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Couverture de la série Pitcairn ou les quatre femmes d'Adams
Pitcairn ou les quatre femmes d'Adams

Ce roman graphique offre une extension très intéressante à la fameuse mutinerie du Bounty qui eut lieu en avril 1789, c'est un bon récit sur une aventure maritime de la Marine britannique au début du XIXème siècle, et ça m'a toujours intéressé de savoir ce qui s'était passé après la mutinerie, quel fut le sort des mutins. La mutinerie, je la connais par coeur, j'ai vu les 3 films qui y furent consacrés, et je sais que les faits historiques ont été sans doute exagérés à travers les portraits du capitaine Bligh, tyran sadique, et du second Fletcher Christian, héros tragique. J'ai aussi lu le bouquin très documenté de Charles Nordhoff et James Norman Hall, "les Révoltés de la Bounty" publié en 1932 (et plusieurs fois réédité), mais qui s'étend peu sur l'après mutinerie ; ils relatent le parcours de Bligh qui rentre en Angleterre avec ses partisans en 1790 grâce à une chaloupe, puis le procès de l'Amirauté, et les recherches à travers le Pacifique pour retrouver les mutins. Ils retrouveront 14 hommes qui étaient revenus à Tahiti, mais les autres, 9 hommes dont Christian, et leurs femmes tahitiennes ont bien accosté à Pitcairn, île située à 3000 km de l'Australie, difficile d'accès, découverte en 1760 mais à l'emplacement mal connu et pas toujours signalée sur les cartes marines anglaises. Refuge idéal pour les mutins, Pitcairn était inhabitée, était quasiment inacessible car entourée de rochers, sans plage, et possédant de l'eau douce. On sait par le bouquin que du bois fut récupéré sur le vaisseau Bounty pour construire des abris, puis qu'il fut brûlé afin de ne pas éveiller les soupçons des navires qui croisaient alentour, que les tensions entre les 9 hommes s'accumulèrent et que la vie paisible du début vacilla, plusieurs marins se sont entretués, Fletcher Christian fut assassiné, et il ne resta plus qu'un seul survivant de la mutinerie, qui enseigna la langue aux femmes et aux enfants nés des unions diverses avec ses compagnons... Dans l'album, l'histoire est un peu romancée mais pas tant que ça ; c'est le baleinier américain Topaz qui découvrit cette île par hasard en 1808, et cette petite communauté de 14 femmes et 19 enfants ; parmi eux, il y avait le fils de Christian. Ici, la découverte a lieu en 1814 par 2 navires britanniques, et il n'y a aucun homme. Mais c'est l'occasion de revisiter d'une façon originale l'histoire de cette mutinerie, car elle est contée à travers le récit d'une Tahitienne. La narration est donc habile, avec une histoire dans l'histoire en forme d'énigme historique, et avec un vrai suspense et du rythme. Le récit se déroule une vingtaine d'année après la mutinerie et alterne le présent de 1814 et les flashbacks des événements passés grâce à des bribes de révélations. Le dessin n'est pas vilain mais il n'est pas dans mes préférences, c'est un style aquarellé qui n'est pas toujours évident pour identifier les têtes des personnages qui ont plusieurs visages similaires ; en revanche, le dessinateur offre de belles images en plans d'ensemble. Au final, j'ai apprécié le récit qui révèle pas mal de faits sur cette île de Pitcairn (qui n'est devenue britannique qu'en 1838, et la population qui y vit encore de nos jours sont d'authentiques descendants des mutins du Bounty). C'est un bon mélange de fiction et de réalité historique.

18/10/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Rose & Crow
Rose & Crow

2.5 J'ai lu le premier tome et je n'ai pas trop envie de lire la suite. Ça se laisse lire, la narration étant fluide, mais voilà déjà que je ne suis pas le public cible (ça s'adresse aux jeunes d'environ 10-14 ans), je trouve que tout est trop formaté pour être captivant à lire. Bon peut-être que la suite va contenir des surprises et après tout le premier tome ne fait que poser les bases de l'intrigue, mais voilà pour l'instant le scénario et surtout les personnages sont trop clichés pour moi. Donc voilà si vous avez un jeune qui aime la fantasy, il va peut-être plus accrocher qu'un lecteur adulte. Sinon, si j'aime bien les décors, je trouve le visage des personnages un peu trop froid. Je ne suis pas trop fan lorsqu'on sent trop que c'est fait par ordinateur.

18/10/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Masques (Kid Toussaint/Jurion)
Masques (Kid Toussaint/Jurion)

Cette série se destine aux ados et pré-ados. Elle met en scène un groupe de jeunes dotés de super-pouvoirs par le biais de masques magiques. Chacun d'entre eux leur donne un pouvoir particulier, les transformant ou non, sur le même principe que The Mask, avec d'ailleurs l'un d'entre eux qui lui ressemble beaucoup sur la fin. Le seul tome actuellement paru pose le décor et permet aux protagonistes de récupérer chacun leur masque et de sauver l'un d'entre eux de l'influence négative de l'un de ces masques. Le graphisme est de très bonne qualité. Moderne, vivant et coloré, il est très plaisant à la lecture. L'histoire pour sa part n'est pas encore des plus passionnantes. Malgré la diversité un peu forcée des personnages, issus de tous milieux, races et sexes, on se retrouve finalement avec une intrigue un peu plate qui demande encore à décoller pour faire ressortir la série du lot. Pour le moment, c'est un joli divertissement, sans plus.

18/10/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Captain America - L'intégrale
Captain America - L'intégrale

J'ai lu les trois intégrales et je trouve que les histoires sont inégales. Certaines sont bonnes alors que d'autres m'ont laissé un peu indifférent. Il faut dire que Captain America est un super-héros qui ne m'attire pas trop la plupart du temps. Les histoires datent des années 60 donc elles ont souvent un coté kitch, surtout lorsqu'il y a des éléments de science-fiction, mais elles ont un coté sympathique aussi. J'aime surtout lorsqu'une histoire dure sur plusieurs numéros car cela permet de la développer d'avantage surtout en comparaison avec les histoires qui ne faisaient que 10 pages (Captain America a partagé durant un moment la même série qu'Iron Man et donc leurs histoires étaient courtes). Parmis les méchants, j'aime bien Crane Rouge (même si parfois il est un peu trop caricatural comme méchant qui semble vivre uniquement pour répandre la haine) et Batroc, un méchant français qui n'est pas trop insultant vu qu'il a un code d'honneur et qu'il est courageux. Les autres me laissent malheureusement indifférent. Au final, si on aime les vieilles histoires de super-héros, je recommande la lecture de ces intégrales, mais pas nécessairement un achat. Les autres qui aiment la bd plus moderne risquent de s'ennuyer. xxx Je remonte mon avis après avoir lu deux importants run des années 70: celui de Steve Englehart et celui qui vit le retour de Jack Kirby sur le titre. Le run d'Englehart est important et va plusieurs des moments les plus connus de Captain America, notamment la saga de l'Empire du secret. J'aime bien le style d'Englehart même si je ne trouve pas que toutes ses idées sont géniales. Il y a une bonne connaissance de l'histoire de Marvel ce qui fait qu'on revoit souvent des personnages oubliés. L'auteur n'a pas peur de traiter de sujets politiques (on est en plein Watergate et guerre du Vietnam, une bonne partie de la population est donc désabusée) et j'aime ça. Cela reste tout de même du récit de super-héros avec les défauts du genre (des ficelles parfois un peu trop grosses, des fins un peu précipitées). On est dans une période où on traite de sujets sociaux, mais cela s'adressait aux enfants-jeunes ados et il n'y a pas encore la maturité et la complexité qu'on retrouvera dans les meilleurs comics des années 80-90. Sinon, le dessinateur de la plupart des numéros est Sal Buscema qui a le bon vieux style de comics que j'aime. Ensuite, Jack Kirby fait son dernier retour sur le titre et mon dieu que tout semble daté. Je sais que Kirby a beaucoup apporté aux comics et que c'est un grand du comics, mais bon voilà je ne suis pas fan de son dessin et je trouve que lorsqu'il est laissé à lui-même on se retrouve avec certes des nouveaux personnages avec du potentiel et des concepts pas mal, mais ça part dans tous les sens, c'est très naïf et je ne suis pas fan du style de science-fiction que Kirby affectionnait. En plus, son premier arc ressemble trop à celui de l'Empire secret d'Englehart et d'ailleurs lorsqu'on compare, on voit qui était le plus moderne entre les deux scénaristes. Pour couronner le tout on est en plein dans le bicentenaire américain et Kirby aime bien le bon coté des États-Unis et disons que son patriotisme devient vite lourd pour un non-américain qui n'est pas fan absolument de ce pays. Le bon coté est qu'au moins il utilise bien le Faucon qui sous Englehart est trop souvent relégué comme un sidekick qui a toujours besoin de Captain America pour vaincre les méchants. On sent que Kirby aimait le personnage même s'il ne l'a pas créé. Disons que ces deux intégrales sont pour les fans absolus de Kirby.

25/02/2014 (MAJ le 17/10/2022) (modifier)
Couverture de la série Connexions
Connexions

Incontestablement, c’est la mise en page qui fait toute l’originalité de ce récit. L’auteur parvient en effet à faire évoluer de front l’ensemble de ses personnages, nous baladant d’un à l’autre tout en nous baladant au cœur même de ses planches. A titre personnel, j’ai parfois eu du mal à bien cerner qui était qui et quels étaient les liens entre les différents personnages mais, dans l’ensemble, je trouve que le procédé marche plutôt bien. Au niveau du récit, nous sommes dans un pur roman graphique qui met en scène de jeunes adultes partagés entre leurs rêves et la réalité du quotidien. Les liens qui les unissent, leurs vécus communs, leurs difficultés à communiquer constituent l’essentiel du propos. Dans l’ensemble, je dirais que c’est pas mal, mais s’il n’y avait cette inventivité au niveau de la mise en page, je pense que j’aurais trouvé ce premier tome très commun.

17/10/2022 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 3/5
Couverture de la série Sous les arbres
Sous les arbres

Sous les arbres s'adresse évidemment plus aux enfants qu'aux adultes même si sa lecture reste agréable. Les personnages sont attachants et le dessin de bonne qualité. C'est franchement pas mal du tout et mériterait peut-être un 4...seulement voilà, ça se lit quand même très très rapidement et c'est la raison pour laquelle j'enlève une étoile à la note finale. Pour le reste, je pense que tout a déjà été dit dans les avis précédents...vos enfants aimeront sûrement.

17/10/2022 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Dune - Maison Atréides
Dune - Maison Atréides

Je fais une boulimie de « Dune » cette année. J’ai lu les deux premiers romans, l’adaptation BD (voir mon avis) et bien entendu vu le film. J’enchaîne sur l’adaptation de cette préquelle réalisée par les auteurs du roman éponyme (que je n’ai pas lu), et je ressors satisfait de ma lecture. L’histoire se déroule une trentaine d’années avant Dune, et alterne entre plusieurs trames narratives et personnages clés : la jeunesse du Duc Leto, l’arrivée de Pardot Kynes (le papa de Liet) sur Arakis, le calvaire d’un Duncan Idaho adolescent, la conception planifiée de Paul Atréides et bien plus encore. Le tout culmine dans une magouille diplomatique passionnante dans le 3ème et dernier tome. Les amateurs du roman "Dune" sont donc gâtés, et je dois avouer que si l’histoire reste sans surprise, je l’ai trouvée prenante et intéressante. Mon seul reproche : les personnages sont froids et manque d’émotions… un reproche parfois fait à l’univers de Herbert de manière plus générale. La mise en image est réussie… les couleurs très informatisées ne seront sans doute pas du goût de tout le monde, mais j’ai trouvé les planches très belles. Les personnages sont bien dessinés, et les scènes d’action sont réussies et lisibles. Une chouette série terminée en 3 tomes, que je recommande aux amateurs de l’univers de Frank Herbert.

18/10/2021 (MAJ le 17/10/2022) (modifier)
Couverture de la série À boire & à manger (Tasse de thé)
À boire & à manger (Tasse de thé)

En farfouillant dans l’armoire, je suis retombé sur cet album … toute une époque. Rien de révolutionnaire ni d’indispensable, on est sur de l’anecdotique mais plaisant. Au dessin, on retrouve la patte Peyraud de ses débuts, cette fois il est aidé de Christopher pour le scénario. L’album est un recueil de 4 histoires courtes à la pagination et intérêt divers. Les récits tournent toujours autour d’un jeune couple. Des petits moments de vie gentiment bien vu, on sourit et on oublie. Un petit pas mal. 2,5

16/10/2022 (modifier)
Couverture de la série Opus 4
Opus 4

Poivet est un des pionniers de la BD française (comme le souligne le titre de sa série phare). Il a surtout publié des séries assez classiques. Mais il y a quelques exceptions. L'Échiquier cubique tout d’abord, qui m’avait fait découvrir un aspect original de son œuvre, et cet « Opus 4 » donc. J’ai bien aimé le travail graphique de Poivet, qui use ici d’un dessin brouillon, qui laisse souvent apparaitre les traits préparatifs. Un dessin nerveux, taillant sa route dans les cases à coup de hachures, comme dans « L’échiquier cubique » justement, et qui m’a souvent fait penser à celui de Buzzelli. Proche de l’esquisse ou du dessin de mode, il évacue les décors, peu présents, pour se concentrer sur les personnages, et surtout les dialogues, assez copieux. Ce verbiage peut dérouter certains lecteurs. L’histoire est assez foutraque, improbable. Deux jeunes femmes débarquent d’un vaisseau sur une planète lointaine, et tombent sur divers groupes humains. Elles viennent d’un futur proche, pour comprendre pourquoi la planète a disparu, a été détruite. Cette capacité à « revenir en arrière » n’est pas expliquée. Et de toute façon on s’en fiche, tant ça part un peu dans tous les sens ensuite. Les deux jeunes femmes (la « chef », un peu rondouillarde – ses formes seront mises en avant dans les dernières planches –, s’éloigne des canons habituels – ce qui est original et pas plus mal !) utilisent une flopée de mots totalement inventés, au milieu d’un vocabulaire habituel. Mais ce sont surtout les « humains » qui surprennent. On apprend qu’ils sont arrivés ici venant du début du XVIIème siècle, trois vagues successives venant de régions françaises différentes (ils ne s’entendent pas, se font le guerre). Au milieu d’un univers SF a priori, on a donc des personnages vêtus comme au XVIIème siècle (et encore de façon totalement inexpliquée, le premier personnage à croiser le chemin de nos deux donzelles est habillé comme un soldat japonais du XVIème ou XVIIème siècle !?), deux ou trois l’étant de façon contemporaine. Intrigue loufoque donc, qui est surtout remplie de dialogues entre les deux femmes et l’un des « dirigeants » des français expatriés. Ces dialogues sont sans doute trop abondants, mais ils permettent à Poivet de faire passer quelques critiques de la société moderne, quelques réflexions sur la démocratie. L’ensemble est un peu « aride ». Voilà un album qui semble avoir été oublié (je suis étonné, Poivet ayant quand même connu son heure de gloire – il est vrai assez ancienne maintenant), à l’histoire assez improbable, avec une pirouette finale que j’ai trouvé un peu trop facile. Note réelle 2,5/5.

16/10/2022 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Vasco
Vasco

Voilà une série qui sent bon la ligne claire avec un air de déjà vu puisque Gilles Chaillet s’inspire ouvertement de son maitre à penser Jacques Martin et sa série Alix. Vasco est un jeune Italien, impétueux et séducteur. Appartenant à une riche famille de banquiers siennois, son oncle - le richissime Tolomeï - le sollicite régulièrement pour trouver des solutions aux différents conflits qu’il rencontre. Et quand on l’appelle à la rescousse, notre jeune commis banquier les trouve bien évidemment même si son chemin est parsemé d’embuches ! Nous ne sommes pourtant pas dans un monde de bisounours mais bon chaque histoire (en 1 ou 2 tomes) se termine en happy end. Perso je trouve que ça a mal vieilli. Le rythme est parfois lent. La narration souvent omniprésente ne rend pas la lecture fluide. Les épilogues tombent quelques fois comme un cheveu sur la soupe. Le découpage est sans surprise. Bref on peut s’ennuyer un peu avec cette série. Le trait est minutieux. C’est magnifique. Les décors des villes médiévales sont très réussis. Gros boulot préalable de documentation. Belles balades moyenâgeuses architecturales en perspective en Italie si vous vous attaquer à la lecture de la série.

16/10/2022 (modifier)