Une histoire qui vaut surtout pour l'ambiance qu'elle dégage.
En effet, j'ai bien aimé comment les auteurs mettaient en scène l'Alzheimer de leur personnage principal, en montrant ce qu'il se rappelle du passé et à quel point il est perdu dans sa tête. C'est bien fait et pas confus même s'il manque des pièces au casse-tête pour bien comprendre la vie de ce type, mais je pense qu'on peut imaginer les trous sans problèmes.
Malheureusement, le récit en lui-même n'est pas mémorable et au final c'est sans surprise. J'avais l'impression d'avoir déjà vu plusieurs scènes dans d'autres récits traitant de la maladie et de la vieillesse. En plus, le vieil homme a des problèmes avec son unique enfant, je pense pas qu'on peut faire plus cliché que ça pour ce type de récit. La mise en scène est bonne, mais le dessin n'est pas exceptionnel.
Démons revisite de façon ultravitaminée la lutte éternelle entre le bien et le mal.
Lam Cullen, jeune scientifique va découvrir de façon brutale l'histoire passée et surtout cachée de sa famille et ses liens avec un groupe luttant contre les démons qui prolifèrent sur Terre. En un peu plus de 140 pages, ça aura juré, scharclé et trucidé à tout va dans des scènes d'action explosives, le tout porté par un graphisme d’une grande efficacité !
Si l'histoire est originale, elle n'est pas non plus révolutionnaire. Pour autant, on passe un bon moment, entre des dialogues bien sentis et les événements qui s'enchaînent vitesse grand V. Les personnages sont bien trouvés, même si certains sont un peu survolés ; après, avec un one shot qui mise sur l'action, on y trouve quand même largement son compte !
J'ai beaucoup apprécié le dessin (mention spéciale aux démons qui égayent les planches !), même si je ne suis pas fan de la colorisation de Dave Mccaig, qui pousse dans le mainstream du comics americain de base.
Un album parfait pour un bon gros délire de détente où ça jute et ça saigne à tout va !
(3.5/5)
"Suc" nous emmène faire un sombre voyage dans une contrée où tout semblait pourtant ressembler au paradis.
Ce pavé muet de près de 250 pages nous mets dans la peau d'une jeune elfe qui vit avec son groupe d'amour et d'eau fraiche en pleine nature. Enfin surtout d'amour ! Car les parties fines semblent être la raison de vivre de cette communauté où le Suc généré lors de ces ébats régale nos elfes. Tout semble donc idyllique jusqu'à l'apparition d'un mystérieux personnage qui séduit notre belle et une de ses amies et les conduit vers un arbre gigantesque...
Le travail de Chéri que je découvre avec cet album est assez envoutant, et les scènes de sexe nombreuses qui égayent ses pages sont plutôt réussies ; très érotiques, jamais vulgaires, on sent que le plaisir est mis en avant dans ses représentations. La colorisation tout en dégradé de gris impose des ambiances très réussies, qui oscille entre le très lumineux et le très sombre en fonction des événements.
C'est plus du côté de l'histoire que cela se complique. Si le parti pris de ne pas proposer de texte est réussi dans l'ensemble, certains passages du récit sont plus compliqués à appréhender et m'ont demandé une deuxième lecture pour une meilleure compréhension, ce que je trouve dommage.
Malgré ces quelques difficultés scénaristique, "Suc" se révèle un album érotique atypique qui vaut le détour pour ses magnifiques planches et l'ambiance générale qu'il s'en dégage.
J'avais oublié d'aviser cette série suite à la cassure des différents tomes produits par d'autres auteurs de la série Spirou et Fantasio, oubli que Noirdésir m'invite à combler par son avis auquel j'ai bien peu de choses à ajouter.
L'idée d'un Spirou par Frank Pé est très intéressante sur papier, son univers onirique et animalier me semblant faire bon mélange avec l'univers de Spirou qui laisse souvent place à des animaux étranges. D'autre part, l'auteur arrive à associer des idées poétiques avec une ambiance champêtre qui me semble tout à fait convenir à Champignac, par exemple.
Hélas, le scénario concocté par Zidrou ne me semble pas aller dans le sens du mieux. L'histoire n'est pas mauvaise mais aurait pu totalement se détacher de Spirou qui vient ici faire de la figuration, de même que Fantasio alors qu'il me semblait que son propos aurait pu être largement mieux exploité, et je ne parle pas de l'arc du comte Pacôme de Champignac qui est extérieur à l'histoire, me semble surtout avoir un côté symbolique et ne répond à rien de précis. Bref, l'histoire fait plus prétexte que réel développement d'une intrigue.
La seule chose qui est réellement décrite est l'histoire de Bornéo et la relation père-fille avec Noé, deux histoires qui s'imbriquent avec quelques très belles idées et surtout des planches magnifiques. Je dirais presque que tout cela ne fut que prétexte à un développement visuel aussi fort, qui fait la part belle au monde animal. C'est surtout ce que je retiens de l'histoire, qui me semble avoir été soit écourtée soit développée dans trop de points à la fois. Dans les deux cas, c'est un équilibre qui n'a pas été savamment dosé selon moi. Avec le recul, je me demande si un second tome n'aurait pas été nécessaire pour bien développer les intrigues et permettre de nous en remettre plein les yeux avec les dessins.
Au final, c'est un peu une sensation de regret qui me reste avec la lecture de l'album : c'est bien mais ça aurait pu être tellement mieux !
Voilà une série qui si elle ne révolutionne pas le genre, commence fort sympathiquement.
Nous sommes sur une planète glaciale où l'espèce humanoïde ne doit sa survie qu'à des fragments d'étoile qui assurent chaleur et énergie aux populations. Ces dernières sont divisées en plusieurs castes hiérarchisées aux rôles bien définis. Namet, un jeune aspirant marchand, plutôt espiègle et peu enclin à suivre les règles, découvre par hasard que le principal cristal qui assure la survie de sa communauté est sur le point de se briser. Il part donc en quête d'une aide opportune pour sauver sa ville et ses habitants...
La première chose que j'ai apprécié dans ce début de série, c'est qu'on sent que l'univers a été bien pensé. Et même si on est lâché un peu abruptement dans ce petit monde, il ne faut pas bien longtemps pour en saisir le fonctionnement et les enjeux. Le dessin et la mise en couleur de Stefano Vergani, tout en rondeur avec un trait proche du dessin animé, donnent une ambiance très agréable. La narration fluide et le découpage dynamique répondent parfaitement au caractère impulsif du jeune Namet et embarquent facilement le lecteur.
Voilà un premier tome vite avalé qui ne demande qu'une suite fondu dans la même veine pour contenter le lecteur curieux que je suis.
Un très bon début de série !
Cette série Jeunesse est un récit sympathique qui bénéficie d'un graphisme plaisant et surtout d'une formidable mise en couleur.
Le scénario est un peu énigmatique. Dans le registre du merveilleux on se retrouve avec Séverin Blaireau aux prises avec les problèmes de mémoire d'Amandine une jeune pirate bloquée au milieu de la forêt.
C'est donc un récit purement onirique qui va son rythme tout en douceur. C'est d'une lecture facile dans une ambiance qui rappelle Masha et Michka ce qui plaira aux jeunes lecteurs.
Personnellement j'ai trouvé le récit agréable mais sans y adhérer totalement par contre mes enfants ont bien aimé.
Je ne suis pas entièrement convaincu par cette série. Pourtant le témoignage est fort et touche un sujet qui nous interpelle tous. Un enfant de 13 ans torturé par les soldats d'une démocratie, cela devrait me transporter d'indignation.
Or si j'ai été scotché au récit dans la première partie, mon intérêt a baissé par la suite. Peut-être par souci de discrétion, Moh n'aborde que de façon assez superficielle et rapide sa formation politique, les écrits qui l'ont vraiment transformé ou les leaders charismatiques qui ont marqué son engagement.
Je n'ai pas accroché au graphisme que je trouve trop lisse, pas assez abouti et qui n'arrive pas assez à exprimer, à mon goût, la tension vécue par Moh. Il y a probablement un manque de réalisme pour traduire les horreurs de la prison. De plus je n'ai pas mordu à l'humour des auteurs. En outre la fin presqu'en forme de happy end irait à mes yeux plus dans le sens du discours du père.
Une lecture très rapide d'un témoignage qui mérite d'être connu mais dont le traitement me laisse sur ma faim.
Je ne suis pas très familier de l’univers de Conan le Barbare (et je n’ai donc pas forcément saisi les éventuelles allusions à cet univers disséminées ici ou là – et je ne pense pas d’ailleurs qu’il y en ait autant que ça). Mais ce n’est pas grave, on est là dans la parodie, et surtout dans le délire d’érotique fantaisie, comme le signale l’éditeur.
Un peu de médiéval fantastique, une pincée d’échanges entre monde des dieux et celui des humains, quelques situations et dialogues jouant sur un humour un peu potache, et, bien sûr, du cul.
A noter que le « glory hole » évoqué dans le jeu de mots du titre (l’album est d’ailleurs truffé de jeux de mots à deux balles) fait ici allusion à une scène coquasse, un dieu se trouvant privé de son – très gros – attribut, suite à un rituel interrompu par Connie, par ailleurs défenseure d’un prince et de sa dulcinée, qu’elle sauve d’un sacrifice tout en lui faisant connaitre la volupté.
L’album est vite lu. Sans prétention, il n’est pas désagréable, et renouvelle un peu le genre porno. Par contre, je ne sais pas si sur la durée ça restera intéressant (il est prévu d’autres chapitres dans deux autres albums en plus). Personnellement, cet album me suffira je pense (mais je l’ai trouvé intéressant dans son genre).
2.5
La fille de Daniel Balavoine témoigne de sa dépendance à la drogue.
Bon c'est toujours important lorsqu'une victime (de drogue, d'abus, de l'alcool, de viol et de tout ce que vous voulez) témoigne, sauf que voilà pour moi cela ne donne pas automatiquement une bande dessinée extraordinaire. Ici, j'ai rien contre le dessin que j'aime bien, quoique je me demande si c'est le bon style pour ce genre d'album parce que c'est beau à regarder, mais je le trouve aussi un peu froid ce qui n'est pas l'idéal lorsqu'on fait un récit aussi émotif.
Le scénario se laisse lire. J'ai juste pas été passionné parce que le témoignage ressemble à n'importe quel récit sur les problèmes de drogues : la victime en prend parce qu'elle a des problèmes émotionnels, elle en devient dépendante, se coupe de son entourage qui n'en peut plus de son attitude.... Au moins ça finit bien ! Les parties les plus intéressantes de la BD pour moi sont celles sur ce père célèbre qu'elle n'a pas connu. Sinon, le dossier à la fin, écrit par Joana Balavoine, m'a beaucoup plus ému que la BD elle-même.
Bonne pioche et merci bdtheque d'avoir attiré mon attention sur cet album inclassable.
Enfin une bd où tout peut arriver, et chaque bas de page est suivi d'un rebondissement, tour à tour bizarre, rafraîchissant, drôle, dégoûtant, effrayant, agaçant poétique et pour finir familier.
C'est le cocon familial de chevrotine qui est attachant. Bucolique et sanguinolant, il mélange l"'Auberge rouge"(avec Fernandel) et "Retour vers le futur". Comment est-ce possible me direz-vous ?
Et bien je ne peux pas dire que je l' ai compris.
Le dessin en noir et blanc a quelque chose de Gotlieb mais après me-too : pluss de femmes et de filles, trait précis et décor simplifié, humour noir et perversité. ..
Et pour finir, la construction de l'histoire retombe sur ses pattes avec aplomb, alors qu'on s'attendait à être abandonné à notre questionnement.
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Ceux qui me restent
Une histoire qui vaut surtout pour l'ambiance qu'elle dégage. En effet, j'ai bien aimé comment les auteurs mettaient en scène l'Alzheimer de leur personnage principal, en montrant ce qu'il se rappelle du passé et à quel point il est perdu dans sa tête. C'est bien fait et pas confus même s'il manque des pièces au casse-tête pour bien comprendre la vie de ce type, mais je pense qu'on peut imaginer les trous sans problèmes. Malheureusement, le récit en lui-même n'est pas mémorable et au final c'est sans surprise. J'avais l'impression d'avoir déjà vu plusieurs scènes dans d'autres récits traitant de la maladie et de la vieillesse. En plus, le vieil homme a des problèmes avec son unique enfant, je pense pas qu'on peut faire plus cliché que ça pour ce type de récit. La mise en scène est bonne, mais le dessin n'est pas exceptionnel.
Démons (Delcourt)
Démons revisite de façon ultravitaminée la lutte éternelle entre le bien et le mal. Lam Cullen, jeune scientifique va découvrir de façon brutale l'histoire passée et surtout cachée de sa famille et ses liens avec un groupe luttant contre les démons qui prolifèrent sur Terre. En un peu plus de 140 pages, ça aura juré, scharclé et trucidé à tout va dans des scènes d'action explosives, le tout porté par un graphisme d’une grande efficacité ! Si l'histoire est originale, elle n'est pas non plus révolutionnaire. Pour autant, on passe un bon moment, entre des dialogues bien sentis et les événements qui s'enchaînent vitesse grand V. Les personnages sont bien trouvés, même si certains sont un peu survolés ; après, avec un one shot qui mise sur l'action, on y trouve quand même largement son compte ! J'ai beaucoup apprécié le dessin (mention spéciale aux démons qui égayent les planches !), même si je ne suis pas fan de la colorisation de Dave Mccaig, qui pousse dans le mainstream du comics americain de base. Un album parfait pour un bon gros délire de détente où ça jute et ça saigne à tout va ! (3.5/5)
Suc
"Suc" nous emmène faire un sombre voyage dans une contrée où tout semblait pourtant ressembler au paradis. Ce pavé muet de près de 250 pages nous mets dans la peau d'une jeune elfe qui vit avec son groupe d'amour et d'eau fraiche en pleine nature. Enfin surtout d'amour ! Car les parties fines semblent être la raison de vivre de cette communauté où le Suc généré lors de ces ébats régale nos elfes. Tout semble donc idyllique jusqu'à l'apparition d'un mystérieux personnage qui séduit notre belle et une de ses amies et les conduit vers un arbre gigantesque... Le travail de Chéri que je découvre avec cet album est assez envoutant, et les scènes de sexe nombreuses qui égayent ses pages sont plutôt réussies ; très érotiques, jamais vulgaires, on sent que le plaisir est mis en avant dans ses représentations. La colorisation tout en dégradé de gris impose des ambiances très réussies, qui oscille entre le très lumineux et le très sombre en fonction des événements. C'est plus du côté de l'histoire que cela se complique. Si le parti pris de ne pas proposer de texte est réussi dans l'ensemble, certains passages du récit sont plus compliqués à appréhender et m'ont demandé une deuxième lecture pour une meilleure compréhension, ce que je trouve dommage. Malgré ces quelques difficultés scénaristique, "Suc" se révèle un album érotique atypique qui vaut le détour pour ses magnifiques planches et l'ambiance générale qu'il s'en dégage.
Le Spirou de Frank Pé et Zidrou - La Lumière de Bornéo
J'avais oublié d'aviser cette série suite à la cassure des différents tomes produits par d'autres auteurs de la série Spirou et Fantasio, oubli que Noirdésir m'invite à combler par son avis auquel j'ai bien peu de choses à ajouter. L'idée d'un Spirou par Frank Pé est très intéressante sur papier, son univers onirique et animalier me semblant faire bon mélange avec l'univers de Spirou qui laisse souvent place à des animaux étranges. D'autre part, l'auteur arrive à associer des idées poétiques avec une ambiance champêtre qui me semble tout à fait convenir à Champignac, par exemple. Hélas, le scénario concocté par Zidrou ne me semble pas aller dans le sens du mieux. L'histoire n'est pas mauvaise mais aurait pu totalement se détacher de Spirou qui vient ici faire de la figuration, de même que Fantasio alors qu'il me semblait que son propos aurait pu être largement mieux exploité, et je ne parle pas de l'arc du comte Pacôme de Champignac qui est extérieur à l'histoire, me semble surtout avoir un côté symbolique et ne répond à rien de précis. Bref, l'histoire fait plus prétexte que réel développement d'une intrigue. La seule chose qui est réellement décrite est l'histoire de Bornéo et la relation père-fille avec Noé, deux histoires qui s'imbriquent avec quelques très belles idées et surtout des planches magnifiques. Je dirais presque que tout cela ne fut que prétexte à un développement visuel aussi fort, qui fait la part belle au monde animal. C'est surtout ce que je retiens de l'histoire, qui me semble avoir été soit écourtée soit développée dans trop de points à la fois. Dans les deux cas, c'est un équilibre qui n'a pas été savamment dosé selon moi. Avec le recul, je me demande si un second tome n'aurait pas été nécessaire pour bien développer les intrigues et permettre de nous en remettre plein les yeux avec les dessins. Au final, c'est un peu une sensation de regret qui me reste avec la lecture de l'album : c'est bien mais ça aurait pu être tellement mieux !
Lost Shelter
Voilà une série qui si elle ne révolutionne pas le genre, commence fort sympathiquement. Nous sommes sur une planète glaciale où l'espèce humanoïde ne doit sa survie qu'à des fragments d'étoile qui assurent chaleur et énergie aux populations. Ces dernières sont divisées en plusieurs castes hiérarchisées aux rôles bien définis. Namet, un jeune aspirant marchand, plutôt espiègle et peu enclin à suivre les règles, découvre par hasard que le principal cristal qui assure la survie de sa communauté est sur le point de se briser. Il part donc en quête d'une aide opportune pour sauver sa ville et ses habitants... La première chose que j'ai apprécié dans ce début de série, c'est qu'on sent que l'univers a été bien pensé. Et même si on est lâché un peu abruptement dans ce petit monde, il ne faut pas bien longtemps pour en saisir le fonctionnement et les enjeux. Le dessin et la mise en couleur de Stefano Vergani, tout en rondeur avec un trait proche du dessin animé, donnent une ambiance très agréable. La narration fluide et le découpage dynamique répondent parfaitement au caractère impulsif du jeune Namet et embarquent facilement le lecteur. Voilà un premier tome vite avalé qui ne demande qu'une suite fondu dans la même veine pour contenter le lecteur curieux que je suis. Un très bon début de série !
Séverin Blaireau
Cette série Jeunesse est un récit sympathique qui bénéficie d'un graphisme plaisant et surtout d'une formidable mise en couleur. Le scénario est un peu énigmatique. Dans le registre du merveilleux on se retrouve avec Séverin Blaireau aux prises avec les problèmes de mémoire d'Amandine une jeune pirate bloquée au milieu de la forêt. C'est donc un récit purement onirique qui va son rythme tout en douceur. C'est d'une lecture facile dans une ambiance qui rappelle Masha et Michka ce qui plaira aux jeunes lecteurs. Personnellement j'ai trouvé le récit agréable mais sans y adhérer totalement par contre mes enfants ont bien aimé.
Moh - Palestinien mais presque
Je ne suis pas entièrement convaincu par cette série. Pourtant le témoignage est fort et touche un sujet qui nous interpelle tous. Un enfant de 13 ans torturé par les soldats d'une démocratie, cela devrait me transporter d'indignation. Or si j'ai été scotché au récit dans la première partie, mon intérêt a baissé par la suite. Peut-être par souci de discrétion, Moh n'aborde que de façon assez superficielle et rapide sa formation politique, les écrits qui l'ont vraiment transformé ou les leaders charismatiques qui ont marqué son engagement. Je n'ai pas accroché au graphisme que je trouve trop lisse, pas assez abouti et qui n'arrive pas assez à exprimer, à mon goût, la tension vécue par Moh. Il y a probablement un manque de réalisme pour traduire les horreurs de la prison. De plus je n'ai pas mordu à l'humour des auteurs. En outre la fin presqu'en forme de happy end irait à mes yeux plus dans le sens du discours du père. Une lecture très rapide d'un témoignage qui mérite d'être connu mais dont le traitement me laisse sur ma faim.
Connie la barbare
Je ne suis pas très familier de l’univers de Conan le Barbare (et je n’ai donc pas forcément saisi les éventuelles allusions à cet univers disséminées ici ou là – et je ne pense pas d’ailleurs qu’il y en ait autant que ça). Mais ce n’est pas grave, on est là dans la parodie, et surtout dans le délire d’érotique fantaisie, comme le signale l’éditeur. Un peu de médiéval fantastique, une pincée d’échanges entre monde des dieux et celui des humains, quelques situations et dialogues jouant sur un humour un peu potache, et, bien sûr, du cul. A noter que le « glory hole » évoqué dans le jeu de mots du titre (l’album est d’ailleurs truffé de jeux de mots à deux balles) fait ici allusion à une scène coquasse, un dieu se trouvant privé de son – très gros – attribut, suite à un rituel interrompu par Connie, par ailleurs défenseure d’un prince et de sa dulcinée, qu’elle sauve d’un sacrifice tout en lui faisant connaitre la volupté. L’album est vite lu. Sans prétention, il n’est pas désagréable, et renouvelle un peu le genre porno. Par contre, je ne sais pas si sur la durée ça restera intéressant (il est prévu d’autres chapitres dans deux autres albums en plus). Personnellement, cet album me suffira je pense (mais je l’ai trouvé intéressant dans son genre).
Les Lions endormis
2.5 La fille de Daniel Balavoine témoigne de sa dépendance à la drogue. Bon c'est toujours important lorsqu'une victime (de drogue, d'abus, de l'alcool, de viol et de tout ce que vous voulez) témoigne, sauf que voilà pour moi cela ne donne pas automatiquement une bande dessinée extraordinaire. Ici, j'ai rien contre le dessin que j'aime bien, quoique je me demande si c'est le bon style pour ce genre d'album parce que c'est beau à regarder, mais je le trouve aussi un peu froid ce qui n'est pas l'idéal lorsqu'on fait un récit aussi émotif. Le scénario se laisse lire. J'ai juste pas été passionné parce que le témoignage ressemble à n'importe quel récit sur les problèmes de drogues : la victime en prend parce qu'elle a des problèmes émotionnels, elle en devient dépendante, se coupe de son entourage qui n'en peut plus de son attitude.... Au moins ça finit bien ! Les parties les plus intéressantes de la BD pour moi sont celles sur ce père célèbre qu'elle n'a pas connu. Sinon, le dossier à la fin, écrit par Joana Balavoine, m'a beaucoup plus ému que la BD elle-même.
Chevrotine
Bonne pioche et merci bdtheque d'avoir attiré mon attention sur cet album inclassable. Enfin une bd où tout peut arriver, et chaque bas de page est suivi d'un rebondissement, tour à tour bizarre, rafraîchissant, drôle, dégoûtant, effrayant, agaçant poétique et pour finir familier. C'est le cocon familial de chevrotine qui est attachant. Bucolique et sanguinolant, il mélange l"'Auberge rouge"(avec Fernandel) et "Retour vers le futur". Comment est-ce possible me direz-vous ? Et bien je ne peux pas dire que je l' ai compris. Le dessin en noir et blanc a quelque chose de Gotlieb mais après me-too : pluss de femmes et de filles, trait précis et décor simplifié, humour noir et perversité. .. Et pour finir, la construction de l'histoire retombe sur ses pattes avec aplomb, alors qu'on s'attendait à être abandonné à notre questionnement.