Eh bien contrairement à Kael, moi j'ai très nettement préféré le premier tome au second. L'idée de base est excellente (même s'il paraît qu'elle a été largement repompée sur La semaine des 7 noëls) et sa mise en place m'a vraiment scotché à l'album. Le second tome par contre, m'a vraiment fait l'effet d'être une espèce de course poursuite et m'a franchement lassé. L'humour cynique et tellement corrosif qu'on connaît à Tronchet imprègne bien sûr chaque page, est toujours aussi jouissif, et additionné au sujet fait de cette série une lecture quasiment indispensable.
3,5 pour le premier tome et 2,5 pour le second.
Le point fort de cet album est sans doute son ambiance, sombre, oppressante, à la limite du fantastique. De nombreux éléments par contre sont plus discutables. Comme le dessin des personnages, raide(s) et figé(s) au possible, même si cet aspect s'intègre bien avec le sujet, les scènes tirant vaguement sur le cul, un peu surprenantes et qui paraissent donc mal intégrées, la révélation finale, qu’on sent venir de loin, et qui est à la fois rocambolesque et convenue… En fait c'est toute l'histoire qui l'est, et bien sûr l'œuvre souffre beaucoup en terme de surprise et d'originalité de la comparaison avec ce film célèbre que je ne citerai pas pour éviter de spoiler, lisez l'avis d'ArzaK pour en savoir plus.
Au final une ambiance forte, mais plombée par un gros manque d'originalité.
Je n'ai lu que les quatre premiers albums. J'en garde un souvenir sympa. Largement inspiré de Buck Danny, je pense que celle-ci est quand même de meilleure qualité.
Pourtant c'est clair que si vous aimez l'aviation, vous serez comblés. Surtout que les avions sont dessinés avec beaucoup de réalisme et de précision.
Les scénarios sont sans prétentions et je dois dire que ça se laisse lire.
Bon, en résumé, c'est plaisant mais vraiment pas indispensable !
L'espionnage est un thème qui, jusqu'à ce jour, a souvent été exploité dans la bd. Je ne suis pas contre mais à force de fouiller, on risque peut-être d'épuiser le sujet. Ceci dit, je dois dire que j'ai plutôt été emballé par cette histoire. Je pense que cela est dû à la qualité du scénario et peut-être aussi au dessin qui est, somme toute, plutôt original pour ce genre d'histoire.
Cela fait longtemps que Stephen Desberg nous a habitué à l'efficacité de ces scénarios. Une fois de plus, il nous offre un récit rondement mené. Peu d'éléments sont dévoilés, ici, mais on devine déjà qu'on va suivre le parcours d'un espion de la CIA.
La narration est très fluide et on prend beaucoup de plaisir à lire cet album.
Le dessin de Labiano est très reconnaissable. Oui, difficile de rater les têtes disproportionnées de ses personnages. C'est assez particulier surtout qu’à part ça, l'auteur ne fait aucune erreur de perspective. On aime ou on n'aime pas. Personnellement, cela ne me dérange pas.
Black Op est donc une série qui, je pense, verra des beaux jours. C'est totalement mérité.
Vivement la suite !
C'est avec beaucoup de joie que l'on retrouve, ici, les personnages de Cercle Vicieux.
Toujours aussi loufoque, l'auteur nous convie, cette fois-ci, à découvrir les méandres des mondes parallèles. Sa vision personnelle de ce phénomène est bien sûr teintée de dérision. L'humour y est toujours aussi présent mais ce qui fait l'originalité de cet album c'est l'incursion de planches d'autres dessinateurs et pas des moindres (Sfar, Ayroles, etc...). Au premier abord, cela peut paraître un peu déroutant mais au fil des pages, on s'habitue très vite à cette particularité.
Ceci dit, j'ai préféré Cercle Vicieux mais bon, le résultat est malgré tout, convaincant.
La qualité est donc, une fois de plus, au rendez-vous avec cet album alors pourquoi s'en priver !?
Aaah, l'idée est attrayante, et pas dénuée d'ambition. Revisiter le personnage de Loki pour en faire une lecture nouvelle et proposer un regard inédit, voilà une matière de base pleine de promesses. Lorsqu'en plus on voit le style des dessins, très réalistes et qui font inévitablement penser au superbe style d'Alex Ross, la tentation se fait grande.
Loki vient de vaincre Odin et Thor. Devenu le seigneur d'Asgard, les ennuis commencent ! Les alliés qui lui ont permis de vaincre viennent demander ou exiger leur dû et ne le laissent pas en paix. Son peuple doit être gouverné, des décisions doivent être prises. Las ! Loki n'est pas vraiment fait pour ce rôle. On découvre au fil des ses pérégrinations dans son palais, de ses réflexions, souvenirs et actes son visage. Celui d'un jeune garçon adopté par Odin qui tua jadis son père, rejeté par tous, cible de toutes les moqueries. Moins fort (chétif), moins beau (laid), moins aimé (rejeté), moins monolithique (complexe), moins franc (rusé), il est le parfait opposé de Thor. La question de son histoire est posée de manière aigue : est-il responsable de ce qu'il est, ou bien Odin qui l'adopta en dépit du bon sens, ou encore tous ceux qui l'ont rejeté et ont donc particpé à sa construction, ou encore l'inflexible destin, si puissant au royaume des dieux ? Le paradoxe, et non des moindres, est qu'à présent Loki doit exécuter Thor. Loki le hait, certes, mais à cause de la comparaison entre lui et Thor, comparaison qui se trouve dans le regard des autres. Car Loki l'aime, lui Thor, le seul à lui avoir témoigné de l'affection dans cet océan de mépris.
Voilà, sujet assez fort donc, puisque tout comme la mythologie il touche aux racines de l'être. L'album est en outre grand pour un comics (presque du A4), ce qui lui donne une ampleur appréciable. Les textes ont une sonorité archaïque, sont bien rendus, et participent largement au charme de l'histoire. Par contre sa force est quelque peu émoussée par un final à mon avis trop brusque, trop rapide. Par le dessin également, qui bien que très beau est malheureusement très peu contrasté (la faute à l'impression peut-être ?), perdant ainsi beacoup en netteté et en détails. En outre - et contrairement à Alex Ross - si techniquement le dessin est superbe, en revanche la plupart des visages sont assez laids (je pense à Loki, bien sûr, mais aussi à Balder, Daïa, Frigga, Farbauti...)
Dernière chose : si vous n'aimez pas les récits introspectifs et plutôt contemplatifs, ne lisez pas Loki. Ce n'est pas du Taniguchi bien sûr, mais il ne brille pas non plus par son côté action.
Kid Korrigan, c’est le plaisir renouvelé d’un album scénarisé par un auteur aux multiples facettes (des Stryges à La Digue en passant par Abraxas, Pest ou encore Petit Verglas). Cette bd est un petit recueil de réflexions assez générales sur l’existence, le boulot, etc. Pas de grands débats philosophiques, juste une petite joute verbale, truculente à certains moments, plus anodine à d’autres, entre un gnome et un dragon débonnaire. Le dessin assez minimaliste est bien à propos avec l’esprit de la bd, tout comme les aplats chauds et lumineux. Toutefois, je regrette les allusions faites par Corbeyran aux Tamagoshi et autres Pokemon. Mais bon, cela reste sympathique dans son ensemble.
A lire!
Premier album des auteurs, "La fantôme" laisse espérer de bonne choses. Le dessin, original et sympa, utilise largement différents styles, dont un noir et blanc très tranché pour les flashbacks, ainsi qu'un autre très joli pour les scènes où l'héroïne rêvasse. Le découpage est bon et les plans bien choisis. L'histoire, basée sur un sujet pas facile, est plutôt touchante, toute en sensibilité, sans rien d'extraordinaire ni de spectaculaire, un peu du style "tranche de vie". Et c'est là que ça me plaît un peu moins, puisque globalement l'histoire ne me touche pas vraiment... Peut-être parce que l'équilibre entre "réalité" et "fiction" me paraît un peu artificiel, peut-être parce qu'il y a un événement déclic et que donc la fin me paraît rapide...
Moi je reste quand même sur une impression mitigée.
Il y a clairement beaucoup de bonnes choses dans cette série.
Déjà, c’est très original, le monde de Pan est magnifiquement décrit, et les aventures des différents protagonistes nous le font visiter de fond en comble. J’aime beaucoup le dessin, qui est lui aussi très original, mais surtout très beau.
Enfin, l’humour est bien présent (un humour fin, bien adapté à l’histoire), et il se dégage une poésie rarement égalée en bande dessinée (enfin à ma modeste connaissance).
Mais voila, malgré toutes ces qualités, je n’ai tout simplement pas accroché à l’histoire. Ou plutôt si, j’ai adoré le 1er tome, mais mon intérêt a fléchi au cours du 2eme, pour carrément disparaître lors du 3eme. La raison ? C’est trop lourd à lire ! Il y a beaucoup de personnages (et donc beaucoup de noms compliqués à retenir), dont certains se réincarnent en d’autres à tour de bras. La lecture est très longue, les cases sont toutes petites et remplies de texte, et au milieu du 2eme tome, je me suis retrouvé incapable de me rappeler qui faisait quoi, qui aimait qui, et l’histoire n’était finalement qu’un beau foutoir dans ma pauvre tête.
Voila, impression mitigée donc. Un auteur de talent, pas de doute là-dessus, qui m’a fait passer de très bons moments (surtout dans le 1er tome), mais je reste quand même sur un sentiment de frustration, comme si j’étais passé à coté de quelque chose de grandiose. Qui sait, mon avis sera peut-être différent après une relecture prochaine…
Mouiche, bof, je reste assez dubitatif sur cet album qui explore les circonvolutions de l’espace interséquentiel du petit monde de la bd "d’auteur". Qu’avons-nous à nous mettre sous la dent ? Pas grand chose pour celui qui a lu "Pervenche et Victor" ou encore "Cercle vicieux" du même auteur. Le fil conducteur est assez ténu et a une furieuse tendance à prendre la tangente plutôt que d’épouser la courbure d’un hypothétique récit dont la consistance fait un peu défaut. En fait, toute l’excitation du professeur me semble veine et les dialogues vides de sens. Toutefois, Lécroart innove lorsqu’il calque le style graphique d’autres auteurs, même si ceux-ci me sont trop méconnus pour la plupart. Mais ça reste laborieux et un peu trop hermétique à mon goût.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Houppeland
Eh bien contrairement à Kael, moi j'ai très nettement préféré le premier tome au second. L'idée de base est excellente (même s'il paraît qu'elle a été largement repompée sur La semaine des 7 noëls) et sa mise en place m'a vraiment scotché à l'album. Le second tome par contre, m'a vraiment fait l'effet d'être une espèce de course poursuite et m'a franchement lassé. L'humour cynique et tellement corrosif qu'on connaît à Tronchet imprègne bien sûr chaque page, est toujours aussi jouissif, et additionné au sujet fait de cette série une lecture quasiment indispensable. 3,5 pour le premier tome et 2,5 pour le second.
Eva
Le point fort de cet album est sans doute son ambiance, sombre, oppressante, à la limite du fantastique. De nombreux éléments par contre sont plus discutables. Comme le dessin des personnages, raide(s) et figé(s) au possible, même si cet aspect s'intègre bien avec le sujet, les scènes tirant vaguement sur le cul, un peu surprenantes et qui paraissent donc mal intégrées, la révélation finale, qu’on sent venir de loin, et qui est à la fois rocambolesque et convenue… En fait c'est toute l'histoire qui l'est, et bien sûr l'œuvre souffre beaucoup en terme de surprise et d'originalité de la comparaison avec ce film célèbre que je ne citerai pas pour éviter de spoiler, lisez l'avis d'ArzaK pour en savoir plus. Au final une ambiance forte, mais plombée par un gros manque d'originalité.
Biggles
Je n'ai lu que les quatre premiers albums. J'en garde un souvenir sympa. Largement inspiré de Buck Danny, je pense que celle-ci est quand même de meilleure qualité. Pourtant c'est clair que si vous aimez l'aviation, vous serez comblés. Surtout que les avions sont dessinés avec beaucoup de réalisme et de précision. Les scénarios sont sans prétentions et je dois dire que ça se laisse lire. Bon, en résumé, c'est plaisant mais vraiment pas indispensable !
Black Op
L'espionnage est un thème qui, jusqu'à ce jour, a souvent été exploité dans la bd. Je ne suis pas contre mais à force de fouiller, on risque peut-être d'épuiser le sujet. Ceci dit, je dois dire que j'ai plutôt été emballé par cette histoire. Je pense que cela est dû à la qualité du scénario et peut-être aussi au dessin qui est, somme toute, plutôt original pour ce genre d'histoire. Cela fait longtemps que Stephen Desberg nous a habitué à l'efficacité de ces scénarios. Une fois de plus, il nous offre un récit rondement mené. Peu d'éléments sont dévoilés, ici, mais on devine déjà qu'on va suivre le parcours d'un espion de la CIA. La narration est très fluide et on prend beaucoup de plaisir à lire cet album. Le dessin de Labiano est très reconnaissable. Oui, difficile de rater les têtes disproportionnées de ses personnages. C'est assez particulier surtout qu’à part ça, l'auteur ne fait aucune erreur de perspective. On aime ou on n'aime pas. Personnellement, cela ne me dérange pas. Black Op est donc une série qui, je pense, verra des beaux jours. C'est totalement mérité. Vivement la suite !
Le Cycle
C'est avec beaucoup de joie que l'on retrouve, ici, les personnages de Cercle Vicieux. Toujours aussi loufoque, l'auteur nous convie, cette fois-ci, à découvrir les méandres des mondes parallèles. Sa vision personnelle de ce phénomène est bien sûr teintée de dérision. L'humour y est toujours aussi présent mais ce qui fait l'originalité de cet album c'est l'incursion de planches d'autres dessinateurs et pas des moindres (Sfar, Ayroles, etc...). Au premier abord, cela peut paraître un peu déroutant mais au fil des pages, on s'habitue très vite à cette particularité. Ceci dit, j'ai préféré Cercle Vicieux mais bon, le résultat est malgré tout, convaincant. La qualité est donc, une fois de plus, au rendez-vous avec cet album alors pourquoi s'en priver !?
Thor - Loki
Aaah, l'idée est attrayante, et pas dénuée d'ambition. Revisiter le personnage de Loki pour en faire une lecture nouvelle et proposer un regard inédit, voilà une matière de base pleine de promesses. Lorsqu'en plus on voit le style des dessins, très réalistes et qui font inévitablement penser au superbe style d'Alex Ross, la tentation se fait grande. Loki vient de vaincre Odin et Thor. Devenu le seigneur d'Asgard, les ennuis commencent ! Les alliés qui lui ont permis de vaincre viennent demander ou exiger leur dû et ne le laissent pas en paix. Son peuple doit être gouverné, des décisions doivent être prises. Las ! Loki n'est pas vraiment fait pour ce rôle. On découvre au fil des ses pérégrinations dans son palais, de ses réflexions, souvenirs et actes son visage. Celui d'un jeune garçon adopté par Odin qui tua jadis son père, rejeté par tous, cible de toutes les moqueries. Moins fort (chétif), moins beau (laid), moins aimé (rejeté), moins monolithique (complexe), moins franc (rusé), il est le parfait opposé de Thor. La question de son histoire est posée de manière aigue : est-il responsable de ce qu'il est, ou bien Odin qui l'adopta en dépit du bon sens, ou encore tous ceux qui l'ont rejeté et ont donc particpé à sa construction, ou encore l'inflexible destin, si puissant au royaume des dieux ? Le paradoxe, et non des moindres, est qu'à présent Loki doit exécuter Thor. Loki le hait, certes, mais à cause de la comparaison entre lui et Thor, comparaison qui se trouve dans le regard des autres. Car Loki l'aime, lui Thor, le seul à lui avoir témoigné de l'affection dans cet océan de mépris. Voilà, sujet assez fort donc, puisque tout comme la mythologie il touche aux racines de l'être. L'album est en outre grand pour un comics (presque du A4), ce qui lui donne une ampleur appréciable. Les textes ont une sonorité archaïque, sont bien rendus, et participent largement au charme de l'histoire. Par contre sa force est quelque peu émoussée par un final à mon avis trop brusque, trop rapide. Par le dessin également, qui bien que très beau est malheureusement très peu contrasté (la faute à l'impression peut-être ?), perdant ainsi beacoup en netteté et en détails. En outre - et contrairement à Alex Ross - si techniquement le dessin est superbe, en revanche la plupart des visages sont assez laids (je pense à Loki, bien sûr, mais aussi à Balder, Daïa, Frigga, Farbauti...) Dernière chose : si vous n'aimez pas les récits introspectifs et plutôt contemplatifs, ne lisez pas Loki. Ce n'est pas du Taniguchi bien sûr, mais il ne brille pas non plus par son côté action.
Kid Korrigan
Kid Korrigan, c’est le plaisir renouvelé d’un album scénarisé par un auteur aux multiples facettes (des Stryges à La Digue en passant par Abraxas, Pest ou encore Petit Verglas). Cette bd est un petit recueil de réflexions assez générales sur l’existence, le boulot, etc. Pas de grands débats philosophiques, juste une petite joute verbale, truculente à certains moments, plus anodine à d’autres, entre un gnome et un dragon débonnaire. Le dessin assez minimaliste est bien à propos avec l’esprit de la bd, tout comme les aplats chauds et lumineux. Toutefois, je regrette les allusions faites par Corbeyran aux Tamagoshi et autres Pokemon. Mais bon, cela reste sympathique dans son ensemble. A lire!
La fantôme
Premier album des auteurs, "La fantôme" laisse espérer de bonne choses. Le dessin, original et sympa, utilise largement différents styles, dont un noir et blanc très tranché pour les flashbacks, ainsi qu'un autre très joli pour les scènes où l'héroïne rêvasse. Le découpage est bon et les plans bien choisis. L'histoire, basée sur un sujet pas facile, est plutôt touchante, toute en sensibilité, sans rien d'extraordinaire ni de spectaculaire, un peu du style "tranche de vie". Et c'est là que ça me plaît un peu moins, puisque globalement l'histoire ne me touche pas vraiment... Peut-être parce que l'équilibre entre "réalité" et "fiction" me paraît un peu artificiel, peut-être parce qu'il y a un événement déclic et que donc la fin me paraît rapide...
Le Mur de Pan
Moi je reste quand même sur une impression mitigée. Il y a clairement beaucoup de bonnes choses dans cette série. Déjà, c’est très original, le monde de Pan est magnifiquement décrit, et les aventures des différents protagonistes nous le font visiter de fond en comble. J’aime beaucoup le dessin, qui est lui aussi très original, mais surtout très beau. Enfin, l’humour est bien présent (un humour fin, bien adapté à l’histoire), et il se dégage une poésie rarement égalée en bande dessinée (enfin à ma modeste connaissance). Mais voila, malgré toutes ces qualités, je n’ai tout simplement pas accroché à l’histoire. Ou plutôt si, j’ai adoré le 1er tome, mais mon intérêt a fléchi au cours du 2eme, pour carrément disparaître lors du 3eme. La raison ? C’est trop lourd à lire ! Il y a beaucoup de personnages (et donc beaucoup de noms compliqués à retenir), dont certains se réincarnent en d’autres à tour de bras. La lecture est très longue, les cases sont toutes petites et remplies de texte, et au milieu du 2eme tome, je me suis retrouvé incapable de me rappeler qui faisait quoi, qui aimait qui, et l’histoire n’était finalement qu’un beau foutoir dans ma pauvre tête. Voila, impression mitigée donc. Un auteur de talent, pas de doute là-dessus, qui m’a fait passer de très bons moments (surtout dans le 1er tome), mais je reste quand même sur un sentiment de frustration, comme si j’étais passé à coté de quelque chose de grandiose. Qui sait, mon avis sera peut-être différent après une relecture prochaine…
Le Cycle
Mouiche, bof, je reste assez dubitatif sur cet album qui explore les circonvolutions de l’espace interséquentiel du petit monde de la bd "d’auteur". Qu’avons-nous à nous mettre sous la dent ? Pas grand chose pour celui qui a lu "Pervenche et Victor" ou encore "Cercle vicieux" du même auteur. Le fil conducteur est assez ténu et a une furieuse tendance à prendre la tangente plutôt que d’épouser la courbure d’un hypothétique récit dont la consistance fait un peu défaut. En fait, toute l’excitation du professeur me semble veine et les dialogues vides de sens. Toutefois, Lécroart innove lorsqu’il calque le style graphique d’autres auteurs, même si ceux-ci me sont trop méconnus pour la plupart. Mais ça reste laborieux et un peu trop hermétique à mon goût.