Premier tome très prometteur, Volunteer a un look global très comics particulièrement sur le plan graphique. L'histoire est nerveuse, dense et ne laisse pas de répit, la tension atteignant son point culminant dans les dernières cases. Si le second volume maintient le niveau, cela risque de saigner !!!
Au final, cet album présente de grandes qualités tant graphiques que scénaristiques, mais comme à l'accoutumer, j'affinerai mon avis au vu du second et dernier tome de cette série.
Ca sentait le navet à plein nez cette série... mais mon libraire m'a dit que je devais quand même y jeter un coup d'oeil, alors pourquoi pas après tout.
Faut avouer que la couv avec 2 belles nanas à poil dans un lit, c'est pas très révélateur de ce qu'il y a dans ce tome, ouf ! (quoique... lol)
Nous voilà dans un espèce de huis clos, du moins dans un espace restreint, et l'intrigue se pose tranquillement. On apprend doucement qui est Judith, il y a encore beaucoup de mystères, jusqu'à la fin de ce 1er cycle.
Bien sûr, on n'a pas ici le summum de l'originalité, mais c'est assez efficace.
Il est sympa ce Robin des bois de Rambouillet. Je suis plutôt difficile en bd humour, mais là je me suis bien marré à plusieurs reprises.
Malheureusement, et c'est pour cela que je n'ai mis que 3/5, l'humour devient un peu répétitif à la longue. Cela arrive souvent avec les recueils d'histoires courtes issues de Fluide ou autres journaux bd. Avec une parution mensuelle, l'auteur joue à fond sur l'humour à répétition, et on a plaisir à retrouver notre héros et son petit monde. Mises bout à bout, les histoires de Robin des bois perdent de leur charme...
Pas mal, pas mal ce premier tome. Une ambiance façon "nom de la rose" avec un aspect fantastique pas déplaisant du tout.
Bon, je trouve qu'il y a quelques "lourdeurs", tant du point de vue du scénario que de celui du dessin, mais rien de vraiment gênant. Je pense que ça vient du fait que les auteurs ont voulu à la fois réaliser un album qui se suffit plus ou moins à lui-même, et entamer un cycle de plusieurs(?) tomes.
Je note un anachronisme qui m'a marqué, et qui revient souvent. Le terme "chien de dieu", souvent attribué aux inquisiteurs, vient de l'ordre des Dominicains (domini canes en latin), ordre fondé au XIIIème siècle. Mais bon, c'est du médiéval fantastique, pas de l'historique.
Un bon 3/5 qui pourrait se changer en 4/5 si la suite en vaut la peine...
Autant le dire tout de suite, Gipsy est la moins bonne série de Marini. Tant au niveau du dessin que du sénario, ce n'est pas franchement la fête mais ça n'est pas non plus une honte. Gipsy, c'est "juste" pas mal d'où la note de 3/5.
Le dessin que j'aime tant chez Marini est moins bon que d'habitude mais il y a une excuse : Gipsy marque les débuts du dessinateur dans la BD il est donc normal que depuis il ait progressé pour nous offrir des planches magnifiques dans diverses séries (Le Scorpion, L'étoile du désert et Rapaces). Le trait manque de force et les couleurs sont un peu ternes (on est à des kilomètres de Rapaces).
Le scénario est bon mais n'est pas fabuleux. Soyons clairs, on ne s'ennuie pas mais il y a beaucoup mieux en matière de science-fiction. En réalité, j'ai l'impression qu'avec une concurrence moins forte "Gipsy" aurait facilement pu prendre une étoile de plus mais voilà c'est la vie et il faut faire avec...
Le point faible de cette série est pour moi le héros Tsagoï. Il a assez de style, est fort et fait assez héros mais il m'énerve par son attitude de gros bras sans cerveau.
Je ne conseille donc l'achat qu'aux fans de Marini. Pour les autres jetez un bon coup d'oeil avant de vous décider.
J'ai à peu près le même avis que Steril sur cette BD même si je lui reconnais un peu plus de qualités.
Concernant le dessin, j'ai eu franchement du mal à accrocher au début. Déjà les visages façon manga dans un décor réaliste, je n'aime pas ça : ça me fait directement penser à ces nombreux jeunes dessinateurs amateurs qui utilisent la méthode manga pour leur dessin parce que c'est tellement cool et tellement plus simple. Mais même passé ce détail de goût personnel, les premières planches de cette BD ont vraiment beaucoup de défauts : perspectives ratées, anatomies bizarres, images fouillis où le sujet ressort mal, mais par contre j'y ai vu quelques bonnes compositions et autres points de vue intéressants. Heureusement, le style s'améliore au cours de l'album (et des années puisqu'il semble que cette BD aie été créée de 1999 à 2003) pour devenir plus fluide, plus épuré et plus lisible.
Ensuite, concernant le scénario, ce sont vraiment des petites tranches de vie, parfois du quotidien pur crin. J'étais par exemple éclaté de rire à la lecture d'une planche consacrée uniquement à l'héroïne (car j'ai nettement eu le sentiment que la dessinatrice s'identifiait à elle) qui se fait une tasse de thé, c'est tout, rien de plus à raconter dans l'histoire... J'avoue avoir parfois du mal à voir l'intérêt de raconter cela si ce n'est de montrer aux lecteurs le style de vie de certains pour qu'ils puissent comparer, voire les similitudes, etc... Alors il y a quelques histoires légères à suivre au cours de ce premier album, rien de bien palpitant, juste du quotidien, comme si par exemple vous suiviez avec passion le quotidien d'un étudiant qui passe ses examens avec pour suspense de savoir s'il va les réussir ou non. Ca ressemble franchement à la lecture d'un "blog" sur internet : si vous vous intéressez à la fille (ici, c'est une fille) qui raconte ainsi ce qu'elle vit tous les jours au quotidien et ce qu'elle voit et imagine du monde qui l'entoure, pourquoi pas, mais si ça ne vous touche pas, c'est parfois gonflant.
Hormis le côté voyeur, hormis certains moments assez mignons ou justes, je dois avouer m'être plutôt ennuyé à la lecture de cette BD. Il y a quelques touches d'humour et l'ambiance est assez sympathique, donc globalement je ne la trouve pas si mal, mais je me vois mal en conseiller l'achat, voire même la lecture.
Encore une chronique de la vie rurale par Chabouté. Ce coup-ci, d’étranges disparitions interviennent dans un village où une jeune fille s’installe. Sa fraîcheur et son amour de la vie seront confrontés à de vieilles croyances, à des perversions cachées. L’ensemble reste divertissant, mais on sombre dans l’ennui par moments. Chaque détail a son importance et le dessin noir et blanc de l’auteur reste très agréable à l’œil.
Lumineuse apparition que cet oiseau noir. Dans une Provence écrasée de soleil, voici une histoire comme il a dû y en avoir quelques-unes au lendemain de la Libération. Un soldat allemand désoeuvré, des villageois prisonniers de leurs idées reçues, leur immobilisme. Une histoire simple, pas exceptionnelle, bien servie par le dessin chatoyant et sensuel de JP Dethorey. Un bon moment de lecture.
Des vampires qui infiltrent le monde des humains, des nazis qui tentent de créer le super-soldat par des moyens scientifico-paranormaux... On ne peut pas dire que Nury et Cassaday aient choisi des bases hyper originales pour cette nouvelle série. Néanmoins, leur savoir-faire permet de faire passer la pilule du "déjà-vu", au moins pour ce premier tome (on verra bien ce que vaut la suite).
L'intrigue, qui mêle espionnage, guerre et fantastique, est plutôt riche, et même si par moments, on a un peu de mal à savoir qui veut quoi et qui roule pour qui, dans l'ensemble la lecture n'est ni incompréhensible ni laborieuse. Le dessin est quant à lui sobre et élégant.
Bref, pour l'instant, ça ne s'annonce pas comme un grand chef-d'oeuvre, mais j'ai trouvé ce premier tome intéressant et j'attends la suite avec curiosité à défaut d'impatience.
Tout comme les "novélisations" de films sont rarement d'excellents romans, les adaptations de films en comic book ne donnent jamais de grandes BD. Néanmoins, quand le film est bon et que les auteurs choisis pour en faire une version papier sont compétents, il arrive qu'on obtienne un résultat d'honnête qualité. C'est le cas de ce Dracula qui, s'il ne casse pas des briques, reste correct.
Le scénario suit assez fidèlement celui du film, qui suivait assez fidèlement celui du roman. Evidemment, on ne retrouve pas TOUT le film dans la BD (de même qu'on ne retrouvait pas TOUT le roman dans le film), mais ça reste une bonne histoire, correctement adaptée. Même si vous avez déjà lu le roman de Stoker et/ou vu le film de Coppola, la lecture de cette version comic reste assez intéressante (sans être palpitante toutefois, mais bon, on ne va pas redire 10 fois que lire l'adaptation BD d'un film est toujours moins intéressant que de voir le film lui-même).
Le dessin, lui, est un peu décevant de la part d'une vedette des comics comme Mignola (cela dit, à l'époque il n'était pas encore connu). Hélas, il semble ici un peu coincé entre la nécessité de ne pas trop s'éloigner du style visuel du film et la volonté d'affirmer son propre style, celui qui fera le charme d'Hellboy, et je trouve le résultat bien loin d'être convaincant, pour ne pas dire carrément moche. Un exemple qui me paraît parlant : Mignola n'a pas réussi à dessiner des personnages qui ressemblent réellement aux acteurs du film, mais n'a pas non plus osé s'éloigner complètement de leur physionomie. Et du coup, ils sont tous moches… Il y a quelques planches réussies (la toute première par exemple) mais trop peu malheureusement.
Le plus gros défaut, en fait, vient sans doute du fait que, alors que le film de Coppola insistait sur le côté romantique, passionné, sensuel du personnage de Dracula, cette version BD manque d'émotion, de vie, de fougue dans les scènes-clés entre Mina et Dracula.
Bref, disons que pour une adaptation de film en BD, c'est pas trop mal. Le bouquin, épuisé, se trouve parfois pour pas trop cher chez les soldeurs de BD, ce qui incite à l'indulgence à son égard. Dans l'ensemble, on est quand même bien loin d'un chef-d'œuvre, mais ce n'est pas une lecture indigeste. Disons que c'est à réserver aux inconditionnels de Dracula et aux fans de Mignola qui collectionnent tous ses albums.
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Volunteer
Premier tome très prometteur, Volunteer a un look global très comics particulièrement sur le plan graphique. L'histoire est nerveuse, dense et ne laisse pas de répit, la tension atteignant son point culminant dans les dernières cases. Si le second volume maintient le niveau, cela risque de saigner !!! Au final, cet album présente de grandes qualités tant graphiques que scénaristiques, mais comme à l'accoutumer, j'affinerai mon avis au vu du second et dernier tome de cette série.
Judith
Ca sentait le navet à plein nez cette série... mais mon libraire m'a dit que je devais quand même y jeter un coup d'oeil, alors pourquoi pas après tout. Faut avouer que la couv avec 2 belles nanas à poil dans un lit, c'est pas très révélateur de ce qu'il y a dans ce tome, ouf ! (quoique... lol) Nous voilà dans un espèce de huis clos, du moins dans un espace restreint, et l'intrigue se pose tranquillement. On apprend doucement qui est Judith, il y a encore beaucoup de mystères, jusqu'à la fin de ce 1er cycle. Bien sûr, on n'a pas ici le summum de l'originalité, mais c'est assez efficace.
La Légende de Robin des Bois
Il est sympa ce Robin des bois de Rambouillet. Je suis plutôt difficile en bd humour, mais là je me suis bien marré à plusieurs reprises. Malheureusement, et c'est pour cela que je n'ai mis que 3/5, l'humour devient un peu répétitif à la longue. Cela arrive souvent avec les recueils d'histoires courtes issues de Fluide ou autres journaux bd. Avec une parution mensuelle, l'auteur joue à fond sur l'humour à répétition, et on a plaisir à retrouver notre héros et son petit monde. Mises bout à bout, les histoires de Robin des bois perdent de leur charme...
Millénaire
Pas mal, pas mal ce premier tome. Une ambiance façon "nom de la rose" avec un aspect fantastique pas déplaisant du tout. Bon, je trouve qu'il y a quelques "lourdeurs", tant du point de vue du scénario que de celui du dessin, mais rien de vraiment gênant. Je pense que ça vient du fait que les auteurs ont voulu à la fois réaliser un album qui se suffit plus ou moins à lui-même, et entamer un cycle de plusieurs(?) tomes. Je note un anachronisme qui m'a marqué, et qui revient souvent. Le terme "chien de dieu", souvent attribué aux inquisiteurs, vient de l'ordre des Dominicains (domini canes en latin), ordre fondé au XIIIème siècle. Mais bon, c'est du médiéval fantastique, pas de l'historique. Un bon 3/5 qui pourrait se changer en 4/5 si la suite en vaut la peine...
Gipsy
Autant le dire tout de suite, Gipsy est la moins bonne série de Marini. Tant au niveau du dessin que du sénario, ce n'est pas franchement la fête mais ça n'est pas non plus une honte. Gipsy, c'est "juste" pas mal d'où la note de 3/5. Le dessin que j'aime tant chez Marini est moins bon que d'habitude mais il y a une excuse : Gipsy marque les débuts du dessinateur dans la BD il est donc normal que depuis il ait progressé pour nous offrir des planches magnifiques dans diverses séries (Le Scorpion, L'étoile du désert et Rapaces). Le trait manque de force et les couleurs sont un peu ternes (on est à des kilomètres de Rapaces). Le scénario est bon mais n'est pas fabuleux. Soyons clairs, on ne s'ennuie pas mais il y a beaucoup mieux en matière de science-fiction. En réalité, j'ai l'impression qu'avec une concurrence moins forte "Gipsy" aurait facilement pu prendre une étoile de plus mais voilà c'est la vie et il faut faire avec... Le point faible de cette série est pour moi le héros Tsagoï. Il a assez de style, est fort et fait assez héros mais il m'énerve par son attitude de gros bras sans cerveau. Je ne conseille donc l'achat qu'aux fans de Marini. Pour les autres jetez un bon coup d'oeil avant de vous décider.
L'Immeuble d'en face
J'ai à peu près le même avis que Steril sur cette BD même si je lui reconnais un peu plus de qualités. Concernant le dessin, j'ai eu franchement du mal à accrocher au début. Déjà les visages façon manga dans un décor réaliste, je n'aime pas ça : ça me fait directement penser à ces nombreux jeunes dessinateurs amateurs qui utilisent la méthode manga pour leur dessin parce que c'est tellement cool et tellement plus simple. Mais même passé ce détail de goût personnel, les premières planches de cette BD ont vraiment beaucoup de défauts : perspectives ratées, anatomies bizarres, images fouillis où le sujet ressort mal, mais par contre j'y ai vu quelques bonnes compositions et autres points de vue intéressants. Heureusement, le style s'améliore au cours de l'album (et des années puisqu'il semble que cette BD aie été créée de 1999 à 2003) pour devenir plus fluide, plus épuré et plus lisible. Ensuite, concernant le scénario, ce sont vraiment des petites tranches de vie, parfois du quotidien pur crin. J'étais par exemple éclaté de rire à la lecture d'une planche consacrée uniquement à l'héroïne (car j'ai nettement eu le sentiment que la dessinatrice s'identifiait à elle) qui se fait une tasse de thé, c'est tout, rien de plus à raconter dans l'histoire... J'avoue avoir parfois du mal à voir l'intérêt de raconter cela si ce n'est de montrer aux lecteurs le style de vie de certains pour qu'ils puissent comparer, voire les similitudes, etc... Alors il y a quelques histoires légères à suivre au cours de ce premier album, rien de bien palpitant, juste du quotidien, comme si par exemple vous suiviez avec passion le quotidien d'un étudiant qui passe ses examens avec pour suspense de savoir s'il va les réussir ou non. Ca ressemble franchement à la lecture d'un "blog" sur internet : si vous vous intéressez à la fille (ici, c'est une fille) qui raconte ainsi ce qu'elle vit tous les jours au quotidien et ce qu'elle voit et imagine du monde qui l'entoure, pourquoi pas, mais si ça ne vous touche pas, c'est parfois gonflant. Hormis le côté voyeur, hormis certains moments assez mignons ou justes, je dois avouer m'être plutôt ennuyé à la lecture de cette BD. Il y a quelques touches d'humour et l'ambiance est assez sympathique, donc globalement je ne la trouve pas si mal, mais je me vois mal en conseiller l'achat, voire même la lecture.
Zoé
Encore une chronique de la vie rurale par Chabouté. Ce coup-ci, d’étranges disparitions interviennent dans un village où une jeune fille s’installe. Sa fraîcheur et son amour de la vie seront confrontés à de vieilles croyances, à des perversions cachées. L’ensemble reste divertissant, mais on sombre dans l’ennui par moments. Chaque détail a son importance et le dessin noir et blanc de l’auteur reste très agréable à l’œil.
L'oiseau noir
Lumineuse apparition que cet oiseau noir. Dans une Provence écrasée de soleil, voici une histoire comme il a dû y en avoir quelques-unes au lendemain de la Libération. Un soldat allemand désoeuvré, des villageois prisonniers de leurs idées reçues, leur immobilisme. Une histoire simple, pas exceptionnelle, bien servie par le dessin chatoyant et sensuel de JP Dethorey. Un bon moment de lecture.
Je suis légion
Des vampires qui infiltrent le monde des humains, des nazis qui tentent de créer le super-soldat par des moyens scientifico-paranormaux... On ne peut pas dire que Nury et Cassaday aient choisi des bases hyper originales pour cette nouvelle série. Néanmoins, leur savoir-faire permet de faire passer la pilule du "déjà-vu", au moins pour ce premier tome (on verra bien ce que vaut la suite). L'intrigue, qui mêle espionnage, guerre et fantastique, est plutôt riche, et même si par moments, on a un peu de mal à savoir qui veut quoi et qui roule pour qui, dans l'ensemble la lecture n'est ni incompréhensible ni laborieuse. Le dessin est quant à lui sobre et élégant. Bref, pour l'instant, ça ne s'annonce pas comme un grand chef-d'oeuvre, mais j'ai trouvé ce premier tome intéressant et j'attends la suite avec curiosité à défaut d'impatience.
Dracula d'après Bram Stoker
Tout comme les "novélisations" de films sont rarement d'excellents romans, les adaptations de films en comic book ne donnent jamais de grandes BD. Néanmoins, quand le film est bon et que les auteurs choisis pour en faire une version papier sont compétents, il arrive qu'on obtienne un résultat d'honnête qualité. C'est le cas de ce Dracula qui, s'il ne casse pas des briques, reste correct. Le scénario suit assez fidèlement celui du film, qui suivait assez fidèlement celui du roman. Evidemment, on ne retrouve pas TOUT le film dans la BD (de même qu'on ne retrouvait pas TOUT le roman dans le film), mais ça reste une bonne histoire, correctement adaptée. Même si vous avez déjà lu le roman de Stoker et/ou vu le film de Coppola, la lecture de cette version comic reste assez intéressante (sans être palpitante toutefois, mais bon, on ne va pas redire 10 fois que lire l'adaptation BD d'un film est toujours moins intéressant que de voir le film lui-même). Le dessin, lui, est un peu décevant de la part d'une vedette des comics comme Mignola (cela dit, à l'époque il n'était pas encore connu). Hélas, il semble ici un peu coincé entre la nécessité de ne pas trop s'éloigner du style visuel du film et la volonté d'affirmer son propre style, celui qui fera le charme d'Hellboy, et je trouve le résultat bien loin d'être convaincant, pour ne pas dire carrément moche. Un exemple qui me paraît parlant : Mignola n'a pas réussi à dessiner des personnages qui ressemblent réellement aux acteurs du film, mais n'a pas non plus osé s'éloigner complètement de leur physionomie. Et du coup, ils sont tous moches… Il y a quelques planches réussies (la toute première par exemple) mais trop peu malheureusement. Le plus gros défaut, en fait, vient sans doute du fait que, alors que le film de Coppola insistait sur le côté romantique, passionné, sensuel du personnage de Dracula, cette version BD manque d'émotion, de vie, de fougue dans les scènes-clés entre Mina et Dracula. Bref, disons que pour une adaptation de film en BD, c'est pas trop mal. Le bouquin, épuisé, se trouve parfois pour pas trop cher chez les soldeurs de BD, ce qui incite à l'indulgence à son égard. Dans l'ensemble, on est quand même bien loin d'un chef-d'œuvre, mais ce n'est pas une lecture indigeste. Disons que c'est à réserver aux inconditionnels de Dracula et aux fans de Mignola qui collectionnent tous ses albums.