Les derniers avis (48349 avis)

Par iannick
Note: 3/5
Couverture de la série Monsieur Apothéoz
Monsieur Apothéoz

Je ne sais quoi en penser de ma lecture de « Monsieur Apothéoz »… On a affaire à une histoire farfelue, improbable avec des personnages tout aussi timbrés. Pourtant, ce récit partait assez bien : un gus, Théo, qui se dit malchanceux retrouve son père mort à son domicile mis en viager. Jusqu’à ce moment, les péripéties de ce jeune homme étaient plutôt à peu près normales. Face à ses malheurs, je comprenais bien les questionnements du personnage principal, on découvrait son enfance, ses amours perdus, ses actes manqués ; et puis, il y a des belles séquences proches de l’humour noir. Vint ce décès et c’est ensuite que tout part dans le délire. Des trucs absurdes, des réactions farfelues de la part des principaux protagonistes, ça m’a bien fait rigoler par moments mais une fois le livre refermé, je me suis demandé si Julien Frey s’était vraiment amusé à nous concevoir un scénario aussi barré qu’il ne l’avait envisagé, s’il a improvisé son histoire au fur et à mesure. Le récit est assez décousu, les réactions des personnages deviennent de plus en plus irréfléchies… plus j’avançais dans ce récit, moins j’y croyais… Bon, ce fut une lecture plaisante, fluide, là-dessus, pas de problème. Et puis, le coup de crayon et surtout la mise en couleurs de Dawid me sont apparus très bons, ce sont ces dernières qualités qui m’ont motivé l’achat de cet album. « Monsieur Apothéoz » est finalement un ovni pour moi : j’aime beaucoup le dessin de Dawid mais le scénario… Ben… il est tellement barré que je me suis demandé si le scénariste l’avait réalisé dans son état « normal » (Mr Frey, si un jour, vous lisez cette chronique, ne faites pas comme un de vos personnages, ne me tapez pas hein !). Note finale : 2,5/5

18/04/2023 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série Zozo le clown
Zozo le clown

A coup sûr, Zozo le clown ne va pas rallier les suffrages, à l’heure où semble émerger une nouvelle morale dite « inclusive », laquelle, au-delà des domaines « sérieux » comme le social ou la politique, ce qui peut tout à fait s’entendre, cherche également à s’immiscer dans la culture et l’art (on l’a vu récemment avec la réécriture des romans de Roald Dahl ou de Ian Fleming, l’auteur de James Bond). On peut même craindre que l’humour et le second degré ne soient pas épargnés par les nouveaux croisés du politiquement correct, qui se revendiquent d’une ligne progressiste et « tolérante » : surtout ne heurter personne, car les gens, y compris ceux qui lisent, sont comme on le sait, incapables de faire la distinction entre un discours primaire haineux et une parodie, et qu’après avoir lu « Mein Kampf », ils marcheront forcément au pas de l’oie en faisant le salut nazi. En attendant, Zozo n’en a cure et piétine allègrement les tables de la loi de ces curés « modernes » avec ses pompes longues comme des péniches et son tarin en forme de saucisse de Francfort, qu’il aime fourrer partout où il ne faut pas. Ce clown gore adepte de la farce ultime, qui ricane plus qu’il ne rit, ne respecte rien, exulte en écrasant d’innocents poussins, en massacrant les enfants trop bruyants ou en détroussant en même temps les petites vieilles et les voyous qui s’en prennent à elles. Bref, le Zozo punkoïde ne fait pas dans la demi-mesure, et plus le sang et la merde giclent, plus il trouve ça drôle ! C’est sûr, ça ne plaira pas à tout le monde, on pourra même trouver un peu facile voire écœurante cette propension au pipi-caca trash fortement imprégné de l’esprit Ferraille ou Psikopat. Si Besseron est peu connu dans la BD dite « mainstream », et on comprend pourquoi, il est pourtant un auteur prolixe, avec plusieurs ouvrages publiés principalement chez les éditeurs indépendants, dont le plus connu est les Requins Marteaux, eux-mêmes créateurs de Ferraille. Avec une ligne claire un rien « vintage » et plutôt avenante, l’auteur nous prend complètement par surprise. Car le fond de ces gags régressifs et tranchants comme les doigts-lames de Freddy Krueger n’a absolument rien de lisse. A travers son clown-clone de Pennywise, Besseron semble nous lancer cet avertissement : « marrez-vous, marrez-vous, bande de crétins, vous rirez moins quand la barbarie aura franchi nos portes ! »

17/04/2023 (modifier)
Par MacKott
Note: 3/5
Couverture de la série Alim le tanneur
Alim le tanneur

J'attendais pas mal de cette BD vu le nombre d'avis positifs qu'elle avait reçus. Je ne connaissais ni Lupano (seulement de nom) ni Augustin mais je savais que le scénariste était connu. Bon, je trouve cette BD quand même beaucoup trop surcôtée. Déjà, si le dessin est plutôt pas mal, ce n'est pas le style que je préfère et je le trouve peu adapté avec l'histoire. Par exemple, le personnage de Bul sort tout droit de BD pour enfants mais dans plusieurs tomes, on voit des personnages se faire découper en rondelles de manière bien sanglante. j'ai trouvé ça un peu bizarre. Pour les couleurs, je les trouve un peu pâles, comme si on avait mis un filtre "aqueux". J'aurais préféré des couleurs un peu plus affirmées, comme dans Le Serpent et la Lance de Hub. Pour le scénario, je pensais voir le cadre oriental bien développé et exclusif. Au lieu de ça, on voyage dans ce qui ressemble au Tibet, puis en Afrique et enfin dans la jungle. Alors au moins ça permet de ne pas se lasser et de voyager, mais ça ne m'a pas transporté, surtout que ces civilisations qui sont sensées se tenir dans un cadre imaginaire et fantastique ressemblent trop à un mélange un peu moche de celles que l'on connaît : de l'aztèque, du temple bouddhiste... C'est peut-être aussi pour ça que j'aurais préféré un cadre plus historique, si finalement le scénariste ne s'éloigne pas de ce que l'on connaît. Pour le fantastique, je ne lui ai trouvé aucun intérêt : pareil que pour le cadre, on a un éléphant un peu modifié, une sorte de panthère en plus hideuse... Bref, ça ne prend pas. Après, l'histoire est pas mal même si la fin n'est pas très originale et que le tome 3 s'avère finalement pas très utile. La BD n'est pas mauvaise en soi ; ce qu'elle fait, elle le fait plutôt bien, mais des critiques trop élogieuses ont placé cette BD à un niveau d'exigence un peu trop haut à mon goût.

17/04/2023 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série Esthétique & filatures
Esthétique & filatures

Une lecture surprenante. La rencontre improbable de Marie, lesbienne,16 ans qui vient de fuguer après avoir tué son père et d'Adrienne 30 ans qui vient de perdre son mec, son boulot et son logement. Un récit noir et décalé avec un humour tout aussi noir qui va nous faire visiter les dessous du porno gay tout en creusant la personnalité de nos deux héroïnes, deux femmes à la dérive qui vont se découvrir et s'apprivoiser. Sexe et alcoolisme seront aussi du voyage. Je rejoins l'avis de Noirdésir, je ne trouve rien de trash dans cette histoire qui manque un peu de liant. Une lecture agréable mais rapide, les dialogues sont absents sur de nombreuses planches. Il y a du Charles Burns dans le dessin de Tanxxx, un noir et blanc marqué, très expressif, il apporte le côté polar au récit. Sur la couverture, l'ombre d'Adrienne représente Marie. Une belle découverte. Un album qui vaut le détour.

17/04/2023 (modifier)
Couverture de la série L'Incroyable Histoire de la Mythologie Grecque
L'Incroyable Histoire de la Mythologie Grecque

Catherine Mory n’est sans doute pas une historienne spécialiste, mais cette professeure de Français connait quand même très bien son sujet. Surtout, je trouve qu’elle réussit plutôt bien son pari consistant à introduire la mythologie grecque, à en faire une sorte de vade-mecum. Car l’ensemble est très aéré. Chaque chapitre est précédé d’un court texte, signalant les sources principales, puis un récit illustre un personnage ou un lieu emblématique. Le dessin de Bercovici est simple, mais efficace, ne cabotine pas trop, et parvient bien à accompagner ces récits, en y ajoutant des petites pointes d’humour et de dérision qui rendent vivants ces récits mythologiques. En ce sens c’est une vulgarisation plutôt réussie, qui peut être une entrée en matière pour certains. Ceux qui souhaitent aller plus loin trouveront en fin de volume une bibliographie assez simple elle aussi, mais intéressante. Ceux qui maîtrisent davantage le sujet n’auront eu que le plaisir de lire de la BD plus ou moins amusante sur le sujet – mais ce n’est pas du Vernant ou du Vidal-Naquet ! Il ne faut pas se tromper de cible, cet album propose une découverte rapide des principaux mythes grecs en s’amusant, et c’est effectivement une lecture agréable, qui peut trouver sa place dans un CDI de collège comme dans la pochette cadeau d’un adolescent (ou d’un adulte souhaitant combler certaines lacunes de culture générale – en particulier concernant certaines expressions tirées de cette mythologie – tout en ne se prenant pas trop la tête).

17/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Mon copain secret
Mon copain secret

J'ai un peu de réserve avec cette série pourtant assez sympathique. En effet je trouve que les auteurs traitent la thématique assez classique de l'ami imaginaire d'une façon plus adulte qu'enfantine. Par moment les auteurs sont franchement dans le fantastique tellement l'éléphant déborde du cadre de la chambre de Manon d'une façon assez malveillante. En outre je n'ai pas très bien compris l'apparition du "copain" à la suite d'une simple dispute. Il n'est pas l'expression d'une véritable absence. De même je trouve que les auteurs attribuent aux deux jumeaux des personnalités trop ados ce qui met tout le récit dans une position ambiguë. Le graphisme est vraiment dynamique et fluide. Mais là encore je trouve qu'il s'adresse à un public relativement âgé surtout avec cette mise en couleur basée sur les rouges. Une lecture agréable mais pour des grands enfants ou préados.

17/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Il était une fois dans l'Est
Il était une fois dans l'Est

Je suis un peu frustré par ce tome 1 qui reste orphelin de sa suite. Perso je trouve cela dommage car j'ai bien apprécié cette découverte de l'idylle de deux génies artistiques à un moment historique si particulier. Je trouve que le scénario de Julie Birmant rend bien la concordance entre la personnalité fantasque et extravagante d'Isadora et cette période révolutionnaire entre la fin de la guerre civile et l'apogée du carcan des soviets. Le récit de l'autrice réussit plutôt bien à montrer l'enchaînement des événements qui aboutissent à la quasi évidence de la rencontre entre ces deux personnalités hors normes à une époque hors norme. Sous ses airs de Diva capricieuse j'ai trouvé touchant le portrait d'Isadora. J'ai été moins séduit par la poésie d'Essenine ce qui est compréhensible tellement son langage appartient à l'univers slave. J'étais curieux de voir le graphisme de Clément Oubrerie dans un autre registre que son grand succès Aya de Yopougon. Son trait réussit à traduire la personnalité explosive de la danseuse. J'ai beaucoup aimé le travail sur les regards d'Isadora et les quelques planches de danses me conviennent mais je ne suis pas un spécialiste. Toutefois ces quelques planches permettent de se rendre compte de l'empreinte que l'Américaine a laissé dans le monde de la danse jusqu'à aujourd'hui. J'ai aussi apprécié le contraste des ambiances entre le Moscou de 1920 et le Chicago d'avant Grande Guerre. Une série qui n'a pas réussi à trouver son public mais perso je regrette de ne pas pouvoir découvrir la suite.

17/04/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Mickey et les mille Pat
Mickey et les mille Pat

2.5 Un autre album de Disney par Glénat que je trouve vraiment moyen. J'ai l'impression que le cahier des charges de Disney fait en sorte qu'on a surtout droit à des récits asphyxiés comme ce tome où tout le monde est bien gentil sauf Pat qui est tout de même moins dangereux et méchant que dans plein de BD Mickey que je lisais enfant. Le dessin est sympathique à regarder et c'est le point fort de l'album. Le seul gros défaut est que souvent vu la tête des personnages, on dirait qu'ils se foutaient un peu de ce qui leurs arrivaient. Mickey a vraiment une tête de blasé la plupart du temps ! Le scénario en revanche est franchement moyen. Le point de départ est intéressant, mais ça ne dépasse jamais le récit conventionnel pour enfants. Le pire est que l'action est très lente. Oubliez les récits Mickey ou Donald où il y a de l'action à chaque page, ici on met tout en place de manière molle. Ayant été habitué jeune au rythme que l'on retrouve dans les publications Disney, je dois dire que c'est déconcertant ! J'ai l'impression que n'importe quel artiste lambda des studios italiens de Disney aurait raconté ce récit sans problème avec deux fois moins de pages et ce dans un format deux fois moins grand. Ça se laisse lire, mais la lecture n'est pas mémorable.

16/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Livres de Vie (Le Livre de Jack / Sam)
Les Livres de Vie (Le Livre de Jack / Sam)

Le dessin est très sympathique, chouette et dynamique (idem pour la colorisation d’ailleurs), et les deux albums sont eux-aussi bien construits, avec une narration simple, elle aussi dynamique. Que des points positifs donc, mais je resterai sur mes trois étoiles. La lecture a été agréable, mais j’ai trouvé que ces albums étaient trop vite lus. Filippi aurait pu densifier ses intrigues. En particulier le premier album, trop linéaire et presque creux en matière d’intrigue. Bon, ces réserves exprimées, ça reste quand même une lecture que j’ai appréciée, les décors sont vraiment agréables à l’œil, et le second tome creuse un peu plus l’univers, un petit monde parallèle étrange. Au final, le second tome rachète un peu un premier manquant de substance, même si globalement je reste sur ma faim en ce domaine. Mais c’est une lecture plaisante.

16/04/2023 (modifier)
Couverture de la série Elric (Glénat)
Elric (Glénat)

Je sors de ces quatre albums avec un ressenti mitigé – en tout cas moins enthousiaste que la majorité des avis précédents. Je ne connais pas les romans de Moorcock (un auteur dont je crois n’avoir lu qu’un ou deux livres il y a très très longtemps, n’en ayant gardé que peu de souvenirs). Les auteurs semblent en tout cas lui avoir été fidèles, si j’en crois les prestigieux auteurs des textes des préfaces. Disons que ça se laisse lire, tant au niveau de l’histoire elle-même et de la narration que du dessin, qui accompagne bien la geste du héros Melnibonéen. Le dessin justement, globalement bon, mais un peu inégal (certaines cases sont un peu trop sombres). Surtout, cela tombe souvent dans certains tics du genre, avec ces décors aux proportions forcément gigantesques et ces êtres fantastiques parfois inutiles. Certaines scènes de combats cherchent aussi davantage le grandiose que la précision. Le trop est l’ennemi du bien ici. Quant à l’histoire, je l’ai suivie sans qu’elle arrive à totalement me passionner. En fait, je ne me suis pas attaché à Elric, dans son long périple où il m’a plusieurs fois laissé l’impression d’être absent à lui-même. Bref, de bons passages (dans tous les domaines), d’autres qui me captivent moins, et un ensemble qui m’a quelque peu laissé sur ma faim.

16/04/2023 (modifier)