dans ma besace. Et j’ai bien fait ! Nous sommes sur un récit léger avec pour thème l’enrichissement des collections nationales au musée du Louvre. Cela pouvait être rédhibitoire et ennuyeux, au contraire c’est plaisant, divertissant et par moment hilarant. L’angle pris par Davodeau est drôle, dans un cadre inhabituel. C’est une chronique d’un couple ordinaire qui se retrouve embarqué dans une histoire cocasse à partir d’un malentendu. Les personnages sont truculents. Cela se lit rapidement. A noter de belles planches sur certaines œuvres présentes au musée. Cet album ne va pas révolutionner le monde de la BD mais c’est un bon moyen de parcourir le Louvre et de (re)découvrir les Cariatides, la victoire de Samothrace, le trône de Napoléon, ou encore le magnifique tableau de Géricault, le radeau de la Méduse. Un bon moyen de s’immerger dans le monde de l’art. A emprunter sans modération.

08/01/2021 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 3/5
Couverture de la série Rayons pour Sidar
Rayons pour Sidar

Je ne parlerai pas dans cet avis de l'œuvre originale ni de son scénario mais bien de cette adaptation uniquement. Si je suis en général plutôt prudent sur les adaptations de romans SF en bd (notamment à cause de la catastrophe du Cycle de Tschaï ), je savais pour celle ci que le style me plairait rien qu'en la feuilletant. La plupart des bd des univers de Stefan Wul ont un parti pris graphique et une identité propre et c'est tant mieux. Ici, les dessins sont très bons quoi qu'un peu figés. Le récit en lui-même n'est pas exempt de défauts mais l'aventure reste plaisante à lire. 3.5/5 donc pour cette bonne adaptation !

08/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Conrad et Paul
Conrad et Paul

Ce n’est pas le truc le plus drôle ou le plus réussi de König que j’aie eu l’occasion de lire, mais c’est quand même une lecture sympathique. En fait, je trouve qu’il y a quelques longueurs, des passages un peu ennuyeux, qu’il aurait pu aisément élaguer. Mais pour le reste, on retrouve ses types de personnages habituels, dans le milieu gay. Le couple de héros (deux homos berlinois) est différent et complémentaire. Paul, petit bonhomme dynamique, cash dans ses propos, est franchement obsédé par la baise, tandis que Conrad, plus âgé, est plus posé : mais les deux forment un couple libre, qui s’autorise des infidélités – au grand jour. Si je n’ai pas trouvé tout drôle, certains passages le sont vraiment beaucoup : la suite de quiproquos amenant Conrad à perdre le jeune (et bel) élève de son cours particulier de piano, certaines réactions de Paul lorsqu’il drague un ouvrier à la belle carrure (mais hétéro !) m’ont bien fait marrer. Comme souvent chez König, ce n’est pas trash, il marie très bien banalités de la vie quotidienne et sujets plus sérieux. Le sida, les préjugés homophobes (chez les quidams ou les proches, la famille, etc.) par exemple. Le dessin est simple, parfois simpliste, avec des personnages à gros nez. Mais König arrive à donner du dynamisme à ces trognes sans trop de détails, et Paul, avec peu de traits, souvent rien qu’avec ses yeux, est vraiment un personnage attachant, vif, plein d’excès et de franchise.

07/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Ira Dei
Ira Dei

Les éléments de cette série historique médiévale avaient tout pour m'interpeller, je me suis donc lancé dans cette lecture avec un certain intérêt. La série s'inscrit dans une période assez méconnue, c'est pas la période du Moyen Age (ici l'An Mille) que je connais le mieux, mais ça m'intéresse, et à cela s'ajoute l'exotisme de cette Sicile du XIème siècle dans un contexte méditerranéo-byzantin plutôt plaisant et riche pour échafauder une intrigue. Ce sujet semblait risqué dans une période difficile pour la bande dessinée lorsqu'on sait que depuis une quinzaine d'année, si une Bd n'accroche pas le lecteur dès le départ, c'est mort ; or ici, j'ai l'impression que le succès est au rendez-vous, je dis tant mieux ! Le personnage de Tancrède me fait fortement penser à un duc de Normandie du XIème siècle, serait-il inspiré de la légende de Robert le Diable dont on visite le château près de Rouen en bordure de l'A13 ? Ce personnage est cependant légendaire, on ignore s'il a réellement existé, je sais qu'il est allé à Byzance, donc ça pourrait coller ; ou alors il pourrait s'agir de Robert le Mangifique, duc de Normandie aussi et père de Guillaume le Conquérant... en tout cas, ces 2 idées m'ont trotté dans la tête durant la lecture car les zones d'ombre entourant Tancrède à travers les flashbacks sont assez troublantes. Je reviens donc à mon sujet précédent où je trouvais la série burnée au niveau de son sujet situé à la croisée des civilisations, et pas évident à faire accepter au grand public, mais au final, le traitement des auteurs parvient à évacuer cette crainte et à hisser cette série à un bon niveau, non seulement en offrant de l'action à tout va, mais aussi en complexifiant suffisamment une intrigue qui démarre très fort dès le tome 1 et qui se bonifie au fil des albums, et où complots, trahisons, manigances, batailles, et retournements de situation donnent du corps à cette Bd. Les auteurs ont l'air de se délecter en livrant un récit épique à grands coups d'images heurtées et de scènes de batailles grandioses, ils se servent d'un fond historique réel pour insérer des épisodes fictifs mais plausibles ainsi que des personnages consistants ; ça leur permet une liberté pour proposer une histoire mouvementée et constamment passionnante, composée de bruit, de fureur et de sang, avec des personnages bien définis, même si leur caractère est parfois un peu sommaire. Dans le tome 3, l'intensité monte en crescendo, c'est probablement le meilleur album pour l'instant. J'en viens maintenant à ce qui coûte 1 étoile à cette Bd : j'ai un peu de mal avec le dessin de Toulhoat ; n'ayant rien lu de lui avant, pas même Le Roy des Ribauds, je n'ai pas de moyen de comparaison, mais ce dessin me donne une impression d'inachevé, de pas fini, il y a un côté grossier, pas affiné, peu appliqué ou de dessiné rapidement qui me dérange un peu par endroits, le pire c'est que c'est irrégulier. Sur les scènes de batailles, ça passe très bien, mais sur des scènes d'exposition ou de dialogues avec des plans de visages, c'est moins réussi. Certes, Toulhoat offre des couleurs lumineuses, des scènes de batailles réussies avec une violence logique, et croque des trognes de personnages hauts en couleurs, mais voila, graphiquement pour moi, tout n'est pas parfait. Est-ce la rapidité de la production qui implique ce dessin ou est-ce que Toulhoat dessine toujours ainsi ? je n'en sais rien, mais j'aurais nettement préféré un dessin plus léché sur ce type de série. Ceci étant dit, l'ensemble me plait quand même, c'est une Bd d'aventures guerrières passionnante par son intrigue et aux aspects de fantasy, offrant un bon moment de lecture.

07/01/2021 (modifier)
Par fuuhuu
Note: 3/5
Couverture de la série Aldébaran
Aldébaran

J'ai du faire un effort pour enfin commencer cette série. Les graphismes m'ont en effet toujours repoussé, et encore après l'avoir lue, je n'aime vraiment pas ce genre de dessin. Mais j'en entendais tellement parler que je me suis lancé et j'avoue ne pas être déçu. Il est vraiment plaisant de découvrir un nouveau monde en même temps que nos héros qui n'ont jamais quitté leur village. A mes yeux, le petit plus qui rend la découverte de ce nouveau monde intéressante, est la présence de cette entité, la mantrisse, dont on ne sait pratiquement rien. Est-ce un être vivant ? Un Dieu ? Une technologie ? On découvre également que le gouvernement n'est pas une belle et gentille démocratie et que rapidement des enjeux politiques vont rentrer dans la danse. Beaucoup d'éléments rendant l'intrigue complexe avec beaucoup de questions nous donnant envie d’enchaîner les albums. Les personnages sont attachants, j'ai aimé voir l'évolution de nos héros et plus particulièrement après l'ellipse temporelle entre les tomes 2 et 3. C'est typiquement le genre de série qu'on "binge watch". Un format court (5 tomes), beaucoup d'interrogations, les événements s’enchaînent et les réponses arrivent assez vite. Je ne pense pas que je relirai une seconde fois cette série mais je vais continuer avec les autres saisons par curiosité. 3 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !

07/01/2021 (modifier)