Depuis peu de temps Batman est un personnage qui m'intéresse vraiment, aussi quand je suis tombé sur les quatre volumes de "Un long halloween" je me suis empressé de les prendre tant cette œuvre a une réputation de petit classique.
Effectivement cette série est de qualité, le scénario est d'une originalité rare. Les pistes sont multiples, les dates des jours de fête font office de points d'orgue dans le récit. Cette traque se déroulant sur une année reste haletante à souhait malgré le nombre conséquent d'évènements et de personnages.
A propos des personnages, Gordon est impeccable comme toujours, ainsi que sa femme.
Il y a des dessinateurs qui ont un style vraiment marqué et original, que l'on reconnaît au premier coup d'œil. Indéniablement Tim Sale fait partie de cette catégorie de dessinateurs.
Les dessins de Sale ont de la personnalité, pas mal de planches sont marquantes. Le personnage de Sélina/Catwoman est mis en valeur de façon assez extraordinaire.
Voilà, pour finir je dirais que ce Batman est une oeuvre de bonne facture, un moment de lecture plaisant qui n'atteint pas toutefois le génie d'un "Year one" par exemple.
Cependant si vous avez l'occasion d'y mettre la main dessus, n'hésitez pas...
Avis un peu mitigé sur cette BD !
Oui Stalner est un Grand artiste ; oui ce qu'il fait est magnifique! Mais là, je le trouve peut-être un peu en deçà de son habitude. Parfois les traits sont un peu grossiers comme vite crayonnés, peut-être pourrait-il se limiter à deux albums par an. Heureusement tout est rattrapé par la couleur directe qui pour le coup est magnifique !!! Peu de dessinateurs peuvent se vanter de sortir deux ou trois albums par an avec une telle qualité.
L'histoire reste quant à elle assez figée dans les clichés du genre : réparation des blessures physiques et morales de la première guerre mondiale. La personnalité du personnage principal est quant à elle assez bien rendu, il erre sans cesse entre folie et réalité.
Une bonne BD à conseiller, un bon moment à passer.
Mon avis rejoindra celui d'ArzaK. Ce recueil introduit (ou ré-introduit, c'est selon votre connaissance de la série) le personnage de Samson, confrère/ennemi intime de Banner. C'est un personnage qui pourrait être intéressant, mais hélas ici, il ne s'agit que d'un gros bourrin, qui ressent pourtant de la pitié pour Banner.
J'aime bien le dessin de Corben, et ce, depuis Den. Il a donné un drôle de look à Hulk... :) Il réalise toutefois là du bon boulot, sans grand génie, mais reste au service du récit.
Cette histoire se laisse lire, et si elle ne révolutionne ni le genre, ni la série, elle a le mérite de proposer quelques révisions sur le personnage de Hulk.
C'est avec beaucoup de joie que j'ai retrouvé le duo à l'origine de l'album Un peu de Fumée Bleu. Ici, aussi, on est séduit par la pudeur et l'intelligence qui émanent de ce one-shot.
L'histoire est bien sûr totalement différente mais deux thèmes se dégagent du récit. C'est à dire l'amour et les pays de l'Est d'après guerre.
On nous raconte, ici, le parcours d'une jeune femme qui se bat pour retrouver son mari emprisonné pour des soi-disant faits de collaboration pendant la seconde guerre mondiale.
C'est très bien écrit et on suit avec un certain intérêt le combat de cette jeune femme prête à tout pour retrouver son homme.
Au niveau du dessin, Pellejero nous confirme qu'il maîtrise très bien sa palette graphique. Son coup de crayon est, en effet, très joli.
Le Tour de Valse est un album intéressant et qui mérite d'être lu !
14/20. Travaux est une histoire absurde, kafkaïenne, très proche également de certaines nouvelles de Dino Buzzatti. On est presque dans le fantastique, mais pas vraiment, plutôt dans la fable sociale qui utilise l'absurde pour dénoncer une violence sociale. L'histoire est courte et simple car elle repose sur une seule idée principale, ce qui lui assure également une certaine efficacité. Le traitement graphique est plutôt intriguant, car Baggi, qui peut donner dans le dessin réaliste très classique, tombe à certains moments dans une certaine abstraction, en utilisant des formes géométriques pures ou des trames très apparentes. Le résultat est souvent étonnant et inventif. Le seul reproche à faire à ce très bel album, c'est peut-être qu'une fois l'album commencé, on devine plus ou moins comment il va se terminer… Y'a ce déterminisme et ce pessimisme qu'on trouvait également chez Kafka et Buzzatti… Le défaut majeur du genre, pourrait-on dire…
Le scénario est, comme souvent avec Ennis, complètement barré. Le Punisher vieux et mourrant, continue inlassablement sa guerre au crime.
L'univers décrit, un futur dévasté après une guerre totale, est sans concession, et, la mise en scène ne recule jamais devant les horreurs les plus diverses.
Le message d'Ennis dans ses histoires est toujours affirmé, fortement écolo dans Goddess, n'hésitant pas à taper sur les instances religieuses dans des séries comme Preacher ou Just a Pilgrim. Ici c'est certains dirigeants qu'il fustige, son message est clair : "Arrêtez de déconner avec la planète."
Ennis manque cependant de finesse, ici pas question d'une réflexion intelligente, on s'éclate et on reste dans le genre bourrin.
Pour les illustrations Corben est, comme toujours, magistral. Son style boursouflé et crade convient parfaitement à la noirceur de l'histoire.
Le visage qu'il donne au Punisher est assez mémorable.
Pour les amateurs de BDs d'action cet album est parfait, les fans d'Ennis et Corben ne seront pas déçus non plus, même si on n'a pas affaire à un chef-d'oeuvre cette BD se laisse lire avec plaisir.
Si la violence vous rebute, évitez cet album.
Les dessins sont encore une fois à la hauteur ... MAIS ... ça pue la BD commerciale ... avec
1-un scénario facilement devinable à l'avance.
2-une fois la BD terminée elle est très facilement résumable, cela traduit une pauvreté du scénario. En fait, d'un petit évènement (la visite d'un temple), il en est fait toute une BD.
3-Les personnages sont tellement flegmatiques et blasés, qu'on dirait qu'ils ont déjà lu le dictionnaire de la mythologie grecque et vu l'intégral de Nestor Burma.
Ca, c'est pour le chapitre déception.
J'espère que les prochains tomes seront plus étoffés.
CEPENDANT, cette série mérite une place sur les étagères.
Ah oui : ARRETEZ DE DONNER DES WONDERBRA (taille 16 ans) AUX HEROINES (cf MARLYSA), à cette époque ni les wonderbra ni le silicone n'existaient.
Cet album est à mettre dans la lignée d'autres publiés dans la collection Aire Libre : on pense à Zoo pour le romantisme, les albums de Gibrat pour le contexte historique et le visuel (couleur directe, quand tu nous tiens…) A tel point qu'on peut se demander dans quelle mesure les auteurs n'ont pas cherchés à remplir un cahier des charges propre aux exigences de la collection… Y aurait-il une recette "Aire Libre"? Un peu embêtant pour une collection au titre si évocateur… Je rabâche peut-être mais cet album m'a donné cette sensation… Un peu le genre de sensation que l'on a face à la plupart des téléfilms qui, même lorsqu'ils sont de bonne facture (rare quand même...), n'en sont pas moins des œuvres "faites sur le modèle de...". Mon impression est peut-être faussée par le fait que, si l'on peut rapprocher ce "Ange-Marie" des albums précités, on est tout de même une franche coudée en dessous en terme de qualité… Accordons aux auteurs qu'il n'est pas facile de briller quand on joue dans la même cour que Frank ou Gibrat. Accordons-leur aussi que cet album est ma foi très plaisant à lire, le dessin très beau et les thèmes développés (le traumatisme de la guerre, la création artistique, l'amour…) plutôt bien traités. Même si, de-ci, de-là, on retrouve quand même pas mal de clichés très romanesques, un tout petit peu trop à mon goût… A acheter et à lire quand même, cet album mérite bien sa place dans la prestigieuse collection.
Mais j'aime bien être surpris, moi... Quand Blutch, Mardon et Blain ont fait "leur" Aire Libre, c'était quand même quelque chose... Parce qu'on ne les attendait pas spécialement là. Si tous les Aire Libre devaient se ressembler autant, on y perdrait beaucoup...
Taranis! Je l'avais complètement oublié celui-là! Mais maintenant je me souviens, j'ai dû les lire quand j'étais très jeune! Et si ma mémoire ne défaille pas, c'est un très bon souvenir! Je pense que je relirai volontiers cette BD rien que pour satisfaire ma nostalgie, retrouver un style de dessin délicieusement rétro, et se détendre devant une sacrée histoire!
D'une réussite graphique indéniable, la narration n'est pas en reste. "Extrême Orient" utilise en toile de fond les affrontements entre Communistes et Nationalistes chinois du début des années 20 pour narrer le cheminement chaotique de Lu Fuzhi en ces temps troubles. Difficile de porter un jugement sur le récit puisque la fin n’est pas encore connue. Toutefois, on peut dire que Frank Bourgeron fait preuve de talent pour captiver l’attention du lecteur grâce à une narration simple mais efficace ! De plus, un sentiment de justesse et de rigueur dans le sujet traité domine à la lecture de cet album. Que dire des dessins si ce n’est que je suis tombé sous le charme de ce style à la fois très personnel et déjà si affirmé. Cet album m’aura permis de découvrir un auteur "complet" et qui promet !
NB : j’aurais classé cette bd en "inclassable" plutôt qu’en "policier-thriller", mais bon . . .
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Batman - Un long Halloween
Depuis peu de temps Batman est un personnage qui m'intéresse vraiment, aussi quand je suis tombé sur les quatre volumes de "Un long halloween" je me suis empressé de les prendre tant cette œuvre a une réputation de petit classique. Effectivement cette série est de qualité, le scénario est d'une originalité rare. Les pistes sont multiples, les dates des jours de fête font office de points d'orgue dans le récit. Cette traque se déroulant sur une année reste haletante à souhait malgré le nombre conséquent d'évènements et de personnages. A propos des personnages, Gordon est impeccable comme toujours, ainsi que sa femme. Il y a des dessinateurs qui ont un style vraiment marqué et original, que l'on reconnaît au premier coup d'œil. Indéniablement Tim Sale fait partie de cette catégorie de dessinateurs. Les dessins de Sale ont de la personnalité, pas mal de planches sont marquantes. Le personnage de Sélina/Catwoman est mis en valeur de façon assez extraordinaire. Voilà, pour finir je dirais que ce Batman est une oeuvre de bonne facture, un moment de lecture plaisant qui n'atteint pas toutefois le génie d'un "Year one" par exemple. Cependant si vous avez l'occasion d'y mettre la main dessus, n'hésitez pas...
Ange-Marie
Avis un peu mitigé sur cette BD ! Oui Stalner est un Grand artiste ; oui ce qu'il fait est magnifique! Mais là, je le trouve peut-être un peu en deçà de son habitude. Parfois les traits sont un peu grossiers comme vite crayonnés, peut-être pourrait-il se limiter à deux albums par an. Heureusement tout est rattrapé par la couleur directe qui pour le coup est magnifique !!! Peu de dessinateurs peuvent se vanter de sortir deux ou trois albums par an avec une telle qualité. L'histoire reste quant à elle assez figée dans les clichés du genre : réparation des blessures physiques et morales de la première guerre mondiale. La personnalité du personnage principal est quant à elle assez bien rendu, il erre sans cesse entre folie et réalité. Une bonne BD à conseiller, un bon moment à passer.
Hulk - Banner
Mon avis rejoindra celui d'ArzaK. Ce recueil introduit (ou ré-introduit, c'est selon votre connaissance de la série) le personnage de Samson, confrère/ennemi intime de Banner. C'est un personnage qui pourrait être intéressant, mais hélas ici, il ne s'agit que d'un gros bourrin, qui ressent pourtant de la pitié pour Banner. J'aime bien le dessin de Corben, et ce, depuis Den. Il a donné un drôle de look à Hulk... :) Il réalise toutefois là du bon boulot, sans grand génie, mais reste au service du récit. Cette histoire se laisse lire, et si elle ne révolutionne ni le genre, ni la série, elle a le mérite de proposer quelques révisions sur le personnage de Hulk.
Le Tour de Valse
C'est avec beaucoup de joie que j'ai retrouvé le duo à l'origine de l'album Un peu de Fumée Bleu. Ici, aussi, on est séduit par la pudeur et l'intelligence qui émanent de ce one-shot. L'histoire est bien sûr totalement différente mais deux thèmes se dégagent du récit. C'est à dire l'amour et les pays de l'Est d'après guerre. On nous raconte, ici, le parcours d'une jeune femme qui se bat pour retrouver son mari emprisonné pour des soi-disant faits de collaboration pendant la seconde guerre mondiale. C'est très bien écrit et on suit avec un certain intérêt le combat de cette jeune femme prête à tout pour retrouver son homme. Au niveau du dessin, Pellejero nous confirme qu'il maîtrise très bien sa palette graphique. Son coup de crayon est, en effet, très joli. Le Tour de Valse est un album intéressant et qui mérite d'être lu !
Travaux
14/20. Travaux est une histoire absurde, kafkaïenne, très proche également de certaines nouvelles de Dino Buzzatti. On est presque dans le fantastique, mais pas vraiment, plutôt dans la fable sociale qui utilise l'absurde pour dénoncer une violence sociale. L'histoire est courte et simple car elle repose sur une seule idée principale, ce qui lui assure également une certaine efficacité. Le traitement graphique est plutôt intriguant, car Baggi, qui peut donner dans le dessin réaliste très classique, tombe à certains moments dans une certaine abstraction, en utilisant des formes géométriques pures ou des trames très apparentes. Le résultat est souvent étonnant et inventif. Le seul reproche à faire à ce très bel album, c'est peut-être qu'une fois l'album commencé, on devine plus ou moins comment il va se terminer… Y'a ce déterminisme et ce pessimisme qu'on trouvait également chez Kafka et Buzzatti… Le défaut majeur du genre, pourrait-on dire…
Punisher - La Fin
Le scénario est, comme souvent avec Ennis, complètement barré. Le Punisher vieux et mourrant, continue inlassablement sa guerre au crime. L'univers décrit, un futur dévasté après une guerre totale, est sans concession, et, la mise en scène ne recule jamais devant les horreurs les plus diverses. Le message d'Ennis dans ses histoires est toujours affirmé, fortement écolo dans Goddess, n'hésitant pas à taper sur les instances religieuses dans des séries comme Preacher ou Just a Pilgrim. Ici c'est certains dirigeants qu'il fustige, son message est clair : "Arrêtez de déconner avec la planète." Ennis manque cependant de finesse, ici pas question d'une réflexion intelligente, on s'éclate et on reste dans le genre bourrin. Pour les illustrations Corben est, comme toujours, magistral. Son style boursouflé et crade convient parfaitement à la noirceur de l'histoire. Le visage qu'il donne au Punisher est assez mémorable. Pour les amateurs de BDs d'action cet album est parfait, les fans d'Ennis et Corben ne seront pas déçus non plus, même si on n'a pas affaire à un chef-d'oeuvre cette BD se laisse lire avec plaisir. Si la violence vous rebute, évitez cet album.
Atalante - La Légende
Les dessins sont encore une fois à la hauteur ... MAIS ... ça pue la BD commerciale ... avec 1-un scénario facilement devinable à l'avance. 2-une fois la BD terminée elle est très facilement résumable, cela traduit une pauvreté du scénario. En fait, d'un petit évènement (la visite d'un temple), il en est fait toute une BD. 3-Les personnages sont tellement flegmatiques et blasés, qu'on dirait qu'ils ont déjà lu le dictionnaire de la mythologie grecque et vu l'intégral de Nestor Burma. Ca, c'est pour le chapitre déception. J'espère que les prochains tomes seront plus étoffés. CEPENDANT, cette série mérite une place sur les étagères. Ah oui : ARRETEZ DE DONNER DES WONDERBRA (taille 16 ans) AUX HEROINES (cf MARLYSA), à cette époque ni les wonderbra ni le silicone n'existaient.
Ange-Marie
Cet album est à mettre dans la lignée d'autres publiés dans la collection Aire Libre : on pense à Zoo pour le romantisme, les albums de Gibrat pour le contexte historique et le visuel (couleur directe, quand tu nous tiens…) A tel point qu'on peut se demander dans quelle mesure les auteurs n'ont pas cherchés à remplir un cahier des charges propre aux exigences de la collection… Y aurait-il une recette "Aire Libre"? Un peu embêtant pour une collection au titre si évocateur… Je rabâche peut-être mais cet album m'a donné cette sensation… Un peu le genre de sensation que l'on a face à la plupart des téléfilms qui, même lorsqu'ils sont de bonne facture (rare quand même...), n'en sont pas moins des œuvres "faites sur le modèle de...". Mon impression est peut-être faussée par le fait que, si l'on peut rapprocher ce "Ange-Marie" des albums précités, on est tout de même une franche coudée en dessous en terme de qualité… Accordons aux auteurs qu'il n'est pas facile de briller quand on joue dans la même cour que Frank ou Gibrat. Accordons-leur aussi que cet album est ma foi très plaisant à lire, le dessin très beau et les thèmes développés (le traumatisme de la guerre, la création artistique, l'amour…) plutôt bien traités. Même si, de-ci, de-là, on retrouve quand même pas mal de clichés très romanesques, un tout petit peu trop à mon goût… A acheter et à lire quand même, cet album mérite bien sa place dans la prestigieuse collection. Mais j'aime bien être surpris, moi... Quand Blutch, Mardon et Blain ont fait "leur" Aire Libre, c'était quand même quelque chose... Parce qu'on ne les attendait pas spécialement là. Si tous les Aire Libre devaient se ressembler autant, on y perdrait beaucoup...
Taranis
Taranis! Je l'avais complètement oublié celui-là! Mais maintenant je me souviens, j'ai dû les lire quand j'étais très jeune! Et si ma mémoire ne défaille pas, c'est un très bon souvenir! Je pense que je relirai volontiers cette BD rien que pour satisfaire ma nostalgie, retrouver un style de dessin délicieusement rétro, et se détendre devant une sacrée histoire!
Extrême Orient
D'une réussite graphique indéniable, la narration n'est pas en reste. "Extrême Orient" utilise en toile de fond les affrontements entre Communistes et Nationalistes chinois du début des années 20 pour narrer le cheminement chaotique de Lu Fuzhi en ces temps troubles. Difficile de porter un jugement sur le récit puisque la fin n’est pas encore connue. Toutefois, on peut dire que Frank Bourgeron fait preuve de talent pour captiver l’attention du lecteur grâce à une narration simple mais efficace ! De plus, un sentiment de justesse et de rigueur dans le sujet traité domine à la lecture de cet album. Que dire des dessins si ce n’est que je suis tombé sous le charme de ce style à la fois très personnel et déjà si affirmé. Cet album m’aura permis de découvrir un auteur "complet" et qui promet ! NB : j’aurais classé cette bd en "inclassable" plutôt qu’en "policier-thriller", mais bon . . .