"La teigne" c'est un album sans paroles (à part "Ah ah ah !" et autres onomatopées teigneuses) qui raconte la petite histoire d'un personnage dont le seul plaisir est de tout détruire. Bien sûr, il s'ennuie quand même un peu, mais rien d'autre ne le satisfait... Que voulez-vous, à chacun sa nature...
Si le sujet me paraît sympathique, la mise en oeuvre me rebute sur quelques points.
Le premier, c'est les ellipses. Entendez par là l'intervalle de temps séparant deux cases. Il est en effet variable, ce qui à la lecture, loin de donner une impression de fluidité, accroche : on se prend à réfléchir sur l'enchaînement entre les cases et à revenir en arrière... On a parfois des séquences de type manga, très décomposées, très lentes, montrant un même mouvement sur quatre cases successives, et parfois une succession beaucoup plus bd, rapide et dynamique. Autant dire que ça déboussole un peu...
Le second, c'est les longueurs dans l'histoire... Certains passages me semblent assez inutiles, plus présents pour "la beauté générale" que pour faire progresser l'histoire.
Le troisième enfin, c'est le côté un peu cucul de l'ensemble, qui donne l'impression de lire un livre pour enfants. Oui, bien sûr, ceci n'engage que moi, n'empêche je trouve l'histoire singulièrement peu développée pour un tel nombre de pages.
A part ces quelques points, le dessin de Robin est très sympathique (quoique assez minimaliste ici) : les personnages -- le gros truc indestructible au sourire niais en particulier -- très bien faits et très sympathiques (oui, même la teigne :)). L'histoire, sans être exceptionnelle, est rigolote, rappelant les grands classiques du cartoon, comme certains Bugs Bunny ou Bip Bip, et certains passages carrément géniaux (le rêve de la teigne, par exemple).
Je n'en conseille pas l'achat uniquement en raison de son prix (12,50 euros), mais si vous le trouvez d'occasion, n'hésitez pas.
Une adaptation sympathique tant pour ceux qui connaissent le conte que pour ceux qui souhaitent le découvrir sur ce support.
Le dessin est simple et caustique à la fois, assez éloigné des illustrations de Jarry, mais il convient assez bien à l'histoire.
En outre, l'éditeur a choisi de publier cette adaptation sur papier vélin, ce qui ajoute au plaisir de la lecture.
J'encourage vivement ceux qui ont aimé "La nef des fous" à plonger dans l'univers absurde de Jarry que ce soit par cette BD ou mieux, par son livre.
Ayant découvert Bruno Bazile avec Les Faussaires, et ayant eu l'occasion de le rencontrer en festival, j'en ai logiquement profité pour découvrir "Les avatars".
Le bonhomme est très intéressant, et travaille dans le métier depuis longtemps déjà malgré une grosse interruption. En dédicace, ses gestes sont petits, tout petits, mais rapides, et très précis. Il semble assez perfectionniste... et ses dédicaces sont véritablement superbes.
"Les avatars" par contre, ne bénéficient pas exactement de ce traitement. Le dessin (trait) semble inachevé, et les couleurs ne comblent malheureusement pas cette impression de manque.
Mais ce qui pêche surtout dans cet album, c'est le rythme... L'idée de base est en effet intéressante ; mettre en scène deux équipes concurentes est un grand classique ; l'abondance de références, de clins d'oeil plus ou moins tordus (avec lexique à la fin) est également une recette éprouvée... Mais voilà, tout n'est pas utilisé à bon escient... L'alternance du point de vue entre les deux équipes est fait à l'avenant et on en vient rapidement à se demander l'intérêt de la chose. Aucun, à vrai dire : il aurait mieux valu se concentrer sur un point de vue et développer une histoire mieux bâtie plutôt que d'alterner ainsi, créant quelque chose de bancal.
Les clins d'oeil sont très nombreux, peu facilement compréhensibles pour qui n'a pas la culture des années 60. Les visages connus (Louis de Funès, Roger Moore, Bertrand Blier...) n'apportent pas grand chose au récit, même si le personnage incarné portant les traits de Roger Moore en est une parodie intéressante.
Sinon, je vous rassure, on n'en sait pas plus sur les avatars à la fin de l'album qu'au début.
D'une manière générale, cet album me semble mal construit, faisant plus "collection de scènes" que véritable histoire. C'est bien dommage, mais il reste quand même quelques passages très drôles et très savoureux. Et bon point pour les tomes déjà parus en quatrième de couverture. :)
India Dreams est avant tout une invitation à un merveilleux voyage qui vous conduira aux Indes à l'époque coloniale. Oui, vous l'aurez compris, ici, le dépaysement est garanti.
Le scénario de Maryse Charles nous immerge lentement dans une ambiance aux saveurs exotiques et aux parfums subtils.
L'histoire est un peu présentée en crescendo. C'est-à-dire que les différents éléments sont dévoilés au fur et à mesure que l'on avance dans le récit. Loin des fresques historiques qui peuvent s'avèrer parfois ennuyeuses, les aventures de cette jeune anglais (Emilie), sont avant tout axées sur le romantisme. Ceci-dit, j'ai parfois eu l'impression d'être dans un remake-bd du film de David Lean: " La Route des Indes ". Ce n'est pas un reproche car j'aime beaucoup ce contexte et m'y replonger fût un réel plaisir.
Le dessin de J-F Charles est vraiment superbe. Chaque case est un vrai petit bijou graphique. L'Inde est un pays envoutant et l'auteur l'a très bien compris. Il donne une vrai dimension à sa description de ce pays. Les décors naturels dessinés sur certaines pages me font parfois penser à des tableaux et les jeunes filles sont, elles, décrites avec passion. Bref, un régal !
Cette série placée sous le signe de l'aventure et l'exotisme est donc à conseiller. Tout d'abord pour sa beauté visuelle et puis pour son scénario tout à fait agréable à lire. Sympa !
Ce petit ouvrage met en pratique le principe de l'itération iconique partielle. Le nom peut paraître barbare, mais l'idée est très simple : reprendre un élément d'un dessin, et le reproduire dans un autre dessin.
François Ayroles, dont le rôle au sein de l'OuBaPo n'est plus à démontrer (voir les trois oupus de "L'OuBaPo") s'en tire plutôt bien, créant grâce à cette méthode quelques contrastes saisissants.
Ceci étant dit, l'album ne comporte aucun dialogue et se lit -- ou plutôt se regarde -- donc vraiment très vite.
Joli petit exercice de style, je ne le recommanderai qu'aux amateurs de l'OuBaPo, il est en effet largement dispensable pour les autres.
Grand amoureux du dessin de Tirabosco depuis que j'ai découvert "Le colporteur", cet album-ci ne me déçoit pas au niveau du graphisme. Apparemment travaillé à la craie sur du carton, tout en rondeurs assez enfantines mais très adulte et très bien maîtrisé, la présence de couleurs lui ajoute un plus certain au niveau de l'ambiance glauque, sombre et inquiétante qu'il crée.
C'est l'histoire qui me chagrine un peu... Si le début est en effet assez inquiétant, si le mystère plane lourdement, si l'ambiance est sombre et oppressante, tout cela se révèle rapidement être de la poudre aux yeux, et le fond d'une terrible banalité. En tout cas vraiment pas de quoi susciter chez moi un quelconque enthousiasme.
La rupture est très marquée, y compris au niveau des personnages, qui d'une impression de profondeur et de secret qu'ils ont, donnent ensuite la sensation de creux, de banalité, voire d'un manque de crédibilité. :(
Bref, à lire si vous pouvez, mais achat très dispensable.
C'est une bd qui est trés plaisante à lire car le scénario n'est pas trop compliqué et le graphisme est quand à lui pas mal (surtout pour ce qui est de l'architecture de la cité).
A mon avis, on voit arriver la fin ( un peu baclée, il faut dire) à grands pas.
Pour ce qui de mon achat conseillé, il est non pas pour sa propre collection mais plutôt pour faire un p'tit cadeau sympa (4 tomes, ça va).
Comme cela a été maintes fois répétées, "Gnomes de Troy" n'est ni indispensable, ni un chef d'oeuvre mais il remplit sa fonction première : divertir.
C'est vraiment pas prise de tête, les petites histoire à la qualité inégale font le plus souvent sourire. Cette version lanfeustisée du Petit Spirou est tout de même agréable à lire et les histoires sont pour la plupart assez réussies et font sourire... mais pas rire aux éclats. Cette petite pause entre deux Lanfeust est sympathique et on se doute que les auteurs ont pris du plaisir à le faire.
Au niveau du dessin, Tarquin change complètement son style, il devient très caricatural, plus simple et rond. Les couleurs acidulées vont très bien avec le dessin et collent parfaitement à l'ambiance déconnade. J'aime beaucoup le dessin, les persos sont très expressifs et les Gnomes comme on pouvait les imaginer, autant point du vue physique, que point de vue mental. Cixi est espiègle et coquine, C'ian est gentille et n'aime pas la violence, Lanfeust est drole et sûr de lui :)
Donc les Gnomes c'est bien sympas et pour 3 € c'est intéressant d'où mon conseil d'achat !
En synthèse, une BD rafraîchissante qui se lit d'une traite avec un message bien ordinaire mais toujours aussi agréable à entendre.
Après moult péripéties (photographe de guerre) et réflexions (sur ses envies, son devenir, ses parents...), le personnage/auteur oblique vers un retour à la nature, à l'essentiel ou au bon sens.
Bref depuis Voltaire / Candide : "il faut cultiver notre jardin"; On a pas fait mieux...
Ici, l'aspect contemporain du personnage et de son parcours rafraîchit quelque peu la maxime voltairienne, mais en avait-elle besoin ? Certainement, à la vue des avis précédents qui se réjouissent de la finalité de cette petite histoire sans grande envergure.
Finalement, c'est la conclusion de Larcenet qui introduit une véritable modernité dans ce conte : Préférer la mise en avant du couple plutôt que l'individu.
Lorsqu'on a réussi à se débarrasser de la vision d'horreur qu'est la couverture, on entre dans un dessin noir et blanc pas désagréable, réaliste et caricatural à la fois.
Des histoires parfois bien délirantes, des à-côtés de la vie, des situations invraisemblables, on a un peu de tout là-dedans.
Thiriet m'a surprise avec cet album, je ne connaissais que "La vie est courte" de lui.
Je découvre également le dessinateur avec cet album, Baron Brumaire, qui ne manque pas de talent, même si son style n'est pas mon préféré.
Si je ne conseille pas l'achat, c'est parce que j'ai un peu de mal avec les dessins, c'est également ce qui m'empêche de mettre une note supérieure. Mais dans l'ensemble j'en garde un bon souvenir.
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La Teigne
"La teigne" c'est un album sans paroles (à part "Ah ah ah !" et autres onomatopées teigneuses) qui raconte la petite histoire d'un personnage dont le seul plaisir est de tout détruire. Bien sûr, il s'ennuie quand même un peu, mais rien d'autre ne le satisfait... Que voulez-vous, à chacun sa nature... Si le sujet me paraît sympathique, la mise en oeuvre me rebute sur quelques points. Le premier, c'est les ellipses. Entendez par là l'intervalle de temps séparant deux cases. Il est en effet variable, ce qui à la lecture, loin de donner une impression de fluidité, accroche : on se prend à réfléchir sur l'enchaînement entre les cases et à revenir en arrière... On a parfois des séquences de type manga, très décomposées, très lentes, montrant un même mouvement sur quatre cases successives, et parfois une succession beaucoup plus bd, rapide et dynamique. Autant dire que ça déboussole un peu... Le second, c'est les longueurs dans l'histoire... Certains passages me semblent assez inutiles, plus présents pour "la beauté générale" que pour faire progresser l'histoire. Le troisième enfin, c'est le côté un peu cucul de l'ensemble, qui donne l'impression de lire un livre pour enfants. Oui, bien sûr, ceci n'engage que moi, n'empêche je trouve l'histoire singulièrement peu développée pour un tel nombre de pages. A part ces quelques points, le dessin de Robin est très sympathique (quoique assez minimaliste ici) : les personnages -- le gros truc indestructible au sourire niais en particulier -- très bien faits et très sympathiques (oui, même la teigne :)). L'histoire, sans être exceptionnelle, est rigolote, rappelant les grands classiques du cartoon, comme certains Bugs Bunny ou Bip Bip, et certains passages carrément géniaux (le rêve de la teigne, par exemple). Je n'en conseille pas l'achat uniquement en raison de son prix (12,50 euros), mais si vous le trouvez d'occasion, n'hésitez pas.
Ubu Roi
Une adaptation sympathique tant pour ceux qui connaissent le conte que pour ceux qui souhaitent le découvrir sur ce support. Le dessin est simple et caustique à la fois, assez éloigné des illustrations de Jarry, mais il convient assez bien à l'histoire. En outre, l'éditeur a choisi de publier cette adaptation sur papier vélin, ce qui ajoute au plaisir de la lecture. J'encourage vivement ceux qui ont aimé "La nef des fous" à plonger dans l'univers absurde de Jarry que ce soit par cette BD ou mieux, par son livre.
Les Avatars
India Dreams
India Dreams est avant tout une invitation à un merveilleux voyage qui vous conduira aux Indes à l'époque coloniale. Oui, vous l'aurez compris, ici, le dépaysement est garanti. Le scénario de Maryse Charles nous immerge lentement dans une ambiance aux saveurs exotiques et aux parfums subtils. L'histoire est un peu présentée en crescendo. C'est-à-dire que les différents éléments sont dévoilés au fur et à mesure que l'on avance dans le récit. Loin des fresques historiques qui peuvent s'avèrer parfois ennuyeuses, les aventures de cette jeune anglais (Emilie), sont avant tout axées sur le romantisme. Ceci-dit, j'ai parfois eu l'impression d'être dans un remake-bd du film de David Lean: " La Route des Indes ". Ce n'est pas un reproche car j'aime beaucoup ce contexte et m'y replonger fût un réel plaisir. Le dessin de J-F Charles est vraiment superbe. Chaque case est un vrai petit bijou graphique. L'Inde est un pays envoutant et l'auteur l'a très bien compris. Il donne une vrai dimension à sa description de ce pays. Les décors naturels dessinés sur certaines pages me font parfois penser à des tableaux et les jeunes filles sont, elles, décrites avec passion. Bref, un régal ! Cette série placée sous le signe de l'aventure et l'exotisme est donc à conseiller. Tout d'abord pour sa beauté visuelle et puis pour son scénario tout à fait agréable à lire. Sympa !
Jean qui rit et Jean qui pleure
Ce petit ouvrage met en pratique le principe de l'itération iconique partielle. Le nom peut paraître barbare, mais l'idée est très simple : reprendre un élément d'un dessin, et le reproduire dans un autre dessin. François Ayroles, dont le rôle au sein de l'OuBaPo n'est plus à démontrer (voir les trois oupus de "L'OuBaPo") s'en tire plutôt bien, créant grâce à cette méthode quelques contrastes saisissants. Ceci étant dit, l'album ne comporte aucun dialogue et se lit -- ou plutôt se regarde -- donc vraiment très vite. Joli petit exercice de style, je ne le recommanderai qu'aux amateurs de l'OuBaPo, il est en effet largement dispensable pour les autres.
L'Oeil de la Forêt
Grand amoureux du dessin de Tirabosco depuis que j'ai découvert "Le colporteur", cet album-ci ne me déçoit pas au niveau du graphisme. Apparemment travaillé à la craie sur du carton, tout en rondeurs assez enfantines mais très adulte et très bien maîtrisé, la présence de couleurs lui ajoute un plus certain au niveau de l'ambiance glauque, sombre et inquiétante qu'il crée. C'est l'histoire qui me chagrine un peu... Si le début est en effet assez inquiétant, si le mystère plane lourdement, si l'ambiance est sombre et oppressante, tout cela se révèle rapidement être de la poudre aux yeux, et le fond d'une terrible banalité. En tout cas vraiment pas de quoi susciter chez moi un quelconque enthousiasme. La rupture est très marquée, y compris au niveau des personnages, qui d'une impression de profondeur et de secret qu'ils ont, donnent ensuite la sensation de creux, de banalité, voire d'un manque de crédibilité. :( Bref, à lire si vous pouvez, mais achat très dispensable.
Anahire
C'est une bd qui est trés plaisante à lire car le scénario n'est pas trop compliqué et le graphisme est quand à lui pas mal (surtout pour ce qui est de l'architecture de la cité). A mon avis, on voit arriver la fin ( un peu baclée, il faut dire) à grands pas. Pour ce qui de mon achat conseillé, il est non pas pour sa propre collection mais plutôt pour faire un p'tit cadeau sympa (4 tomes, ça va).
Gnomes de Troy
Comme cela a été maintes fois répétées, "Gnomes de Troy" n'est ni indispensable, ni un chef d'oeuvre mais il remplit sa fonction première : divertir. C'est vraiment pas prise de tête, les petites histoire à la qualité inégale font le plus souvent sourire. Cette version lanfeustisée du Petit Spirou est tout de même agréable à lire et les histoires sont pour la plupart assez réussies et font sourire... mais pas rire aux éclats. Cette petite pause entre deux Lanfeust est sympathique et on se doute que les auteurs ont pris du plaisir à le faire. Au niveau du dessin, Tarquin change complètement son style, il devient très caricatural, plus simple et rond. Les couleurs acidulées vont très bien avec le dessin et collent parfaitement à l'ambiance déconnade. J'aime beaucoup le dessin, les persos sont très expressifs et les Gnomes comme on pouvait les imaginer, autant point du vue physique, que point de vue mental. Cixi est espiègle et coquine, C'ian est gentille et n'aime pas la violence, Lanfeust est drole et sûr de lui :) Donc les Gnomes c'est bien sympas et pour 3 € c'est intéressant d'où mon conseil d'achat !
Le combat ordinaire
En synthèse, une BD rafraîchissante qui se lit d'une traite avec un message bien ordinaire mais toujours aussi agréable à entendre. Après moult péripéties (photographe de guerre) et réflexions (sur ses envies, son devenir, ses parents...), le personnage/auteur oblique vers un retour à la nature, à l'essentiel ou au bon sens. Bref depuis Voltaire / Candide : "il faut cultiver notre jardin"; On a pas fait mieux... Ici, l'aspect contemporain du personnage et de son parcours rafraîchit quelque peu la maxime voltairienne, mais en avait-elle besoin ? Certainement, à la vue des avis précédents qui se réjouissent de la finalité de cette petite histoire sans grande envergure. Finalement, c'est la conclusion de Larcenet qui introduit une véritable modernité dans ce conte : Préférer la mise en avant du couple plutôt que l'individu.
Combien de marins ?...
Lorsqu'on a réussi à se débarrasser de la vision d'horreur qu'est la couverture, on entre dans un dessin noir et blanc pas désagréable, réaliste et caricatural à la fois. Des histoires parfois bien délirantes, des à-côtés de la vie, des situations invraisemblables, on a un peu de tout là-dedans. Thiriet m'a surprise avec cet album, je ne connaissais que "La vie est courte" de lui. Je découvre également le dessinateur avec cet album, Baron Brumaire, qui ne manque pas de talent, même si son style n'est pas mon préféré. Si je ne conseille pas l'achat, c'est parce que j'ai un peu de mal avec les dessins, c'est également ce qui m'empêche de mettre une note supérieure. Mais dans l'ensemble j'en garde un bon souvenir.