Cette série ne m'a franchement pas marqué.
Côté dessin, c'est plutôt banal, assez vieillot dans le style par moment. Je n'aime pas trop la colorisation mais globalement, je n'ai pas grand chose à redire.
Côté histoire, c'est également franchement banal dans le genre "post-apocalyptique". OK, il y a un décor glacé et enneigé, mais à part ça, quelle différence avec tant d'histoires de SF de moyenne qualité où suite à un cataclysme le monde se retrouve dans une époque oscillant entre le médiéval et le moderne, avec un mélange de fusils et de lances, des communautés armées, des intrigues stratégiques, etc... Le personnage de Neige lui-même aurait pu être intéressant mais tout comme pour Patrick, le secret qui plane autour de lui dans les premiers albums m'a légèrement agacé par sa puérilité en même temps que je le trouvais inutile. Et je n'ai pas réussi à suffisamment entrer dans l'histoire et m'impliquer pour m'intéresser à ce conflit entre Neige et son ennemi Cueille-la-Mort.
Les histoires de chaque album, quant à elle, ne m'ont jamais réellement captivé ni marqué. Je compare facilement Neige à Jeremiah pour son décor, ses histoires indépendantes et ses communautés de personnages, mais franchement je préfère Jeremiah en comparaison.
Ca me fait un peu mal de ne mettre que 3 à chaque album de davodeau, ils sont chaque fois assez proche du 4. Il y a une constance dans la qualité de ses albums qui est impressionnante.
Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que je lis un des ses albums, au début j'ai vraiment l'impression que l'histoire va être grotesque, que les personnages, qui il faut l'avouer sont souvent à la limite vont tomber dans le ridicule, et bien c'est toujours moi qui suis bête après coup car la sauce prend toujours terriblement bien.
Ici encore, l'histoire n'est pas absolument crédible, on y reconnaît même quelques clichés dans le scénario, mais personnellement j'ai du mal à rester insensible à ce naturel qui ressort de ces personnages, pas forcément dans leur action mais plutôt dans leur façon de concevoir le monde. Chacun des trois personnages amène une facette différente. On ressent surtout une volonté de "vie" dans le personnage Rose, elle est naturelle et dans l'instant. Abel, lui est dans le passé. Quand à Vincent, il est comme beaucoup de gens trop tourné vers le futur et dépassé par les événements. Ce mélange est vraiment très plaisant. Je ne suis pas sûr de la manière dont il faille interpréter la fin, mais j'ai bien aimé tout de même.
Un décor et des personnages un peu différents de ceux auxquels M-A Mathieu m'a habitué avec J-C Acquefacques et Mémoire morte mais on reconnait son style net et précis, sa recherche du détail en même temps que de l'épure, son contraste noir et blanc. Bref, c'est une BD esthétique, un bel objet.
Maintenant, concernant l'histoire, je ne suis pas complètement convaincu.
Oui, le final est surprenant et permet encore une fois de réaliser le talent de M-A Mathieu à la fois pour la quantité de travail que toute cette histoire représente et aussi pour la façon dont il amène sa surprise finale sans qu'on se doute de quoi que ce soit.
Néanmoins, le premier reproche que je ferais à cette BD est la rapidité avec laquelle elle se lit (personnellement, je n'aime pas acheter une BD à ce prix si elle est aussi vite lue). Ensuite, dans la trame de l'histoire elle-même et dans son final, je trouve le tout pas vraiment réussi. Déjà d'une part, la résolution de l'énigme m'a semblé vraiment tirée par les cheveux ; ça m'a donné l'impression que ce n'est que parce que l'auteur savait quel résultat obtenir que le héros résolvait de cette manière une énigme dont l'interprétation est à mes yeux franchement discutable (exemple légèrement "spoiler" : pourquoi lire les lettres dans cet ordre et former cette phrase-ci précisément ? et le miroir du fond, il ne réfléchit pas lui aussi ? etc...). Ensuite, le résultat obtenu à la toute fin, la révélation, c'est idem : si vous y regardez bien, si le héros ne savait pas à l'avance ce qu'il devait trouver par son coup de pinceau, il n'aurait jamais obtenu le résultat qu'il a obtenu.
Bref, j'ai été comme toujours avec M-A Mathieu impressionné par l'originalité de son idée et par sa révélation finale, mais je la trouve relativement mal amenée et quand on y regarde de près, elle est finalement trop artificielle à mes yeux pour être vraiment épatante.
Original, légèrement impressionnant, mais trop vite lue et avec une résolution d'énigme et un final un peu trop tirés par les cheveux à mon avis.
De l'imagination (c'est un minimum), du dessin bien léché pas sophistiqué, un scénario presque manichéen où les méchants sont vaincus et n'ont que des défauts, les gentils pas trop gentils mais finalement vainqueurs! En fait l'ambiance m'a plu sans m'enthousiasmer (c’est peut-être mieux).
30 jours de nuit est un comics remarquable sur bien des points.
D’abord c’est un one-shot (bon point car au pays du dollar-roi le moindre comics ayant du succès se voit presque automatiquement décliné en série régulière en y perdant trop souvent en qualité), ensuite c’est un comics d’horreur !
Mine de rien ce genre de comics qui a connu ses heures de gloires avec EC Comics (les années 50 quand même !) n’avait plus eu de digne représentant depuis bien longtemps (et ne me parlez pas de Buffy par pitié …).
Le postulat de départ est plutôt bien trouvé. Barrow, la ville la plus au nord de l’état d’Alaska connaît des périodes de 30 jours consécutifs sans que le soleil ne se lève … de quoi organiser une véritable orgie pour les vampires venus se défouler sur place !
Dernier point fort et pas des moindres, le trait de Templesmith quelque part à mi-chemin entre Dave McKean et Ashley Wood. Le dessin sert parfaitement le récit en démultipliant l’ambiance lourde, oppressante et malsaine que développe Steve Niles. La sauvagerie dont font preuve les vampires m’a fait penser un peu à des films comme Blade 2, ce qui n’est pas pour me déplaire …
Au chapitre des reproches, je dirais que ça se lit très (trop) vite, mais après tout il vaut mieux une petite histoire courte et bien foutue que longue et sans intérêt.
Lisez 30 jours de nuit, ça vaut le coup.
Voilà l’un des petits pavés que Bendis a pondus de A à Z. Scénario, dialogues et dessin. Aujourd’hui il est un des artistes les plus prolifiques dans l’univers du comics mainstream en tant que scénariste, en particulier pour le compte de la Marvel.
Goldfish, c’est un projet indépendant, édité par Image aux USA, par Semic chez nous.
Ses talents de dessinateur sont moins portés aux nues que sa technique de scénariste, ils n’en restent pas moins plutôt convaincants. Il s’agit de Noir & Blanc pur et dur, fait de nombreux à-plats, jouant énormément avec les ombres, ce qui correspond assez bien au contexte de polar noir qu’affectionne Bendis.
Côté histoire, Bendis met en scène des petits voyous, la pègre locale, l’univers du jeu clandestin et du poker où l’on joue son porte-feuille et parfois sa vie.Le tout sur une histoire d’amour/haine qui s’insère sans prendre une place trop envahissante dans le récit.
Les dialogues enfin, c’est du Bendis pur jus. Des échanges directs, très saccadés, des silences aussi, les dialogues contribuent autant que le dessin à l’ambiance du comics selon moi.
Il ne s’agit pas d’une œuvre phare ni d’une BD follement originale, mais cela reste dans la droite ligne de ce que Bendis sait bien faire. Ça se lit bien, ça laisse un bon souvenir même s’il ne sera pas impérissable. À lire donc.
Cette série fait figure à mes yeux d'ovni dans le monde du manga et de la Bd de manière générale.
Pour commencer, je n'aime pas le dessin : j'ai l'impression de voir des Astro le Robot partout et y a des moments, ce côté grotesque et enfantin des personnages me dérange franchement. Il est vrai que certaines images sont assez fortes, notamment au niveau de la composition, mais globalement, je n'aime pas. A vrai dire, par beaucoup d'aspect, j'ai eu l'impression de lire une BD parue dans Pif, à la manière d'un Dicentime le petit Franc ou autre, alors que justement l'histoire ne colle pas du tout ou presque avec le côté enfantin du dessin. C'est assez déstabilisant.
Ensuite, concernant l'histoire, je trouve chaque tome pas mal sans plus. Mais c'est surtout dans la narration et le traitement que cette série est particulière.
Tome 1 :
L'histoire du tome 1 ressemble à un conte antique, une légende. Elle est sensée avoir lieu au IIIe siècle en Chine et dans le Japon antique mais elle est bourrée d'anachronismes comiques (les personnages y parlent de cinéma, de James Bond, apportent des ventilateurs, des chiens errants nous font un spectacle digne de Tex Avery (French Chien-chien ;) ), etc...). Le scénario est dur, contrastant avec le dessin enfantin et ces anachronismes : le nombre de femmes, d'enfants et de bébés qui se font massacrer cruellement dans ce tome est loin d'être négligeable. Et pourtant, la narration mélange allègrement dureté et légèreté, drame et humour, maturité et immaturité. Les personnages s'adressent parfois directement à l'auteur pour commenter le contenu ou la forme de la BD elle-même (comme pour estimer un raccourci narratif trop excessif par exemple). J'ai trouvé tout cela franchement déstabilisant. D'un côté, je trouve ça vraiment original, mais d'un autre côté, ça n'a pas suffi à me rendre l'histoire captivante et intéressante.
Comme le dit Patrick plus bas, il est vrai que pour l'époque, cette BD fourmille d'originalités, tant dans la narration, comme dit ci-dessus, que dans le dessin (vues plongeantes, contre-plongées, zoom sur les personnages au travers de barreaux d'un balcon, etc...).
Mais en définitive, je n'ai pas été vraiment séduit par cette BD ni par son scénario ni surtout par son graphisme.
Tome 2 :
L'histoire change ici du tout au tout. On passe du IIIe siècle au IVe millénaire (en l'an 3404 pour être précis) et on se retrouve dans une société en perdition, soumise à la dictature de super-ordinateurs égoïstes et trop sûrs d'eux.
Le début de l'histoire, racontant la fuite d'un couple que les forces de l'ordre d'une cité veulent éliminer puis comment les choses escaladent jusqu'à la guerre totale entre les cités, est assez peu original dans le monde de la SF d'autant qu'il est parfois raconté avec une certaine naïveté un peu ennuyeuse. On persiste à ressentir l'impression que l'auteur adresse cette histoire à la fois à des enfants et à des adultes, sans savoir comment osciller entre un style et un autre. Le tout est relativement bien traité (notamment la relation entre le héros et le Moopy, une créature qui a pris la forme d'une gentille jeune femme et dont le héros est amoureux) mais ne m'a pas captivé pour autant. Quant à la seconde moitié de l'histoire, quand le héros est devenu immortel et doit regarder les choses évoluer sur Terre pendant des millions d'années, elle est plus originale. Cela devient alors une reflexion sur l'évolution naturelle, sur la société, sur la façon dont les erreurs se répètent indéfiniment. Le tout est assez original, même si également déjà traité dans d'autres oeuvres de SF, mais à nouveau je n'ai pas été totalement captivé.
Quant au traitement et à la narration de cette histoire, elle est encore assez originale. L'humour et les clins d'oeil (voire le délire) sont moins présents que dans le tome 1 mais apparaissent toujours par-ci par-là histoire de rappeler au lecteur qu'il ne doit pas prendre tout ce qu'il lit trop au sérieux, que ce n'est qu'une histoire et qu'on peut toujours en rire. Et concernant les dessins et la mise en page, elle est également pleine de subtilités, d'originalités et de trouvailles, mais toujours rien qui aurait pu me sauter véritablement aux yeux et me faire oublier que je n'aimais pas le trait du dessin de Tezuka.
Tome 3 :
J'ai lu ce tome sans passion.
Il comporte deux histoires.
La première suit d'assez loin les évènements du tome 1 en y ajoutant de nouvelles données historiques en rapport avec le Japon, données sur lesquelles se basent ce nouveau scénario.
La seconde est un petit conte dans un décor médiéval japonais avec une grosse part de magie.
Le dessin de Tezuka est toujours similaire aux premiers tomes, avec à nouveau pas mal d'originalités dans la mise en page.
Mais je dois avouer que non seulement ce dessin me plait guère mais en outre je peine à lire ces histoires : elles ne m'intéressent pas, la narration m'ennuie, je n'accroche pas vraiment.
Pourtant, globalement, ce sont des scénarios sympas et originaux encore une fois. Et la manière qu'a Tezuka de les traiter est encore une fois bien particulière et spéciale.
Une oeuvre vraiment à part dans le monde de la BD, une curiosité à lire sans aucun doute, mais rien de vraiment captivant à mon goût.
Un récit qui démarrait plutôt bien : dessin élégant, intrigue romanesque façon "éducation sentimentale", genre répandu dans la littérature du 19e (Maupassant, Zola, Balzac...). L'ensemble est crédible et bien ficelé… Mais malheureusement le tome 2 n’a jamais vu le jour. Pourtant cette série développait des thèmes intéressants : le jeune homme qui rêve d’être aviateur mais qui est envoyé au front dans la guerre 14-18, habillé comme un chevalier napoléonien… La confrontation entre la noblesse du cuirassier et la sale guerre qui fut l’une des premières guerres « technologiques » promettait beaucoup. Hélas, nous n’en verrons rien… Raison principale pour laquelle je déconseille l'achat...
Je ferai plutôt court car mon avis s’approche beaucoup de celui de Ro.
Le scénario est assez accrocheur au commencement de l’histoire : Les Nazis sont sur le point de remporter la guerre, aidés en cela par les dieux du panthéon nordique.
J’ai lu plusieurs romans de D.Brin et j’ai retrouvé ses qualités et ses défauts dans cette bd : un fond toujours intéressant, riche d’idées, mais une forme parfois lourde avec des textes que j’ai trouvés maladroits.
Les illustrations de Scott Hampton m’ont également donné cette impression de déséquilibre : de superbes planches en côtoient d’autres assez laides….
Comme Ro, après un 1er chapitre captivant, le développement du scénario m’a parfois déçu : l’exosquelette , créé en secret par des techniciens visiblement en avance sur leur temps, que revêt le héro prêt à la baston (il va être servi !) ou une avalanche de bons sentiments franchement dur à avaler, par exemple.
Au final, une uchronie intéressante mais qui ne m’a pas semblée indispensable.
Trop coooooool!!!!
L'histoire n'est pas mal du tout, il y a de l'idée, il y a aussi un beau dessin mais il n'est pas très spectaculaire non plus (dans ce manga ci, ça n'a pas beaucoup d'importances) et les personnages sont très attachants!!!
En fait ça fait un peu penser à Dragonball mais c'est nettement moins bourrin et plus drôle, le seul désavantage est que c'est un peu lent vers les derniers livres, l'histoire n'avance plus très vite.
Un très bon manga qu'on pourrait classer dans les indispensables
Hum... Je change de note, je passe de 4/5 à 3/5. Oui, car je trouve que les derniers sont lents, très très très lents et j'en ai marre d'attendre bêtement pendant 2 mois la suite pour voir qu'il ne se passe rien. Et désormais, je déconseille également cette série car, malgré une bonne histoire, il y a vraiment beaucoup trop de tomes pour la conter
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Neige
Cette série ne m'a franchement pas marqué. Côté dessin, c'est plutôt banal, assez vieillot dans le style par moment. Je n'aime pas trop la colorisation mais globalement, je n'ai pas grand chose à redire. Côté histoire, c'est également franchement banal dans le genre "post-apocalyptique". OK, il y a un décor glacé et enneigé, mais à part ça, quelle différence avec tant d'histoires de SF de moyenne qualité où suite à un cataclysme le monde se retrouve dans une époque oscillant entre le médiéval et le moderne, avec un mélange de fusils et de lances, des communautés armées, des intrigues stratégiques, etc... Le personnage de Neige lui-même aurait pu être intéressant mais tout comme pour Patrick, le secret qui plane autour de lui dans les premiers albums m'a légèrement agacé par sa puérilité en même temps que je le trouvais inutile. Et je n'ai pas réussi à suffisamment entrer dans l'histoire et m'impliquer pour m'intéresser à ce conflit entre Neige et son ennemi Cueille-la-Mort. Les histoires de chaque album, quant à elle, ne m'ont jamais réellement captivé ni marqué. Je compare facilement Neige à Jeremiah pour son décor, ses histoires indépendantes et ses communautés de personnages, mais franchement je préfère Jeremiah en comparaison.
Le Constat
Ca me fait un peu mal de ne mettre que 3 à chaque album de davodeau, ils sont chaque fois assez proche du 4. Il y a une constance dans la qualité de ses albums qui est impressionnante. Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que je lis un des ses albums, au début j'ai vraiment l'impression que l'histoire va être grotesque, que les personnages, qui il faut l'avouer sont souvent à la limite vont tomber dans le ridicule, et bien c'est toujours moi qui suis bête après coup car la sauce prend toujours terriblement bien. Ici encore, l'histoire n'est pas absolument crédible, on y reconnaît même quelques clichés dans le scénario, mais personnellement j'ai du mal à rester insensible à ce naturel qui ressort de ces personnages, pas forcément dans leur action mais plutôt dans leur façon de concevoir le monde. Chacun des trois personnages amène une facette différente. On ressent surtout une volonté de "vie" dans le personnage Rose, elle est naturelle et dans l'instant. Abel, lui est dans le passé. Quand à Vincent, il est comme beaucoup de gens trop tourné vers le futur et dépassé par les événements. Ce mélange est vraiment très plaisant. Je ne suis pas sûr de la manière dont il faille interpréter la fin, mais j'ai bien aimé tout de même.
Le Dessin
Un décor et des personnages un peu différents de ceux auxquels M-A Mathieu m'a habitué avec J-C Acquefacques et Mémoire morte mais on reconnait son style net et précis, sa recherche du détail en même temps que de l'épure, son contraste noir et blanc. Bref, c'est une BD esthétique, un bel objet. Maintenant, concernant l'histoire, je ne suis pas complètement convaincu. Oui, le final est surprenant et permet encore une fois de réaliser le talent de M-A Mathieu à la fois pour la quantité de travail que toute cette histoire représente et aussi pour la façon dont il amène sa surprise finale sans qu'on se doute de quoi que ce soit. Néanmoins, le premier reproche que je ferais à cette BD est la rapidité avec laquelle elle se lit (personnellement, je n'aime pas acheter une BD à ce prix si elle est aussi vite lue). Ensuite, dans la trame de l'histoire elle-même et dans son final, je trouve le tout pas vraiment réussi. Déjà d'une part, la résolution de l'énigme m'a semblé vraiment tirée par les cheveux ; ça m'a donné l'impression que ce n'est que parce que l'auteur savait quel résultat obtenir que le héros résolvait de cette manière une énigme dont l'interprétation est à mes yeux franchement discutable (exemple légèrement "spoiler" : pourquoi lire les lettres dans cet ordre et former cette phrase-ci précisément ? et le miroir du fond, il ne réfléchit pas lui aussi ? etc...). Ensuite, le résultat obtenu à la toute fin, la révélation, c'est idem : si vous y regardez bien, si le héros ne savait pas à l'avance ce qu'il devait trouver par son coup de pinceau, il n'aurait jamais obtenu le résultat qu'il a obtenu. Bref, j'ai été comme toujours avec M-A Mathieu impressionné par l'originalité de son idée et par sa révélation finale, mais je la trouve relativement mal amenée et quand on y regarde de près, elle est finalement trop artificielle à mes yeux pour être vraiment épatante. Original, légèrement impressionnant, mais trop vite lue et avec une résolution d'énigme et un final un peu trop tirés par les cheveux à mon avis.
Trolls de Troy
De l'imagination (c'est un minimum), du dessin bien léché pas sophistiqué, un scénario presque manichéen où les méchants sont vaincus et n'ont que des défauts, les gentils pas trop gentils mais finalement vainqueurs! En fait l'ambiance m'a plu sans m'enthousiasmer (c’est peut-être mieux).
30 jours de nuit
30 jours de nuit est un comics remarquable sur bien des points. D’abord c’est un one-shot (bon point car au pays du dollar-roi le moindre comics ayant du succès se voit presque automatiquement décliné en série régulière en y perdant trop souvent en qualité), ensuite c’est un comics d’horreur ! Mine de rien ce genre de comics qui a connu ses heures de gloires avec EC Comics (les années 50 quand même !) n’avait plus eu de digne représentant depuis bien longtemps (et ne me parlez pas de Buffy par pitié …). Le postulat de départ est plutôt bien trouvé. Barrow, la ville la plus au nord de l’état d’Alaska connaît des périodes de 30 jours consécutifs sans que le soleil ne se lève … de quoi organiser une véritable orgie pour les vampires venus se défouler sur place ! Dernier point fort et pas des moindres, le trait de Templesmith quelque part à mi-chemin entre Dave McKean et Ashley Wood. Le dessin sert parfaitement le récit en démultipliant l’ambiance lourde, oppressante et malsaine que développe Steve Niles. La sauvagerie dont font preuve les vampires m’a fait penser un peu à des films comme Blade 2, ce qui n’est pas pour me déplaire … Au chapitre des reproches, je dirais que ça se lit très (trop) vite, mais après tout il vaut mieux une petite histoire courte et bien foutue que longue et sans intérêt. Lisez 30 jours de nuit, ça vaut le coup.
Goldfish
Voilà l’un des petits pavés que Bendis a pondus de A à Z. Scénario, dialogues et dessin. Aujourd’hui il est un des artistes les plus prolifiques dans l’univers du comics mainstream en tant que scénariste, en particulier pour le compte de la Marvel. Goldfish, c’est un projet indépendant, édité par Image aux USA, par Semic chez nous. Ses talents de dessinateur sont moins portés aux nues que sa technique de scénariste, ils n’en restent pas moins plutôt convaincants. Il s’agit de Noir & Blanc pur et dur, fait de nombreux à-plats, jouant énormément avec les ombres, ce qui correspond assez bien au contexte de polar noir qu’affectionne Bendis. Côté histoire, Bendis met en scène des petits voyous, la pègre locale, l’univers du jeu clandestin et du poker où l’on joue son porte-feuille et parfois sa vie.Le tout sur une histoire d’amour/haine qui s’insère sans prendre une place trop envahissante dans le récit. Les dialogues enfin, c’est du Bendis pur jus. Des échanges directs, très saccadés, des silences aussi, les dialogues contribuent autant que le dessin à l’ambiance du comics selon moi. Il ne s’agit pas d’une œuvre phare ni d’une BD follement originale, mais cela reste dans la droite ligne de ce que Bendis sait bien faire. Ça se lit bien, ça laisse un bon souvenir même s’il ne sera pas impérissable. À lire donc.
Phénix - L'oiseau de feu
Cette série fait figure à mes yeux d'ovni dans le monde du manga et de la Bd de manière générale. Pour commencer, je n'aime pas le dessin : j'ai l'impression de voir des Astro le Robot partout et y a des moments, ce côté grotesque et enfantin des personnages me dérange franchement. Il est vrai que certaines images sont assez fortes, notamment au niveau de la composition, mais globalement, je n'aime pas. A vrai dire, par beaucoup d'aspect, j'ai eu l'impression de lire une BD parue dans Pif, à la manière d'un Dicentime le petit Franc ou autre, alors que justement l'histoire ne colle pas du tout ou presque avec le côté enfantin du dessin. C'est assez déstabilisant. Ensuite, concernant l'histoire, je trouve chaque tome pas mal sans plus. Mais c'est surtout dans la narration et le traitement que cette série est particulière. Tome 1 : L'histoire du tome 1 ressemble à un conte antique, une légende. Elle est sensée avoir lieu au IIIe siècle en Chine et dans le Japon antique mais elle est bourrée d'anachronismes comiques (les personnages y parlent de cinéma, de James Bond, apportent des ventilateurs, des chiens errants nous font un spectacle digne de Tex Avery (French Chien-chien ;) ), etc...). Le scénario est dur, contrastant avec le dessin enfantin et ces anachronismes : le nombre de femmes, d'enfants et de bébés qui se font massacrer cruellement dans ce tome est loin d'être négligeable. Et pourtant, la narration mélange allègrement dureté et légèreté, drame et humour, maturité et immaturité. Les personnages s'adressent parfois directement à l'auteur pour commenter le contenu ou la forme de la BD elle-même (comme pour estimer un raccourci narratif trop excessif par exemple). J'ai trouvé tout cela franchement déstabilisant. D'un côté, je trouve ça vraiment original, mais d'un autre côté, ça n'a pas suffi à me rendre l'histoire captivante et intéressante. Comme le dit Patrick plus bas, il est vrai que pour l'époque, cette BD fourmille d'originalités, tant dans la narration, comme dit ci-dessus, que dans le dessin (vues plongeantes, contre-plongées, zoom sur les personnages au travers de barreaux d'un balcon, etc...). Mais en définitive, je n'ai pas été vraiment séduit par cette BD ni par son scénario ni surtout par son graphisme. Tome 2 : L'histoire change ici du tout au tout. On passe du IIIe siècle au IVe millénaire (en l'an 3404 pour être précis) et on se retrouve dans une société en perdition, soumise à la dictature de super-ordinateurs égoïstes et trop sûrs d'eux. Le début de l'histoire, racontant la fuite d'un couple que les forces de l'ordre d'une cité veulent éliminer puis comment les choses escaladent jusqu'à la guerre totale entre les cités, est assez peu original dans le monde de la SF d'autant qu'il est parfois raconté avec une certaine naïveté un peu ennuyeuse. On persiste à ressentir l'impression que l'auteur adresse cette histoire à la fois à des enfants et à des adultes, sans savoir comment osciller entre un style et un autre. Le tout est relativement bien traité (notamment la relation entre le héros et le Moopy, une créature qui a pris la forme d'une gentille jeune femme et dont le héros est amoureux) mais ne m'a pas captivé pour autant. Quant à la seconde moitié de l'histoire, quand le héros est devenu immortel et doit regarder les choses évoluer sur Terre pendant des millions d'années, elle est plus originale. Cela devient alors une reflexion sur l'évolution naturelle, sur la société, sur la façon dont les erreurs se répètent indéfiniment. Le tout est assez original, même si également déjà traité dans d'autres oeuvres de SF, mais à nouveau je n'ai pas été totalement captivé. Quant au traitement et à la narration de cette histoire, elle est encore assez originale. L'humour et les clins d'oeil (voire le délire) sont moins présents que dans le tome 1 mais apparaissent toujours par-ci par-là histoire de rappeler au lecteur qu'il ne doit pas prendre tout ce qu'il lit trop au sérieux, que ce n'est qu'une histoire et qu'on peut toujours en rire. Et concernant les dessins et la mise en page, elle est également pleine de subtilités, d'originalités et de trouvailles, mais toujours rien qui aurait pu me sauter véritablement aux yeux et me faire oublier que je n'aimais pas le trait du dessin de Tezuka. Tome 3 : J'ai lu ce tome sans passion. Il comporte deux histoires. La première suit d'assez loin les évènements du tome 1 en y ajoutant de nouvelles données historiques en rapport avec le Japon, données sur lesquelles se basent ce nouveau scénario. La seconde est un petit conte dans un décor médiéval japonais avec une grosse part de magie. Le dessin de Tezuka est toujours similaire aux premiers tomes, avec à nouveau pas mal d'originalités dans la mise en page. Mais je dois avouer que non seulement ce dessin me plait guère mais en outre je peine à lire ces histoires : elles ne m'intéressent pas, la narration m'ennuie, je n'accroche pas vraiment. Pourtant, globalement, ce sont des scénarios sympas et originaux encore une fois. Et la manière qu'a Tezuka de les traiter est encore une fois bien particulière et spéciale. Une oeuvre vraiment à part dans le monde de la BD, une curiosité à lire sans aucun doute, mais rien de vraiment captivant à mon goût.
Le Cuirassier
Un récit qui démarrait plutôt bien : dessin élégant, intrigue romanesque façon "éducation sentimentale", genre répandu dans la littérature du 19e (Maupassant, Zola, Balzac...). L'ensemble est crédible et bien ficelé… Mais malheureusement le tome 2 n’a jamais vu le jour. Pourtant cette série développait des thèmes intéressants : le jeune homme qui rêve d’être aviateur mais qui est envoyé au front dans la guerre 14-18, habillé comme un chevalier napoléonien… La confrontation entre la noblesse du cuirassier et la sale guerre qui fut l’une des premières guerres « technologiques » promettait beaucoup. Hélas, nous n’en verrons rien… Raison principale pour laquelle je déconseille l'achat...
D-day, le jour du désastre
Je ferai plutôt court car mon avis s’approche beaucoup de celui de Ro. Le scénario est assez accrocheur au commencement de l’histoire : Les Nazis sont sur le point de remporter la guerre, aidés en cela par les dieux du panthéon nordique. J’ai lu plusieurs romans de D.Brin et j’ai retrouvé ses qualités et ses défauts dans cette bd : un fond toujours intéressant, riche d’idées, mais une forme parfois lourde avec des textes que j’ai trouvés maladroits. Les illustrations de Scott Hampton m’ont également donné cette impression de déséquilibre : de superbes planches en côtoient d’autres assez laides…. Comme Ro, après un 1er chapitre captivant, le développement du scénario m’a parfois déçu : l’exosquelette , créé en secret par des techniciens visiblement en avance sur leur temps, que revêt le héro prêt à la baston (il va être servi !) ou une avalanche de bons sentiments franchement dur à avaler, par exemple. Au final, une uchronie intéressante mais qui ne m’a pas semblée indispensable.
Shaman King
Trop coooooool!!!! L'histoire n'est pas mal du tout, il y a de l'idée, il y a aussi un beau dessin mais il n'est pas très spectaculaire non plus (dans ce manga ci, ça n'a pas beaucoup d'importances) et les personnages sont très attachants!!! En fait ça fait un peu penser à Dragonball mais c'est nettement moins bourrin et plus drôle, le seul désavantage est que c'est un peu lent vers les derniers livres, l'histoire n'avance plus très vite. Un très bon manga qu'on pourrait classer dans les indispensables Hum... Je change de note, je passe de 4/5 à 3/5. Oui, car je trouve que les derniers sont lents, très très très lents et j'en ai marre d'attendre bêtement pendant 2 mois la suite pour voir qu'il ne se passe rien. Et désormais, je déconseille également cette série car, malgré une bonne histoire, il y a vraiment beaucoup trop de tomes pour la conter