Les derniers avis (47466 avis)

Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Guirlanda
Guirlanda

J'avais lu Le Bruit du givre il y a pas mal d'années, dernière longue œuvre de bande dessinée de Lorenzo Mattotti avant le présent album paru en 2018. Il est accompagné au scénario de son vieil ami Jerry Kramsky. Ce Guirlanda est un pays dans lequel vivent les paisibles guirs, sortes d'humanoïdes trapus au museau effiloché et aux pattes de bouquetins. Le personnage principal se nomme Hippolyte et, pour avoir heurté un dieu, il se retrouve exilé loin de sa compagne Cochenille et son tout jeune enfant. Il va croiser diverses embûches, un centaure, un escargot géant, un ermite et d'autres. On se retrouve avec un épais volume de près de 400 pages au dessin noir et blanc d'une grande finesse, réalisé à la plume. Malgré le nombre de pages, beaucoup sont contemplatives et l'ouvrage se parcourt relativement vite. Le dessin est dynamique, on a parfois des planches très épurées qui ont du prendre quelques minutes à faire et beaucoup beaucoup d'autres qui ont du prendre des heures et même des jours comme ces vents tourbillonnants, ce volcan qui crache sa lave et ses fumées ou bien tout le passage où Cochenille et son enfant descendent aux enfers. Graphiquement c'est très impressionnant. Sur le plan de l'histoire, je n'ai pas été si emballé même si je l'ai lu sans déplaisir, les aventures d'Hippolyte ne m'ont pas passionné non plus. Je n'ai pas su y déceler de message ni été vraiment séduit par la poésie de l'ensemble pour me dire que je venais de lire un chef d’œuvre.

30/01/2021 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
Couverture de la série Open Bar
Open Bar

Le snobisme serait-il sans limites, de même que la vanité, les postures convenues, l’absurdité, la bêtise, le mépris, le respect aveugle des règlements ? C’est probable. En tout cas, ces situations du quotidien n’échappent pas, une nouvelle fois, à Fabcaro et à son regard sans concession. Et c’est tant mieux pour nous… tellement c’est drôle… et horriblement conforme à la réalité. Très bon moment de lecture !

30/01/2021 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
Couverture de la série Commissaire Kouamé
Commissaire Kouamé

Après Aya de Yopougon, on retrouve Abidjan où le commissaire Kouamé réveillé aux aurores est appelé de toute urgence dans un hôtel de passe. Un magistrat vient d’être assassiné ! Débordant d’énergie, Kouamé prend l’affaire en main et se lance à fond dans l’enquête. Mais c’est compliqué… très compliqué… Bon d’accord, ses méthodes sont quelque peu… discutables ? Des voyous attachés à des radiateurs pendant les interrogatoires, une méthode infaillible pour faire avouer tout et n’importe quoi aux suspects. C’est drôle, vif, plein, d’énergie. En creux, on retrouve des thèmes chers à Marguerite Abouet : les rapports parents-enfants, le poids des coutumes et des interdits... Le dessin est top ! Rapidité de l’action. Couleurs, éclatantes ! Une fin un peu courte. Je recommande pour une bonne dose d’énergie !

30/01/2021 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Jojo's Bizarre Adventure - Stardust Crusaders
Jojo's Bizarre Adventure - Stardust Crusaders

2.5 C'est originalement avec cet arc que j'ai abandonné la lecture des Jojo il y a une dizaine d'années avant que les adaptations en anime me ramènent à la série. C'est une saison très importante parce que c'est là que l'auteur développe vraiment son style personnel et introduit les Stands, ces espèces d''esprits' (je sais pas trop comment les appeler) qui donnent à son utilisateur un pouvoir unique. Cela deviendra la marque de fabrique de la série. Personnellement, je trouve que cet arc est un peu trop long ou plutôt que la quête pour vaincre le méchant Dio est un peu trop long. C'est le genre de shonen où ce n'est pratiquement qu'une suite de combats et à la longue cela devient un peu saoulant ici parce que c'est une même quête qui semble s'étirer. En comparaison, dans les deux saisons suivantes de Jojo, il se passe des trucs avant que la 'quête principale' apparaisse dans le scénario et j'aime mieux ça. Il faut dire que l'intérêt des combats variaient selon l'adversaire. Parfois je trouvais ça pas mal et d'autres fois ça m'ennuyait. L'humour fonctionne bien en revanche. Le point fort niveau du scénario selon moi est le fait que la majeure partie se passe au Moyen-Orient ainsi qu'en Égypte. Cela donne une bonne ambiance désertique que j'ai bien aimée. On retrouve plusieurs clins d'oeil, notamment au niveau des goûts musicaux du mangaka (il y a un personnage français qui s'appelle Polnareff !). Bref, c'est à lire pour les fans de Jojo et de shonen en général. En tout cas, si vous n'aimez pas les codes du shonen, je pense pas que vous allez accrocher. Personnellement, j'ai mieux accroché à l'anime de cette saison.

30/01/2021 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
Couverture de la série Tom Thomson - Esquisses d'un printemps
Tom Thomson - Esquisses d'un printemps

Tom Thomson est un peintre canadien du début du XXe siècle dont le travail prend ses racines dans l’art nouveau et le post-impressionnisme. Alternant des bribes de vie de l’artiste et l’enquête qu’un homme mène, 40 ans plus tard, sur les circonstances mystérieuses de sa mort, ce biopic original est aussi une ode à la nature. Remontant le temps de 1917, année de sa disparition, jusqu’à l’enfance de l’artiste, on découvre comment Tom Thomson s’est construit au fil des rencontres et des envies, comment sa passion a grandi jusqu’à occuper toute sa vie. Sa carrière aussi brillante que courte – 5 ans seulement - nous plonge au cœur du parc de l’Algonquin. Au fil de ses déplacements en canot, on s’enfonce dans une nature profonde et sauvage. Très beaux dessins, douceur des paysages et des couleurs, superbe atmosphère inspirée des tableaux de l’artiste mais au final, il manque quelque chose… Pas adhéré complètement mais belle découverte.

30/01/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série L'Homme Squelette
L'Homme Squelette

C’est la quatrième série de Will Argunas que j’avise. Il me plaît de plus en plus ce type. Au-delà de faire de la BD, il écrit aussi des romans policiers. Et pour la plupart d’entre eux, cela se passe dans la région des « four corners » (les quatre coins) à la frontière du nouveau Mexique et de l’Arizona. Donc rien d’étonnant de se retrouver avec « l’homme squelette » dans sa région de prédilection. Avec ce récit, vous serez immédiatement accarés par cette histoire de chasse au trésor. Une mallette garnie de diamants inestimables a disparu lors d’une collision aérienne en 1956. Des restes de l’appareil ont été retrouvés dans le grand Canyon. 40 ans plus tard ces diamants aiguisent toujours l’appétit de nombreuses personnes. Voilà globalement un bon polar qui ravira les adeptes du genre. La première partie est une bonne entrée en matière. Flash back et présentation des différents protagonistes. C’est plutôt convainquant. La deuxième partie jusqu’à l’épilogue est par contre un peu poussive et j’avoue je me suis un peu essoufflé au fil des pages. Je ne suis pas asthmatique donc j’ai pu reprendre mon souffle et j’ai terminé le récit mais il me reste un peu d’amertume que je n’arrive pas à digérer. Will Argunas voulait sans doute proposer plusieurs pistes au lecteur . Au bout du bout on se perd un peu dans les méandres du fleuve Colorado. Le graphisme est terrible. Les paysages sont magnifiques notamment toutes les scènes dans le grand Canyon. Grandiose. Les visages des amérindiens sont particulièrement réussis. Mis à part une fin alambiquée, ce polar mérite que vous y jetiez un œil.

30/01/2021 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série La Dernière Rose de l'été
La Dernière Rose de l'été

Soulignons d'abord que l'objet est superbe. Très grand format et dos toilé pour une édition remarquable. Le dessin est vraiment bien, captivant dès le premier feuilletage de l'album. Et à la lecture il ne déçoit pas, bien au contraire, tant il arrive à faire ressentir les ambiances dans tout le long des différentes scènes du récit. Très très sympa. Coté scénario ça part plutôt bien, on se laisse porter avec plaisir par la première moitié de l'album. Mise en situation, découverte des personnages, un fond de mystère avec des ados disparus, un début d'enquête de police, une résidence de vacances un peu glauque et des voisins louches... bref tout ça pourrait avoir un lien. Prometteur. Malheureusement la deuxième moitié ne profite pas de cette lancée, la fin est pleine d'élipses, elle n'apporte que peu de réponse par rapport à ce qu'on est en droit d'attendre et c'en est un peu décevant. Dommage car ça partait bien, visuellement c'est beau mais je reste un peu sur ma faim au final.

30/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Prestige de l'uniforme
Prestige de l'uniforme

Étrange, amusant et un peu angoissant, mais aussi un peu inabouti, voilà les réflexions qui me viennent à l’esprit après avoir fini cet album. Comme dans le film « La mouche » de Cronenberg, nous suivons Paul, un scientifique qui, suite à une fausse manipulation, voit son corps et son comportement modifiés – son métabolisme, son « être », est envahi par le lichen (sur lequel il menait des recherches), avec lequel il fusionne. Du coup Paul, exploité cyniquement par ses employeurs, écrasé par ses collègues carriéristes, moqué et humilié par ses « amis », se transforme brutalement en winner hyper positif et infatigable, évinçant ses collègues, bluffant son patron – qui ne songe plus à le lourder, etc. Mais c’est surtout avec sa femme que cela change : il pourrait la reconquérir – en effet, peu satisfaite de son falot de mari (jamais présent, toujours au boulot), celle-ci satisfait ses besoins sexuels auprès de compagnons sado-masochistes. Mais voilà, les métamorphoses de Paul ne s’arrêtent pas, il ne maîtrise pas la force du lichen qui est en lui ! Devenu un super héros, mais aussi une super menace, il n’arrive pas à trouver un équilibre satisfaisant. L’histoire, à mi-chemin entre le loufoque et le fantastique, se laisse lire facilement. Au fantastique se mêlent des questionnements intemporels, comme l’exploitation salariale, le poids des laboratoires pharmaceutiques, l’hypocrisie et la vacuité de certaines relations sociales : certains dialogues (entre les couples « d’amis ») sont d’une sobre violence. Il y a aussi, des réflexions autour de la norme, du statut de héros, et des possibilités pour un « super-héros » de redevenir un être normal. En cela la réflexion finale de Paul est d’une amertume très dure. Et couvre d’ironie le titre de l’album (que j’ai lu dans son édition d’origine, avec une couverture que j’ai trouvée plus proche de ce que contient l’album – et plus belle). Le dessin de Micol, au trait gras, avec une colorisation elle aussi sombre et « pâteuse », convient très bien à la narration de l’intrigue. Une lecture sympathique, que je vous recommande. Note réelle 3,5/5.

30/01/2021 (modifier)
Couverture de la série Esope le Loup
Esope le Loup

Ce recueil contient deux récits destinés aux très jeunes lecteurs. Pas de texte, des histoires pleines d’humour, ce n’est pas l’album le plus original que j’ai vu mais je pense qu’il plaira au public visé. Il est en effet très bien adapté pour la découverte du monde de la bande dessinée et de ses techniques narratives. Le trait de Liroy est extrêmement lisible et sympathique. Le découpage est fluide et use avec simplicité et intelligence de l’ellipse. L’emploi de symboles dans les phylactères est une première approche de la lecture totalement adéquate pour le jeune public visé. Par ailleurs, j’ai apprécié le fait que le sort d’Esope n’est pas scellé d’avance car si celui-ci est de dindon de la farce dans le premier récit, il sort grand vainqueur du second. Pour une première œuvre, Liroy nous livre donc un travail soigné qui, grâce à son humour et à la pureté du trait, plaira très certainement au public visé tout en l’initiant au média de la bande dessinée. Pas mal du tout, en somme.

29/01/2021 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Disciple de Doraku
Le Disciple de Doraku

Le Disciple de Doraku est un manga à thèmes. Il s'agit ici de parler de la passion pour le Rakugo, une forme de spectacle japonais où un conteur est seul sur scène pour narrer des fables traditionnelles, le plus souvent humoristiques. Akira Oze aime à faire revivre la tradition japonaise. Il est également l'auteur de Natsuko No Sake sur l'art de la production du sake. C'est un mangaka à l'ancienne dont les premières œuvres datent des années 80, même si celle-ci date de 2010. Cela se retrouve dans son style graphique très académique, proche d'un Jiro Taniguchi, et dans sa narration posée et adulte. Sur la forme, le Disciple de Doraku tel que publié par Isan Manga en France, ce sont des doubles albums très épais de plus de 450 pages avec une couverture cartonnée. Au prix de 30 euros pièce, ce sont également des albums très chers pour les amateurs habituels de manga. Il faut peut-être trouver là l'explication du fait que seuls trois de ces albums soient sortis entre 2014 et 2016 et plus rien depuis. Je suppose que la série n'a pas trouvé son public en France. C'est pourtant un manga bien sympathique. Il a pour héros un jeune instituteur qui se découvre un jour un certain talent mais surtout un véritable intérêt pour le Rakugo dont il ne connaissait rien jusque là. Après quelques essais en amateur, il va finalement quitter son métier pour rejoindre une équipe de cet art du conte et devenir le disciple d'un grand maître en ce domaine. Mais les échelons sont nombreux et très longs avant de devenir un vrai grand conteur. En trois albums français correspondant aux 6 premiers tomes sur 18 de l'édition japonaise, il se passe énormément de choses mais la progression du héros est très lente. C'est surtout l'occasion de rencontrer avec lui d'autres conteurs de Rakugo, de découvrir cet univers et aussi et surtout les très nombreuses histoires traditionnelles qu'ils racontent parfois de manière très différente alors que la source est pourtant la même. C'est une lecture agréable, avec des personnages plutôt attachants et un bon dessin. La narration est très mature et toute en finesse. Malheureusement, le ton est également très lent et les amateurs d'action s'ennuieront bien vite. Et face à la taille très conséquente de chaque double album, j'imagine que nombreux sont ceux qui ont été épuisés avant même de commencer face à l'ampleur de la lecture. Car aussi sympathiques que soient le thème et le récit, l'intrigue manque d'accroche et à moins de se révéler passionné par les différents contes traditionnels et par l'état d'esprit du Rakugo en général, la lassitude peut se ressentir par moment, ou du moins un manque de réelle motivation à se procurer les tomes suivants. En outre, il s'avère que le Rakugo en question est fortement ancré dans la tradition japonaise et son humour utilise beaucoup de jeux de mots en langue japonaise qui ne passent quasiment jamais à la traduction, même si le traducteur fait visiblement de son mieux pour les rendre compréhensibles. Donc un lecteur occidental lambda ne sera pas à même de savourer à sa juste valeur la teneur de cet art du spectacle et son humour. Du coup, mon avis est en demi-teinte. D'un côté, c'est un manga de grande qualité, bien mené, bien dessiné, doté d'une bonne ambiance et de bons personnages et surtout intéressant sur le fond, mais d'un autre côté, son rythme est trop lent, son intrigue pas suffisamment prenante pour accrocher le lecteur, et surtout son sujet très particulier perd fortement à la traduction pour des lecteurs occidentaux. Et au vu de sa très grande ampleur et du prix de chaque album, j'ai bien l'impression qu'il n'a pas rencontré le succès espéré en France et qu'on peut probablement considérer la série comme abandonnée pour son édition française actuelle.

29/01/2021 (modifier)