Les derniers avis (47462 avis)

Couverture de la série The Lapins crétins
The Lapins crétins

C’est pas mal comme série de BD. Il m’arrive d’en acheter de temps en temps. Ça se lit , ça se regarde , ça divertit et surtout on pose son cerveau et on ne se prend pas la tête. Une Bd idiote sans fond, mais après tout c’est les lapins crétins, donc ce n’était qu'une évidence que ça allait être dénué de sens. L’humour est souvent idiot et des fois ça peut faire sourire tellement les lapins sont idiots ou se prennent la tête pour des choses toutes simples. Mais des fois ça tombe dans la facilité et c’est hélas dommage. Le dessin n’est pas non plus incroyable, pas mauvais mais très industriel. Surtout les humains qui sont plutôt ratés je trouve. Une série pas mal mais pas non plus incroyable c’est très dispensable, vous voulez tester ok, mais si vous ne voulez pas ne vous forcez pas.

15/02/2021 (modifier)
Couverture de la série Bartleby, le scribe
Bartleby, le scribe

Je suis bien embêté car je ne sais trop quoi penser de cette lecture… Rien à dire au niveau de l’adaptation. Le dessin de Munuera est très agréable et le choix de couleurs ternes convient parfaitement à la thématique assez sombre du récit. Le découpage est bon et je n’ai pas ressenti qu’il s’agissait d’une adaptation. En l’occurrence, l’œuvre littéraire adaptée est une nouvelle et je pense que c’est le format le plus à même d’être adapté sans souffrir du passage du média littéraire au média de la bande dessinée. Donc voilà, du point de vue esthétique comme du point de vue de la fluidité de lecture, c’est du très bon travail. Mais le scénario m’a laissé bien plus circonspect. Cette nouvelle de Melville adaptée ici par Munuera est très intéressante à plus d’un point de vue mais elle désarçonne autant le lecteur que le patron de ce scribe immobile. Et longtemps, je me suis demandé la finalité de ce récit. Coincé dans sa dimension absurde, je ne voyais pas la critique de la société. Ce n’est qu’arrivé à la toute fin du récit que j’ai commencé à le trouver plutôt pertinent, mais sans en saisir toutes les subtilités. Ce récit a le grand mérite de pousser le lecteur à réfléchir sur ce qui lui est raconté, à y chercher des symboles et une interprétation cohérente. Il s’agit bel et bien d’une critique de notre mode de société et du ‘droit’ au travail. Du coup, et alors même que j’ai trouvé le récit en lui-même peu passionnant, les réflexions qu’il a éveillées en moi m’incitent à trouver cet album intéressant. Pour résumer : si vous cherchez un récit léger et divertissant, vous risquez d’être déçus. Mais si une œuvre philosophique et sociologique cachée derrière un conte absurde vous tente, cet album pourrait bien vous ravir.

15/02/2021 (modifier)
Couverture de la série Monroe
Monroe

Voilà une histoire quelque peu improbable, qui ne paye pas de mine, et qui est assez vite lue (car il y a peu de texte – et les décors ne sont pas trop fouillés non plus). Mais c’est aussi une lecture que j’ai trouvé très agréable, et intéressante. Nous suivons un esquimau qui a trouvé dans le ventre d’une baleine un escarpin – pile poil le même que celui porté par Marilyn Monroe sur un prospectus qui lui tombe entre les mains ! Et voilà-t-y pas qu’il se met en tête de quitter son grand nord, pour aller rendre son soulier à la belle blonde, à Hollywood donc. Durant son improbable périple entre le grand nord canadien et la Californie, en passant par l’Oregon, notre Inuit se voit embarqué dans quelques sales affaires, croise des personnages plus ou moins borderline et déclassés de l’Amérique profonde (mention spéciale aux 2 pieds nickelés qui cherchent vainement à profiter de lui, à magouiller, chaque tentative se terminant par un fiasco). De l’aventure, un peu d’humour, pour une longue dérive de notre personnage, souvent mutique. L’image finale clôt ironiquement la triste et noire dérive de notre esquimau. Note réelle 3,5/5.

15/02/2021 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
Couverture de la série Naissance du tigre
Naissance du tigre

Un récit très bien écrit, au scénario plein d’inventions et aux dialogues percutants. Ce one shot qui se déroule à la fin du XIXe siècle, dans un Paris en plein progrès technique, met en scène un médium Sélène Fouquart en proie à l’esprit frappeur de son ex-compagnon mort guillotiné. Entre enquête policière et chasse aux fantômes, l’histoire se passe dans une atmosphère inquiétante parfaitement bien rendue par les très belles planches monochromes travaillant en détail les aplats de couleurs marrons, beiges, rouilles et kaki. Les vues du Paris sont particulièrement réussies. Cette histoire questionne aussi sur le passé et ses cicatrices inguérissables, et sur la science qui excite l’imagination des uns et effraie les autres. On y verra un clin d’œil appuyé à Adèle Blanc Sec, aux personnages fantastiques et aux machines expérimentales qui peuplent son univers. Un album qui se lit d’une traite, c’est fluide et agréable.

14/02/2021 (modifier)
Couverture de la série Les Éternels (Jack Kirby)
Les Éternels (Jack Kirby)

Ah voila, je retrouve ici la série originelle que je lisais dans Strange et Spécial Strange vers 1977-78. En remettant de l'ordre dans mes lectures sur les super-héros Marvel et D.C., je me suis aperçu que j'avais posté 1 avis sur Les Eternels - Dessein intelligent en 2014, reprise de la série créée à l'origine par Jack Kirby en 1975 lors de son retour chez Marvel après son escapade chez D.C. A l'époque, il avait obtenu de scénariser seul sa série et toutes les étapes de la conception, c'était bien mais un peu trop lourd à gérer tout ça, il n'aurait peut-être pas eu de trop avec un co-scénariste, car il devait livrer 15 planches par semaines, si bien que l'ensemble de la série n'est guère percutant, d'ailleurs ces histoires d'humains transformés en immortels ne m'ont jamais trop passionné, pas autant en tout cas que les autres séries de Kirby lors de son asso avec Stan Lee à sa grande époque. On sent dans ces récits qu'il a fait le tour des super-héros et qu'il n'avait plus grand chose de bien innovant à livrer. Néanmoins, ce comics reste quand même intéressant, et on y retrouve une mise en page un peu plus moderne, différente des comics sur Hulk ou Fantastic Four, Kirby s'imposant une conception plus novatrice et dans l'esprit des années 70, n'oublions pas qu'on est en 1975 et que les comics avaient changé, de même que le dessin reste punchy et mastoc, c'est du Kirby. L'ennui, c'est que la série fut un demi-échec en 1976, malgré son aspect attractif et sa bonne dynamique.

14/02/2021 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
Couverture de la série La Patrie des frères Werner
La Patrie des frères Werner

Trois récits s’entremêlent : celui de l’Allemagne de l’après-guerre, celui de la guerre froide et celui de deux frères, Konrad et Andreas Werner. Le monde est séparé en deux blocs, le bloc de l’Est à l’idéologie communiste et le bloc de l’Ouest, libéral et impérialiste. En 1974, l’Allemagne de l’Ouest organise un match historique, le RFA-RDA de la Coupe du monde de foot. Konrad et Andreas Werner disputent ce match en coulisses. L’un comme logisticien de l’équipe de l’Ouest, l’autre comme kiné de l’équipe de l’Est. Mais tous les deux appartiennent à la Stasi, les services secrets de RDA. Trente ans avant, Konrad et Andreas alors enfants, ont vu l'Armée rouge entrer dans Berlin. Fuyant la ville en ruine, les deux orphelins de guerre, sont arrivés à Leipzig où ils ont appris à vivre de la débrouille. Capturés par des agents de la Stasi, ils ont dû s’engager pour survivre et ont fini par faire partie des meilleurs agents de la police secrète de RDA. Après une bavure lors d’une opération secrète, les deux frères se trouvent séparés… Ils se retrouvent douze ans plus tard, à l'occasion de la Coupe du monde de foot en RFA. Konrad, manager de l'équipe de RFA, Andreas, du côté est-allemand. Cet album est intéressant sur le plan historique, le scénario est bien rythmé. Personnellement, je n’ai trop aimé le dessin.

13/02/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Zone blanche
Zone blanche

Est-ce que vous avez apprécié le film d’Alfred Hichcock de 1951, l’inconnu du nord-espress ? Cela ne vous dit rien ? Je vous raconte le pitch. Un champion de tennis est abordé dans un train par un inconnu qui lui propose un étrange marché : il supprime sa femme encombrante si celui-ci se charge d'éliminer son propre père. Avec zone blanche, nous sommes sur les mêmes bases, une histoire de meurtres échangés. Ce polar m’a séduit dans son approche avec notamment de nombreux flash-back pour mieux appréhender ce deal funeste. C’est bien construit, sans aucun temps mort. Même si le rythme est un peu lent, la lecture est fluide et agréable. Au final une enquête classique, rigoureuse et intéressante. Dommage que le dessin ne soit pas au niveau. Je le trouve un peu naïf et sans relief. Jean-Claude Denis abuse un peu sur le côté hachuré. Il y a d’autres moyens de mettre en avant les ombres. Pour les amateurs du genre, cela se laisse lire. A emprunter uniquement à la médiathèque de votre bled.

13/02/2021 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série Moby Dick (Sienkiewicz)
Moby Dick (Sienkiewicz)

Voilà bien 15 ans que j'avais découvert le travail de Bill Sienkiewicz avec Elektra (Delcourt). J'en avait été tout chamboulé. Ça cassait tous les codes graphiques auxquels j'étais habitué. Et si j'avais trouvé le scénario de Frank Miller un peu confus, cette "autre façon" de réaliser de la bande dessinée m'avait marquée. J'ai depuis continué à suivre son travail essentiellement au travers d'illustrations que j'affectionne partager, et c'est avec surprise que j'ai vu cette adaptation de Moby Dick pointer le nez après être tombé sur quelques illustrations, sans savoir que l'album était dans les tuyaux. Se lancer dans l'adaptation d'un tel monument de la littérature, déjà trituré par pas mal d'auteurs de BD (BDT en compte déjà 6 version !), reste quand même quelque chose. Et j'étais donc curieux de voir ce que notre talentueux dessinateur allait proposer. Et bien ma fois, j'ai pris une belle grosse claque graphique !!! Ces planches mazette ! Je ne rêve que d'une chose : les voir en vrai ! J'ai envi de les admirer de près, de voir la matière, les textures, de discerner les différentes techniques et outils utilisés, presque de les toucher. J'adore son travail de contrastes qui rend à merveille toute la folie humaine des sujets qu'il traite. Mais cette qualité graphique est aussi le revers de la médaille de cet album. On se laisse facilement happer par ces planches, cassant un peu le rythme narratif. Ce dernier est d'ailleurs déjà assez pesant, n'offrant que de rares dialogues et proposant un découpage intelligent mais sélectif du texte originel. L'essentiel est là, mais le style légèrement ampoulé de l'écriture de Melville qui date de la moitié du XIXe siècle n'est pas forcément ce qui se fait de plus dynamique transposé en bande dessinée. Alors oui, l'album est magnifique, j'en ai pris plein les yeux parce que j'aime le style si singulier de Bill Sienkiewicz , mais je ne suis pas certain que ce sera le cas de tout le monde. (3.5/5)

13/02/2021 (modifier)
Par doumé
Note: 3/5
Couverture de la série Sentient
Sentient

Un voyage dans l'espace à l'intérieur de l'USS MONGOMERY où des familles partent pour coloniser de nouvelles planètes. Le meurtre de tous les parents laisse les enfants livrés non pas à eux même mais accompagnés par Valérie l'IA du vaisseau. Cette situation crée un huis clos où des enfants sans retour possible sur terre doivent poursuivre leur voyage vers une planète qui leur est inconnue. Une aventure focalisée sur la survie des enfants dans un vaisseau spatial et leurs apprentissages pour le piloter avec une IA pour les protéger et les guider. Le scénario provoque de l'émotion et de la crainte pour ces enfants isolés. L'auteur arrive à nous faire partager le quotidien dans le vaisseau, le rapport entre les enfants et leurs conflits pour accentuer les effets de l'absence d'adultes. Le développement du scénario est limité par le format, des parties de notre histoire comme les motivations des rebelles auraient mérités plus d'approfondissements. Le dessin du visage des enfants qui ne change pas au cours du récit avec des évènements qui s'étalent sur plusieurs années comme l'apprentissage pour maitriser le pilotage du vaisseau spatial est un choix qui simplifie la lecture de cette bd mais qui rend notre histoire moins réaliste. Un album plus destiné à la jeunesse qui pourra s'identifier à nos héros.

12/02/2021 (modifier)
Couverture de la série New Cherbourg Stories
New Cherbourg Stories

Je n’ai lu que le premier tome – le seul à m’être passé sous la main. Je poste quand même mon avis car, même si ça peut se laisser lire et trouver son public, j’en suis ressorti quelque peu sur ma faim. C’est de l’aventure tout public, qui lorgne un peu sur Tintin. Dans l’entre-deux guerres, dans un Cherbourg fantasmé (New Cherbourg donc – comme on évoque un New Paris), nous suivons surtout deux frères, membres des services de contre-espionnage locaux, ainsi que quelques personnages récurrents (un gamin débrouillard par exemple). Cela a d’abord été édité dans la presse locale, puis en auto édition et diffusé localement, avant d’être repris par Casterman. Je pense que les auteurs auraient pu joindre en fin d’album un petit dossier montrant certains lieux de Cherbourg, pour voir ce qu’ils avaient pu faire de la réalité, ce que leur imagination avait pu ajouter. De l’aventure, un peu de polar, mais aussi une touche de fantastique (des créatures maritimes, les Grondins, ont installé une base sous-marine près de New Cherbourg, et collaborent avec les autorités de la cité), un joyeux mélange, mais qui peine à prendre. En effet, j’ai trouvé l’ensemble un peu trop mollasson, manquant de dynamisme, d’humour, de fond. Ça donne un air vieillot sans l’être vraiment, et chaque aspect évoqué plus haut (enquêtes, le côté fantastique) me paraissent sous exploités, et/ou mal exploités (un côté un peu trop gentil je trouve, un lectorat plus jeune pouvant se montrer plus indulgent que moi). Le dessin de Reutimann use d’une sorte de ligne clair un peu brouillonne, aux contours un peu trop gras (quelques ressemblances avec le trait de Rochette je trouve). Ce côté graphique n’est pas désagréable. Je ne sais pas ce que donne le second tome, mais les deux histoires de ce tome inaugural (qui forment une suite) ne m’ont pas convaincu de poursuivre la lecture d’une série à laquelle je n’ai pas réellement accroché. Mais je suis prêt à reconnaitre certaines qualités à ces aventures rétro (je ne suis juste pas le cœur de cible). Note réelle 2,5/5.

12/02/2021 (modifier)