Mouiche, bof, je reste assez dubitatif sur cet album qui explore les circonvolutions de l’espace interséquentiel du petit monde de la bd "d’auteur". Qu’avons-nous à nous mettre sous la dent ? Pas grand chose pour celui qui a lu "Pervenche et Victor" ou encore "Cercle vicieux" du même auteur. Le fil conducteur est assez ténu et a une furieuse tendance à prendre la tangente plutôt que d’épouser la courbure d’un hypothétique récit dont la consistance fait un peu défaut. En fait, toute l’excitation du professeur me semble veine et les dialogues vides de sens. Toutefois, Lécroart innove lorsqu’il calque le style graphique d’autres auteurs, même si ceux-ci me sont trop méconnus pour la plupart. Mais ça reste laborieux et un peu trop hermétique à mon goût.
Je m'attendais sincèrement à mieux que ça avec cet album. J'avais relativement bien apprécié le phalanstère du bout du monde du même scénariste, et l'idée d'un monde absurde monté sur une digue gigantesque me séduisait et attisait ma curiosité.
J'accroche moyennement au dessin d'Alfred. Je ne le trouve pas mauvais, mais il n'arrive pas à me toucher ni vraiment à me plaire. Pour ce genre d'histoire, j'aurais aimé pouvoir trouver certaines planches belles en elles-mêmes, poétiques visuellement, mais non, ça n'a pas marché pour moi.
Quant à l'histoire, elle fait dans l'absurde avec pour inspiration Brazil de Terry Gilliam, Julius Corentin Acquefacques ou encre quelques nouvelles de Kafka. Mais cet absurde n'est à mes yeux ni vraiment délirant, ni vraiment amusant, ni accusateur d'une situation sérieuse ubuesque, ni même poétique. Je n'ai pas été happé par l'histoire et l'ai suivie sans passion, sans m'attacher aux personnages, sans aucune curiosité.
Alors globalement, ça se lit sans mal, ce n'est pas désagréable et aucunement mauvais tant sur le plan du dessin que du scénario, mais franchement je n'ai rien ressenti à ma lecture et malgré mes espoirs, je doute que cette BD me marque vraiment.
Simple, limite banal, mais finalement assez efficace. En tous les cas, loin d'être déplaisant.
Le dessin de Jordi Bernet tout d'abord semble parfois incertain, mais il n'y a pas de grosses erreurs technique (certaines perspectives sont même très réussies !) mais j'ai un peu de mal avec certains ombrages qui ne collent pas du tout avec la couleur. Le scénario, volontairement racoleur, parait entendu d'avance, mais Sanchez Abuli réussit à étonner le lecteur dans la deuxième moitié de ce one-shot pour arriver finalement à un finish assez étonnant, très noir, sans espoir les différents protagonistes.
Honnêtement, j'ai passé un bon moment de lecture, mais cette BD me parait quand même un peu juste pour mériter l'achat.
Blutch, dans le prologue du livre, semble presque s'excuser de l'existence de celui-ci... En gros, il n'aime plus son contenu, qui représente une période révolue de sa vie, celle où il était ce qu'on peut appeler un "fan professionnel de jazz". Vous savez, un de ces mecs qui peuvent vous réciter la liste de tous les musiciens qui accompagnaient Count Basie sur un 45 tours édité en 30 exemplaires en 1954, ou vous dire de quelle couleur étaient les chaussettes de Thelonious Monk lors de son premier boeuf avec Charlie Parker. Bon, bref. Quand l'auteur d'un bouquin désavoue sincèrement lui-même son propre travail, vous admettrez qu'il y a de quoi s'inquiéter un peu...
Et à vrai dire, il faut bien reconnaître que les planches compilées ici, de qualité inégale aussi bien au niveau du dessin que des histoires, n'atteignent jamais des sommets, surtout du point de vue d'un lecteur comme moi qui, sans être allergique au jazz, n'en suis pas non plus un fondu comme les lecteurs du magazine à qui ces petites saynètes s'adressaient à l'origine. Il y a dans ce bouquin des pages entières qui, à mon avis, n'auront à peu près aucune signification, aucune résonnance pour quelqu'un qui n'a pas une bonne "culture jazz". Cela étant dit, certaines de ces petites histoires, même très simples, sortent du lot, mais je le répète, aucune n'est franchement exceptionnelle.
Et pourtant, en refermant l'album, on se dit qu'au bout du compte, l'ensemble vaut plus que la somme de ses parties, et que sans être indispensable ni aux fans de Blutch ni aux mordus de jazz, Total Jazz est néanmoins un album loin d'être inintéressant. La préface, signée par le rédac'chef de Jazzman, nous dit que "ce n'est pas un album sur le jazz, c'est un livre de jazz". Evidemment, les préfaces sont toujours pleines de formules élogieuses et creuses destinées à faire croire que c'est un bouquin exceptionnel qu'on tient entre les mains, surtout les préfaces de nouvelles mangas. Mais bon, là, c'est pas une nouvelle manga et, pour une fois, la phrase n'est pas dénuée de sens. Il est vrai qu'on n'apprendra rien sur l'histoire du jazz et des jazzmen à la lecture de cet album. En revanche, ces petites séquences retranscrivent joliment une "ambiance jazz" élégante ; mises bout à bout, elles composent un morceau où se succèdent des moments de mélancolie, des moments plus enjoués, des passages qui semblent presque improvisés, des thèmes qui reviennent... Un morceau de jazz, quoi !
Bref, un ouvrage assez séduisant à défaut d'être totalement convaincant.
On peut facilement faire le rapprochement avec le Nimitz, mais ce n'est pas un problème vu qu'ici le bateau en question est Japonais, et ça change réellement tout le ressenti de cette histoire.
Ce premier tome se lit avec plaisir, même s'il ne réserve pas tellement de surprises. En fait, les intrigues sur le bateau et vis à vis du monde externe m'intéressent bien plus que les problèmes temporelles que l'on a déjà tant vu dans les autres films/livres/bd sur les retours dans le temps (ça a un côté redondant assez rapidement)
Donc pour le moment, ça commence pas mal du tout, mais j'ai moi aussi un peu peur que ça traîne en longueur et perde de son intérêt...
Comme Cassidy, j'ai failli lâcher l'album au bout de quelques pages, tant l'histoire me semblait embrouillée, qui plus est illustrée par un graphisme qui ne me plaisait pas. Et puis je me suis accroché, et finalement ça se laisse lire... C'est clair, l'originalité n'est pas dans l'intrigue, avec une fin un peu complexe, mais plutôt dans le graphisme, très "symétrique", et si particulier.
Une curiosité.
J'aime à la base beaucoup le genre fantastique et les histoires de vampires. Je me devais donc de lire cette série. J'ai à la fois passé un bon moment en lisant les albums mais j'ai aussi été déçu par le classicisme de cette BD. Il n'y a en effet aucune originalité dans la réutilisation du mythe de Dracula (à l'inverse d'un certain "Entretien avec un vampire" par exemple). Le cinquième album qui était composé en grande partie de passages sur l'enquête policière m'a ennuyé. On avait l'impression d'être devant une BD policière assez conventionnelle. Cela dit, il y a une certaine atmosphère étrange qui ressort des albums qui m'a vraiment plu. On en vient presque à s'attacher au personnage de Kergan.
Pour ce qui est des nazis dans le dernier album, ce n'est pas incohérent car avant la guerre, ils se sont réellement intéressés aux sciences occultes et autre ce qui rend le récit plausible.
En résumé, une bonne BD sur les vampires qui n'apporte cependant pas de nouveautés au mythe mais qui fera passer un bon moment de lecture à tous les amateurs de fantastique.
J'ai été séduit par les premiers volumes de cette série qui nous faisaient découvrir un univers assez original maintenu par une bonne cohérence d'ensemble et qui ne sombrait pas dans le n'importe quoi.
Le dessin est très particulier, voire unique, mais il a une véritable fluidité et une certaine élégance. Je ne suis pas resté insensible.
Malheureusement, le rythme est un peu trop lent et les tomes suivants (jusqu'au 6) ne parviennent pas à maintenir l'intérêt. Les révélations et rebondissements sont dispensés avec un peu trop de parcimonie et je trouve que la série s'essouffle un peu sur la fin (on nous annonce une guerre terrible entre la Feder et les barbares et on en voit toujours pas le bout du nez). En outre, le fait que tout repose tout le temps sur le duo infaillible formé par Finkel et le happeur, dotés tous deux de pouvoirs extraordinaires, m'a paru un peu léger.
J'ajoute pour finir que j'aurais vraiment apprécié une petite carte en début ou fin d'album parce qu'à force j'étais un peu perdu entre les différentes régions/îles/peuplades citées tout au long de la série, en l'absence de tout repère.
Oh, on dirait presque un manga pour bébé. O_o
L'histoire met en scène Shinchan, un petit gosse de 5 ans qui arrive à tourner à peu près n'importe quelle situation en bêtise, et bien sûr c'est souvent sa maman qui se prend les conséquences. Le ton est tout bizarre : on dirait vraiment que ce manga s'adresse à des enfants, le propos étant raconté avec un naturel très simple correspondant vraiment très bien à l'image que peut se faire un enfant de ses parents et du monde. Là-dessus se rajoute une couche de la vision des parents, ce qui crée un décalage souvent assez drôle et qui fait qu'un adulte peut donc très bien lire cette série. Bien sûr l'humour n'est pas léger, il n'est pas subtil, et on trouve des leitmotivs parfois assez... surprenants. Comme le pipi dans l'eau (le bain, la piscine...), le matage de petites culottes, les questions naïves et dérangeantes aux adultes, etc. Mais à vrai dire au bout de quelques histoires on se prend au jeu, et même si l'ensemble est inégal, je me suis retrouvé à sourire aussi bêtement que franchement, et même à rire. Si, vraiment.
Le dessin quant à lui, est vraiment spécial. Tout en courbes et éléments assez géométiques, très dépouillé et simple, on le dirait fait entièrement par ordinateur. Pour autant je le trouve très mignon à sa manière, et bien adapté au thème de la série.
Niveau album, ne vous attendez pas à grand chose : 4,50€ le tome, du papier très léger, une couverture toute pas terrible, c'est vraiment fait pour être pas cher et lu/consommé.
En bref, une série que je ne lirai clairement pas en entier, mais bien sympathique à lire comme ça de temps en temps pour rire bêtement. :S
"Les Forêts d'Opale", rien de neuf sous le Soleil...
Côté scénario, c'est du Arleston et comme je suis un bon client, je suis ni surpris ni déçu. En gros, c’est de l'Heroic Fantasy avec une quête et un apprentissage à la Lanfeust De Troy mais avec une couche de médiéval par dessus qui n'est pas pour me déplaire.
Côté dessin, j’aime bien le style de Pellet, soigné et net, simple et à la fois très détaillé. Et les couleurs de Goussale sont très belles, je crois qu’elles sont faite par ordinateur mais elles rendent bien sans choquer (Le feuillage de la forêt est splendide).
Je note 3/5, si c’était possible, j’aurai mis 3,5/5.
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Le Cycle
Mouiche, bof, je reste assez dubitatif sur cet album qui explore les circonvolutions de l’espace interséquentiel du petit monde de la bd "d’auteur". Qu’avons-nous à nous mettre sous la dent ? Pas grand chose pour celui qui a lu "Pervenche et Victor" ou encore "Cercle vicieux" du même auteur. Le fil conducteur est assez ténu et a une furieuse tendance à prendre la tangente plutôt que d’épouser la courbure d’un hypothétique récit dont la consistance fait un peu défaut. En fait, toute l’excitation du professeur me semble veine et les dialogues vides de sens. Toutefois, Lécroart innove lorsqu’il calque le style graphique d’autres auteurs, même si ceux-ci me sont trop méconnus pour la plupart. Mais ça reste laborieux et un peu trop hermétique à mon goût.
La Digue
Je m'attendais sincèrement à mieux que ça avec cet album. J'avais relativement bien apprécié le phalanstère du bout du monde du même scénariste, et l'idée d'un monde absurde monté sur une digue gigantesque me séduisait et attisait ma curiosité. J'accroche moyennement au dessin d'Alfred. Je ne le trouve pas mauvais, mais il n'arrive pas à me toucher ni vraiment à me plaire. Pour ce genre d'histoire, j'aurais aimé pouvoir trouver certaines planches belles en elles-mêmes, poétiques visuellement, mais non, ça n'a pas marché pour moi. Quant à l'histoire, elle fait dans l'absurde avec pour inspiration Brazil de Terry Gilliam, Julius Corentin Acquefacques ou encre quelques nouvelles de Kafka. Mais cet absurde n'est à mes yeux ni vraiment délirant, ni vraiment amusant, ni accusateur d'une situation sérieuse ubuesque, ni même poétique. Je n'ai pas été happé par l'histoire et l'ai suivie sans passion, sans m'attacher aux personnages, sans aucune curiosité. Alors globalement, ça se lit sans mal, ce n'est pas désagréable et aucunement mauvais tant sur le plan du dessin que du scénario, mais franchement je n'ai rien ressenti à ma lecture et malgré mes espoirs, je doute que cette BD me marque vraiment.
Parlez-moi de mort
Simple, limite banal, mais finalement assez efficace. En tous les cas, loin d'être déplaisant. Le dessin de Jordi Bernet tout d'abord semble parfois incertain, mais il n'y a pas de grosses erreurs technique (certaines perspectives sont même très réussies !) mais j'ai un peu de mal avec certains ombrages qui ne collent pas du tout avec la couleur. Le scénario, volontairement racoleur, parait entendu d'avance, mais Sanchez Abuli réussit à étonner le lecteur dans la deuxième moitié de ce one-shot pour arriver finalement à un finish assez étonnant, très noir, sans espoir les différents protagonistes. Honnêtement, j'ai passé un bon moment de lecture, mais cette BD me parait quand même un peu juste pour mériter l'achat.
Total Jazz
Blutch, dans le prologue du livre, semble presque s'excuser de l'existence de celui-ci... En gros, il n'aime plus son contenu, qui représente une période révolue de sa vie, celle où il était ce qu'on peut appeler un "fan professionnel de jazz". Vous savez, un de ces mecs qui peuvent vous réciter la liste de tous les musiciens qui accompagnaient Count Basie sur un 45 tours édité en 30 exemplaires en 1954, ou vous dire de quelle couleur étaient les chaussettes de Thelonious Monk lors de son premier boeuf avec Charlie Parker. Bon, bref. Quand l'auteur d'un bouquin désavoue sincèrement lui-même son propre travail, vous admettrez qu'il y a de quoi s'inquiéter un peu... Et à vrai dire, il faut bien reconnaître que les planches compilées ici, de qualité inégale aussi bien au niveau du dessin que des histoires, n'atteignent jamais des sommets, surtout du point de vue d'un lecteur comme moi qui, sans être allergique au jazz, n'en suis pas non plus un fondu comme les lecteurs du magazine à qui ces petites saynètes s'adressaient à l'origine. Il y a dans ce bouquin des pages entières qui, à mon avis, n'auront à peu près aucune signification, aucune résonnance pour quelqu'un qui n'a pas une bonne "culture jazz". Cela étant dit, certaines de ces petites histoires, même très simples, sortent du lot, mais je le répète, aucune n'est franchement exceptionnelle. Et pourtant, en refermant l'album, on se dit qu'au bout du compte, l'ensemble vaut plus que la somme de ses parties, et que sans être indispensable ni aux fans de Blutch ni aux mordus de jazz, Total Jazz est néanmoins un album loin d'être inintéressant. La préface, signée par le rédac'chef de Jazzman, nous dit que "ce n'est pas un album sur le jazz, c'est un livre de jazz". Evidemment, les préfaces sont toujours pleines de formules élogieuses et creuses destinées à faire croire que c'est un bouquin exceptionnel qu'on tient entre les mains, surtout les préfaces de nouvelles mangas. Mais bon, là, c'est pas une nouvelle manga et, pour une fois, la phrase n'est pas dénuée de sens. Il est vrai qu'on n'apprendra rien sur l'histoire du jazz et des jazzmen à la lecture de cet album. En revanche, ces petites séquences retranscrivent joliment une "ambiance jazz" élégante ; mises bout à bout, elles composent un morceau où se succèdent des moments de mélancolie, des moments plus enjoués, des passages qui semblent presque improvisés, des thèmes qui reviennent... Un morceau de jazz, quoi ! Bref, un ouvrage assez séduisant à défaut d'être totalement convaincant.
Zipang
On peut facilement faire le rapprochement avec le Nimitz, mais ce n'est pas un problème vu qu'ici le bateau en question est Japonais, et ça change réellement tout le ressenti de cette histoire. Ce premier tome se lit avec plaisir, même s'il ne réserve pas tellement de surprises. En fait, les intrigues sur le bateau et vis à vis du monde externe m'intéressent bien plus que les problèmes temporelles que l'on a déjà tant vu dans les autres films/livres/bd sur les retours dans le temps (ça a un côté redondant assez rapidement) Donc pour le moment, ça commence pas mal du tout, mais j'ai moi aussi un peu peur que ça traîne en longueur et perde de son intérêt...
Bang ! T'es mort
Comme Cassidy, j'ai failli lâcher l'album au bout de quelques pages, tant l'histoire me semblait embrouillée, qui plus est illustrée par un graphisme qui ne me plaisait pas. Et puis je me suis accroché, et finalement ça se laisse lire... C'est clair, l'originalité n'est pas dans l'intrigue, avec une fin un peu complexe, mais plutôt dans le graphisme, très "symétrique", et si particulier. Une curiosité.
Le Prince de la Nuit
J'aime à la base beaucoup le genre fantastique et les histoires de vampires. Je me devais donc de lire cette série. J'ai à la fois passé un bon moment en lisant les albums mais j'ai aussi été déçu par le classicisme de cette BD. Il n'y a en effet aucune originalité dans la réutilisation du mythe de Dracula (à l'inverse d'un certain "Entretien avec un vampire" par exemple). Le cinquième album qui était composé en grande partie de passages sur l'enquête policière m'a ennuyé. On avait l'impression d'être devant une BD policière assez conventionnelle. Cela dit, il y a une certaine atmosphère étrange qui ressort des albums qui m'a vraiment plu. On en vient presque à s'attacher au personnage de Kergan. Pour ce qui est des nazis dans le dernier album, ce n'est pas incohérent car avant la guerre, ils se sont réellement intéressés aux sciences occultes et autre ce qui rend le récit plausible. En résumé, une bonne BD sur les vampires qui n'apporte cependant pas de nouveautés au mythe mais qui fera passer un bon moment de lecture à tous les amateurs de fantastique.
Finkel
J'ai été séduit par les premiers volumes de cette série qui nous faisaient découvrir un univers assez original maintenu par une bonne cohérence d'ensemble et qui ne sombrait pas dans le n'importe quoi. Le dessin est très particulier, voire unique, mais il a une véritable fluidité et une certaine élégance. Je ne suis pas resté insensible. Malheureusement, le rythme est un peu trop lent et les tomes suivants (jusqu'au 6) ne parviennent pas à maintenir l'intérêt. Les révélations et rebondissements sont dispensés avec un peu trop de parcimonie et je trouve que la série s'essouffle un peu sur la fin (on nous annonce une guerre terrible entre la Feder et les barbares et on en voit toujours pas le bout du nez). En outre, le fait que tout repose tout le temps sur le duo infaillible formé par Finkel et le happeur, dotés tous deux de pouvoirs extraordinaires, m'a paru un peu léger. J'ajoute pour finir que j'aurais vraiment apprécié une petite carte en début ou fin d'album parce qu'à force j'étais un peu perdu entre les différentes régions/îles/peuplades citées tout au long de la série, en l'absence de tout repère.
Shin Chan
Oh, on dirait presque un manga pour bébé. O_o L'histoire met en scène Shinchan, un petit gosse de 5 ans qui arrive à tourner à peu près n'importe quelle situation en bêtise, et bien sûr c'est souvent sa maman qui se prend les conséquences. Le ton est tout bizarre : on dirait vraiment que ce manga s'adresse à des enfants, le propos étant raconté avec un naturel très simple correspondant vraiment très bien à l'image que peut se faire un enfant de ses parents et du monde. Là-dessus se rajoute une couche de la vision des parents, ce qui crée un décalage souvent assez drôle et qui fait qu'un adulte peut donc très bien lire cette série. Bien sûr l'humour n'est pas léger, il n'est pas subtil, et on trouve des leitmotivs parfois assez... surprenants. Comme le pipi dans l'eau (le bain, la piscine...), le matage de petites culottes, les questions naïves et dérangeantes aux adultes, etc. Mais à vrai dire au bout de quelques histoires on se prend au jeu, et même si l'ensemble est inégal, je me suis retrouvé à sourire aussi bêtement que franchement, et même à rire. Si, vraiment. Le dessin quant à lui, est vraiment spécial. Tout en courbes et éléments assez géométiques, très dépouillé et simple, on le dirait fait entièrement par ordinateur. Pour autant je le trouve très mignon à sa manière, et bien adapté au thème de la série. Niveau album, ne vous attendez pas à grand chose : 4,50€ le tome, du papier très léger, une couverture toute pas terrible, c'est vraiment fait pour être pas cher et lu/consommé. En bref, une série que je ne lirai clairement pas en entier, mais bien sympathique à lire comme ça de temps en temps pour rire bêtement. :S
Les Forêts d'Opale
"Les Forêts d'Opale", rien de neuf sous le Soleil... Côté scénario, c'est du Arleston et comme je suis un bon client, je suis ni surpris ni déçu. En gros, c’est de l'Heroic Fantasy avec une quête et un apprentissage à la Lanfeust De Troy mais avec une couche de médiéval par dessus qui n'est pas pour me déplaire. Côté dessin, j’aime bien le style de Pellet, soigné et net, simple et à la fois très détaillé. Et les couleurs de Goussale sont très belles, je crois qu’elles sont faite par ordinateur mais elles rendent bien sans choquer (Le feuillage de la forêt est splendide). Je note 3/5, si c’était possible, j’aurai mis 3,5/5.