J’ai trouvé Django Renard bien distrayant.
Les dessins sont sympas sans être exceptionnels. Les gags sont parfois drôles, parfois déjà-vu, pas toujours très bons, mais dans l’ensemble ça se laisse bien lire.
Pour un bon moment de détente (mais n’en demandez pas plus).
C'est marrant, je n'accroche toujours pas au dessin de Peeters malgré les compliments qu'on m'en fait souvent. J'aime bien son trait gras, mais par contre, je n'aime pas les visages de ses personnages, plus particulièrement son habitude agaçante de fournir un gros tas de cernes autour de leurs yeux tant et si bien que tout le monde a l'air shooté ou crevé. De plus, je trouve l'ensemble de cette BD-ci trop sombre visuellement, comme si elle suintait de tristesse alors que ce n'est pas totalement le cas de l'histoire.
Concernant l'histoire justement, la triple narration permettant de voir les trois points de vue de personnages durant la même période est sympa, même si pas particulièrement innovante. Ca se lit bien, ça se lit vite et ce n'est pas désagréable. Ceci étant dit, à la fin de la 2e narration, on a compris ce qu'il va se passer dans la 3e et la fin est complètement tombée à plat pour moi. Je m'attendais franchement à quelque chose de plus original ou surprenant que cette fin là.
Bref, c'est un petit album pas cher et assez sympathique, mais il ne me marquera sûrement pas.
La bonne surprise de ce premier tome, c’est surtout la révélation d’une dessinatrice de talent : Daphné Collignon. Son dessin est beau, « mignon » même (dans le bon sens du terme). Les couleurs sont particulièrement réussies et l’ambiance est au rendez-vous.
L’histoire est envoûtante, bien que marchant sur certains sentiers déjà bien battus, elle fonctionne bien, j’aime la manière dont à partir d’un canevas un peu fleur bleue, l’intrigue de ce premier tome se termine de manière cruelle et violente. Seul petit hic : je dois dire que les justifications « morale » du personnage-clé me passe tout de même un peu sous le nez… C’est un peu léger, léger… Quoiqu’il en soit j’ai pris du plaisir à lire ce premier tome et j'espère que la suite sera à la hauteur ou même meilleure.
L’amour hologramme est une intrigue qui ne manque pas d’attraits. Le dessin de Lamquet, très réaliste est plutôt du genre élégant et sa manière de mettre en scène les choses est très étudiée. Le personnage principal, mi-héros (c’est quand même un spationaute russe), mi-mauviette (il n’est plus que l’ombre de lui-même) est attachant, certains personnages secondaires aussi (sa sœur, star du porno russe est un fameux morceau)… La fin est relativement surprenante mais plutôt désenchantée et j’ai été, à vrai dire, plutôt déçu par son manque de magie…sa grande rationalité, finalement… J’ai terminé l’album sur une sensation mitigée… Une peu déçu, je crois, avec la sensation que l’auteur, à force de mélanger les genres (histoire d’amour, SF et récit d’espionnage) se disperse et passe à côté de quelque chose de plus grand. A réserver peut-être aux fans de l’auteur.
J'ai pour l'instant lu 3 tomes, et ce doit être ma première oeuvre d'Adachi donc je n'aurais pas d'a-priori sur cet auteur. Malgré cela je trouve le dessin de ses personnages assez, comment dire, "désuet".
L'histoire se passe donc dans le futur sur une planète ressemblant étrangement à la Terre d'il y a quelques siècles.
Comme le souligne Cassidy, l'auteur amène un effet comique avec ses réflexions comme "mais je vous ai dit que ça se passait dans le futur" ou encore un panneau qu'on voit régulièrement sur lequel on peut lire "tout commentaire anachronique est interdit par le prévôt".
On découvre plusieurs jeunes gens tous frères et soeurs, fils et filles du Shôgun mais de mères différentes. Ils vivent tous dans la même maison. Chaque personnage est un peu typé dans son rôle : le gros marrant, le super fort, le mystérieux etc. Néanmoins on n'a pas de personnage féminin complètement naïf et à la poitrine surdéveloppée, c'est déjà ça.
Bref après 3 tomes, il ne s'est pas passé grand chose en fait. A la fin du 3ème, ils se disent "et si on allait voir les tombes de nos mères ?" parce qu'il faut bien qu'ils fassent quelque chose de leur vie quand même et sinon l'auteur n'aurait plus rien à écrire. On va sûrement avoir le droit à des aventures extraordinaires sur le chemin et en apprendre un peu plus sur d'autres personnages plus secondaires comme ces étrangers et le rônin. Le fait de ne les avoir que peu vu attise quand même la curiosité.
Bref, il s'agit là d'un manga typé shonen reprenant des ficelles du genre mais avec une pointe d'originalité et d'humour qui change des classiques. A voir, et à suivre d'autant que cette série sera assez courte avec 11 volumes.
Le dessin est vraiment chouette, à la fois enfantin et très mature, en tout cas totalement en ligne avec l'histoire. Alors que le canevas de départ est assez dur (les enfants peuvent vraiment être cruel), il souffle un parfum d'onirisme sur l'ensemble qui permet de décoller un peu de la triste réalité. "Mon cousin dans la mort" est une BD difficilement racontable, une guerre des boutons à échelle réduite sous fond de guerre d'Algérie et de morts qui parlent. C'est pas toujours foudroyant d'intérêt mais c'est toujours original et subtil.
Je n'ai pas vraiment de mal avec le message véhiculé dans "Lex". A mon sens les auteurs ne défendent pas l'auto-justice mais se contentent d'en décrire les rouages en suivant une société secrète. C'est ce qui différencie cette série de "La nuit des juges" avec Michael Douglas où des juges font exécuter des criminels injustement acquités. Ce film, pas forcément très réussi, s'interrogeait sur la légitimité de ces actions. Les auteurs de "Lex" ont, à mon sens esquivé la difficulté (en même temps la série a été abandonnée, on ne sait donc pas où ils voulaient aller), c'est leur choix; on se retrouve donc face à une série d'action, très violente et très creuse, qui n'en reste pas moins efficace et servie par un dessin qui, personnellement, me plait mais qui pourrait facilement être taxé de vulgaire. A noter que Collignon est également dessinateur de "Neurotrans".
C’est la première bd de Micheluzzi qui me passe dans les mains. La lecture fût agréable même si je n’ai pas totalement succombé au charme un peu suranné du style du grand auteur italien. Les couleurs un peu fadasses, la mise en page parfois un peu bordélique (rien de grave, mais certaines superpositions de cases ne se justifient pas du tout) et l’abondance de texte-off au style par moment un peu… pompier ne m’ont pas empêché de prendre plaisir à cette histoire, car l’ensemble des personnages et leurs motivations sont bien présentées. Une fois lancée, l’intrigue décolle bien. Alors bien sûr, le naufrage du Titanic en bd n’a rien des scènes très « film catastrophe » de James Cameron. D’autant que ce que intéresse Micheluzzi, c’est le caractère « sociologique » de la chose, et non la catastrophe en elle-même. On regrettera tout de même que l’album comporte certaines erreurs, notamment concernant la manière dont le Titanic a sombré, dans cet album, l’auteur met en scène le navire sombrant d’un seul bloc alors que tout le monde sait (surtout depuis le film de Cameron) que le navire s’est brisé en deux…
Oui, c'est pas mal. Mais si le côté didactique est très intéressant, la BD en elle-même est assez moyenne.
Les dessins m'ont semblé un peu brouillons et les couleurs pas très jolies. Dans le premier tome, il y a des lumières bizarres sur les visages, dans le deuxième il y a selon moi une nette amélioration, avec des tons plus neutres et sombres qui conviennent bien au sujet, puis dans le troisième on retombe dans des tons criards pas beaux du tout.
Les scénarii sont pour leur part un peu vides. Les intrigues sont trop légères, tout se résout trop facilement. De plus, on ne s'attache pas assez aux personnages, qui ont pourtant un bon potentiel. Ceci dit, ça se lit bien, et le troisième tome se démarque par une histoire plus prenante.
Je vous conseille la lecture de cette série pour son intérêt informatif, mais autrement...
Je n'ai pas été vraiment emballé par cette BD.
Pour commencer, son traitement graphique est original, c'est certain, mais je n'aime pas trop. Comme vous le savez il y a plus de photos dans ces pages que de dessins.
Les photos sont parfois une suite de mitraillages d'une même vue, histoire de montrer son évolution (comme par exemple, montrer comme Juliette se coiffe), parfois des mitraillages de tous les côtés pour montrer à quoi ressemblent certains lieux ou certaines phases du voyage, et plus rarement des photos uniques et plus longuement travaillées ou alors cueillies avec succès sur le vif. J'en ai trouvé certaines très belles (d'ailleurs l'auteur le savait puisqu'ils les a mises pour la plupart en grand format, celles qui sont vraiment réussies). Par contre, pour les autres, déjà je les trouvais trop petites (le format de la Bd a beau être grand, je trouve qu'il ne convient pas pour afficher plein de photos par page), mais aussi pour beaucoup floues, pas très jolies (à mon goût), avec un contraste assez moyen, et globalement pas toujours très marquantes visuellement (elles semblent presque toutes prises à la va-vite même les photos de paysages). Pour dire, ces photos sont tellement petites qu'elles ne m'ont que très légèrement permis de me faire une idée des lieux, des gens et des situations alors que c'était justement le but de ce reportage, à la base.
Quant au dessin, je suppose qu'il est volontairement très épuré pour ne surtout pas concurrencer les photos. Mais personnellement je n'aime pas le dessin de Guibert, et là encore je trouve le dessin vide par son absence de décor, et globalement il ne m'a pas plu. Avec un tel dessin, cette Bd m'a paru n'être rien d'autre qu'un moyen de vendre un album de photos-reportages déguisé en BD. Et si ces photos-reportages m'avaient vraiment plu, ça aurait été très bien, mais comme dit plus haut, elles ne sont pas mises en valeur par leur si petit format et en outre il y a beaucoup de déchets à mon avis très personnel.
Maintenant, il faut voir aussi que ces photos, ce reportage et ces dessins racontent une histoire, et celle-ci est franchement intéressante même si pas toujours captivante. J'ai véritablement découvert un univers que je ne connaissais pas, celui de l'aventure moderne, humaine et dangereuse que vivent les organismes tels que MSF. Franchement, je n'imaginais pas que c'était une telle aventure, que des hommes pouvaient endurer cela par choix et par charité. Ca ressemble à une histoire d'aventure et d'action (à la Tintin comme il est dit dans la BD) mais c'est la vérité, des occidentaux ont vraiment vécu ça et continuent à vivre ça. Une vie dangereuse, de voyages épuisants dans des décors sauvages ou en guerre, et tout ça, je le répète par choix.
Impressionnant... Et franchement instructif pour le simple occidental qui voit ces pays de loin et qui entend parler de ce qu'il s'y passe et de ce qu'y font les ONG dans les journaux ou à la télé, sans s'imaginer ce qu'est vraiment la réalité sur place.
En résumé, le traitement visuel de cette BD (ce qui fait son originalité d'une certaine manière) ne m'a pas franchement plu, tant au niveau de la petitesse et de la qualité de la majorité des photos que du dessin d'accompagnement de Guibert, mais par contre l'histoire de ce reportage et de ce qu'a vécu le Photographe est vraiment à découvrir.
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Django Renard
J’ai trouvé Django Renard bien distrayant. Les dessins sont sympas sans être exceptionnels. Les gags sont parfois drôles, parfois déjà-vu, pas toujours très bons, mais dans l’ensemble ça se laisse bien lire. Pour un bon moment de détente (mais n’en demandez pas plus).
Constellation
C'est marrant, je n'accroche toujours pas au dessin de Peeters malgré les compliments qu'on m'en fait souvent. J'aime bien son trait gras, mais par contre, je n'aime pas les visages de ses personnages, plus particulièrement son habitude agaçante de fournir un gros tas de cernes autour de leurs yeux tant et si bien que tout le monde a l'air shooté ou crevé. De plus, je trouve l'ensemble de cette BD-ci trop sombre visuellement, comme si elle suintait de tristesse alors que ce n'est pas totalement le cas de l'histoire. Concernant l'histoire justement, la triple narration permettant de voir les trois points de vue de personnages durant la même période est sympa, même si pas particulièrement innovante. Ca se lit bien, ça se lit vite et ce n'est pas désagréable. Ceci étant dit, à la fin de la 2e narration, on a compris ce qu'il va se passer dans la 3e et la fin est complètement tombée à plat pour moi. Je m'attendais franchement à quelque chose de plus original ou surprenant que cette fin là. Bref, c'est un petit album pas cher et assez sympathique, mais il ne me marquera sûrement pas.
Le Rêve de pierres
La bonne surprise de ce premier tome, c’est surtout la révélation d’une dessinatrice de talent : Daphné Collignon. Son dessin est beau, « mignon » même (dans le bon sens du terme). Les couleurs sont particulièrement réussies et l’ambiance est au rendez-vous. L’histoire est envoûtante, bien que marchant sur certains sentiers déjà bien battus, elle fonctionne bien, j’aime la manière dont à partir d’un canevas un peu fleur bleue, l’intrigue de ce premier tome se termine de manière cruelle et violente. Seul petit hic : je dois dire que les justifications « morale » du personnage-clé me passe tout de même un peu sous le nez… C’est un peu léger, léger… Quoiqu’il en soit j’ai pris du plaisir à lire ce premier tome et j'espère que la suite sera à la hauteur ou même meilleure.
L'Amour hologramme
L’amour hologramme est une intrigue qui ne manque pas d’attraits. Le dessin de Lamquet, très réaliste est plutôt du genre élégant et sa manière de mettre en scène les choses est très étudiée. Le personnage principal, mi-héros (c’est quand même un spationaute russe), mi-mauviette (il n’est plus que l’ombre de lui-même) est attachant, certains personnages secondaires aussi (sa sœur, star du porno russe est un fameux morceau)… La fin est relativement surprenante mais plutôt désenchantée et j’ai été, à vrai dire, plutôt déçu par son manque de magie…sa grande rationalité, finalement… J’ai terminé l’album sur une sensation mitigée… Une peu déçu, je crois, avec la sensation que l’auteur, à force de mélanger les genres (histoire d’amour, SF et récit d’espionnage) se disperse et passe à côté de quelque chose de plus grand. A réserver peut-être aux fans de l’auteur.
Niji-iro Tohgarashi
J'ai pour l'instant lu 3 tomes, et ce doit être ma première oeuvre d'Adachi donc je n'aurais pas d'a-priori sur cet auteur. Malgré cela je trouve le dessin de ses personnages assez, comment dire, "désuet". L'histoire se passe donc dans le futur sur une planète ressemblant étrangement à la Terre d'il y a quelques siècles. Comme le souligne Cassidy, l'auteur amène un effet comique avec ses réflexions comme "mais je vous ai dit que ça se passait dans le futur" ou encore un panneau qu'on voit régulièrement sur lequel on peut lire "tout commentaire anachronique est interdit par le prévôt". On découvre plusieurs jeunes gens tous frères et soeurs, fils et filles du Shôgun mais de mères différentes. Ils vivent tous dans la même maison. Chaque personnage est un peu typé dans son rôle : le gros marrant, le super fort, le mystérieux etc. Néanmoins on n'a pas de personnage féminin complètement naïf et à la poitrine surdéveloppée, c'est déjà ça. Bref après 3 tomes, il ne s'est pas passé grand chose en fait. A la fin du 3ème, ils se disent "et si on allait voir les tombes de nos mères ?" parce qu'il faut bien qu'ils fassent quelque chose de leur vie quand même et sinon l'auteur n'aurait plus rien à écrire. On va sûrement avoir le droit à des aventures extraordinaires sur le chemin et en apprendre un peu plus sur d'autres personnages plus secondaires comme ces étrangers et le rônin. Le fait de ne les avoir que peu vu attise quand même la curiosité. Bref, il s'agit là d'un manga typé shonen reprenant des ficelles du genre mais avec une pointe d'originalité et d'humour qui change des classiques. A voir, et à suivre d'autant que cette série sera assez courte avec 11 volumes.
Mon cousin dans la mort
Le dessin est vraiment chouette, à la fois enfantin et très mature, en tout cas totalement en ligne avec l'histoire. Alors que le canevas de départ est assez dur (les enfants peuvent vraiment être cruel), il souffle un parfum d'onirisme sur l'ensemble qui permet de décoller un peu de la triste réalité. "Mon cousin dans la mort" est une BD difficilement racontable, une guerre des boutons à échelle réduite sous fond de guerre d'Algérie et de morts qui parlent. C'est pas toujours foudroyant d'intérêt mais c'est toujours original et subtil.
Lex
Je n'ai pas vraiment de mal avec le message véhiculé dans "Lex". A mon sens les auteurs ne défendent pas l'auto-justice mais se contentent d'en décrire les rouages en suivant une société secrète. C'est ce qui différencie cette série de "La nuit des juges" avec Michael Douglas où des juges font exécuter des criminels injustement acquités. Ce film, pas forcément très réussi, s'interrogeait sur la légitimité de ces actions. Les auteurs de "Lex" ont, à mon sens esquivé la difficulté (en même temps la série a été abandonnée, on ne sait donc pas où ils voulaient aller), c'est leur choix; on se retrouve donc face à une série d'action, très violente et très creuse, qui n'en reste pas moins efficace et servie par un dessin qui, personnellement, me plait mais qui pourrait facilement être taxé de vulgaire. A noter que Collignon est également dessinateur de "Neurotrans".
Titanic
C’est la première bd de Micheluzzi qui me passe dans les mains. La lecture fût agréable même si je n’ai pas totalement succombé au charme un peu suranné du style du grand auteur italien. Les couleurs un peu fadasses, la mise en page parfois un peu bordélique (rien de grave, mais certaines superpositions de cases ne se justifient pas du tout) et l’abondance de texte-off au style par moment un peu… pompier ne m’ont pas empêché de prendre plaisir à cette histoire, car l’ensemble des personnages et leurs motivations sont bien présentées. Une fois lancée, l’intrigue décolle bien. Alors bien sûr, le naufrage du Titanic en bd n’a rien des scènes très « film catastrophe » de James Cameron. D’autant que ce que intéresse Micheluzzi, c’est le caractère « sociologique » de la chose, et non la catastrophe en elle-même. On regrettera tout de même que l’album comporte certaines erreurs, notamment concernant la manière dont le Titanic a sombré, dans cet album, l’auteur met en scène le navire sombrant d’un seul bloc alors que tout le monde sait (surtout depuis le film de Cameron) que le navire s’est brisé en deux…
Amerikkka
Oui, c'est pas mal. Mais si le côté didactique est très intéressant, la BD en elle-même est assez moyenne. Les dessins m'ont semblé un peu brouillons et les couleurs pas très jolies. Dans le premier tome, il y a des lumières bizarres sur les visages, dans le deuxième il y a selon moi une nette amélioration, avec des tons plus neutres et sombres qui conviennent bien au sujet, puis dans le troisième on retombe dans des tons criards pas beaux du tout. Les scénarii sont pour leur part un peu vides. Les intrigues sont trop légères, tout se résout trop facilement. De plus, on ne s'attache pas assez aux personnages, qui ont pourtant un bon potentiel. Ceci dit, ça se lit bien, et le troisième tome se démarque par une histoire plus prenante. Je vous conseille la lecture de cette série pour son intérêt informatif, mais autrement...
Le Photographe
Je n'ai pas été vraiment emballé par cette BD. Pour commencer, son traitement graphique est original, c'est certain, mais je n'aime pas trop. Comme vous le savez il y a plus de photos dans ces pages que de dessins. Les photos sont parfois une suite de mitraillages d'une même vue, histoire de montrer son évolution (comme par exemple, montrer comme Juliette se coiffe), parfois des mitraillages de tous les côtés pour montrer à quoi ressemblent certains lieux ou certaines phases du voyage, et plus rarement des photos uniques et plus longuement travaillées ou alors cueillies avec succès sur le vif. J'en ai trouvé certaines très belles (d'ailleurs l'auteur le savait puisqu'ils les a mises pour la plupart en grand format, celles qui sont vraiment réussies). Par contre, pour les autres, déjà je les trouvais trop petites (le format de la Bd a beau être grand, je trouve qu'il ne convient pas pour afficher plein de photos par page), mais aussi pour beaucoup floues, pas très jolies (à mon goût), avec un contraste assez moyen, et globalement pas toujours très marquantes visuellement (elles semblent presque toutes prises à la va-vite même les photos de paysages). Pour dire, ces photos sont tellement petites qu'elles ne m'ont que très légèrement permis de me faire une idée des lieux, des gens et des situations alors que c'était justement le but de ce reportage, à la base. Quant au dessin, je suppose qu'il est volontairement très épuré pour ne surtout pas concurrencer les photos. Mais personnellement je n'aime pas le dessin de Guibert, et là encore je trouve le dessin vide par son absence de décor, et globalement il ne m'a pas plu. Avec un tel dessin, cette Bd m'a paru n'être rien d'autre qu'un moyen de vendre un album de photos-reportages déguisé en BD. Et si ces photos-reportages m'avaient vraiment plu, ça aurait été très bien, mais comme dit plus haut, elles ne sont pas mises en valeur par leur si petit format et en outre il y a beaucoup de déchets à mon avis très personnel. Maintenant, il faut voir aussi que ces photos, ce reportage et ces dessins racontent une histoire, et celle-ci est franchement intéressante même si pas toujours captivante. J'ai véritablement découvert un univers que je ne connaissais pas, celui de l'aventure moderne, humaine et dangereuse que vivent les organismes tels que MSF. Franchement, je n'imaginais pas que c'était une telle aventure, que des hommes pouvaient endurer cela par choix et par charité. Ca ressemble à une histoire d'aventure et d'action (à la Tintin comme il est dit dans la BD) mais c'est la vérité, des occidentaux ont vraiment vécu ça et continuent à vivre ça. Une vie dangereuse, de voyages épuisants dans des décors sauvages ou en guerre, et tout ça, je le répète par choix. Impressionnant... Et franchement instructif pour le simple occidental qui voit ces pays de loin et qui entend parler de ce qu'il s'y passe et de ce qu'y font les ONG dans les journaux ou à la télé, sans s'imaginer ce qu'est vraiment la réalité sur place. En résumé, le traitement visuel de cette BD (ce qui fait son originalité d'une certaine manière) ne m'a pas franchement plu, tant au niveau de la petitesse et de la qualité de la majorité des photos que du dessin d'accompagnement de Guibert, mais par contre l'histoire de ce reportage et de ce qu'a vécu le Photographe est vraiment à découvrir.