Je voulais découvrir Servais depuis un moment et j'ai choisi cette histoire qui jouit d'une bonne réputation.
Pour résumer, oui Servais a un trait unique qui vaut le détour et avec un style qui correspond à ce que j'apprécie. Il dessine très bien la nature, les maisons de campagne...
Je voulais également voir ses dessins de femmes car il dénude un peu ses héroïnes parfois et c'est très bien de ce côté là aussi mais moins impressionnant que le reste.
Ses compositions de planches sont très réussies avec de grandes cases à admirer.
Le problème c'est l'implication du lecteur qui est absente. C'est une bd qui se "regarde". On n'est jamais plongé dans le récit (la manière de raconter l'histoire) qui est trop sommaire. Pourtant celle ci a vraiment du potentiel, c'est dommage.
On observe cette histoire se dérouler devant nos yeux comme on observe un joli décor de campagne.
Et c'est déjà pas mal mais pas suffisant pour un amateur de récits avec beaucoup de profondeur.
2.5
Un manga mettant en vedette une jeune femme timide qui se retrouve malgré tout avec un emploi parce que le patron est un peu étrange. Elle va tenter de s'intégrer tant bien que mal et sa vie amoureuse va prendre un tour nouveau lorsque deux hommes lui tournent autour.
C'est un manga pour les jeunes femmes et donc je ne fais pas parti du public cible. J'ai bien aimé découvrir l'environnement de travail de l'héroïne vu que ses collègues sont un peu hauts-en-couleurs. Malheureusement, petit à petit on glisse dans un récit dont le point central est la romance et c'est de la romance pour les jeunes femmes donc cela ne s'adresse pas à moi. Je n'ai pas trop été intéressé par la vie amoureuse de l'héroïne, en particulier parce que les deux amoureux potentiels m'ont paru plus toxiques qu'autre chose. Ce n'est pas pour moi, mais j'imagine que ces deux hommes sont un idéal pour certaines lectrices.
J'ai bien aimé le dessin qui selon moi à une certaine classe même si plusieurs cases sont vides au niveau du décor.
Le baiser du Sphinx
Avec cet album, Bastien Vivès nous offre une aventure digne des bons films de série B. Cela va très vite, à peine fait-on la connaissance de Sophie et de Quentin, que nous sommes plongés dans une aventure qui va vite les dépasser . Dans la verve d'"A la poursuite du diamant vert", les dialogues sont bien ciselés, les situations s'enchainent à un rythme effréné , bref je ne mes suis pas ennuyé une seconde à la lecture de ce premier volume d'une histoire qui en comptera deux, je crois.
Et les amateurs de bd savoureront les références aux collectionneurs d'éditions originales, et le dédain de Sophie pour les bandes dessinées.
Le dessin de Vivès est plus fouillé qu'à l’accoutumée , et j'ai bien apprécié la mise en couleur, assez inhabituelle chez lui, tout comme le format de 48 pages.
J'ai hâte de savoir ce que Bastien Vivès nous réserve pour la suite.
Le Secret de Coatlicue
Vivès ou le dessinateur qui dessine plus vite que son ombre. A peine 4 mois après la sortie du premier volume, Bastien Vivès nous offre une seconde aventure de Sophie et Quentin. A ce propos, le titre de la série "Lune de miel" n'est plus, à mon avis , très approprié si Vivès prévoit plusieurs albums (d'ailleurs un troisième est dores et déjà annoncé, avec comme titre énigmatique "Midi entre quatre planches")
Là où le premier album lorgnait vers "A la poursuite du diamant vert", j'ai trouvé que cet opus faisait beaucoup plus référence à Tintin, voire à Indiana Jones.
Tout va très vite dans cette aventure et le couple a le don se mettre dans des situations improbables. On y croise des flics corrompus, des orpailleurs le tout dans une jungle étouffante qui cache un trésor!
Les dialogues font mouches, le dessin est simple et alerte et le scénario ne laisse aucun temps mort à nos deux héros, malgré eux, bref j'ai passé un très agréable moment.
Certes, la surprise du premier volume étant passée, le lecteur se laisse moins surprendre par la fantaisie de Vivès.
Après avoir lu La Fin du sens, je m’attaque à la précédente collaboration des deux auteurs, qui se sont lancés, avec globalement les mêmes recettes, dans une parodie de la Bible et de ses personnages et épisodes centraux.
Le dessin de Lascault est relativement statique – mais n’use pas, comme souvent dans les dernières productions du genre, d’itération iconique. C’est du minimalisme efficace, lisible, qui accompagne bien le type d’humour développé ici.
Ami Inintéressant est adepte de l’humour con et absurde, un style en vogue depuis les succès de Fabcaro. Il glisse parfois dans ses albums une certaine critique sociale – même si ici finalement ça n’est pas trop le cas.
L’ensemble est inégal, certains gags tombent à plat, et certaines situations sentent le déjà-vu. Il faut dire que des albums ou séries parodiant Dieu, la Bible et ses personnages ou événements marquants, ça commence à remplir les rayonnages, et il est donc de plus en plus difficile de faire preuve d’originalité, de se démarquer, alors même que la surprise est importante dans ce type d’humour, où la chute se veut en décalage avec la réalité ou les attentes des lecteurs. On commence à être habitué, comme anesthésié.
Aucun rire franc durant cette lecture. Mais elle m’a fait sourire à plusieurs reprises, et ma lecture s’est révélée suffisamment agréable (je suis plutôt bon public pour l’humour crétin et absurde) pour que j’arrondisse aux trois étoiles.
Note réelle 2,5/5.
« Si c’est un homme » est un des livres les plus marquants que j’ai lus, et le récit de cette partie de la vie de Primo Levi éclaire d’une lumière à la fois sombre et aveuglante le fonctionnement des camps d’extermination, mais aussi, plus largement, la notion d’humanité (son livre suivant, « La Trêve », racontant son périple de retour est intéressant, mais le ton est quelque peu différent).
Ici, ça n’est pas exactement, ou pas complètement une biographie de Levi, l’auteur choisissant de présenter Levi, quelques temps avant sa mort, intervenant dans une école pour discuter avec de très jeunes élèves de ce qu’il a vécu, répondant à leurs questions (dans les dernières éditions de « Si c’est un homme », on retrouve en fin de volume certaines des questions – et leurs réponses – souvent posées par les élèves/étudiant devant lesquels il était venu témoigner). L'auteur imagine ce qu'aurait pu être cette présentation.
Ça donne quelque chose de clair, simple, mais sans doute un peu frustrant, par rapport à « Si c’est un homme ». Par exemple l’épisode de la sélection – sans doute l’un des passages les plus bouleversants de son témoignage – m’a ici moins marqué, traité rapidement, sans les réflexions précédant ou suivant cet acte qui l’encadrent dans le livre.
Levi lui-même n’a jamais été disert sur la période ayant précédé son arrestation, donc ça n’est pas étonnant que ce soit à peine évoqué ici. Il n’y a pas non plus de mise en perspective, de bilan, tout est trop « rapide » je trouve. Mais c’est une présentation introductive malgré tout intéressante, qui je pense est à réserver à un lectorat adolescent.
Le dessin de Ranghiasci est intéressant. Son trait charbonneux, le choix de rester sur un Noir et Blanc proche du crayonné parfois est judicieux – on est là dans les tréfonds de l’âme humaine ! Je regrette juste des yeux un peu bizarres, avec des orbites presque vides dans le rendu. Ça donne parfois des airs de zombis aux personnages – mais finalement n’était-ce pas le cas ?
Sur le personnage de Primo Levi, sur la force bouleversante et équilibré de son témoignage, je serais beaucoup plus large, mais je suis quand même resté un peu sur ma faim pour le traitement, j’attendais quelque chose de plus consistant (même s’il est toujours difficile d’évoquer ce type d’argument lorsqu’on parle d’Auschwitz).
Note réelle 3,5/5.
Des qualités, certes. Mais si la lecture n’est pas désagréable, j’en attendais davantage, je suis un peu resté sur ma faim.
Le dessin est simple, mais dynamique, plutôt plaisant. J’ai aussi bien aimé la colorisation.
Pour le reste, l’histoire démarre lentement – j’ai eu du mal à entrer dedans, comme engourdi. Puis, lorsque Pedro se lance à la poursuite de son frangin Vincente (le « beau parleur »), le rythme s’accélère, avec parfois certains passages un peu cartoonesques (pour le rythme justement, mais aussi pour l’invraisemblance et certaines facilités).
Pedro découvre alors l’envers des beaux décors décrits par Vincente. Il perd sa naïveté en découvrant un monde plus âpre qu’il ne l’imaginait. C’est sans doute cet aspect, la sortie de l’enfance, le passage – par le regard déjà – à l’âge adulte, qui est au cœur de l’intrigue.
Le récit se laisse lire, mais sans plus me concernant.
Bon, il n'y a qu'à lire tous les autres avis sur le site pour constater que le principal attrait de l'album, à savoir sa mise en avant d'une gentillesse et d'une positivité exacerbée dans une petite histoire intimiste, est également son potentiel plus gros défaut.
Pour tout dire, j'ai lu cet album précisément car j'en ai pris connaissance ici et que cette division d'opinion quant à la dimension "sucrée" de l'œuvre a su titiller ma curiosité. Le problème, c'est qu'une fois l'album refermé, je ne sais pas vraiment quel est mon avis sur la question.
Sur le papier, c'est une histoire qui devrait me parler et me toucher, j'aime particulièrement les récits pleins de gentillesse comme celui-ci, même s'ils finissent par en devenir fantasques et irréalistes. Oui, même si je considère que, malheureusement, l'âme humaine est rarement capable de tel acte de gentillesse, mon cœur d'artichaut vibre tout de même face aux histoires dégoulinants de positivité et de poésie.
Ici c'est du bon, la situation est touchante, ce profond sentiment de générosité et d'empathie des habitant-e-s de l'impasse parvient à toucher, j'aime particulièrement cette glissade finale vers un pseudo-fantastique où la frontière entre l'imaginaire et la réalité semblent se confondre, mais je ne saurais dire si le résultat a su me toucher plus que ça, me marquer davantage que son simple postulat aurait pu me promettre.
Pour faire court : je ne sais pas si l'album est très bon ou tout juste bon.
Je pense me poser sur un trois étoiles. Je suis au moins sûre que l'album n'en vaut pas moins, alors même s'il mériterait peut-être que j'augmente un peu sa note je peux au moins me rassurer en me disant que je ne suis pas trop sévère.
J'ai presque envie de m'excuser face à l'album. Peut-être n'étais-je tout simplement pas dans le bon état d'esprit pour pleinement l'apprécier ou bien peut-être les avis divergeant dont j'avais eu vent avant lecture ont parasité mon expérience...
Plutôt fan et curieux de cette période déjantée et de créativité artistique, c'est avec appétence que je me suis lancé dans cette lecture.
C'est par le biais de mes études en art plastique que j'avais découvert la Factory de Warhol et par celui de la musique des Velvet Underground et de Lou Reed plus tard que cette période m'a toujours attiré et inspiré ; j'aime ces périodes artistiques de cassures qui, comme la fin XIXe, remettent en cause un etablishment artistique et créatif consensuel pour ouvrir le champs des possibles et un renouveau artistique.
Avec "Candy Superstar", c'est par le prisme du théâtre, du cinéma, mais avant tout la cause LGBTQI que nous allons aborder cette période avec pour trame de fond la chanson de Lou Reed "Walk on the wild side" qui est un hommage à notre personnage principal : Candy Darling. C'est en effet son ascension sur la scène underground new-yorkaise des années 60/70, jusqu'à devenir l'égérie d'Andy Warhol que nous allons suivre, avec ses ami.e.s Holly Woodlawn et Jackie Curtis.
Malgré une toile de fond socio-historique très bien dépeinte, j'avoue avoir eu du mal à rentrer pleinement dans cette biographie, n'ayant pas réussi à ressentir une réelle empathie pour nos trois personnages principaux. Il est clair que c'est grâce à de telles icônes que la cause LGBTQI a pu gagner en visibilité et en reconnaissance et que l'album nous dépeint avec justesse le contexte de l'époque ; et pourtant, on est à New York... Et quand on voit comment la police de l'époque traitait et tabassait ces minorités à l'époque, on en reste pantois ! Candy Darling traverse donc cette période jusqu'à ce statut iconique qui fera d'elle une référence, nous permettant au passage de croiser d'autres figures de cette période (Lou Reed, Janis Joplin, Mick Jagger, Nico, etc.).
L'autre frein me concernant par rapport à cet album, c'est le graphisme de Livio Bernardo ; j'avoue, je ne suis pas fan, ce qui n'aide pas à rentrer pleinement dans un récit, surtout quand on peine un peu à s'attacher aux personnages.
En tout cas, l'album n'en reste pas moins très intéressant pour resituer un combat et son contexte dans une période charnière de l'histoire sociale et artistique américaine.
(3.5//5)
Je voulais lire un truc classique, faire une sorte de pause récréative au milieu de toutes les grosses lectures de ces derniers mois qui ont vu défiler Rebetissa, Krimi, Les Mouvements célestes, La Terre verte, Aux Soirs de grande ardeur, La Veuve, Le Seau... Comme si c'était pénible de lire ! Pffff ! N'importe quoi l'Grogro ! Et bien mes amis, j'ai été servi. Le Roi des fauves, c'est du classique de chez classique.
Mais bon, faut reconnaitre que c'est bien foutu. On adhère facilement à l'histoire. On plonge même de suite dedans ce récit survivaliste contre la montre. Le dessin est cool et les couleurs avenantes, matinées de quelques effets numériques bien dosés. L'ambiance est là et les personnages sont attachants.
C'est pas la BD du siècle, mais elle tire son épingle du jeu avec les honneurs. Ouais, on a envie de lire la suite... Ca vaut bien un bon 3,5/5 tout ça !
Je rejoins ceux qui sont un peu déçu par cet album.
Adapté d'une nouvelle de Gaiman qui mélange les monstres Lovecraft et un univers très proche de celui de Sherlock Holmes vu que c'est une relecture du premier roman du célèbre détective avec quelques surprises dans le scénario. J'avoue que je trouvais le résultat correct sans plus jusqu'à la dernière grosse surprise du scénario qui m'a prit au dépourvu et que j'ai trouvé absolument génial....Malheureusement, le récit se termine alors qu'il devenait enfin intéressant. On dirait plus un prologue pour une série qui ne va jamais voir le jour vu l'actualité de Gaiman ses derniers temps.
Le dessin est pas trop mal.
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La Belle Coquetière
Je voulais découvrir Servais depuis un moment et j'ai choisi cette histoire qui jouit d'une bonne réputation. Pour résumer, oui Servais a un trait unique qui vaut le détour et avec un style qui correspond à ce que j'apprécie. Il dessine très bien la nature, les maisons de campagne... Je voulais également voir ses dessins de femmes car il dénude un peu ses héroïnes parfois et c'est très bien de ce côté là aussi mais moins impressionnant que le reste. Ses compositions de planches sont très réussies avec de grandes cases à admirer. Le problème c'est l'implication du lecteur qui est absente. C'est une bd qui se "regarde". On n'est jamais plongé dans le récit (la manière de raconter l'histoire) qui est trop sommaire. Pourtant celle ci a vraiment du potentiel, c'est dommage. On observe cette histoire se dérouler devant nos yeux comme on observe un joli décor de campagne. Et c'est déjà pas mal mais pas suffisant pour un amateur de récits avec beaucoup de profondeur.
First Job New Life!
2.5 Un manga mettant en vedette une jeune femme timide qui se retrouve malgré tout avec un emploi parce que le patron est un peu étrange. Elle va tenter de s'intégrer tant bien que mal et sa vie amoureuse va prendre un tour nouveau lorsque deux hommes lui tournent autour. C'est un manga pour les jeunes femmes et donc je ne fais pas parti du public cible. J'ai bien aimé découvrir l'environnement de travail de l'héroïne vu que ses collègues sont un peu hauts-en-couleurs. Malheureusement, petit à petit on glisse dans un récit dont le point central est la romance et c'est de la romance pour les jeunes femmes donc cela ne s'adresse pas à moi. Je n'ai pas trop été intéressé par la vie amoureuse de l'héroïne, en particulier parce que les deux amoureux potentiels m'ont paru plus toxiques qu'autre chose. Ce n'est pas pour moi, mais j'imagine que ces deux hommes sont un idéal pour certaines lectrices. J'ai bien aimé le dessin qui selon moi à une certaine classe même si plusieurs cases sont vides au niveau du décor.
Lune de miel
Le baiser du Sphinx Avec cet album, Bastien Vivès nous offre une aventure digne des bons films de série B. Cela va très vite, à peine fait-on la connaissance de Sophie et de Quentin, que nous sommes plongés dans une aventure qui va vite les dépasser . Dans la verve d'"A la poursuite du diamant vert", les dialogues sont bien ciselés, les situations s'enchainent à un rythme effréné , bref je ne mes suis pas ennuyé une seconde à la lecture de ce premier volume d'une histoire qui en comptera deux, je crois. Et les amateurs de bd savoureront les références aux collectionneurs d'éditions originales, et le dédain de Sophie pour les bandes dessinées. Le dessin de Vivès est plus fouillé qu'à l’accoutumée , et j'ai bien apprécié la mise en couleur, assez inhabituelle chez lui, tout comme le format de 48 pages. J'ai hâte de savoir ce que Bastien Vivès nous réserve pour la suite. Le Secret de Coatlicue Vivès ou le dessinateur qui dessine plus vite que son ombre. A peine 4 mois après la sortie du premier volume, Bastien Vivès nous offre une seconde aventure de Sophie et Quentin. A ce propos, le titre de la série "Lune de miel" n'est plus, à mon avis , très approprié si Vivès prévoit plusieurs albums (d'ailleurs un troisième est dores et déjà annoncé, avec comme titre énigmatique "Midi entre quatre planches") Là où le premier album lorgnait vers "A la poursuite du diamant vert", j'ai trouvé que cet opus faisait beaucoup plus référence à Tintin, voire à Indiana Jones. Tout va très vite dans cette aventure et le couple a le don se mettre dans des situations improbables. On y croise des flics corrompus, des orpailleurs le tout dans une jungle étouffante qui cache un trésor! Les dialogues font mouches, le dessin est simple et alerte et le scénario ne laisse aucun temps mort à nos deux héros, malgré eux, bref j'ai passé un très agréable moment. Certes, la surprise du premier volume étant passée, le lecteur se laisse moins surprendre par la fantaisie de Vivès.
Genèse et Prozac
Après avoir lu La Fin du sens, je m’attaque à la précédente collaboration des deux auteurs, qui se sont lancés, avec globalement les mêmes recettes, dans une parodie de la Bible et de ses personnages et épisodes centraux. Le dessin de Lascault est relativement statique – mais n’use pas, comme souvent dans les dernières productions du genre, d’itération iconique. C’est du minimalisme efficace, lisible, qui accompagne bien le type d’humour développé ici. Ami Inintéressant est adepte de l’humour con et absurde, un style en vogue depuis les succès de Fabcaro. Il glisse parfois dans ses albums une certaine critique sociale – même si ici finalement ça n’est pas trop le cas. L’ensemble est inégal, certains gags tombent à plat, et certaines situations sentent le déjà-vu. Il faut dire que des albums ou séries parodiant Dieu, la Bible et ses personnages ou événements marquants, ça commence à remplir les rayonnages, et il est donc de plus en plus difficile de faire preuve d’originalité, de se démarquer, alors même que la surprise est importante dans ce type d’humour, où la chute se veut en décalage avec la réalité ou les attentes des lecteurs. On commence à être habitué, comme anesthésié. Aucun rire franc durant cette lecture. Mais elle m’a fait sourire à plusieurs reprises, et ma lecture s’est révélée suffisamment agréable (je suis plutôt bon public pour l’humour crétin et absurde) pour que j’arrondisse aux trois étoiles. Note réelle 2,5/5.
Primo Levi
« Si c’est un homme » est un des livres les plus marquants que j’ai lus, et le récit de cette partie de la vie de Primo Levi éclaire d’une lumière à la fois sombre et aveuglante le fonctionnement des camps d’extermination, mais aussi, plus largement, la notion d’humanité (son livre suivant, « La Trêve », racontant son périple de retour est intéressant, mais le ton est quelque peu différent). Ici, ça n’est pas exactement, ou pas complètement une biographie de Levi, l’auteur choisissant de présenter Levi, quelques temps avant sa mort, intervenant dans une école pour discuter avec de très jeunes élèves de ce qu’il a vécu, répondant à leurs questions (dans les dernières éditions de « Si c’est un homme », on retrouve en fin de volume certaines des questions – et leurs réponses – souvent posées par les élèves/étudiant devant lesquels il était venu témoigner). L'auteur imagine ce qu'aurait pu être cette présentation. Ça donne quelque chose de clair, simple, mais sans doute un peu frustrant, par rapport à « Si c’est un homme ». Par exemple l’épisode de la sélection – sans doute l’un des passages les plus bouleversants de son témoignage – m’a ici moins marqué, traité rapidement, sans les réflexions précédant ou suivant cet acte qui l’encadrent dans le livre. Levi lui-même n’a jamais été disert sur la période ayant précédé son arrestation, donc ça n’est pas étonnant que ce soit à peine évoqué ici. Il n’y a pas non plus de mise en perspective, de bilan, tout est trop « rapide » je trouve. Mais c’est une présentation introductive malgré tout intéressante, qui je pense est à réserver à un lectorat adolescent. Le dessin de Ranghiasci est intéressant. Son trait charbonneux, le choix de rester sur un Noir et Blanc proche du crayonné parfois est judicieux – on est là dans les tréfonds de l’âme humaine ! Je regrette juste des yeux un peu bizarres, avec des orbites presque vides dans le rendu. Ça donne parfois des airs de zombis aux personnages – mais finalement n’était-ce pas le cas ? Sur le personnage de Primo Levi, sur la force bouleversante et équilibré de son témoignage, je serais beaucoup plus large, mais je suis quand même resté un peu sur ma faim pour le traitement, j’attendais quelque chose de plus consistant (même s’il est toujours difficile d’évoquer ce type d’argument lorsqu’on parle d’Auschwitz). Note réelle 3,5/5.
Le Beau Parleur
Des qualités, certes. Mais si la lecture n’est pas désagréable, j’en attendais davantage, je suis un peu resté sur ma faim. Le dessin est simple, mais dynamique, plutôt plaisant. J’ai aussi bien aimé la colorisation. Pour le reste, l’histoire démarre lentement – j’ai eu du mal à entrer dedans, comme engourdi. Puis, lorsque Pedro se lance à la poursuite de son frangin Vincente (le « beau parleur »), le rythme s’accélère, avec parfois certains passages un peu cartoonesques (pour le rythme justement, mais aussi pour l’invraisemblance et certaines facilités). Pedro découvre alors l’envers des beaux décors décrits par Vincente. Il perd sa naïveté en découvrant un monde plus âpre qu’il ne l’imaginait. C’est sans doute cet aspect, la sortie de l’enfance, le passage – par le regard déjà – à l’âge adulte, qui est au cœur de l’intrigue. Le récit se laisse lire, mais sans plus me concernant.
Lydie
Bon, il n'y a qu'à lire tous les autres avis sur le site pour constater que le principal attrait de l'album, à savoir sa mise en avant d'une gentillesse et d'une positivité exacerbée dans une petite histoire intimiste, est également son potentiel plus gros défaut. Pour tout dire, j'ai lu cet album précisément car j'en ai pris connaissance ici et que cette division d'opinion quant à la dimension "sucrée" de l'œuvre a su titiller ma curiosité. Le problème, c'est qu'une fois l'album refermé, je ne sais pas vraiment quel est mon avis sur la question. Sur le papier, c'est une histoire qui devrait me parler et me toucher, j'aime particulièrement les récits pleins de gentillesse comme celui-ci, même s'ils finissent par en devenir fantasques et irréalistes. Oui, même si je considère que, malheureusement, l'âme humaine est rarement capable de tel acte de gentillesse, mon cœur d'artichaut vibre tout de même face aux histoires dégoulinants de positivité et de poésie. Ici c'est du bon, la situation est touchante, ce profond sentiment de générosité et d'empathie des habitant-e-s de l'impasse parvient à toucher, j'aime particulièrement cette glissade finale vers un pseudo-fantastique où la frontière entre l'imaginaire et la réalité semblent se confondre, mais je ne saurais dire si le résultat a su me toucher plus que ça, me marquer davantage que son simple postulat aurait pu me promettre. Pour faire court : je ne sais pas si l'album est très bon ou tout juste bon. Je pense me poser sur un trois étoiles. Je suis au moins sûre que l'album n'en vaut pas moins, alors même s'il mériterait peut-être que j'augmente un peu sa note je peux au moins me rassurer en me disant que je ne suis pas trop sévère. J'ai presque envie de m'excuser face à l'album. Peut-être n'étais-je tout simplement pas dans le bon état d'esprit pour pleinement l'apprécier ou bien peut-être les avis divergeant dont j'avais eu vent avant lecture ont parasité mon expérience...
Candy Superstar et les muses du pop
Plutôt fan et curieux de cette période déjantée et de créativité artistique, c'est avec appétence que je me suis lancé dans cette lecture. C'est par le biais de mes études en art plastique que j'avais découvert la Factory de Warhol et par celui de la musique des Velvet Underground et de Lou Reed plus tard que cette période m'a toujours attiré et inspiré ; j'aime ces périodes artistiques de cassures qui, comme la fin XIXe, remettent en cause un etablishment artistique et créatif consensuel pour ouvrir le champs des possibles et un renouveau artistique. Avec "Candy Superstar", c'est par le prisme du théâtre, du cinéma, mais avant tout la cause LGBTQI que nous allons aborder cette période avec pour trame de fond la chanson de Lou Reed "Walk on the wild side" qui est un hommage à notre personnage principal : Candy Darling. C'est en effet son ascension sur la scène underground new-yorkaise des années 60/70, jusqu'à devenir l'égérie d'Andy Warhol que nous allons suivre, avec ses ami.e.s Holly Woodlawn et Jackie Curtis. Malgré une toile de fond socio-historique très bien dépeinte, j'avoue avoir eu du mal à rentrer pleinement dans cette biographie, n'ayant pas réussi à ressentir une réelle empathie pour nos trois personnages principaux. Il est clair que c'est grâce à de telles icônes que la cause LGBTQI a pu gagner en visibilité et en reconnaissance et que l'album nous dépeint avec justesse le contexte de l'époque ; et pourtant, on est à New York... Et quand on voit comment la police de l'époque traitait et tabassait ces minorités à l'époque, on en reste pantois ! Candy Darling traverse donc cette période jusqu'à ce statut iconique qui fera d'elle une référence, nous permettant au passage de croiser d'autres figures de cette période (Lou Reed, Janis Joplin, Mick Jagger, Nico, etc.). L'autre frein me concernant par rapport à cet album, c'est le graphisme de Livio Bernardo ; j'avoue, je ne suis pas fan, ce qui n'aide pas à rentrer pleinement dans un récit, surtout quand on peine un peu à s'attacher aux personnages. En tout cas, l'album n'en reste pas moins très intéressant pour resituer un combat et son contexte dans une période charnière de l'histoire sociale et artistique américaine. (3.5//5)
Le Roi des fauves
Je voulais lire un truc classique, faire une sorte de pause récréative au milieu de toutes les grosses lectures de ces derniers mois qui ont vu défiler Rebetissa, Krimi, Les Mouvements célestes, La Terre verte, Aux Soirs de grande ardeur, La Veuve, Le Seau... Comme si c'était pénible de lire ! Pffff ! N'importe quoi l'Grogro ! Et bien mes amis, j'ai été servi. Le Roi des fauves, c'est du classique de chez classique. Mais bon, faut reconnaitre que c'est bien foutu. On adhère facilement à l'histoire. On plonge même de suite dedans ce récit survivaliste contre la montre. Le dessin est cool et les couleurs avenantes, matinées de quelques effets numériques bien dosés. L'ambiance est là et les personnages sont attachants. C'est pas la BD du siècle, mais elle tire son épingle du jeu avec les honneurs. Ouais, on a envie de lire la suite... Ca vaut bien un bon 3,5/5 tout ça !
Une étude en émeraude
Je rejoins ceux qui sont un peu déçu par cet album. Adapté d'une nouvelle de Gaiman qui mélange les monstres Lovecraft et un univers très proche de celui de Sherlock Holmes vu que c'est une relecture du premier roman du célèbre détective avec quelques surprises dans le scénario. J'avoue que je trouvais le résultat correct sans plus jusqu'à la dernière grosse surprise du scénario qui m'a prit au dépourvu et que j'ai trouvé absolument génial....Malheureusement, le récit se termine alors qu'il devenait enfin intéressant. On dirait plus un prologue pour une série qui ne va jamais voir le jour vu l'actualité de Gaiman ses derniers temps. Le dessin est pas trop mal.