Une lecture revigorante.
Un petit vent de fraîcheur parcours cet album, notre jeune héroïne, Serinne, va quitter le domicile familial à la mort de son père pour devenir dame de compagnie de la reine. Une reine tyrannique qui use ses demoiselles de compagnie avec ses nombreux caprices.
Mais intrigues et petits secrets vont mettre des bâtons dans les roues de notre ingénue.
Une histoire assez simpliste où les bons sentiments sont de mise. Des dialogues où les jeux de mots sont omniprésents et qui apportent une légèreté au récit et le sourire aux lèvres.
Une héroïne attachante et pleine de ressources qui sera rebondir et faire triompher la vérité.
C'est drôle, distrayant et pas prise de tête.
Un dessin vif et virevoltant qui s'affranchit des contours des cases pour un vent de liberté. De jolies couleurs dans des tons pastel.
Très plaisant à regarder.
Un album tous publics que je recommande.
Note réelle : 3,5.
Ha ! Je vois qu'un avis viens d'être posté sur les Sales Blagues. J'y vais donc du mien.
J'ai lu ça étant gamin. C'est le grand refré qui, encore une fois, lisait ça. Du coup, malgré l'injonction maternelle lui intimant de me préserver de ce genre d' "orgies", ce dernier me les laissait compulser avec plaisir. Pour moi, du coup, c'était hyper transgressif. A chaque nouveau volume, le frangin et moi nous tapions de franches et bonnes barres.
Cela étant, il faut reconnaitre que les blagues illustrées par Vuillemin ne sont pas de la prime élégance, et à coup sur, nombre d'entre elles seraient aujourd'hui brocardées, pour ne pas dire toutes. Aujourd'hui, c'est propret : on ne se moque plus, de quiconque ! Qu'on le regrette ou qu'on s'en félicite, Vuillemin appartient à une espèce en voie d'extinction.
Une jolie petite histoire qui traite d'un sujet difficile, à savoir la maladie. Grave qui plus est, car l'un de nos deux compagnons, le lapinou toumeûgnon, perd les poils de sa fourrure à mesure que l'histoire avance... On sent venir une issue tragique, mais je ne peux raisonnablement pas en dire plus à ce sujet au risque de commettre un spoil (de carotte ?).
Bref ! C'est abordé un peu à la façon de Benjamin Renner pour Le grand méchant renard. On est dans cet esprit, y compris graphiquement parlant. Du coup c'est fort sympathoche.
Ce qui retient le 4/5, c'est, je trouve, l'éternel retour du chasseur. A la longue, c'est un peu lassant. On sent que cette petite aventure aurait mérité d'avantage de rebondissements, surtout qu'il y avait à mon sens largement la place. L'autrice aurait pu imaginer d'autres rencontres, positives comme négatives, plutôt que toujours ce chacheur chachant chacher chan chon chien.
La fin est marrante, même si encore une fois, on s'attend à un dénouement plutôt tragique et larmoyant. Le récit s'achève en effet sur une allusion dans l'esprit des Sept Ours Nains d'Emile Bravo. Pas mal de mon point du vue, mais je ne suis pas le "cœur de cible"...
Adaptation d'un roman que je ne connaissais pas, mais il faut dire que je ne connais rien à la littérature des pays nordiques.
Le récit mets en scène un auteur sans le sous qui a très faim tout le long du récit et qui a aussi d'autres problèmes comme se trouver un logie après que sa logeuse le mets dehors. Le récit est sympathique à lire sans être passionnant. J'ai bien aimé suivre le quotidien de cet écrivain ayant des problèmes d'argent sauf tout ce qui tourne autour de son histoire d'amour qui m'a semblé superficiel et sans grand intérêt.
La mise en scène est bien faite. J'ai surtout apprécié lorsque l'auteur changeait son style de dessin pour le personnage principal lorsque celui-ci ressentait des émotions fortes. On échappe pas aux défauts récurrent des adaptations de romans en BD: du texte narration superflue et des dialogues parfois un peu trop littéraire qui marchent dans un roman, mais qui manquent de naturel lorsque c'est dit par un personnage de BD. Mais bon j'ai déjà vu bien pire et globalement la lecture est agréable.
Une BD à lire si on est curieux de voir ce qu'il sort comme BD en Norvège.
Je suis bien embêté pour aviser cette série, monument indiscutable du manga et de la bande dessinée en général.
Je ne l'avais jamais lu, chose que j'ai enfin faite il y a quelques semaines désormais. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ressors déçu de ma lecture. Déçu par le contenu, certes, mais déçu par moi-même surtout. Je me suis fait une telle montagne de cette œuvre que je pense que j'en attendais trop. D'où ma déception. Il faut dire aussi que la série a vieilli, ceci expliquant cela. Et c'est là, je pense, où le bât blesse. La série a plus de 30 ans (!) aujourd'hui. Et c'est une série que l'on pourrait qualifier d'anticipation, en plus de science-fiction. C'est donc assez injuste d'aviser une série comme celle-ci avec un regard vieux d'une trentaine d'années.
Je vais donc essayer d'être le plus objectif possible dans les lignes qui vont suivre.
L'on comprend très vite qu'Otomo nous plonge dans la vision d'horreur des Japonais post-bombardement d'Hiroshima. Ici, il décale cette apocalypse dans l'après troisième guerre mondiale. Il y ajoute une dose de surnaturel avec ces enfants (?) extraordinaires doués de pouvoir, ici de télékinésie, là de médiumnité. Sans dévoiler, ni résumer l'ensemble de ce manga fleuve, on peut citer, entre autres, la place de l'armée et des scientifiques dans le tableau.
L'histoire est consistante, y'a pas à dire. Elle se déroule sur un temps relativement long et prend le temps de mettre en place les différents protagonistes et évènements centraux. Néanmoins, je regrette un peu la trop grande place laissée à l'image et à l'action. J'avoue avoir été demandeur à plusieurs reprises de plus de réflexions sur les relations entres personnages et sur les motivations réelles de ceux-ci. Je sais que c'est ce qui a fait la popularité de ce manga, mais il arrive que nous passions une dizaine de pages sans aucun dialogue, ni écriture. C'est certes très cinématographique mais, personnellement (et je me doute que je suis à contre-courant sur ce sujet), cela m'a agacé. Il y avait tellement de choses à décrire, à expliquer que ce silence m'a semblé - et je le dis en prenant toute la mesure de mon propos - un peu feignant.
Et c'est là où on arrive à une deuxième critique personnelle. On ne peut pas reprocher à un manga d'être un manga, ok. Mais les conventions graphiques, et surtout narratives, liées à ce support m'ont souvent laissé perplexe. Les dialogues sonnent terriblement creux à plusieurs reprises. Certains échanges sont d'une futilité sans nom et certaines scènes avec les insurgés du Néo-Tokyo sont totalement absurdes. De même, je ne suis finalement que moyennement satisfait de la place d'Akira dans l'histoire, ses motivations, sa personnalité ne sont, pour moi, pas assez explorées ni exploitées. Le personnage de Tetsuo est également difficilement compréhensible par moment. En revanche, d'autres personnages sont très intéressants à suivre, en particulier les personnages féminins, très attachants (au contraire de la plupart des hommes, souvent bornés, stupides ou vils). Je garderai un bon souvenir de Lady Miyako, de Kei, de Kaori et même (surtout ?) de Chiyoko.
Ce manga reste tout de même un manga qu'il faut avoir lu. Pour la porte qu'il a ouverte. Mais très honnêtement, le lire aujourd'hui, avec nos yeux actuels n'est pas lui rendre service. J'ai essayé de me décaler dans le passé pour apprécier cette œuvre adulée par beaucoup mais je ne n'y suis que modérément parvenu. Akira a souffert des affres du temps, c'est sûrement très injuste pour l’œuvre et son auteur mais c'est comme ça.
2.5
La première chose qui frappe avec cette série est que le dessin est vraiment superbe à regarder. C'est très bien maitrisé du début jusqu'à la fin. Dommage que j'ai moins accroché au scénario.
Il faut dire que la science-fiction n'est pas mon genre de prédilection et ici malgré quelques qualités dans le scénario, c'est au final trop peu original pour que j'accroche totalement. Cela se passe dans un monde où les humains sont presque tous disparus et il y aura des réflexions sur ce qu'être un robot, sur les différences entres les humains et les robots, sur le nature humain et autre truc du genre.
Bref, j'ai déjà vu ses thèmes utilisés avant et l'auteur n'apporte rien de vraiment nouveau et ça sens parfois le déjà vu. Par exemple, la scène avec les révélations finales me fait drôlement penser à ce que l'on voit dans 'Neon Genesis Evangelion'. C'est pas mauvais, ça se laisse lire et les personnages principaux sont un peu attachants, mais cela ne m'a pas captivé et je ne pense pas que cela va marquer mon esprit.
Je pense que d'autres lecteurs vont mieux accrocher que moi.
Batman - White Knight ayant rencontré le succès qu'il méritait, il est logique de voir la série se décliner en spin-off. Mais le risque n'est-il pas de voir se diluer l'écriture géniale de Murphy dans des sous-histoires d'un intérêt moindre ? Indéniablement, et ce spin-off le confirme.
Loin d'être inintéressant, le récit peine toutefois à trouver l'ampleur que Sean Murphy introduit dans ses comics. Ainsi, le méchant peine à convaincre, tant le fameux "grand final" qu'il annonce pendant toute l'histoire ne crée pas un suspense de fou, car on n'a pas assez mesuré l'impact que pouvaient avoir les méchants en question sur la population de Gotham. En outre, certains dialogues trop peu subtils sont préjudiciables à la qualité globale de l'album, tant Murphy réussissait à introduire une réflexion fine et subtile, ici absente (ou presque).
Les réussites se trouvent donc principalement au niveau des personnages, Harley Quinn ayant ici un traitement de faveur bien mené et mérité, ainsi qu'au niveau du dessin. En effet, la patte de Scalera est très caractéristique et séduisante, quoique loin du style Murphy et crée une atmosphère très adaptée au récit.
Ainsi donc, la bande dessinée de Katana Collins réussit à offrir à sa saga-mère un spin-off de qualité, quoique manquant d'un peu d'originalité. Et si le génie de Murphy est absent de cette œuvre, on s'y retrouve suffisamment pour apprécier cet intermède entre deux tomes plus forts et plus impactants.
Un manga de fantasy qui a une prémisse intéressante même si le début est très cliché.
Dans ce monde, les non-humains ont fini par gagner la guerre contre les humains et les rares hommes se cachent parce que s'ils se font capturés ils finissent comme esclaves ou par servir de repas. Un jour, un Golem trouve une fillette et décide de l'aide à trouver ses parents. Ils vont donc parcourir le monde et faire divers rencontres.
Dans les premiers tomes, j'ai retrouvé des choses que j'avais déjà vu plusieurs fois. Les deux personnages principaux sont un monstre masculin qui dit qu'il n'a pas d'émotion, mais qui va s'attacher à une gamine et devenir une figure paternelle pour elle et l'autre est une fillette toute mignonne et toute gentille qui fait tout pour faire craquer le cœur des lecteurs. Durant leur quête, on va en apprendre plus sur leur monde et l'auteur va développer des thèmes déjà vu comme le fait que les humains ont peurs de ce qu'ils ne connaissent pas et on tué des non-humains qui ne leurs voulaient pas de mal ou encore on va apprendre que vouloir tuer tous les humains parce que certains dans le passé ont commis des atrocités, et ben c'est pas bien !
Cela se laisse tout de même lire sans problème parce que malgré tous les personnages sont attachants et l'univers développé par l'auteur tient bien la route. Puis vers le tome 4 cela devient plus sombre et le scénario plus prenant. Les deux derniers tomes sont les meilleurs et la fin du tome 6 donnent envie de lire la suite avec impatience.
Le seul problème est qu'il y a pas eu de tome depuis plus de 3 ans et après une courte recherche il semblerait que l'auteur a eu des ennuis de santés (un trait qu'on retrouve chez plusieurs artistes japonais, le système de création au Japon étant dingue) et a laissé tombé sa série. Dommage, j'espère qu'il se repose bien et qu'un suite il va pouvoir continuer sans problème. Donc voilà une bonne série qui se termine de manière frustrante pour le moment et je peur que cela va rester comme ça.
Des années que je voyais passer cette BD. Des années que j'ai envie de la lire, et par la même occasion de découvrir l'univers de Nicolas Dumontheuil. C'est après une rencontre très récente avec une chamane Mapuche que j'ai saisi l'opportunité.
J'ai aimé ce récit, tirée d'une incroyable histoire vraie : celle d'Antoine de Tounens qui fonda le Royaume d'Araucanie et de Patagonie (parfois appelé Royaume de Nouvelle-France) dont il prend le titre de souverain sous le nom d'Orllie-Antoine Ier, roi d'Araucanie et de Patagonie. Un roi de pacotille, certes, mais une histoire qui valait d'être racontée.
Le dessin de Dumontheuil me faisait un effet étrange. Sous des dehors un brin infantiles, un peu école belge sur les bords, effet grandement favorisé par une mise en couleur plutôt vive, on a le sentiment qu'il s'adresse plutôt à un jeune public. Les histoires sont pourtant bel et bien conçue pour des adultes. En le regardant attentivement à la faveur de ma lecture, on constate qu'il est vraiment très maitrisé, et très détaillé. En outre, peu de lignes droites dans le tracé de ses personnages, d'où une impression forte d'animation.
En revanche, ce sont les têtes des personnages qui m'ont étonné, surtout celle du personnage principal (Lunens dans la BD). En effet, ils ont des têtes de speedés aux amphétamines en permanence, les yeux fous, la mâchoire crispée, les dents serrées. A chaque case, presque, on se dit qu'il va se passer un truc dramatique, genre y en a un qui va tuer le chien.
Mais le principal souci avec ce titre est sa longueur. Ca traine un peu, ça délaye, alors que ça aurait facilement être condensé. Du coup, c'est un peu plat. La gars arrive en Patagonie, il est sacré Roi, retourne en France quérir armes et munitions, revient trois ans plus tard, sans rien, et voilà c'est fini ! Oui, c'est un peu court, et ça manque de substance, d'une dose psychologique introspective, d'une contextualisation historique plus fouillée aussi.
Au final, c'est dommage, les auteurs ratent le coche. Leur histoire tient la route ainsi que notre haleine, mais peine au final à emporter notre adhésion sans condition. On est déçu, forcément, de ne pas nous avoir été nourris comme nous aurions dû l'être. Il y avait pourtant matière.
Trip sensoriel et hallucinogène imparable, laissez vous emporter par GRIP.
C'est plutôt bizarre de mettre un "pas mal" sur un album coup de coeur, mais cette BD est si difficile à appréhender et à comprendre (Mais, est-ce bien nécessaire ?) qu'il est difficile de se faire un avis ferme et définitif.
Ce qui est sûr, c'est que l'autrice arrive à proposer un récit muet d'une grande modernité, sur des bases et recettes (symbologie, graphisme, etc..) des plus anciennes (cf. Lynd Ward, Otto Nückel, etc...).
Ce qui est également sûr, c'est que cette bd ne plaira pas à tout le monde.
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De Cape et de Mots
Une lecture revigorante. Un petit vent de fraîcheur parcours cet album, notre jeune héroïne, Serinne, va quitter le domicile familial à la mort de son père pour devenir dame de compagnie de la reine. Une reine tyrannique qui use ses demoiselles de compagnie avec ses nombreux caprices. Mais intrigues et petits secrets vont mettre des bâtons dans les roues de notre ingénue. Une histoire assez simpliste où les bons sentiments sont de mise. Des dialogues où les jeux de mots sont omniprésents et qui apportent une légèreté au récit et le sourire aux lèvres. Une héroïne attachante et pleine de ressources qui sera rebondir et faire triompher la vérité. C'est drôle, distrayant et pas prise de tête. Un dessin vif et virevoltant qui s'affranchit des contours des cases pour un vent de liberté. De jolies couleurs dans des tons pastel. Très plaisant à regarder. Un album tous publics que je recommande. Note réelle : 3,5.
Les Sales Blagues de l'Echo
Ha ! Je vois qu'un avis viens d'être posté sur les Sales Blagues. J'y vais donc du mien. J'ai lu ça étant gamin. C'est le grand refré qui, encore une fois, lisait ça. Du coup, malgré l'injonction maternelle lui intimant de me préserver de ce genre d' "orgies", ce dernier me les laissait compulser avec plaisir. Pour moi, du coup, c'était hyper transgressif. A chaque nouveau volume, le frangin et moi nous tapions de franches et bonnes barres. Cela étant, il faut reconnaitre que les blagues illustrées par Vuillemin ne sont pas de la prime élégance, et à coup sur, nombre d'entre elles seraient aujourd'hui brocardées, pour ne pas dire toutes. Aujourd'hui, c'est propret : on ne se moque plus, de quiconque ! Qu'on le regrette ou qu'on s'en félicite, Vuillemin appartient à une espèce en voie d'extinction.
Voyage de malade
Une jolie petite histoire qui traite d'un sujet difficile, à savoir la maladie. Grave qui plus est, car l'un de nos deux compagnons, le lapinou toumeûgnon, perd les poils de sa fourrure à mesure que l'histoire avance... On sent venir une issue tragique, mais je ne peux raisonnablement pas en dire plus à ce sujet au risque de commettre un spoil (de carotte ?). Bref ! C'est abordé un peu à la façon de Benjamin Renner pour Le grand méchant renard. On est dans cet esprit, y compris graphiquement parlant. Du coup c'est fort sympathoche. Ce qui retient le 4/5, c'est, je trouve, l'éternel retour du chasseur. A la longue, c'est un peu lassant. On sent que cette petite aventure aurait mérité d'avantage de rebondissements, surtout qu'il y avait à mon sens largement la place. L'autrice aurait pu imaginer d'autres rencontres, positives comme négatives, plutôt que toujours ce chacheur chachant chacher chan chon chien. La fin est marrante, même si encore une fois, on s'attend à un dénouement plutôt tragique et larmoyant. Le récit s'achève en effet sur une allusion dans l'esprit des Sept Ours Nains d'Emile Bravo. Pas mal de mon point du vue, mais je ne suis pas le "cœur de cible"...
Faim
Adaptation d'un roman que je ne connaissais pas, mais il faut dire que je ne connais rien à la littérature des pays nordiques. Le récit mets en scène un auteur sans le sous qui a très faim tout le long du récit et qui a aussi d'autres problèmes comme se trouver un logie après que sa logeuse le mets dehors. Le récit est sympathique à lire sans être passionnant. J'ai bien aimé suivre le quotidien de cet écrivain ayant des problèmes d'argent sauf tout ce qui tourne autour de son histoire d'amour qui m'a semblé superficiel et sans grand intérêt. La mise en scène est bien faite. J'ai surtout apprécié lorsque l'auteur changeait son style de dessin pour le personnage principal lorsque celui-ci ressentait des émotions fortes. On échappe pas aux défauts récurrent des adaptations de romans en BD: du texte narration superflue et des dialogues parfois un peu trop littéraire qui marchent dans un roman, mais qui manquent de naturel lorsque c'est dit par un personnage de BD. Mais bon j'ai déjà vu bien pire et globalement la lecture est agréable. Une BD à lire si on est curieux de voir ce qu'il sort comme BD en Norvège.
Akira
Je suis bien embêté pour aviser cette série, monument indiscutable du manga et de la bande dessinée en général. Je ne l'avais jamais lu, chose que j'ai enfin faite il y a quelques semaines désormais. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ressors déçu de ma lecture. Déçu par le contenu, certes, mais déçu par moi-même surtout. Je me suis fait une telle montagne de cette œuvre que je pense que j'en attendais trop. D'où ma déception. Il faut dire aussi que la série a vieilli, ceci expliquant cela. Et c'est là, je pense, où le bât blesse. La série a plus de 30 ans (!) aujourd'hui. Et c'est une série que l'on pourrait qualifier d'anticipation, en plus de science-fiction. C'est donc assez injuste d'aviser une série comme celle-ci avec un regard vieux d'une trentaine d'années. Je vais donc essayer d'être le plus objectif possible dans les lignes qui vont suivre. L'on comprend très vite qu'Otomo nous plonge dans la vision d'horreur des Japonais post-bombardement d'Hiroshima. Ici, il décale cette apocalypse dans l'après troisième guerre mondiale. Il y ajoute une dose de surnaturel avec ces enfants (?) extraordinaires doués de pouvoir, ici de télékinésie, là de médiumnité. Sans dévoiler, ni résumer l'ensemble de ce manga fleuve, on peut citer, entre autres, la place de l'armée et des scientifiques dans le tableau. L'histoire est consistante, y'a pas à dire. Elle se déroule sur un temps relativement long et prend le temps de mettre en place les différents protagonistes et évènements centraux. Néanmoins, je regrette un peu la trop grande place laissée à l'image et à l'action. J'avoue avoir été demandeur à plusieurs reprises de plus de réflexions sur les relations entres personnages et sur les motivations réelles de ceux-ci. Je sais que c'est ce qui a fait la popularité de ce manga, mais il arrive que nous passions une dizaine de pages sans aucun dialogue, ni écriture. C'est certes très cinématographique mais, personnellement (et je me doute que je suis à contre-courant sur ce sujet), cela m'a agacé. Il y avait tellement de choses à décrire, à expliquer que ce silence m'a semblé - et je le dis en prenant toute la mesure de mon propos - un peu feignant. Et c'est là où on arrive à une deuxième critique personnelle. On ne peut pas reprocher à un manga d'être un manga, ok. Mais les conventions graphiques, et surtout narratives, liées à ce support m'ont souvent laissé perplexe. Les dialogues sonnent terriblement creux à plusieurs reprises. Certains échanges sont d'une futilité sans nom et certaines scènes avec les insurgés du Néo-Tokyo sont totalement absurdes. De même, je ne suis finalement que moyennement satisfait de la place d'Akira dans l'histoire, ses motivations, sa personnalité ne sont, pour moi, pas assez explorées ni exploitées. Le personnage de Tetsuo est également difficilement compréhensible par moment. En revanche, d'autres personnages sont très intéressants à suivre, en particulier les personnages féminins, très attachants (au contraire de la plupart des hommes, souvent bornés, stupides ou vils). Je garderai un bon souvenir de Lady Miyako, de Kei, de Kaori et même (surtout ?) de Chiyoko. Ce manga reste tout de même un manga qu'il faut avoir lu. Pour la porte qu'il a ouverte. Mais très honnêtement, le lire aujourd'hui, avec nos yeux actuels n'est pas lui rendre service. J'ai essayé de me décaler dans le passé pour apprécier cette œuvre adulée par beaucoup mais je ne n'y suis que modérément parvenu. Akira a souffert des affres du temps, c'est sûrement très injuste pour l’œuvre et son auteur mais c'est comme ça.
Terrarium
2.5 La première chose qui frappe avec cette série est que le dessin est vraiment superbe à regarder. C'est très bien maitrisé du début jusqu'à la fin. Dommage que j'ai moins accroché au scénario. Il faut dire que la science-fiction n'est pas mon genre de prédilection et ici malgré quelques qualités dans le scénario, c'est au final trop peu original pour que j'accroche totalement. Cela se passe dans un monde où les humains sont presque tous disparus et il y aura des réflexions sur ce qu'être un robot, sur les différences entres les humains et les robots, sur le nature humain et autre truc du genre. Bref, j'ai déjà vu ses thèmes utilisés avant et l'auteur n'apporte rien de vraiment nouveau et ça sens parfois le déjà vu. Par exemple, la scène avec les révélations finales me fait drôlement penser à ce que l'on voit dans 'Neon Genesis Evangelion'. C'est pas mauvais, ça se laisse lire et les personnages principaux sont un peu attachants, mais cela ne m'a pas captivé et je ne pense pas que cela va marquer mon esprit. Je pense que d'autres lecteurs vont mieux accrocher que moi.
Batman White Knight - Harley Quinn
Batman - White Knight ayant rencontré le succès qu'il méritait, il est logique de voir la série se décliner en spin-off. Mais le risque n'est-il pas de voir se diluer l'écriture géniale de Murphy dans des sous-histoires d'un intérêt moindre ? Indéniablement, et ce spin-off le confirme. Loin d'être inintéressant, le récit peine toutefois à trouver l'ampleur que Sean Murphy introduit dans ses comics. Ainsi, le méchant peine à convaincre, tant le fameux "grand final" qu'il annonce pendant toute l'histoire ne crée pas un suspense de fou, car on n'a pas assez mesuré l'impact que pouvaient avoir les méchants en question sur la population de Gotham. En outre, certains dialogues trop peu subtils sont préjudiciables à la qualité globale de l'album, tant Murphy réussissait à introduire une réflexion fine et subtile, ici absente (ou presque). Les réussites se trouvent donc principalement au niveau des personnages, Harley Quinn ayant ici un traitement de faveur bien mené et mérité, ainsi qu'au niveau du dessin. En effet, la patte de Scalera est très caractéristique et séduisante, quoique loin du style Murphy et crée une atmosphère très adaptée au récit. Ainsi donc, la bande dessinée de Katana Collins réussit à offrir à sa saga-mère un spin-off de qualité, quoique manquant d'un peu d'originalité. Et si le génie de Murphy est absent de cette œuvre, on s'y retrouve suffisamment pour apprécier cet intermède entre deux tomes plus forts et plus impactants.
Somali et l'esprit de la forêt
Un manga de fantasy qui a une prémisse intéressante même si le début est très cliché. Dans ce monde, les non-humains ont fini par gagner la guerre contre les humains et les rares hommes se cachent parce que s'ils se font capturés ils finissent comme esclaves ou par servir de repas. Un jour, un Golem trouve une fillette et décide de l'aide à trouver ses parents. Ils vont donc parcourir le monde et faire divers rencontres. Dans les premiers tomes, j'ai retrouvé des choses que j'avais déjà vu plusieurs fois. Les deux personnages principaux sont un monstre masculin qui dit qu'il n'a pas d'émotion, mais qui va s'attacher à une gamine et devenir une figure paternelle pour elle et l'autre est une fillette toute mignonne et toute gentille qui fait tout pour faire craquer le cœur des lecteurs. Durant leur quête, on va en apprendre plus sur leur monde et l'auteur va développer des thèmes déjà vu comme le fait que les humains ont peurs de ce qu'ils ne connaissent pas et on tué des non-humains qui ne leurs voulaient pas de mal ou encore on va apprendre que vouloir tuer tous les humains parce que certains dans le passé ont commis des atrocités, et ben c'est pas bien ! Cela se laisse tout de même lire sans problème parce que malgré tous les personnages sont attachants et l'univers développé par l'auteur tient bien la route. Puis vers le tome 4 cela devient plus sombre et le scénario plus prenant. Les deux derniers tomes sont les meilleurs et la fin du tome 6 donnent envie de lire la suite avec impatience. Le seul problème est qu'il y a pas eu de tome depuis plus de 3 ans et après une courte recherche il semblerait que l'auteur a eu des ennuis de santés (un trait qu'on retrouve chez plusieurs artistes japonais, le système de création au Japon étant dingue) et a laissé tombé sa série. Dommage, j'espère qu'il se repose bien et qu'un suite il va pouvoir continuer sans problème. Donc voilà une bonne série qui se termine de manière frustrante pour le moment et je peur que cela va rester comme ça.
Roi des Mapuche
Des années que je voyais passer cette BD. Des années que j'ai envie de la lire, et par la même occasion de découvrir l'univers de Nicolas Dumontheuil. C'est après une rencontre très récente avec une chamane Mapuche que j'ai saisi l'opportunité. J'ai aimé ce récit, tirée d'une incroyable histoire vraie : celle d'Antoine de Tounens qui fonda le Royaume d'Araucanie et de Patagonie (parfois appelé Royaume de Nouvelle-France) dont il prend le titre de souverain sous le nom d'Orllie-Antoine Ier, roi d'Araucanie et de Patagonie. Un roi de pacotille, certes, mais une histoire qui valait d'être racontée. Le dessin de Dumontheuil me faisait un effet étrange. Sous des dehors un brin infantiles, un peu école belge sur les bords, effet grandement favorisé par une mise en couleur plutôt vive, on a le sentiment qu'il s'adresse plutôt à un jeune public. Les histoires sont pourtant bel et bien conçue pour des adultes. En le regardant attentivement à la faveur de ma lecture, on constate qu'il est vraiment très maitrisé, et très détaillé. En outre, peu de lignes droites dans le tracé de ses personnages, d'où une impression forte d'animation. En revanche, ce sont les têtes des personnages qui m'ont étonné, surtout celle du personnage principal (Lunens dans la BD). En effet, ils ont des têtes de speedés aux amphétamines en permanence, les yeux fous, la mâchoire crispée, les dents serrées. A chaque case, presque, on se dit qu'il va se passer un truc dramatique, genre y en a un qui va tuer le chien. Mais le principal souci avec ce titre est sa longueur. Ca traine un peu, ça délaye, alors que ça aurait facilement être condensé. Du coup, c'est un peu plat. La gars arrive en Patagonie, il est sacré Roi, retourne en France quérir armes et munitions, revient trois ans plus tard, sans rien, et voilà c'est fini ! Oui, c'est un peu court, et ça manque de substance, d'une dose psychologique introspective, d'une contextualisation historique plus fouillée aussi. Au final, c'est dommage, les auteurs ratent le coche. Leur histoire tient la route ainsi que notre haleine, mais peine au final à emporter notre adhésion sans condition. On est déçu, forcément, de ne pas nous avoir été nourris comme nous aurions dû l'être. Il y avait pourtant matière.
Grip
Trip sensoriel et hallucinogène imparable, laissez vous emporter par GRIP. C'est plutôt bizarre de mettre un "pas mal" sur un album coup de coeur, mais cette BD est si difficile à appréhender et à comprendre (Mais, est-ce bien nécessaire ?) qu'il est difficile de se faire un avis ferme et définitif. Ce qui est sûr, c'est que l'autrice arrive à proposer un récit muet d'une grande modernité, sur des bases et recettes (symbologie, graphisme, etc..) des plus anciennes (cf. Lynd Ward, Otto Nückel, etc...). Ce qui est également sûr, c'est que cette bd ne plaira pas à tout le monde.