Album assez étrange, au dessin très minimaliste associé à une mise en couleurs par aplats simple et efficace, l'ambiance suscitée à la lecture est quelque peu oppressante, tout en enfermement, en mode clos, univers labyrinthique et fermé, complètement coupé du monde extérieur, avec ses personnages propres, ses codes de conduite particuliers, et même ses légendes, "Le réducteur de vitesse" étant d'ailleurs appelé à en devenir une comme on le voit à la fin de l'album.
Je ne peux pas dire que le dessin me plaise vraiment... Autant j'apprécie le style de Trondheim par exemple, autant là j'ai un peu de mal. Mais il faut avouer qu'on rentre dans cet album comme dans un univers, qu'on est complètement absorbé, fasciné, englobé, par sa lecture. On en sort de même, un peu perdu, sans s'y attendre, comme on peut sortir d'une salle de cinéma après un film particulièrement prenant, avec une sensation d'irréalité, signe pour moi de qualité.
L'exagération utilisée par Blain pour la taille du Belliqueux y est sans doute pour quelque chose, ainsi que les caractères assez marqués de ses personnages.
Bref, lecture intéressante et très prenante, mais pas conseillée à ceux qui ont des problèmes avec ce genre de graphisme.
Ce qui attire l'oeil dans cette BD c'est sans conteste les dessins. Ils sont vraiment très beaux et les couleurs rajoutent un certains charme à l'ensemble.
Le scénar quoique classique m'a charmé, cette petite fable est intéressante, les personnages sympathiques... Ca n'a rien de révolutionnaire mais ca m'a beaucoup plu.
Je conseille l'achat pour les dessins (et également pour avoir la suite).
Pour conclure, encore une BD sympathique de Paquet avec un très beau dessin, ca devient courant chez cet éditeur, les beaux dessins (Lock, Kochka...).
Avec sa mule et son acolyte Victor qui voyage à vélo, ce Sigmund Freud là est redoutable. Derrière un dessin très tourné vers l’humour et qui fait la part belle aux expressions des visages, Manu Larcenet nous gratifie d’une version revisitée des pénitenciers de l’ouest. S’appuyant sur une métaphore sur la liberté ainsi que sur le côté analytique de Sigmund Freud lui même, cet album est vraiment savoureux. Certes il n’y a rien de révolutionnaire, les couleurs sont un peu ternes et mis à part quelques cactus à gauche à droite on ne sait pas si on est vraiment « aux Amériques ». Mais franchement on s’en fiche parce que si c’est justement ça qui motive son Sigmund Freud, Larcenet lui, dirige son histoire sans fausse note, en jouant un tempo très entraînant. L’action est présente, le personnage de Spot est vraiment attachant et surtout les dialogues sont croustillants à souhait.
Pas de quoi se relever la nuit mais faut pas non plus bouder son plaisir !
Après avoir lu les 4 premiers albums de la série, je peux vous assurer que Les enquêtes du commissaire Raffini sont très classiques mais également très agréables à lire. Elles prennent souvent une tournure fantastique qui me plaît. Cela manque certainement d’originalité, à chaque album, on a la sensation d’avoir déjà lu cette histoire auparavant, mais la manière de raconter, le rythme de la narration et la façon dont arrivent goutte à goutte les indices rendent ces albums passionnants.
Le dessin de Ferrandez s’améliore au fil des albums. Dans les deux premiers, on croirait se trouver devant un clone de Tardi, peu à peu, il se démarque de cette influence et trouve son style propre.
A défaut d’être la série policière du siècle, les enquêtes du Commissaire Raffini s’avèrent être du « bon » policier. Rodolphe n’a pas à rougir devant ses influences littéraires, il en a tiré le meilleur.
Un bon Comics!
Pour un domaine que je ne connais absolument pas, c'est une bonne surprise. L'histoire est très prenante et présente un côté fantastique très bien mené à défaut de faire dans l'original ou le super intelligent...
Le trio de personnages est vraiment complémentaire, tourne bien, chacun à son rôle, encore une fois classique mais sans fausse note.
Il y a des airs de Petit Prince avec cette gamine qui rencontre un gros malabar dans le désert, cet avion disparu, et l'innoncence de l'enfant face à la brute épaisse qu'est Hulk...
Le dessin quant à lui est superbe, certaines planches sont même carrément grandioses, un plus indéniable pour la qualité générale de cette BD trop vite lue malgré tout...
Boule & Bill...
[arret momentané de mon objectivité]
C'est vraiment chouette. Je garde plus que d'excellents souvenirs de Boule & Bill, puisque j'ai appris à lire avec cette BD. J'avais un manuel de lecture avec des petits mots découpés pour faire des phrases du type "Bill / Se / Cache / Dans / Le / Terrier / Du / Lapin". Et en six mois, j'avais tous les albums disponibles dans ma bibliothèque. J'aime beaucoup, je ne m'explique pas trop pourquoi, il y a quand même une certaine fraîcheur, une naïveté agréable aussi. Pouf (j'ai toujours adoré ce gars là), Caroline, Noisette, Bill, Papa, Maman, Boule, l'agent de police... le poisson volant, les vacances à la plage, les jeux d'indiens... une des meilleures BD jeune public à mon avis.
Les dessins sont vraiment chouettes, de belles couleurs, même si les tous premiers tomes sont d'une qualité un peu moindre.
[retour de mon objectivité]
Bien sûr, c'est stéréotypé, c'est dépassé aussi, voire carrément ringard, c'est sûr qu'aujourd'hui ça ne passionne plus les enfants, qui préfèrent Titeuf ou Kid Paddle. Mais tout de même, ça reste vraiment une bonne série, avec beaucoup de charme.
Mention très spéciale pour le tome 19 "Globe-Trotters" qui est vraiment extra.
"Sillage" est une série accrocheuse et sympathique, et les histoires indépendantes sont assez bonnes (bon après tout c'est subjectif) le dessin est excellent et les tenues et coiffures de Nävis lui donnent vraiment un certain charisme. Néanmoins je ne la qualifierai pas de bd culte, parce que Nävis me fait vraiment trop penser à Gally de "Gunnm" (mimiques et caractère).
En tout cas j'attends la suite.
Les 5 premiers épisodes sont franchement épatants, tant le scénario est réaliste (malgré ses erreurs que vous trouverez détaillées sur ce site). Ensuite, la série s'épuise lentement pour ne plus avoir d'autre intérêt que la multiplication des personnages féminins qui deviennent sexy (ce qui n'est pas forcément le cas au début). Néanmoins il faut avoir lu les 5 premiers albums qui du reste semblent se suffire à eux-même...
Tome 1 : 2/5
Très curieux que ce premier tome de ces aventures datant de 1997 et éditées chez Cornélius. Le style de David B. saute aux yeux dès qu’on ouvre l’album mais il apparaît aussi immédiatement qu’il manque quelque chose…
Les personnages des savants sont sympathiques, et lorsqu’il est fait mention de rêves, avec la manière avec laquelle c’est fait, on sait de suite qu’on est bien chez David B… L’histoire en elle même est vraiment étonnante, carrément originale, mais traitée de façon un peu trop légère dans le premier tiers. Heureusement le dernier tiers sauve l’ensemble grâce à l’arrivée de la mythologie. Huwawa apporte une touche d’exotisme qui manquait à ce récit et permet d’attendre la suite avec un peu plus de sérénité.
La bichromie est classique, David B. ne s’est pas vraiment foulé mais ça reste correct, avec toujours quelques trouvailles bien fichues de ci de là dans le décor. Mais le papier façon glacé de l’édition Cornélius donne une sensation bizarre à la lecture, pas très agréable.
Tome 2 : 3/5
Suite immédiate du tome 1, ce tome 2 va nous faire connaître un peu plus l’énigmatique Grand A. Mais surtout, cet album permet à David B. de rebondir sur ses pattes en utilisant un peu plus encore ses thèmes de prédilection. Dans la lutte qui oppose les 4 savants au terrible Huwawa, c’est avec un certain plaisir que le lecteur va ainsi retrouver les compagnons nocturnes de David B., ces créatures étranges rêvées et abordées dans « Le cheval blême » ou « L’ascension du haut mal ». Autant le dire de suite, c’est bien là l’intérêt majeur que j’ai trouvé à ce tome, par ailleurs très basique en termes de dialogues d’action et autres combats (rien à voir avec le travail incroyable sur les luttes du « Tengu Carré » par exemple). Sophia, la femme de ménage de Yox apparue au tome 1 est toujours là mais à titre décoratif et on peut signaler que son aspect n’est pas sans rappeler ce que sera l’héroïne d’Urani, BD écrite avec Sfar trois ans plus tard. Il me semble donc que la lecture de cette série sera surtout appréciée si l’on connaît déjà un peu l’œuvre de David B.
Le dessin est dans la veine directe du tome 1 : pas le meilleur David B. mais les détails des entrailles, boyaux et autres viscères donne l’impression que l’auteur a pris du plaisir à le faire. Il faut dire qu’à ce niveau là, il est rare de voir ce genre d’illustrations dans une BD.
Tome 3 : 4/5
Changement total de décor avec ce tome 3 qui transporte nos 5 héros (Sophia est toujours de la partie) au paradis ! Avec en invité d’honneur l’arbre de la vie et ses célèbres pommes !
Ce tome 3 est un album guerrier, et constitue une sorte d’apothéose en reprenant les hallebardes, haches, épées, dagues, couteaux, et autres armes que David B. aime dessiner dans pas mal de ses histoires (si vous voulez savoir pourquoi, il faut lire « L’ascension du haut mal », et puis même si vous ne voulez pas savoir, lisez le, c’est un chef d’œuvre !)
Pour mener à bien leur combat, les savants vont se faire aider par les animaux qui ont eux aussi trouvé le chemin de l’Eden. Sur fond de mythologie et d’allusions bibliques, David B. termine sa série avec humour, un dialogue et un graphisme plus travaillés que dans les tomes précédents. Cet album est le meilleur de la série, il tranche vraiment avec les deux albums antérieurs. On sent que l’auteur a pris du plaisir, et il n’a pas hésité à jouer avec ses héros, à les faire changer de décor, à leur donner de nouvelles expressions de faciès, à les mettre en situation incongrue, bref, à jouer à Dieu… Et pour une histoire qui se termine au paradis, ça passe tout seul !
En BD, la guerre de sécession, ça avait déjà été fait : j'ai rien contre l'école Dupuis mais bon les Tuniques Bleus, c'est pas ma tasse de thé… Nous voilà donc avec un nouvel album des éditions Paquet qui continuent à faire grossir un catalogue de qualité (Lincoln, O'Malley, Banana Fight, etc…).
Je suis malgré tout un peu ennuyé pour aviser cette BD. En effet il y a des éléments vraiment superbes, notamment au niveau du dessin. Lorsqu'on a la version crayonnée à côté de la couleur, on peut vraiment comparer… et regretter.
Car la version crayonnée apporte un plus indéniable à la lecture du dessin, surtout dans la profondeur du trait. Les couleurs ne sont pas foncièrement laides, elles sont même bien adaptées au fond de l'histoire (le marron/verdâtre des marais du décor) mais elles cachent pas mal de détails pourtant très sympathiques. J'ai lu successivement la version couleur puis la crayonnée : la première pour l'histoire, en m'attachant au dialogue, à l'intrigue, la seconde pour profiter du dessin. Et j'ai vu plein de détails qui m'avaient complètement échappé à la première lecture. La couleur a effacé certaines scènes qui disparaissent car les deuxièmes et surtout troisièmes plans ne sont pas assez mis en valeur.
C'est dommage, parce que du coup je trouve que c'est tout le dessin (superbe!) de Duhamel qui aurait mérité d'être un peu plus éclairé (à tous les sens du terme).
L'histoire elle même est assez conventionnelle, bien dans l'esprit Paquet, road movie, itinéraire d'un paumé, mais plutôt bien fichue. Toutefois j'ai été un peu gêné par certains enchaînements un peu grossiers, par des effets de transition peu marquants, qui ne m'ont pas fait paraître l'histoire très fluide. De plus, ces heurts dans le fil du scénario semblent briser l'émancipation des personnages dont on ne fait qu'aborder que certains traits grossiers, sans descendre dans les couches psychologiques. Le héros est par contre redoutable, superbe à tous points de vue (pour moi, le héros c'est le barbu qui se lance à la recherche du déserteur).
Voilà, c'est un 1er tome, et c'est déjà un bon album, mais franchement il faut lire la version crayonnée qui n'a absolument rien à voir avec la lecture de la version classique (pour moi la version couleur vaut 3*, et l'autre 4*). De plus le carnet d'esquisses à la fin est superbe.
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Le réducteur de vitesse
Album assez étrange, au dessin très minimaliste associé à une mise en couleurs par aplats simple et efficace, l'ambiance suscitée à la lecture est quelque peu oppressante, tout en enfermement, en mode clos, univers labyrinthique et fermé, complètement coupé du monde extérieur, avec ses personnages propres, ses codes de conduite particuliers, et même ses légendes, "Le réducteur de vitesse" étant d'ailleurs appelé à en devenir une comme on le voit à la fin de l'album. Je ne peux pas dire que le dessin me plaise vraiment... Autant j'apprécie le style de Trondheim par exemple, autant là j'ai un peu de mal. Mais il faut avouer qu'on rentre dans cet album comme dans un univers, qu'on est complètement absorbé, fasciné, englobé, par sa lecture. On en sort de même, un peu perdu, sans s'y attendre, comme on peut sortir d'une salle de cinéma après un film particulièrement prenant, avec une sensation d'irréalité, signe pour moi de qualité. L'exagération utilisée par Blain pour la taille du Belliqueux y est sans doute pour quelque chose, ainsi que les caractères assez marqués de ses personnages. Bref, lecture intéressante et très prenante, mais pas conseillée à ceux qui ont des problèmes avec ce genre de graphisme.
Les Passagers de la Dernière Vague
Ce qui attire l'oeil dans cette BD c'est sans conteste les dessins. Ils sont vraiment très beaux et les couleurs rajoutent un certains charme à l'ensemble. Le scénar quoique classique m'a charmé, cette petite fable est intéressante, les personnages sympathiques... Ca n'a rien de révolutionnaire mais ca m'a beaucoup plu. Je conseille l'achat pour les dessins (et également pour avoir la suite). Pour conclure, encore une BD sympathique de Paquet avec un très beau dessin, ca devient courant chez cet éditeur, les beaux dessins (Lock, Kochka...).
Une aventure rocambolesque de...
Avec sa mule et son acolyte Victor qui voyage à vélo, ce Sigmund Freud là est redoutable. Derrière un dessin très tourné vers l’humour et qui fait la part belle aux expressions des visages, Manu Larcenet nous gratifie d’une version revisitée des pénitenciers de l’ouest. S’appuyant sur une métaphore sur la liberté ainsi que sur le côté analytique de Sigmund Freud lui même, cet album est vraiment savoureux. Certes il n’y a rien de révolutionnaire, les couleurs sont un peu ternes et mis à part quelques cactus à gauche à droite on ne sait pas si on est vraiment « aux Amériques ». Mais franchement on s’en fiche parce que si c’est justement ça qui motive son Sigmund Freud, Larcenet lui, dirige son histoire sans fausse note, en jouant un tempo très entraînant. L’action est présente, le personnage de Spot est vraiment attachant et surtout les dialogues sont croustillants à souhait. Pas de quoi se relever la nuit mais faut pas non plus bouder son plaisir !
Commissaire Raffini
Après avoir lu les 4 premiers albums de la série, je peux vous assurer que Les enquêtes du commissaire Raffini sont très classiques mais également très agréables à lire. Elles prennent souvent une tournure fantastique qui me plaît. Cela manque certainement d’originalité, à chaque album, on a la sensation d’avoir déjà lu cette histoire auparavant, mais la manière de raconter, le rythme de la narration et la façon dont arrivent goutte à goutte les indices rendent ces albums passionnants. Le dessin de Ferrandez s’améliore au fil des albums. Dans les deux premiers, on croirait se trouver devant un clone de Tardi, peu à peu, il se démarque de cette influence et trouve son style propre. A défaut d’être la série policière du siècle, les enquêtes du Commissaire Raffini s’avèrent être du « bon » policier. Rodolphe n’a pas à rougir devant ses influences littéraires, il en a tiré le meilleur.
Wolverine Hulk - La Délivrance
Un bon Comics! Pour un domaine que je ne connais absolument pas, c'est une bonne surprise. L'histoire est très prenante et présente un côté fantastique très bien mené à défaut de faire dans l'original ou le super intelligent... Le trio de personnages est vraiment complémentaire, tourne bien, chacun à son rôle, encore une fois classique mais sans fausse note. Il y a des airs de Petit Prince avec cette gamine qui rencontre un gros malabar dans le désert, cet avion disparu, et l'innoncence de l'enfant face à la brute épaisse qu'est Hulk... Le dessin quant à lui est superbe, certaines planches sont même carrément grandioses, un plus indéniable pour la qualité générale de cette BD trop vite lue malgré tout...
Boule & Bill
Boule & Bill... [arret momentané de mon objectivité] C'est vraiment chouette. Je garde plus que d'excellents souvenirs de Boule & Bill, puisque j'ai appris à lire avec cette BD. J'avais un manuel de lecture avec des petits mots découpés pour faire des phrases du type "Bill / Se / Cache / Dans / Le / Terrier / Du / Lapin". Et en six mois, j'avais tous les albums disponibles dans ma bibliothèque. J'aime beaucoup, je ne m'explique pas trop pourquoi, il y a quand même une certaine fraîcheur, une naïveté agréable aussi. Pouf (j'ai toujours adoré ce gars là), Caroline, Noisette, Bill, Papa, Maman, Boule, l'agent de police... le poisson volant, les vacances à la plage, les jeux d'indiens... une des meilleures BD jeune public à mon avis. Les dessins sont vraiment chouettes, de belles couleurs, même si les tous premiers tomes sont d'une qualité un peu moindre. [retour de mon objectivité] Bien sûr, c'est stéréotypé, c'est dépassé aussi, voire carrément ringard, c'est sûr qu'aujourd'hui ça ne passionne plus les enfants, qui préfèrent Titeuf ou Kid Paddle. Mais tout de même, ça reste vraiment une bonne série, avec beaucoup de charme. Mention très spéciale pour le tome 19 "Globe-Trotters" qui est vraiment extra.
Sillage
"Sillage" est une série accrocheuse et sympathique, et les histoires indépendantes sont assez bonnes (bon après tout c'est subjectif) le dessin est excellent et les tenues et coiffures de Nävis lui donnent vraiment un certain charisme. Néanmoins je ne la qualifierai pas de bd culte, parce que Nävis me fait vraiment trop penser à Gally de "Gunnm" (mimiques et caractère). En tout cas j'attends la suite.
XIII
Les 5 premiers épisodes sont franchement épatants, tant le scénario est réaliste (malgré ses erreurs que vous trouverez détaillées sur ce site). Ensuite, la série s'épuise lentement pour ne plus avoir d'autre intérêt que la multiplication des personnages féminins qui deviennent sexy (ce qui n'est pas forcément le cas au début). Néanmoins il faut avoir lu les 5 premiers albums qui du reste semblent se suffire à eux-même...
Les 4 savants
Tome 1 : 2/5 Très curieux que ce premier tome de ces aventures datant de 1997 et éditées chez Cornélius. Le style de David B. saute aux yeux dès qu’on ouvre l’album mais il apparaît aussi immédiatement qu’il manque quelque chose… Les personnages des savants sont sympathiques, et lorsqu’il est fait mention de rêves, avec la manière avec laquelle c’est fait, on sait de suite qu’on est bien chez David B… L’histoire en elle même est vraiment étonnante, carrément originale, mais traitée de façon un peu trop légère dans le premier tiers. Heureusement le dernier tiers sauve l’ensemble grâce à l’arrivée de la mythologie. Huwawa apporte une touche d’exotisme qui manquait à ce récit et permet d’attendre la suite avec un peu plus de sérénité. La bichromie est classique, David B. ne s’est pas vraiment foulé mais ça reste correct, avec toujours quelques trouvailles bien fichues de ci de là dans le décor. Mais le papier façon glacé de l’édition Cornélius donne une sensation bizarre à la lecture, pas très agréable. Tome 2 : 3/5 Suite immédiate du tome 1, ce tome 2 va nous faire connaître un peu plus l’énigmatique Grand A. Mais surtout, cet album permet à David B. de rebondir sur ses pattes en utilisant un peu plus encore ses thèmes de prédilection. Dans la lutte qui oppose les 4 savants au terrible Huwawa, c’est avec un certain plaisir que le lecteur va ainsi retrouver les compagnons nocturnes de David B., ces créatures étranges rêvées et abordées dans « Le cheval blême » ou « L’ascension du haut mal ». Autant le dire de suite, c’est bien là l’intérêt majeur que j’ai trouvé à ce tome, par ailleurs très basique en termes de dialogues d’action et autres combats (rien à voir avec le travail incroyable sur les luttes du « Tengu Carré » par exemple). Sophia, la femme de ménage de Yox apparue au tome 1 est toujours là mais à titre décoratif et on peut signaler que son aspect n’est pas sans rappeler ce que sera l’héroïne d’Urani, BD écrite avec Sfar trois ans plus tard. Il me semble donc que la lecture de cette série sera surtout appréciée si l’on connaît déjà un peu l’œuvre de David B. Le dessin est dans la veine directe du tome 1 : pas le meilleur David B. mais les détails des entrailles, boyaux et autres viscères donne l’impression que l’auteur a pris du plaisir à le faire. Il faut dire qu’à ce niveau là, il est rare de voir ce genre d’illustrations dans une BD. Tome 3 : 4/5 Changement total de décor avec ce tome 3 qui transporte nos 5 héros (Sophia est toujours de la partie) au paradis ! Avec en invité d’honneur l’arbre de la vie et ses célèbres pommes ! Ce tome 3 est un album guerrier, et constitue une sorte d’apothéose en reprenant les hallebardes, haches, épées, dagues, couteaux, et autres armes que David B. aime dessiner dans pas mal de ses histoires (si vous voulez savoir pourquoi, il faut lire « L’ascension du haut mal », et puis même si vous ne voulez pas savoir, lisez le, c’est un chef d’œuvre !) Pour mener à bien leur combat, les savants vont se faire aider par les animaux qui ont eux aussi trouvé le chemin de l’Eden. Sur fond de mythologie et d’allusions bibliques, David B. termine sa série avec humour, un dialogue et un graphisme plus travaillés que dans les tomes précédents. Cet album est le meilleur de la série, il tranche vraiment avec les deux albums antérieurs. On sent que l’auteur a pris du plaisir, et il n’a pas hésité à jouer avec ses héros, à les faire changer de décor, à leur donner de nouvelles expressions de faciès, à les mettre en situation incongrue, bref, à jouer à Dieu… Et pour une histoire qui se termine au paradis, ça passe tout seul !
Kochka
En BD, la guerre de sécession, ça avait déjà été fait : j'ai rien contre l'école Dupuis mais bon les Tuniques Bleus, c'est pas ma tasse de thé… Nous voilà donc avec un nouvel album des éditions Paquet qui continuent à faire grossir un catalogue de qualité (Lincoln, O'Malley, Banana Fight, etc…). Je suis malgré tout un peu ennuyé pour aviser cette BD. En effet il y a des éléments vraiment superbes, notamment au niveau du dessin. Lorsqu'on a la version crayonnée à côté de la couleur, on peut vraiment comparer… et regretter. Car la version crayonnée apporte un plus indéniable à la lecture du dessin, surtout dans la profondeur du trait. Les couleurs ne sont pas foncièrement laides, elles sont même bien adaptées au fond de l'histoire (le marron/verdâtre des marais du décor) mais elles cachent pas mal de détails pourtant très sympathiques. J'ai lu successivement la version couleur puis la crayonnée : la première pour l'histoire, en m'attachant au dialogue, à l'intrigue, la seconde pour profiter du dessin. Et j'ai vu plein de détails qui m'avaient complètement échappé à la première lecture. La couleur a effacé certaines scènes qui disparaissent car les deuxièmes et surtout troisièmes plans ne sont pas assez mis en valeur. C'est dommage, parce que du coup je trouve que c'est tout le dessin (superbe!) de Duhamel qui aurait mérité d'être un peu plus éclairé (à tous les sens du terme). L'histoire elle même est assez conventionnelle, bien dans l'esprit Paquet, road movie, itinéraire d'un paumé, mais plutôt bien fichue. Toutefois j'ai été un peu gêné par certains enchaînements un peu grossiers, par des effets de transition peu marquants, qui ne m'ont pas fait paraître l'histoire très fluide. De plus, ces heurts dans le fil du scénario semblent briser l'émancipation des personnages dont on ne fait qu'aborder que certains traits grossiers, sans descendre dans les couches psychologiques. Le héros est par contre redoutable, superbe à tous points de vue (pour moi, le héros c'est le barbu qui se lance à la recherche du déserteur). Voilà, c'est un 1er tome, et c'est déjà un bon album, mais franchement il faut lire la version crayonnée qui n'a absolument rien à voir avec la lecture de la version classique (pour moi la version couleur vaut 3*, et l'autre 4*). De plus le carnet d'esquisses à la fin est superbe.