Cette BD a beaucoup de choses pour me plaire.
Déjà j'aime bien les oeuvres historiques sur la 2e guerre mondiale, notamment quand elles portent comme ici sur la vie intime de militaires américains. Ensuite le dessin est plutôt réussi.
A mes yeux, Guibert mélange deux styles de dessins qui collent bien ensemble. Certaines images sont épurées de tout décor, se focalisant sur les personnages qui sont dessinés dans un style proche de la ligne claire, avec un trait gras et souple. D'autres images ou décors, à l'inverse, sont fouillés, peints à l'encre ou équivalent, et donnent parfois une impression presque photo-réaliste. Certaines images de nuit par exemple, avec cette méthode, sont franchement excellentes (je pense par exemple à une patrouille de nuit en forêt effectuée dans le tome 2).
Le tout est un peu sombre et les personnages sont rarement reconnaissables, mais ça donne des albums très esthétiques.
L'histoire est assez surprenante : je m'attendais, en entamant la BD, à découvrir l'entrainement puis le combat d'un soldat américain parti faire le débarquement par exemple et puis ensuite affronter les nazis dans de véritables combats acharnés. Au lieu de ça, Alan Cope, le héros, semble avoir complètement échappé aux combats : il est mobilisé à la fin de la guerre, arrive en France pour y attendre son matériel pendant 2 mois, puis ensuite traverse l'Allemagne sans combattre une seule fois, arrive en Tchécoslovaquie, etc... et dans toute cette histoire, aucun combat, aucun ennemi : ce sont juste des rencontres, des anecdotes, des péripéties, des témoignages. Le tout est raconté avec une justesse et une véracité très appréciables.
Néanmoins, je dois avouer que je n'ai pas tellement accroché. Le dessin est beau, l'histoire est vraie et intéressante, mais je n'ai pas du tout été captivé par le récit. Cette suite d'anecdotes et de faits m'a seulement légèrement intéressé. Il se passe plein de choses, mais qui rien qui aie su me marquer, rien qui aie su vraiment me plonger dans l'histoire et me faire ressentir la moindre émotion.
En résumé, c'est une BD intéressante mais pas réellement passionnante, voilà ce qui en ressort pour moi.
En 1981, bien avant Scott Mc Cloud et son très estimé « L’art invisible », Derib et Pernin avaient eu l’idée de raconter en bd ce qu’était la bd. En se servant de son propre exemple (à savoir, des extraits d’un album de Buddy Longway), Derib raconte les étapes de la création d'un album, du scénario à la couleur, en passant par le découpage, le crayonné, l’encrage…
Autant le dire de suite : le passionné de bd, pour peu qu'il ait un certain âge, n'apprendra pas grand chose en lisant cet album. Derib n'est pas aussi théoricien que Scott Mc Cloud. Le but semble avant tout d'expliquer aux plus jeunes "comment kon fait"...
Je connais cet album depuis très longtemps, j’ai du le lire à l’âge de 6 ou 7 ans et à l’époque, il avait exercé une vraie fascination sur moi, car tout à coup je découvrais que derrières mes héros de papiers préférés, il y avait des gars qui passaient des heures à gratouiller du papier comme des forcenés...Je trouvais ça dingue! A le relire aujourd’hui, mon enthousiasme pour cet album est moindre mais je ne peux m’empêcher un petit pincement au cœur nostalgique.
Sympa, mais à réserver aux plus jeunes ou aux fans de Derib qui verront dans cet album un curieux collector.
Cette note reflète surtout le 6ème tome et la tournure qu'est en train de prendre cette BD.
En effet, lors de la lecture des 5 premiers tomes, j'ai beaucoup apprécié voyager en compagnie des 3 compères. Et j'aurais mis sans aucune hésitation 4 ou voir 5/5.
Ce cycle est truffé de calembourdes. Les dessins sont très sympas et l'histoire tient la route.
Cependant le scénariste n'a pas souhaité achever cette BD et a préféré sauter sur un nouveau rebondissement. Le 6ème tome devient donc un peu longuet voire ennuyeux.
J'attends avec impatience le 7ème tome qui je l'espère me réservera de meilleures surprises.
PS : Il s'agit surtout une note d'avertissement. Comme il l'a été rappelé dans certains avis, attendons la fin et espérons que les auteurs éviteront de faire comme XIII!!!!
Note approximative : 3,5/5.
Bouche du Diable, c'est le récit de l'émancipation d'un pauvre orphelin du Caucase, son envol vers son destin. Un destin tyragique comme ceux de bon nombre d'agents de l'ex-Union Soviétique. Agent en eaux troubles, il essaiera de fuir le mensonge de son pays d'origine, pour essayer de trouver la vérité avec le vieil Indien.
Un drôle de sentiment d'inachevé encore une fois avec Charyn, malgré son talent évident de conteur... Je n'ai notamment pas compris la fin de l'histoire... Malgré, également, un Boucq en très grande forme, qui sort de son habituel trait organique et comique, pour donner dans un style à la fois plus sensuel et plus réaliste, prouvant par là-même qu'il est un grand dessinateur.
Une curiosité.
Voilà une série d'Urban Fantasy qui commence en France et qui, à mes yeux, est plutôt destiné à un public adolescent.
Côté dessin, pas grand chose à dire. C'est du dessin propre et net dans le style des comics dont l'éditeur a du fric. Il a ceci de particulier qu'il est relativement épuré par moments, et aussi qu'il mélange décors et personnages sérieux avec quelques personnages un peu plus enfantins (le méchant du tome 1 par exemple a une tête toute en rondeur qu'il est difficile d'imaginer comme étant mauvaise). Quant aux couleurs, elles sont bien faites mais ne sont pas franchement exceptionnellement jolies.
Concernant l'histoire, le décor est résolument urban-fantasy. C'est une ville moderne, presque futuriste puisque l'héroïne a une voiture qui vole (magique ?), dans les égouts de laquelle des gobelins vivent, où la police se bat contre des démons ou des troggs (à mi chemin entre le troll et le démon) et où Lucas Falconer est le grand mage protecteur de la cité.
Eh bien sûr, la petite Chance Falconer, 14 ans, voudrait bien faire comme papa. Alors quand il part en voyage, elle quitte la maison pour mener son enquête elle-même et combattre les forces du Mal comme une gentille petite apprentie-sorcière-enquêtrice.
La trame de l'histoire est donc simple et plutôt destinée aux adolescents. (J'ai presque cru lire une BD des Editions Soleil tant le décor me paraissait bateau ;))
La narration pour sa part est très dynamique, parfois trop car on ne rentre pas vraiment dans l'ambiance de cette ville et de ses personnages, ni dans le danger des situations aventureuses dans lesquelles Chance se met. Mais globalement ça se lit bien et on ne s'ennuie pas.
En définitive, après lecture, il n'est pas sorti grand chose de cette BD pour moi, si ce n'est que j'ai passé un moment relativement agréable à la lire. Pas très marquante, mais assez bien foutue et sans prétention.
Peut-être n'étais-je pas dans un bon jour, mais comparativement aux autres BD de Chauvel, j'ai été un peu déçu. Attention tout de même, il y a du bon. Tout d'abord la manière de raconter l'histoire est vraiment plaisante et la construction de celle-ci est particulièrement recherchée. Par contre je n'ai pas réussi à accrocher, je suis resté en dehors de l'histoire tout le long. Je trouve que les changements perpétuels nuisent à la fluidité et on finit par ne plus vraiment s'attacher aux personnages. Tout devient trop froid, même si le sujet est très agréablement traité.
Au total un bon album mais sans plus
Une série dans le genre fantasy avec quelques ficelles bien connues et déjà vues ; mais aussi un dessin et des couleurs superbes.
Une héroïne des plus séduisantes et un despote semant la terreur.
Tous les ingrédients sont réunis pour un bon début de série, avec un tome 2 tout juste dans les bacs (juillet 2004).
Note approximative : 2,5/5 aussi.
On suit non sans un certain plaisir ces aventures d'un "invité" surprise, dans un ton à la fois réaliste et absurde. Le dessin de Gerner, assez simpliste, fait très "l'Association" (normal hein) ; d'abord un peu brouillon, il se lit finalement pas trop mal. C'est distrayant, mais ne laisse pas un souvenir impérissable.
J'ai commencé par ne pas apprécier le dessin. Il a quelque chose qui me rappelle celui de Martin Veyron (dont je n'aime pas le dessin) avec un trait plus gras. Ceci étant dit, au bout de quelques pages, j'ai su passer outre et j'estime que ce dessin convient assez bien pour la suite de l'histoire.
Ensuite, de même, je n'ai pas du tout accroché aux 10 premières pages de cette BD. Je trouvais la narration confuse, difficile à suivre, l'histoire de déprime de cet écrivain noire et ennuyeuse. Puis les choses se sont arrangées avec le tournant du scénario, le ton devenant plus gai, les images plus lumineuses, et l'histoire prenant une tournure intéressante. Je suis finalement entré dans le récit aux deux-tiers de l'album, trouvant même que le scénario était assez bien foutu sur la fin. Je n'ai cependant pas tellement ressenti d'émotion à la lecture de cet ouvrage et on peut dire sans mentir qu'il ne m'a pas touché.
Ce n'est pas trop mon style de BD, ni mon style de dessin, mais globalement je la trouve pas mal.
Grand prix de la ville d'Angoulême 1998, ce n'est pas rien quand même, j'étais donc "obligé" de lire ce one shot.
Vu que je m'attendais à quelque chose d'au dessus du lot, je n'ai pu qu'être déçu.
La seule chose que je savais avant de commencer ma lecture, c'est que je n'aime pas le dessin de Boucq, ça ne date pas d'hier. En fait, je crois que je deteste encore plus ses couleurs, parce que si on regarde bien son dessin, il ne comporte pas réellement d'erreurs (les perspectives sont tellement bien maîtrisées que j'ai eu un instant de vertige lors d'une scènes en haut d'un building en construction). Non, vraiment, ce dessin semble trop vieilli, fané, pour me plaire.
Sinon, moui, l'histoire est plutôt travaillée, et je partage là l'analyse de Don Lope. C'est un beau bouquin d'où une finesse étonnante transparait rapidement. Vu le contexte, ce n'était pas gagné d'avance...
En définitive, j'aurais plutôt envie de conseiller ce one shot aux fans de Boucq bien sûr, mais surtout à ceux qui sont prêts à endurer ces couleurs...
Allez, ça se laisse lire quand même hein, mais je m'attendais à tellement mieux...
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La guerre d'Alan
Cette BD a beaucoup de choses pour me plaire. Déjà j'aime bien les oeuvres historiques sur la 2e guerre mondiale, notamment quand elles portent comme ici sur la vie intime de militaires américains. Ensuite le dessin est plutôt réussi. A mes yeux, Guibert mélange deux styles de dessins qui collent bien ensemble. Certaines images sont épurées de tout décor, se focalisant sur les personnages qui sont dessinés dans un style proche de la ligne claire, avec un trait gras et souple. D'autres images ou décors, à l'inverse, sont fouillés, peints à l'encre ou équivalent, et donnent parfois une impression presque photo-réaliste. Certaines images de nuit par exemple, avec cette méthode, sont franchement excellentes (je pense par exemple à une patrouille de nuit en forêt effectuée dans le tome 2). Le tout est un peu sombre et les personnages sont rarement reconnaissables, mais ça donne des albums très esthétiques. L'histoire est assez surprenante : je m'attendais, en entamant la BD, à découvrir l'entrainement puis le combat d'un soldat américain parti faire le débarquement par exemple et puis ensuite affronter les nazis dans de véritables combats acharnés. Au lieu de ça, Alan Cope, le héros, semble avoir complètement échappé aux combats : il est mobilisé à la fin de la guerre, arrive en France pour y attendre son matériel pendant 2 mois, puis ensuite traverse l'Allemagne sans combattre une seule fois, arrive en Tchécoslovaquie, etc... et dans toute cette histoire, aucun combat, aucun ennemi : ce sont juste des rencontres, des anecdotes, des péripéties, des témoignages. Le tout est raconté avec une justesse et une véracité très appréciables. Néanmoins, je dois avouer que je n'ai pas tellement accroché. Le dessin est beau, l'histoire est vraie et intéressante, mais je n'ai pas du tout été captivé par le récit. Cette suite d'anecdotes et de faits m'a seulement légèrement intéressé. Il se passe plein de choses, mais qui rien qui aie su me marquer, rien qui aie su vraiment me plonger dans l'histoire et me faire ressentir la moindre émotion. En résumé, c'est une BD intéressante mais pas réellement passionnante, voilà ce qui en ressort pour moi.
L'Aventure d'une BD (Derib)
En 1981, bien avant Scott Mc Cloud et son très estimé « L’art invisible », Derib et Pernin avaient eu l’idée de raconter en bd ce qu’était la bd. En se servant de son propre exemple (à savoir, des extraits d’un album de Buddy Longway), Derib raconte les étapes de la création d'un album, du scénario à la couleur, en passant par le découpage, le crayonné, l’encrage… Autant le dire de suite : le passionné de bd, pour peu qu'il ait un certain âge, n'apprendra pas grand chose en lisant cet album. Derib n'est pas aussi théoricien que Scott Mc Cloud. Le but semble avant tout d'expliquer aux plus jeunes "comment kon fait"... Je connais cet album depuis très longtemps, j’ai du le lire à l’âge de 6 ou 7 ans et à l’époque, il avait exercé une vraie fascination sur moi, car tout à coup je découvrais que derrières mes héros de papiers préférés, il y avait des gars qui passaient des heures à gratouiller du papier comme des forcenés...Je trouvais ça dingue! A le relire aujourd’hui, mon enthousiasme pour cet album est moindre mais je ne peux m’empêcher un petit pincement au cœur nostalgique. Sympa, mais à réserver aux plus jeunes ou aux fans de Derib qui verront dans cet album un curieux collector.
De Cape et de Crocs
Cette note reflète surtout le 6ème tome et la tournure qu'est en train de prendre cette BD. En effet, lors de la lecture des 5 premiers tomes, j'ai beaucoup apprécié voyager en compagnie des 3 compères. Et j'aurais mis sans aucune hésitation 4 ou voir 5/5. Ce cycle est truffé de calembourdes. Les dessins sont très sympas et l'histoire tient la route. Cependant le scénariste n'a pas souhaité achever cette BD et a préféré sauter sur un nouveau rebondissement. Le 6ème tome devient donc un peu longuet voire ennuyeux. J'attends avec impatience le 7ème tome qui je l'espère me réservera de meilleures surprises. PS : Il s'agit surtout une note d'avertissement. Comme il l'a été rappelé dans certains avis, attendons la fin et espérons que les auteurs éviteront de faire comme XIII!!!!
Bouche du diable
Note approximative : 3,5/5. Bouche du Diable, c'est le récit de l'émancipation d'un pauvre orphelin du Caucase, son envol vers son destin. Un destin tyragique comme ceux de bon nombre d'agents de l'ex-Union Soviétique. Agent en eaux troubles, il essaiera de fuir le mensonge de son pays d'origine, pour essayer de trouver la vérité avec le vieil Indien. Un drôle de sentiment d'inachevé encore une fois avec Charyn, malgré son talent évident de conteur... Je n'ai notamment pas compris la fin de l'histoire... Malgré, également, un Boucq en très grande forme, qui sort de son habituel trait organique et comique, pour donner dans un style à la fois plus sensuel et plus réaliste, prouvant par là-même qu'il est un grand dessinateur. Une curiosité.
Leave it to Chance
Voilà une série d'Urban Fantasy qui commence en France et qui, à mes yeux, est plutôt destiné à un public adolescent. Côté dessin, pas grand chose à dire. C'est du dessin propre et net dans le style des comics dont l'éditeur a du fric. Il a ceci de particulier qu'il est relativement épuré par moments, et aussi qu'il mélange décors et personnages sérieux avec quelques personnages un peu plus enfantins (le méchant du tome 1 par exemple a une tête toute en rondeur qu'il est difficile d'imaginer comme étant mauvaise). Quant aux couleurs, elles sont bien faites mais ne sont pas franchement exceptionnellement jolies. Concernant l'histoire, le décor est résolument urban-fantasy. C'est une ville moderne, presque futuriste puisque l'héroïne a une voiture qui vole (magique ?), dans les égouts de laquelle des gobelins vivent, où la police se bat contre des démons ou des troggs (à mi chemin entre le troll et le démon) et où Lucas Falconer est le grand mage protecteur de la cité. Eh bien sûr, la petite Chance Falconer, 14 ans, voudrait bien faire comme papa. Alors quand il part en voyage, elle quitte la maison pour mener son enquête elle-même et combattre les forces du Mal comme une gentille petite apprentie-sorcière-enquêtrice. La trame de l'histoire est donc simple et plutôt destinée aux adolescents. (J'ai presque cru lire une BD des Editions Soleil tant le décor me paraissait bateau ;)) La narration pour sa part est très dynamique, parfois trop car on ne rentre pas vraiment dans l'ambiance de cette ville et de ses personnages, ni dans le danger des situations aventureuses dans lesquelles Chance se met. Mais globalement ça se lit bien et on ne s'ennuie pas. En définitive, après lecture, il n'est pas sorti grand chose de cette BD pour moi, si ce n'est que j'ai passé un moment relativement agréable à la lire. Pas très marquante, mais assez bien foutue et sans prétention.
Flag
Peut-être n'étais-je pas dans un bon jour, mais comparativement aux autres BD de Chauvel, j'ai été un peu déçu. Attention tout de même, il y a du bon. Tout d'abord la manière de raconter l'histoire est vraiment plaisante et la construction de celle-ci est particulièrement recherchée. Par contre je n'ai pas réussi à accrocher, je suis resté en dehors de l'histoire tout le long. Je trouve que les changements perpétuels nuisent à la fluidité et on finit par ne plus vraiment s'attacher aux personnages. Tout devient trop froid, même si le sujet est très agréablement traité. Au total un bon album mais sans plus
Sojourn
Une série dans le genre fantasy avec quelques ficelles bien connues et déjà vues ; mais aussi un dessin et des couleurs superbes. Une héroïne des plus séduisantes et un despote semant la terreur. Tous les ingrédients sont réunis pour un bon début de série, avec un tome 2 tout juste dans les bacs (juillet 2004).
Politique étrangère
Note approximative : 2,5/5 aussi. On suit non sans un certain plaisir ces aventures d'un "invité" surprise, dans un ton à la fois réaliste et absurde. Le dessin de Gerner, assez simpliste, fait très "l'Association" (normal hein) ; d'abord un peu brouillon, il se lit finalement pas trop mal. C'est distrayant, mais ne laisse pas un souvenir impérissable.
Quelques Mois à l'Amélie
J'ai commencé par ne pas apprécier le dessin. Il a quelque chose qui me rappelle celui de Martin Veyron (dont je n'aime pas le dessin) avec un trait plus gras. Ceci étant dit, au bout de quelques pages, j'ai su passer outre et j'estime que ce dessin convient assez bien pour la suite de l'histoire. Ensuite, de même, je n'ai pas du tout accroché aux 10 premières pages de cette BD. Je trouvais la narration confuse, difficile à suivre, l'histoire de déprime de cet écrivain noire et ennuyeuse. Puis les choses se sont arrangées avec le tournant du scénario, le ton devenant plus gai, les images plus lumineuses, et l'histoire prenant une tournure intéressante. Je suis finalement entré dans le récit aux deux-tiers de l'album, trouvant même que le scénario était assez bien foutu sur la fin. Je n'ai cependant pas tellement ressenti d'émotion à la lecture de cet ouvrage et on peut dire sans mentir qu'il ne m'a pas touché. Ce n'est pas trop mon style de BD, ni mon style de dessin, mais globalement je la trouve pas mal.
Bouche du diable
Grand prix de la ville d'Angoulême 1998, ce n'est pas rien quand même, j'étais donc "obligé" de lire ce one shot. Vu que je m'attendais à quelque chose d'au dessus du lot, je n'ai pu qu'être déçu. La seule chose que je savais avant de commencer ma lecture, c'est que je n'aime pas le dessin de Boucq, ça ne date pas d'hier. En fait, je crois que je deteste encore plus ses couleurs, parce que si on regarde bien son dessin, il ne comporte pas réellement d'erreurs (les perspectives sont tellement bien maîtrisées que j'ai eu un instant de vertige lors d'une scènes en haut d'un building en construction). Non, vraiment, ce dessin semble trop vieilli, fané, pour me plaire. Sinon, moui, l'histoire est plutôt travaillée, et je partage là l'analyse de Don Lope. C'est un beau bouquin d'où une finesse étonnante transparait rapidement. Vu le contexte, ce n'était pas gagné d'avance... En définitive, j'aurais plutôt envie de conseiller ce one shot aux fans de Boucq bien sûr, mais surtout à ceux qui sont prêts à endurer ces couleurs... Allez, ça se laisse lire quand même hein, mais je m'attendais à tellement mieux...