Les derniers avis (48382 avis)

Par Pacman
Note: 3/5
Couverture de la série Fagin le Juif
Fagin le Juif

C'est une bien sympathique "version" d'Oliver Twist, traitée façon histoire à plusieurs voix. Ici, nous avons la version de Moses Fagin, le protecteur juif d'Oliver, qui comme nous le dit Eisner en préface, servira de stéréotype à l'idéologie nazie. Pour ma part, j'aurais préféré une psychologie un peu plus affinée de Fagin, démontrant que les juifs ressentent des émotions universelles ou aspirent à la même chose que le reste de l'humanité, c'est à dire vivre mieux. Au lieu de ça, on assiste à un récapitulatif des sévices que subit Fagin à cause de ses origines. Lui se plaint sans arrêt et rend l'antisémitisme ambiant seul responsable de ses malheurs. Même si elles sont à peu près toujours justifiées, ces plaintes ont fini par me lasser. D'autant que c'est quand même un sacré loustic, le Fagin, et sa race n'a rien à voir là dedans. Mais enfin, ceci dit, le récit reste plaisant et je conseille la lecture, voire l'achat, de cette œuvre d'un maître incontournable de la bd.

25/04/2005 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 3/5
Couverture de la série Star Wars - Boba Fett
Star Wars - Boba Fett

J'ai toujours adoré le personnage de Boba Fett depuis que je connais Star Wars. Implacable, mortellement dangereux, il était pour moi l'archétype même du type 'cool' (un peu comme Clint Eastwood dans les westerns de Leone). Malheureusement, ces deux tomes ne sont pas vraiment à la hauteur du personnage. Le dessin est certes dynamique mais assez grossier et peu original, et desservi par une colorisation vraiment pourrie. Les histoires manquent un peu de grandeur. Elles reposent sur des petites intrigues d'enlèvement, de règlements de compte et autres combines illégales amusantes mais très éloignées de l'aspect épique et grandiose qui font le charme de Star Wars. A réserver aux fans ultimes.

25/04/2005 (modifier)
Couverture de la série La Nef des fous
La Nef des fous

Voilà typiquement le genre de séries que j’aimerais adorer ! Je m’explique : La Nef des fous, c’est un univers fantastique à la fois onirique et enfantin et un dessin fabuleux aux splendides couleurs où le rouge et le blanc dominent sur des fonds bleu nuit, dans une collection que j’aime au point d’être d’emblée favorablement disposée à tout ce qu’elle propose, seulement voilà, les personnages manquent cruellement de consistance, ils n’ont pas un millimètre de profondeur psychologique et j’ai un peu de mal à percevoir le fil conducteur du scénario. Je n’arrive pas à me sentir concernée par cette histoire, et n’attends pas avec impatience la sortie du tome suivant. Dommage, certaines planches (ainsi que toutes les couvertures !) sont si belles ! Alors voilà, j’aurais vraiment voulu mais, non, 3 étoiles c’est le maximum que je puisse mettre, et encore ce serait plutôt 2,5. Tome 5 C’est bien ce que je disais, ce nouveau tome confirme le talent époustouflant de Turf en tant que dessinateur, et si, contrairement à moi, vous adhérez à cet univers merveilleux (dans tous les sens du terme) vous ne pouvez que passer un excellent moment à la lecture de ce tome, truffé de clins d’oeil à Delcourt et certains de ses auteurs (je n’en dis pas plus, je préfère vous laisser tout découvrir par vous-même). Hélas, je ne rentre toujours pas dans ce délire, snif! Et mon plaisir, de ce fait, se trouve amputé de ce que lui aurait procuré les retrouvailles avec des personnages auxquels je me serais attachée, et une histoire dont je comprendrais le déroulement. Pour cette raison, ma note ne bouge pas, désolée :)

25/04/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Samba Bugatti
Samba Bugatti

Cette BD se dit être une sorte de suite de Beatifica Blues, pourtant qu'on aie lu les deux séries comme moi, ou seulement Samba Bugatti, il y a de quoi être dérouté. Pour ceux qui ont lu Beatifica Blues, Samba Bugatti est sensé se passer bien des années après mais le décor semble au contraire plus ancien que le désert post-apocalyptique de la première série puisque nous nous retrouvons ici dans un New-York qui semble tout juste échappé d'une anticipation un peu punk et non pas rescapée d'une Terre dévastée. Et pourtant il est vrai qu'on retrouve bien des éléments et l'historique de Beatifica, notamment les personnages de Zelda Rukovski et de Beast Schubert, mais il y a un petit quelque chose d'artificiel ou d'étonnant dans la façon dont ces éléments sont... récupérés. Quant à ceux qui n'ont pas lu cette autre série, Samba Bugatti pourra dérouter le lecteur neuf par son univers Rock, mélangeant science-fiction réaliste et une imagination pas toujours logique mais plus proche de la poésie. Comment comprendre en effet qu'un virus transforme les hommes en robots, qu'Ernest Hemingway soit devenu un androïde assassin un peu fou, qu'on puisse changer de corps en entrant dans une sorte de photomaton en ruine, que le monde sombre ainsi dans une folie douce et dangereuse... Il ne faut donc pas s'étonner de quelques personnages et situations surprenantes : l'important n'est pas de faire un thriller SF sérieux et réaliste, mais de créer un monde un peu poétique/rock où le récit prime sur la logique. En cela, Samba Bugatti est moins délirant que Beatifica Blues et cela devrait sans doute plaire davantage à ceux qui préfère un scénario "sérieux" qui se tient totalement même si l'univers de Samba en ressort comme ayant un peu moins de ce charme étrange qu'avait la série précédente. Le dessin de Griffo est excellent. Je lui reprocherais par contre son choix de couleurs qui ne sont pas toujours à mon goût et trahissent un peu la qualité du trait à mes yeux. Néanmoins, ce sont de beaux albums. Quant à l'histoire en elle-même, maintenant, au delà du décor et de l'originalité de l'univers imaginé, elle n'est pas mal mais je ne la trouve pas réellement prenante. Enquête, infiltration, bagarre, destruction, complot, poursuite... je n'aime pas trop ce côté thriller qui n'a pas su tellement me captiver. Ca se lit bien, le dessin est bon, le décor original et ne manquant pas d'un certain charme, mais globalement je ne trouve pas cette série excellente ni vraiment marquante.

25/04/2005 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 3/5
Couverture de la série Blankets - Manteau de neige
Blankets - Manteau de neige

Quand j'ai découvert 'Blankets' à ma biblio municipale, j'étais super-content. Enfin, j'allais pouvoir découvrir ce gros pavé (presque 600 p.) dont tout le monde parle. Eh bien, je suis très déçu. Le style graphique n'a rien d'extraordinaire, même si je dois reconnaître que Thompson a quelques traits de génie et que certains portraits, certaines planches sont vraiment éblouissantes de simplicité et de beauté (certains dessins de Raina notamment). L'histoire, en revanche, au delà de son aspect profondément nombriliste (comme souvent dans les romans graphiques) n'a qu'un intérêt très, très limité. Les déboires/affres/interrogations sentimentalo/sexuello/mystiques de cet ado américain entravé par son éducation religieuse m'ont plutôt barbé. On est là tout bêtement devant une histoire un peu neu-neu d'amourette de jeunesse, qui n'aboutit à rien et qui reste sans lendemain. Je pense que les situations sont retranscrits avec réalisme et énormément de finesse et d'intelligence, mais il n'en demeure pas moins que le propos dans son ensemble m'a paru vide et insipide. Je reconnais néanmoins à l'auteur un véritable talent narratif. En dépit des travers que je viens d'énumérer, les centaines de pages passent sans que l'on sans rende compte et le tout est parfaitement digeste. J'aurais quand même préféré que cela ait un peu plus de saveur.

25/04/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Mémoires d'un incapable
Mémoires d'un incapable

Mais que cette BD est noire ! Mais qu'elle est noire ! Et c'est bien ça l'ennui, je n'aime pas les histoires aussi sombres. Physiquement, c'est un très bel album, notamment par sa couverture et la qualité de son papier. Graphiquement, c'est pas mal. Après la superbe dédicace que m'a faite Cazaux, je serais bien en mal de critiquer son dessin, même si j'ai le sentiment qu'il s'est nettement amélioré depuis l'époque où il a dessiné Mémoires d'un incapable (paru en 98 ) et qu'à l'époque, tout n'était pas excellent. Je trouve notamment le visage "toutes dents dehors et air furibond" d'Albert et de son alter ego un peu trop forcé, trop rapidement utilisé. Un petit manque de finesse dans la façon dont les expressions du visage sont utilisées, donc, à mon goût. Quant au scénario, il faut admettre à sa décharge qu'il prend aux tripes. J'ai lu la BD avec les yeux légèrement écarquillés tant je l'ai trouvée dure et forte par moments. Il y a bien des passages qui font vraiment mal, notamment quand Albert revoit sa famille et demande pardon à sa femme et ses enfants. Mais passé cela, tout n'est que descente aux enfers, combat mental d'un homme contre ce qu'il hait le plus en lui-même et dans les autres, errements dans les affres de sa folie. C'est bien fait sur ce point, même si je reproche à nouveau un certain manque de finesse, de caricature dans les personnages qui entourent Albert et dans sa propre réaction. Mais c'est noir, c'est tellement noir. Ca m'en a déprimé une portion de ma soirée et de ma nuit. Et outre ce sentiment sordide, je n'ai guère retiré grand chose de plus de ma lecture, hélas. C'est pourquoi malgré ma superbe dédicace, malgré la force du récit par endroits, malgré la beauté de l'album en tant qu'objet, je regrette un peu mon achat et ne saurait vraiment vous le conseiller.

24/04/2005 (modifier)
Par Kael
Note: 3/5
Couverture de la série Xxxenophile
Xxxenophile

Je m'attendais à ce que ce soit mieux quand même, parce que les petites histoires sont franchement légères. Comme le dit Ro, le dessin est très sympa, mais ce n'est pas exactement ce style qu'on attend d'une BD pour adultes. C'est très moyennement excitant... Heureusement, ce n'est pas du gros Hard, et ça reste assez gentillet (tout en restant du X) parce que ça aurait frisé le ridicule. J'ai pourtant trouvé un côté bien fun à cette BD. C'est bon esprit, ça ne se prend pas la tête et c'est bel et bien ça le point fort de la BD, et non pas le côté porno.

23/04/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Thomas Noland
Thomas Noland

La série Thomas Noland a une narration bien particulière qui m'avait laissé sur le carreau quand j'avais lu uniquement le tome 4 à part du reste de la série. En effet, nous suivons sur chaque album 2 époques différentes, le présent de Thomas Noland, dans la jungle du Vietnam, et en même temps le récit du passé de la famille Noland (ou de celle de son ami John). En outre, la narration inclut le "témoignage du passé" de personnages oniriques, imaginaires ou symboliques, policier ressuscité, incarnation de la Solitude ou de la Misère, magicien de cirque aux pouvoirs merveilleux, etc... Cela donne une touche vraiment particulière à cette BD, où la légende de l'Amérique se mélange avec la "réalité" de la saga familiale des Noland. Ca donne un certain charme voire une forme d'humour à la BD mais en même temps, ça lui donne une certaine naïveté qui pourrait rebuter quelques lecteurs. Concernant le dessin, Franz a un style que je trouve proche de celui de Jijé. Ce n'est pas tout à fait mon genre de dessin préféré, assez réaliste, mais il est plutôt bon et passe très bien. Quant au scénario, on suit vraiment une saga américaine imaginaire, d'un chercheur d'or solitaire jusqu'au soldat du Vietnam, en passant par un joueur de poker chanceux, un mafioso de Chicago, un orphelin d'Indianapolis, un reporter de guerre durant la seconde guerre mondiale, les membres de la famille Noland ont vécu tous les moments forts du Rêve Américain et la saga Noland représente une certaine vision imaginaire de la Légende de l'Amérique. Ce n'est pas désagréable à lire, chaque tome peut se lire indépendamment (si on ne tient pas compte du récit "présent" de Thomas Noland au Vietnam qui s'étale du tome 1 au 5) et le récit du passé de chaque membre des Noland est assez prenant quoique juste un peu naïf et parfois scénaristiquement "facile". Seuls les passages "imaginaires" ou "oniriques" parfois un peu trop présents sont vraiment surprenants, mais ils peuvent rebuter autant que charmer. Une série qui se lit bien même si personnellement, je ne la trouve pas exceptionnelle.

23/04/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Frère de lait
Frère de lait

Note approximative : 2.5/5 Une lecture que je n'ai pas vraiment apprécié, du moins pas autant que les deux aviseurs ci-dessous. Le dessin n'est pas mauvais. J'aime en tout cas les décors et paysages. J'aime moins les visages des personnages qui ne sont pas toujours très beaux, surtout pour la majorité des femmes qui ont de vraies gueules de mecs. La colorisation aussi est bizarre, sans doute un effet voulu, mais ce choix de planches en une seule teinte de couleur, presque comme un simili noir & blanc "coloré", je le trouve un peu sinistre. Quant à l'histoire, elle est effectivement simple et rapidement résumée, mais je lui reproche son côté naïf et trop facilement pessimiste. C'est le scénario vraiment typique des jeunes gars de la campagne qui débarquent à la ville et qui bien sûr se plantent et se retrouvent dans des histoires assez glauques de drogue, etc, jusqu'au drame final. Naïf et tirant un peu trop facilement sur la corde de la sensibilité. Mais pourtant, il y a de bons côtés à ce récit. La narration est assez bonne déjà, ce qui facilite la lecture. Et puis l'idée de base d'avoir deux frères adoptifs, un noir et un blanc, de leurs réactions mutuelles à la découverte de la vie urbaine et surtout des réactions différentes des gens qu'ils rencontrent du fait de leurs différences de couleur, est assez bien traitée. Pas de manichéisme dans ce traitement, une intelligence dans les réactions des deux frères, une petite étude des comportements des gens par rapport à la race qui n'est pas mauvaise du tout, en tout cas qui est sincère et juste. Seul le comportement un peu trop effacé voire inutile du frère blanc ne me plait pas, mais hormis cela, j'aime l'intelligence et la sincérité du traitement du récit et des dialogues. Une Bd que j'ai lue sans déplaisir, qui m'a plu par le non-manichéisme de sa réflexion sur la couleur de peau qui ne sombre pas dans une naïve critique du racisme, mais dont le scénario global ne m'a guère enthousiasmé et qui ne marquera pas ma mémoire, je pense.

22/04/2005 (modifier)
Couverture de la série Les Lamentations de l'agneau
Les Lamentations de l'agneau

"Les lamentations de l'agneau", n'est pas comme on pourrait le penser une histoire de vampires... Le mal étrange qui fait souffrir Kazuna, et les Takashiro, est décrit ici comme une maladie maudite... Il n'y a pas (pour l'instant du moins) de personnages à la soif de sang exacerbé. Tout ce qui se rapproche de prés ou de loin du mythe du vampire (du moins tel que décrit par Bram Stoker) est absent du récit. Si l'on apprend très peu de chose dans ce tome, il est quand même captivant car l'auteur installe doucement le mystère et l'envie de connaître la suite s'installe tranquillement pendant la lecture. Les relations qu'entretient le héros (Kazuna) avec son entourage sont intéressantes, parfois c'est du non-dit, parfois c'est d'une froide franchise, selon les personnages en fait, et cela accentue le malaise de Kazuna, les différences entre sa famille de cœur et celle du sang, sont ainsi mises en exergue. Les dessins sont bons, je trouve que Kei Toume donne beaucoup de vie au regard des différents personnages. Un premier tome assez séduisant même si l'on se demande quel sens va suivre cette histoire. A lire, cependant si vous vous attendez à du fantastique pur, vous serez déçus.

22/04/2005 (modifier)