Commissaire Kouamé

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 6 avis)

A Abidjan, un magistrat vient d’être assassiné. Le crime parfait. Un commissaire sans âge, survolté, d’une rare efficacité, mène l’enquête flanqué d’un adjoint blanc épris de petites voitures.


Afrique Noire Auteurs africains La BD au féminin

A Abidjan, le ministre de l’intérieur annonce que la criminalité a tellement augmenté qu’il faut frapper un grand coup. Il annonce nommer le commissaire Kouamé, surnommé « le scorpion urbain », à la tête de la police nationale. Mais le patron d’un hôtel de passe, l’Hôtel sous les tropiques, fait une découverte macabre au petit matin. Les policiers, alertés, trouvent la femme de chambre choquée par un homicide. L’un des policiers appelle le ministre, qui réveille Kouamé, qui réveille son adjoint Arsène. Pourquoi ce branle-bas de combat ? Parce ce que c’est un magistrat qui vient d’être assassiné, honnête et droit, et un ami de Kouamé par la même occasion. Ce dernier est une tornade. Il prend l’affaire en main avec beaucoup de vigueur, hurle ses ordres, court partout, et se sert de son adjoint pour brutaliser les suspects. Les malfrats n’ont qu’à bien se tenir, et les autres aussi… Mais l’enquête sera longue et complexe, car les bandits rôdent, tapis dans l’ombre.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Novembre 2017
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Commissaire Kouamé © Gallimard 2017
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 6 avis)
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11/02/2018 | Erik
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Par Canarde
Note: 3/5
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Le second me semble plus cohérent que le premier. C'est une continuation du travail de Marguerite Abouet pour nous faire rire aux frais de sa ville natale, Abidjan. Après Aya de Yopougon, belle saga sans défaut, avec le dessin de Clément Oubrerie, voici le commissaire Kouamé, avec Donatien Mary à l'image. Pour vous donner une idée, c'est une sorte de Dirty Harry à l'ivoirienne. Tout le monde est noir sauf le second du commissaire, qui doit gérer ses problèmes de cœur en parallèle des enquêtes. La belle inspectrice Opportune, avec ses créoles, les shamans belliqueux, les voitures capricieuses, toute une agitation familière se déploie dans une violence légitimée par un pouvoir merdique. Les dialogues sont drôles, les décisions excessives, les contrastes réussis. Pour les fans de Aya, qui apprécient que la violence et l'humour puisse être l'envers et l'endroit d'une même feuille, n'hésitez-pas, vous allez adorer ! Pour les autres, ne vous forcez pas...

11/12/2021 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
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Après Aya de Yopougon, on retrouve Abidjan où le commissaire Kouamé réveillé aux aurores est appelé de toute urgence dans un hôtel de passe. Un magistrat vient d’être assassiné ! Débordant d’énergie, Kouamé prend l’affaire en main et se lance à fond dans l’enquête. Mais c’est compliqué… très compliqué… Bon d’accord, ses méthodes sont quelque peu… discutables ? Des voyous attachés à des radiateurs pendant les interrogatoires, une méthode infaillible pour faire avouer tout et n’importe quoi aux suspects. C’est drôle, vif, plein, d’énergie. En creux, on retrouve des thèmes chers à Marguerite Abouet : les rapports parents-enfants, le poids des coutumes et des interdits... Le dessin est top ! Rapidité de l’action. Couleurs, éclatantes ! Une fin un peu courte. Je recommande pour une bonne dose d’énergie !

30/01/2021 (modifier)
Par Ju
Note: 2/5
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Petite déception avec cet album, dont la couverture me faisait pourtant envie (je sais que ce n'est pas un gage de qualité, mais que voulez vous, à un moment, il faut bien choisir des critères). Le dessin, personnellement, me plait beaucoup. J'aime l'allure qu'ont les personnages quand ils sont en mouvement, la façon dont Marguerite Abouet les croque. Par contre, côté histoire, c'est très très bancal. Le commissaire Kouamé est un policier aux méthodes brutales, qui n'hésite pas à torturer les suspects à l'aide de son adjoint, ou à les menacer. Bref, il utilise des méthodes très borderline. Les auteurs ont voulu, je pense, faire de l'humour burlesque. Mais si ce genre d'humour, et de personnage censé représenter la loi mais la violant pour la faire respecter peut me faire beaucoup rire, comme dans Red Ketchup par exemple, là, ça ne marche pas. Je ne ris pas et, du coup, il y a comme une sensation de malaise. Les héros torturent sans vergogne les "méchants", et ils sont récompensés car ceux-ci finissent par se plier à leurs désirs. Dans Red Ketchup, pour reprendre cet exemple, les actes du héros sont tellement gros que ça en devient très drôle. Là, ce n'est peut être pas assez gros, justement. Quant à l'enquête en elle même, elle est franchement tirée par les cheveux, et sa résolution également. Je n'ai pas du tout été pris dedans, n'ai pas été embarqué à aucun moment. Il y a quand même quelques petites choses qui m'ont fait rire, comme les rendez vous entre le commissaire et un bandit autour de la meilleure salade de Rognons d'Abidjan, où la passion de l'adjoint du commissaire pour les petites voitures, au grand dam de son supérieur. Mais, au final, cela ne sauve pas l'ensemble, qui s'avère assez oubliable.

20/01/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
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Je suis franchement déçu par cet album et s'il y a une suite un jour, je ne pense pas la lire. Le dessin est pas mal. Il est expressif, dynamique et il me fait penser à du Blain. En revanche, le scénario est vraiment moyen. Cela commence pas mal. Le mystère est intéressant, le personnage principal est hauts-en-couleurs et j'apprenais des choses sur la Cote d'Ivoire surtout son coté sombre comme les criminels. Malheureusement, l'intrigue part rapidement dans tous les sens. Le commissaire rencontre plein de personnages pour des raisons que je n'ai pas toujours comprises et il y a tellement de personnages que j'ai fini par me perdre. L'intrigue a fini par me sembler longue et en plus le commissaire finit par résoudre le meurtre par hasard vers les dernières pages du récit et après avoir vu la résolution, j'ai eu l'impression que la grande majorité du récit était franchement inutile. Il reste quelques scènes sympas, mais globalement l'album m'a ennuyé ferme.

07/08/2018 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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J'aime bien quand Marguerite Abouet m'emmène à Abidjan où j'ai moi-même vécu. Et j'aime bien son idée de mettre en scène un commissaire principal aussi original, un vieux sec et très énergique qui connait toutes les ficelles du métier et qui est accompagné de son fidèle assistant, un blanc costaud et amateur de toutes petites voitures de collection. Ce commissaire Kouamé a la particularité d'avoir tous les pouvoirs puisqu'il est à la tête de la police du pays et cela change de ces récits policiers classiques où les inspecteurs pestent sans arrêt contre leur manque de moyens et l'administration qui les brident. On ressent moins dans cette série l'ambiance spécifique de la Côte d'Ivoire que l'on ressentait si fortement dans Aya de Yopougon. Même la façon de parler est beaucoup plus sage, avec très peu d'expressions typiquement locales. Cela se passe de nos jours et même si le décor est typiquement africain, l'intrigue et ses péripéties pourraient tout aussi bien se dérouler en Europe ou ailleurs sans que cela change vraiment le contexte. Le côté dépaysant est donc moins présent et du coup moins agréable. Mais il reste quand même une bonne part de points sympathiques comme la déférence et la frayeur que le grand commissaire engendre envers tous ses subordonnés et la population en général, ou également ce gag récurrent avec les radiateurs commandés spécialement en France pour pouvoir y menotter les suspects arrêtés. Le dessin est agréable. Il rappelle beaucoup celui de Clément Oubrerie dans Aya de Yopougon. On retrouve donc une ambiance visuelle similaire à cette autre série qui amène une certaine légèreté à un récit policier qui, en définitive, serait plutôt dur s'il n'y avait pas ce véritable vernis d'humour qu'offrent la narration et les dialogues. Là où je suis plus mitigé, c'est dans la mise en scène et le rythme narratif. Autant le début de l'histoire est relativement clair et peu compliqué, autant le rythme s'accélère et s'embrouille sur la longueur, au point de perdre un peu le lecteur. Beaucoup de personnages se croisent et le commissaire survolté nous entraîne à droite à gauche sans qu'on saisisse toujours très facilement le cheminement de ses pensées et de ses déductions. Il y a aussi une certaine part de hasard et quelques facilités dans sa déduction ; notamment le gros indice final qui permet de découvrir le vrai coupable, indice que je trouve trop téléphoné et artificiel. Donc autant les personnages sont sympathiques, l'ambiance légère et pleine d'humour, et le cadre africain original et plaisant, autant l'enquête en elle-même ne m'a pas trop convaincu et le récit a fini par moins me séduire sur la longueur.

26/07/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
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On retiendra qu'il s'agit d'un polar africain par l’auteure d’Aya de Yopougon. Je n'aime pas trop le style graphique et le caractère assez nerveux de cette bd. Je reconnais que cela peut plaire au public mais cela ne me correspond pas vraiment. Je ne me reconnais pas par exemple dans les méthodes plus que brutales de ce commissaire de police africain. Pour tout dire, cette oeuvre est vraiment tout à fait honnête dans sa réalisation. On suit les aventures du commissaire Kouamé qui doit nettoyer la Côte d'Ivoire de tous ses criminels. Cela commence par une affaire d'état concernant un puissant juge retrouvé mort dans un hôtel minable à passe. La suite sera plutôt survitaminée avec des couleurs assez criardes. Bref, cela sera dans un style sans foi, ni loi.

11/02/2018 (modifier)