Jeannot se présente comme un complément de Chaussette. C'est la version masculine et tragique devant la mort de son enfant.
Le récit de Loïc Clément s'adresse avant tout à un public assez jeune qui ne peut pas avoir le même ressenti que des adultes parents devant cette problématique.
Dans une société qui a repoussé la mort de son quotidien l'ouvrage de Clément a eu la coïncidence de sortir au moment de la première vague du Covid.
Alors le sujet de la réponse à ce genre de situation est redevenu d'actualité.
Clément positionne ses héros dans une situation de "ça n'arrive qu'aux autres" malgré les statistiques alarmantes dans ce type de décès.
La réponse que propose Jeannot au drame qui le frappe, est attendrissante mais dévastatrice. Le final ne me convient qu'à moitié car je trouve que la reconstruction éclair et un peu superficielle de Jeannot après plus de 25 années de destruction est un peu facile.
J'ai bien apprécié le dessin de Carole Maurel. Il est très accessible aux jeunes lecteurs et respecte le tragique de la situation sans tomber ni dans la guimauve ni dans la loufoquerie. Maurel donne à Jeannot une belle figure de révolté perdu.
Toutefois j'ai trouvé que le graphisme vieillissait un peu trop le couple chaussette/Jeannot en leur donnant des attitudes d'octogénaires.
Une lecture sur un thème courageux mais traité un peu rapidement à mon goût.
Les deux albums de Loïc Clément, "Chaussette" et Jeannot, sont liés par des scénarii qui se recoupent et une thématique commune.
La thématique proposée à un public assez jeune autour de la mort et de l'absence d'un être très cher n'est pas facile à aborder.
Pour Chaussette la situation est assez commune puisqu'elle devient veuve assez jeune (la cinquantaine) et se réfugie dans une routine un peu sclérosante et une affection pour son chien.
Sa Renaissance ne se produira qu'avec sa rencontre avec Jeannot bien plus tard.
Si le scénario de Loïc Clément est tendre et évite le pathos, il propose une réponse assez réductrice à ce type de situation. J'ai rencontré dans ma vie associative un grand nombre de cas semblables avec des réponses bien différentes.
Si la peine est toujours présente beaucoup de personnes continuent à aller de l'avant et je trouve que le modèle proposé par les auteurs est assez déprimant et convient mieux à une personne bien plus âgée.
Le graphisme d'Anne Montel est agréable. Son trait fin me rappelle un peu un univers à la TomTom mais en bien plus mélancolique.
Comme je suis passé à travers les références à Amélie Poulain je n'ai pas perçu le côté poétique du récit.
Une lecture qui ne m'a pas séduit plus que ça malgré des passages intéressants. 2.5
Le dessin est simple, avec quelques airs de manga pour les visages (même s’il n’y a pas d’exagération des émotions, heureusement), fluide. Mais je l’ai trouvé moins original ou intéressant que sur d’autres opus de la même collection.
Pour ce qui de l’intrigue, elle m’a elle aussi un peu laissé sur ma faim. Il manque un je ne sais quoi pour faire passer l’émotion, justement.
Car on est sur une histoire d’amour, vu du côté du garçon et de la jeune femme, racontée au style indirect.
Une lecture fluide, pas désagréable, mais je crois que j’attendais autre chose, même si je ne sais pas quoi.
Note réelle 2,5/5.
Je serais un peu moins sévère que mon prédécesseur. Certes, on voit venir pas mal de gags mais ça reste plaisant et j' avoue que bcp de strip m' ont fait marrer... C' est un humour auquel il faut accrocher en ce qui concerne la narration... Petit bémol, le dessin ! Qui pourra en rebuter certains, mais dans le contexte de cette BD, ça passe crème...
Je rejoins l' avis, faite-le vous prêter car l' achat est plus qu' optionnel...
Oyé ! Oyé ! Laissez-vous conter l' histoire d' un fouty glandailleur et de messire le chevalier Krucheboll ! Point de tristesse dans les aventures de ce duo inversé de Don Quichotte et Sancho Panza. De l' humour, une pointe d' érotisme et de l' absurde accompagnent nos protagonistes.
Une belle parodie des récits d' heroic fantasy... Qui risque de rebuter les nouveaux lecteurs de par son dessin au trait ancien mais qui rappellera de la nostalgie aux plus anciens.
Pour passer un agréable moment, sa lecture est recommandée. Son acquisition, elle par contre, n' est point des plus conseillée.
Une petite BD pour les tous petits, avec les aventures sans paroles d'une noisette qui se fait arrcher à ses amis insectes par un écureuil et qui va ensuite vivre plein de péripéties avant de pouvoir retrouver les siens.
Nous sommes ici vraiment dans un récit pour la petite jeunesse, à partir de 3 ans, avec une histoire que les parents peuvent lui lire ou bien le laisser lire tout seul puisque la narration est muette. C'est une histoire d'aventure mignonne, avec une noisette anthropomorphe qui va vivre plein de dangers jamais vraiment inquiétants. On saute d'une péripétie à la suivante, à raison d'environ une toutes les deux pages, ce qui permet de varier un peu les sujets. Les adultes pourront trouver bizarre cette noisette consciente dans un monde d'animaux, surtout quand elle se retrouve à deux reprises dans la réserve de nourriture d'un rongeur et du coup entourée de ce qui pourrait être des dizaines de cadavres de ses congénères. Mais le dessin les montre bien comme des choses inanimées et le jeune lecteur lui n'ira pas s'en soucier, jugeant instinctivement que la noisette souriante est du même type que les insectes et autres vers de terre amicaux avec qui elle s'amuse gaiement.
Mignonne et divertissante pour un très jeune lecteur, cette BD atteint son but.
Dans cette BD ne survit que les barjots, les fêlés, les voyous... Leurs survies, la défense de leurs territoires... Leur ennemi commun... La police sanitaire !!!... Et vous voilà plongé dans ce monde.
Certes, Brooklyn ( lieu de l' action ) n' est plus qu' une zone de non-droit mais le reste du monde est une société régie par un gouvernement totalitaire. Je ne trouve pas cet univers incohérent. Le Bronx dans les années 70-80 n' en était pas loin... Certes, ça pompe allégrement les guerriers du Bronx ( que tout bon amateur de nanars se doit de posséder ! ) et bcp de clins d' oeil au ciné des 80's. Le scénario n' est pas épais, je l' accorde, mais cela était presque le standard de beaucoup de films d' action d' alors. Moreno adopte le même principe ( feignantise ou clin d' oeil je ne saurais dire... ) Les couleurs sont flashy. De nombreux défauts quand au dessin. Mais faut remettre dans le contexte, on est en 84 et cette BD est typique de ces années-là !!!
Perso, je l' avais eu et lu jeune et elle est toujours en ma possession. J' avoue avoir un plaisir coupable à la relire une fois par an... Nostalgie sans doutes...
A lire, au moins pour voir l' ambiance d' une certaine partie de ce que la BD pouvait produire à cette époque.
Je vous conseille la lecture d' une courte histoire du même auteur, qui elle décoiffe sacrément : Bunker 6A
Je suis assez hermétique à la philosophie mais parce que c'était l'un des premiers et que son raisonnement s'appuie beaucoup sur la logique, Socrate reste le philosophe qui m'est le plus accessible. Toutefois, même si je l'avais lu au lycée, je ne me souvenais quasiment pas du contenu du Banquet de Platon et je réalise maintenant que j'y mélangeais des éléments de la République. Autant dire qu'une adaptation claire en BD était plutôt bienvenue si je voulais me replonger dans ce récit.
Cet album de Coco et Enthoven remplit relativement bien cet office. Il présente de manière un peu légère le contenu réel du livre de Platon, tout en offrant au passage quelques apartés pour mieux situer le contexte et les autres livres en lien avec celui-ci. Le dessin est celui d'un humour de presse satyrique avec des personnages aux allures caricaturales qui accentuent la recherche de légèreté de l'adaptation. Ce n'est pas une réelle volonté de tourner le récit en dérision mais d'instruire en amusant en donnant des bouilles et des expressions humoristiques aux personnages, pour leur rendre aussi leur part d'humanité au passage. Il y a aussi un peu de mise en scène anachronique qui fonctionne dans cette même optique.
Pour autant le texte de Platon est bien là, avec ces dialogues qui parfois ont du mal à retenir mon attention, comme beaucoup de textes philosophiques à vrai dire en ce qui me concerne. Autant j'aime bien les quelques raisonnements logiques de Socrate, autant quand lui ou d'autres se mettent à déclarer de grandes vérités souvent contradictoires les uns par rapport aux autres, j'ai un peu tendance à décrocher.
Toutefois, j'ai apprécié de constater que le contenu du livre était bien là, rendu aussi clairement que possible, et j'ai eu la satisfaisante impression d'avoir pu redécouvrir un livre que j'avais complètement oublié et de mieux le comprendre.
Les deux auteurs ont déjà collaboré de façon intéressante, ils sont rodés, et cet album, même s’il n’est pas le plus captivant de la franchise, se révèle quand même d’une lecture agréable.
Trondheim au scénario et Parme au dessin ont pondu quelque chose de dynamique, de léger – ceci étant autant une qualité qu’un défaut, tant on peut aussi reprocher à cette histoire de manquer un peu de coffre.
Quelques situations cocasses, quelques scènes amusantes et quelques personnages typés (comme la vieille au chien qui déclenche immanquablement un scandale lorsqu’elle croise Spirou - et surtout Spip) garantissent au lecteur de ne pas s’ennuyer.
Mais il ne faut pas non plus s’attendre à un chef d’œuvre. Fantasio est monocorde dans son rôle de paparazzi, Champignac fait du Champignac, pas trop de surprises pour les amateurs de cet univers. Mais un album qui se laisse lire facilement.
J'ai apprécié ce petit thriller qui fait la part belle à la psychologie des personnages.
Martino psychopathe, patient et dissimulateur trouve son plaisir à la réalisation de sa vengeance. En face une famille de Ksoc combinards et sans envergure mais satisfaits de leur médiocrité insouciante.
C'est le passage que j'ai préféré dans le récit avec ces dialogues et ces postures bas du plafond plus vraies que natures.
Malheureusement je trouve que Rabaté ne va pas au bout du personnage de Martino. Il lui fait faire deux bêtises qui décrédibilisent sa personnalité pour proposer une fin rapide et plutôt facile de l'arroseur arrosé.
J'ai bien aimé la bichromie proposée qui fait bien ressortir les ambiances de médiocrité qui collent au récit. Malheureusement j'ai trouvé le dessin de Gnaedig pas assez recherché pour me séduire.
Les extérieurs sont très rudimentaires et seul l'intérieur bordélique de la famille Verron est intéressant.
Une lecture sympa mais un peu juste dans l'exploitation du schéma initial.
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Jeannot
Jeannot se présente comme un complément de Chaussette. C'est la version masculine et tragique devant la mort de son enfant. Le récit de Loïc Clément s'adresse avant tout à un public assez jeune qui ne peut pas avoir le même ressenti que des adultes parents devant cette problématique. Dans une société qui a repoussé la mort de son quotidien l'ouvrage de Clément a eu la coïncidence de sortir au moment de la première vague du Covid. Alors le sujet de la réponse à ce genre de situation est redevenu d'actualité. Clément positionne ses héros dans une situation de "ça n'arrive qu'aux autres" malgré les statistiques alarmantes dans ce type de décès. La réponse que propose Jeannot au drame qui le frappe, est attendrissante mais dévastatrice. Le final ne me convient qu'à moitié car je trouve que la reconstruction éclair et un peu superficielle de Jeannot après plus de 25 années de destruction est un peu facile. J'ai bien apprécié le dessin de Carole Maurel. Il est très accessible aux jeunes lecteurs et respecte le tragique de la situation sans tomber ni dans la guimauve ni dans la loufoquerie. Maurel donne à Jeannot une belle figure de révolté perdu. Toutefois j'ai trouvé que le graphisme vieillissait un peu trop le couple chaussette/Jeannot en leur donnant des attitudes d'octogénaires. Une lecture sur un thème courageux mais traité un peu rapidement à mon goût.
Chaussette
Les deux albums de Loïc Clément, "Chaussette" et Jeannot, sont liés par des scénarii qui se recoupent et une thématique commune. La thématique proposée à un public assez jeune autour de la mort et de l'absence d'un être très cher n'est pas facile à aborder. Pour Chaussette la situation est assez commune puisqu'elle devient veuve assez jeune (la cinquantaine) et se réfugie dans une routine un peu sclérosante et une affection pour son chien. Sa Renaissance ne se produira qu'avec sa rencontre avec Jeannot bien plus tard. Si le scénario de Loïc Clément est tendre et évite le pathos, il propose une réponse assez réductrice à ce type de situation. J'ai rencontré dans ma vie associative un grand nombre de cas semblables avec des réponses bien différentes. Si la peine est toujours présente beaucoup de personnes continuent à aller de l'avant et je trouve que le modèle proposé par les auteurs est assez déprimant et convient mieux à une personne bien plus âgée. Le graphisme d'Anne Montel est agréable. Son trait fin me rappelle un peu un univers à la TomTom mais en bien plus mélancolique. Comme je suis passé à travers les références à Amélie Poulain je n'ai pas perçu le côté poétique du récit. Une lecture qui ne m'a pas séduit plus que ça malgré des passages intéressants. 2.5
Au bord de l'océan
Le dessin est simple, avec quelques airs de manga pour les visages (même s’il n’y a pas d’exagération des émotions, heureusement), fluide. Mais je l’ai trouvé moins original ou intéressant que sur d’autres opus de la même collection. Pour ce qui de l’intrigue, elle m’a elle aussi un peu laissé sur ma faim. Il manque un je ne sais quoi pour faire passer l’émotion, justement. Car on est sur une histoire d’amour, vu du côté du garçon et de la jeune femme, racontée au style indirect. Une lecture fluide, pas désagréable, mais je crois que j’attendais autre chose, même si je ne sais pas quoi. Note réelle 2,5/5.
Sales mômes, sales vieux
Je serais un peu moins sévère que mon prédécesseur. Certes, on voit venir pas mal de gags mais ça reste plaisant et j' avoue que bcp de strip m' ont fait marrer... C' est un humour auquel il faut accrocher en ce qui concerne la narration... Petit bémol, le dessin ! Qui pourra en rebuter certains, mais dans le contexte de cette BD, ça passe crème... Je rejoins l' avis, faite-le vous prêter car l' achat est plus qu' optionnel...
Chroniques du temps de la vallée des Ghlomes
Oyé ! Oyé ! Laissez-vous conter l' histoire d' un fouty glandailleur et de messire le chevalier Krucheboll ! Point de tristesse dans les aventures de ce duo inversé de Don Quichotte et Sancho Panza. De l' humour, une pointe d' érotisme et de l' absurde accompagnent nos protagonistes. Une belle parodie des récits d' heroic fantasy... Qui risque de rebuter les nouveaux lecteurs de par son dessin au trait ancien mais qui rappellera de la nostalgie aux plus anciens. Pour passer un agréable moment, sa lecture est recommandée. Son acquisition, elle par contre, n' est point des plus conseillée.
Roule, Noisette
Une petite BD pour les tous petits, avec les aventures sans paroles d'une noisette qui se fait arrcher à ses amis insectes par un écureuil et qui va ensuite vivre plein de péripéties avant de pouvoir retrouver les siens. Nous sommes ici vraiment dans un récit pour la petite jeunesse, à partir de 3 ans, avec une histoire que les parents peuvent lui lire ou bien le laisser lire tout seul puisque la narration est muette. C'est une histoire d'aventure mignonne, avec une noisette anthropomorphe qui va vivre plein de dangers jamais vraiment inquiétants. On saute d'une péripétie à la suivante, à raison d'environ une toutes les deux pages, ce qui permet de varier un peu les sujets. Les adultes pourront trouver bizarre cette noisette consciente dans un monde d'animaux, surtout quand elle se retrouve à deux reprises dans la réserve de nourriture d'un rongeur et du coup entourée de ce qui pourrait être des dizaines de cadavres de ses congénères. Mais le dessin les montre bien comme des choses inanimées et le jeune lecteur lui n'ira pas s'en soucier, jugeant instinctivement que la noisette souriante est du même type que les insectes et autres vers de terre amicaux avec qui elle s'amuse gaiement. Mignonne et divertissante pour un très jeune lecteur, cette BD atteint son but.
Rebel
Dans cette BD ne survit que les barjots, les fêlés, les voyous... Leurs survies, la défense de leurs territoires... Leur ennemi commun... La police sanitaire !!!... Et vous voilà plongé dans ce monde. Certes, Brooklyn ( lieu de l' action ) n' est plus qu' une zone de non-droit mais le reste du monde est une société régie par un gouvernement totalitaire. Je ne trouve pas cet univers incohérent. Le Bronx dans les années 70-80 n' en était pas loin... Certes, ça pompe allégrement les guerriers du Bronx ( que tout bon amateur de nanars se doit de posséder ! ) et bcp de clins d' oeil au ciné des 80's. Le scénario n' est pas épais, je l' accorde, mais cela était presque le standard de beaucoup de films d' action d' alors. Moreno adopte le même principe ( feignantise ou clin d' oeil je ne saurais dire... ) Les couleurs sont flashy. De nombreux défauts quand au dessin. Mais faut remettre dans le contexte, on est en 84 et cette BD est typique de ces années-là !!! Perso, je l' avais eu et lu jeune et elle est toujours en ma possession. J' avoue avoir un plaisir coupable à la relire une fois par an... Nostalgie sans doutes... A lire, au moins pour voir l' ambiance d' une certaine partie de ce que la BD pouvait produire à cette époque. Je vous conseille la lecture d' une courte histoire du même auteur, qui elle décoiffe sacrément : Bunker 6A
Le Banquet
Je suis assez hermétique à la philosophie mais parce que c'était l'un des premiers et que son raisonnement s'appuie beaucoup sur la logique, Socrate reste le philosophe qui m'est le plus accessible. Toutefois, même si je l'avais lu au lycée, je ne me souvenais quasiment pas du contenu du Banquet de Platon et je réalise maintenant que j'y mélangeais des éléments de la République. Autant dire qu'une adaptation claire en BD était plutôt bienvenue si je voulais me replonger dans ce récit. Cet album de Coco et Enthoven remplit relativement bien cet office. Il présente de manière un peu légère le contenu réel du livre de Platon, tout en offrant au passage quelques apartés pour mieux situer le contexte et les autres livres en lien avec celui-ci. Le dessin est celui d'un humour de presse satyrique avec des personnages aux allures caricaturales qui accentuent la recherche de légèreté de l'adaptation. Ce n'est pas une réelle volonté de tourner le récit en dérision mais d'instruire en amusant en donnant des bouilles et des expressions humoristiques aux personnages, pour leur rendre aussi leur part d'humanité au passage. Il y a aussi un peu de mise en scène anachronique qui fonctionne dans cette même optique. Pour autant le texte de Platon est bien là, avec ces dialogues qui parfois ont du mal à retenir mon attention, comme beaucoup de textes philosophiques à vrai dire en ce qui me concerne. Autant j'aime bien les quelques raisonnements logiques de Socrate, autant quand lui ou d'autres se mettent à déclarer de grandes vérités souvent contradictoires les uns par rapport aux autres, j'ai un peu tendance à décrocher. Toutefois, j'ai apprécié de constater que le contenu du livre était bien là, rendu aussi clairement que possible, et j'ai eu la satisfaisante impression d'avoir pu redécouvrir un livre que j'avais complètement oublié et de mieux le comprendre.
Le Spirou de Fabrice Parme et Lewis Trondheim - Panique en Atlantique
Les deux auteurs ont déjà collaboré de façon intéressante, ils sont rodés, et cet album, même s’il n’est pas le plus captivant de la franchise, se révèle quand même d’une lecture agréable. Trondheim au scénario et Parme au dessin ont pondu quelque chose de dynamique, de léger – ceci étant autant une qualité qu’un défaut, tant on peut aussi reprocher à cette histoire de manquer un peu de coffre. Quelques situations cocasses, quelques scènes amusantes et quelques personnages typés (comme la vieille au chien qui déclenche immanquablement un scandale lorsqu’elle croise Spirou - et surtout Spip) garantissent au lecteur de ne pas s’ennuyer. Mais il ne faut pas non plus s’attendre à un chef d’œuvre. Fantasio est monocorde dans son rôle de paparazzi, Champignac fait du Champignac, pas trop de surprises pour les amateurs de cet univers. Mais un album qui se laisse lire facilement.
Le Linge sale
J'ai apprécié ce petit thriller qui fait la part belle à la psychologie des personnages. Martino psychopathe, patient et dissimulateur trouve son plaisir à la réalisation de sa vengeance. En face une famille de Ksoc combinards et sans envergure mais satisfaits de leur médiocrité insouciante. C'est le passage que j'ai préféré dans le récit avec ces dialogues et ces postures bas du plafond plus vraies que natures. Malheureusement je trouve que Rabaté ne va pas au bout du personnage de Martino. Il lui fait faire deux bêtises qui décrédibilisent sa personnalité pour proposer une fin rapide et plutôt facile de l'arroseur arrosé. J'ai bien aimé la bichromie proposée qui fait bien ressortir les ambiances de médiocrité qui collent au récit. Malheureusement j'ai trouvé le dessin de Gnaedig pas assez recherché pour me séduire. Les extérieurs sont très rudimentaires et seul l'intérieur bordélique de la famille Verron est intéressant. Une lecture sympa mais un peu juste dans l'exploitation du schéma initial.