Je serai un peu moins enthousiaste que mon camarade pierig pour parler de ce petit opus.
En effet, j'ai bien aimé cette BD, mais je lui ai également trouve plusieurs défauts. Comme par exemple l'absence d'explication des têtes de Mickey qui se baladent partout. Alors, même si certains clins d'oeil (comme ceux à Spirou et Fantasio) sont sympathiques, il y a un "trou" symboliste qui peut être déroutant si l'on y prend garde. De même, j'ai trouvé que l'histoire était un peu trop torturée, pas assez linéaire pour être complètement claire. Je la trouve aussi un peu prétentieuse, par moments. Mais le format de la collection "Comix" se prête bien à ce type d'histoire, d'autant plus que le dessin de Dérian est quand même plaisant, même si un peu mollasson par moments.
Je crois que je suis malheureusement un peu passé à coté de cette BD.
Pourtant ça avait bien commencé. J’ai trouvé le 1er chapitre excellent, principalement grâce à l’histoire elle-même, originale au possible, et au coté absurde, vraiment bien intégré à l’histoire en question.
Mais au fil des chapitres le soufflé de mon enthousiasme est malheureusement un peu retombé. Comme le dit Ro plus bas, trop d’absurde finit par plomber l’histoire, et là, 200 pages d’absurde, j’ai trouvé ça un peu indigeste (surtout que c’est assez long à lire, faute à des phylactères bien remplis).
L’ensemble reste quand même très bon, l’histoire est originale et riche (avec plusieurs niveaux de lecture comme le souligne Don Lope ci-dessous). Mais reste que si j’ai passé un agréable moment de lecture, je n’en garderai pas un souvenir impérissable.
Joli petit album que ce Cercueil de Course. David B. joue comme souvent sur le poids des symboles, et ce petit opus n'échappe pas à la règle en confrontant son héros à la Mort elle-même (mais la Mort est un homme, non ? Comprenne qui pourra). Bref, on est vite emballé dans cette course sans fin de deux bolides mortuaires. Le dessin de David B. est ici plus relâché que dans L'Ascension du haut Mal, ce qui le rend très plaisant à lire. Finalement, même si elle n'est pas inoubliable et qu'elle se lit très vite, cette histoire s'inscrit bien dans la collection Patte de Mouche.
Je vais être direct : je m'attendais à mieux.
En effet, ces histoires courtes ne m'ont pas totalement convaincues. Le plus important, la chute, m'a semblé trop souvent pas drôle, bizarre voire incompréhensible, gâchant 50% de la lecture :( Alors peut-être que je n'ai rien compris...
Sinon l'ambiance est au rendez-vous, l'Angleterre victorienne de Sherlock Holmes, les énigmes à la Agatha Christie...toute l'atmosphère et l'époque sont admirablement bien mises en scène grâce aux dessins de Bodart, que je préfère au scénario de Vehlmann, vous l'aurez compris :p
Son trait épais et appuyé souligne bien notamment les expressions des personnages mais retranscrit également avec réalisme le décor de cette époque.
Ca reste une BD qui se lit agréablement mais qui ne m'a pas entièrement satisfait.
"Léonard" fait partie des grandes BD humoristiques de notre enfance (du moins pour les plus jeunes d'entre nous!)
Qui ne souriait pas en voyant le sempiternel refrain se répéter sans cesse à chaque gag: un vieux savant loufoque réveillant son apprenti à grand coup de haut-parleurs, puis lui faisant tester des inventions toutes plus folles et absurdes les unes que les autres.
L'élucubration de ce mythe déjanté revisité à la sauce parodique, le résignement stupéfait de ce pauvre disciple, les savoureuses remarques du chat Basile et du crâne, la diversité des gags, et surtout ces trouvailles anachroniques complètement inutiles mais si savoureuses, tout cela concourait au charme de cette BD.
Certaines histoires longues, telle la fameuse "guerre des génies", sont extrêmement bien réalisées, et pourraient être classées dans les "franchement bien", voire les "culte".
Malgré tout, mêmes les meilleures recettes se démodent, ou alors ne conviennent pas à tout le monde.
Ainsi, la BD n'arrive pas à se renouveler et garde perpétuellement la même trajectoire même après 40 épisodes; on peut dire que cela devient lassant.
De plus, elle se trouve dans l'impossibilité de séduire un public âgé de plus de 15 ans.
Malgré tout, "Léonard" reste très populaire et efficace sur le créneau qu'il vise: les enfants et les pré-adolescents.
Souhaitons-lui longue vie.
IAN est, à mon avis, une bonne petite bd pour adolescents (c'est pas péjoratif du tout), très accessible, facile à lire et qui ne se prend pas la tête. Les personnages ne sont pas plus fouillés que cela, les clichés un peu nombreux à mon goût (le professeur femme et son instinct maternel vis à vis d'IAN est carrément risible, voire franchement réducteur par moment), l'action est présente, les bons sentiments aussi. C'est léger, quoi!
Alors moi, aujourd'hui, me promenant nonchalamment dans ma ville, et passant devant l'une de mes librairies attitrées, remarque une animation : "aujourd'hui dédicace bd : TOTENDOM"... Tiens ? Une série que je ne connais pas ? En dédicace ? Pourquoi ne pas se lancer ?!?
Totendom... quel drôle de titre... bon moi je me dis que les auteurs ont l'air plutôt jeunes et sympas, et que les Humanos ayant tout de même un certaine renommée, n'éditent pas n'importe quoi... donc, je me lance !
Résultat ? Une bande dessinée au graphisme très sombre mais tout de même sympathique, et une histoire à l'image de ses auteurs... jeune et... sympathique...
Au final donc, une bande dessinée qui peut tout autant promettre le meilleur comme le pire : il faut à mon avis considérer ce tome comme un lancement (campement des décors et des personnages,...) et qui mérite que l'on lui laisse sa chance tout en attendant une suite un peu plus poussée au niveau scénaristique...
"Les Schtroumpfs", la meilleure série de Peyo après Johan et Pirlouit! Mais si l'on veut être honnête, avouons que ces séries ne s'adressent pas au même public, "les Schtroumpfs" visant plus la classe d'âge des 6-11 ans.
Quand on est petit, la BD est très drôle. C'est normal; Peyo était doué pour créer des univers attachants et mignons.
Les personnages sont inoubliables; les Schtoumpfs représentent chacun un caractère particulier (Schtroumpf à lunettes, Schtroumpf farceur...) ou une fonction (grand Schtroumpf...). N'oublions pas Gargamel, qui est devenu un modèle de "méchant" et le chat Azrael.
Les Schtroumpfs, qui vivent dans d'amusantes maisonettes en forme de champignons, usent et abusent du verbe "schtroumpfer".
Toutes ces caractéristiques contribuent à l'élaboration d'un univers facilement identifiable.
Mais ce n'est pas qu'une BD pour enfants. Peyo aborde des thèmes graves, qui sondent les aspects les plus noirs de l'âme humaine: le racisme ("les Sctroumpfs noirs"), la vanité ("le Schtroumpfissime"), l'appat du gain ("le Schtroumpf financier"), et d'autres.
Ce sont ces albums-là dont on se souvient le mieux à l'âge adulte, car enfant déjà, sous l'innocent masque d'un humour naïf, ils ont éveillé en nous des sentiments troublants.
C'est aussi pour cela que l'on peut relire cette BD plus ou moins avec plaisir étant plus âgé, contrairement à d'autres BD purement enfantines dans leur fond comme Boule et Bill ou Tom-Tom et Nana.
"Les Schtroumpfs", une BD donc purement enfantine sur la forme (dessin, graphisme, personnages, etc) mais beaucoup plus profonde sur le fond. Là se trouve sa force...
Encore un grand classique de la BD jeunesse. Qui n'a jamais suivi, marmot, les aventures de ce filou de Boule er de ce coquin de Bill?
Qu'on l'aime ou qu'on la déteste, cette bandes-dessinées reste une référence du genre, un must pour la classe d'âge des 6-14 ans que des générations de bambins ont lu avant nous et que nos futures têtes blondes liront assurément.
Il ne s'agit pas vraiment d'aventures comme pourrait le faire entendre le sens classique du mot. Parlons plutôt de tribulations quotidiennes.
Chaque album est donc un condensé de gags: filouteries bien innocentes de nos deux compères, joie bien enfantine de notre cher Boule, ruses parfois de Bill qui déteste prendre son bain.
Mais attention: tout cela n'est jamais empreint d'une once de méchanceté ou de perversité. Ce ne sont pas des garnements. On ne verra jamais Boule, à la différence de Quick et Flupke qui sont de sacrés canaillous, offrir un cigare piégé à un brave policier.
Affirmons-le derechef: tous ces jeux, toutes ces péripéties relèvent du domaine de la naïveté juvénile.
Et c'est là que l'on perçoit l'essence de l'esprit de "Boule et Bill": tout est dans l'innocence. Pas de méchanceté, ce qui est normal dans une BD jeunesse. Mais plus encore, pas de blagues bêtes et méchantes comme aiment à en faire les enfants.
En fait, Bill et Boule sont des anges. Leur famille est d'une tranquille stéréotypie que c'en est déconcertant. Le père fume placidement sa pipe, au fond d'un fauteuil en lisant son journal tandis que la mère coud avec bienveillance (je conseille à ce propos de voir l'avis précédent).
Cette vison "cliché" de la famille française idéale des années 60, où les protagonistes vivent de bien douces aventures découle de la vison de la BD enfantine de Roba pour qui celle-ci doit être "pure" et innocente. Il y parvient fort bien.
Voià pourquoi "Boule et Bill" a tant d'impact sur les enfants. Malheureusement, en grandissant, ceux-ci mûrissent, et le style naïf de cette BD si particulière n'agit plus: ils en percoivent maintenant toute la niaiserie. Seule la nostalgie pousse à la relire.
Pour conclure, une BD qui s'adapte avec maëstra à une certaine classe d'âge en déployant tous les moyens de séduction humoristiques pour cette période, mais à qui l'adolescence lui est fatale...
Note approximative : 2.5/5
Je me sens obligé de considérer cette série de 2 manières différentes : d'une manière objective en prenant en compte ses qualités concrètes, mais aussi de manière subjective car je ne l'ai pas ressentie exactement comme ses qualités pouvaient le laisser espérer.
Objectivement, le dessin de Convard est bon. Il est très maîtrisé et même si je n'aime pas vraiment son traitement des couleurs, je trouve que ces albums sont graphiquement bons. Le dessin évolue d'ailleurs car le premier tome de la série donne l'impression d'un dessin très classique, presque ligne claire (j'ai un moment fait le rapprochement entre ce dessin du tome 1 et le dessin d'une série classique comme Alix). Mais très vite, au fil des tomes, le dessin devient plus dynamique, plus moderne. Et à partir du 6e tome, Convard laisse la main à Frédéric Bihel qui reprend ce style plus moderne et dynamique pour donner au dessin une touche très actuelle. Je le répête, je n'aime pas vraiment la colorisation de Convard (ni celle de Bihel après en fait), mais globalement je trouve la série bien dessinée aussi bien dans son style classique du début que dans le style plus moderne de la fin.
Quant au scénario, il nous présente une Egypte très réaliste à une époque originale : la série prend place entre l'époque où Moïse a lancé ses Plaies sur l'Egypte et une vingtaine d'années après le départ des Hébreux vers la Terre Promise. A ce décor réaliste de l'Egypte telle qu'elle aurait vraiment pu l'être à l'époque va se substituer au fil des tomes une intrigue un peu plus fantastique portant sur l'affrontement entre les Dieux d'Egypte et le Dieu des Hébreux, les uns et l'autre se battant pour la survie de leur croyance par l'intermédiaire des enfants de Néphérouré.
Ce scénario est donc assez original et utilise un décor original et bien foutu.
L'ennui, maintenant, c'est que je n'ai pas accroché à ce récit. L'intrigue met vraiment longtemps à se mettre en place. Il faut bien 5 tomes pour servir d'introduction à ce conflit entre dieux et entre civilisations qui va devenir le fil conducteur de la série. Le premier tome par exemple, hormis un rêve prémonitoire un peu lourdingue, semble être une banale enquête dans un décor égyptien réaliste. Le deuxième tome met en place une petite partie de l'intrigue, le suivant encore un peu, le 4e rentre un peu dans le vif du sujet, et enfin le 5e tome explique vraiment toute l'intrigue concernant les dieux et leur conflit. Et ce n'est qu'ensuite, à partir du 6e tome, que les enfants de Néphérouré sont nés et qu'on va abandonner Néthi et Néphérouré pour prendre ces enfants pour personnages principaux.
Le fil rouge de la série s'étire donc vraiment en longueur dans cette série. Ce qui donne des albums s'attardant sur des intrigues autres, plus attachés aux détails et au déroulement souvent lent et réaliste, donc guère prenants. Et c'est bien ça le soucis : je me suis ennuyé à la lecture de quasiment chaque tome car aucune intrigue spécifique à ces tomes ne m'a vraiment captivé. Le trop plein de textes, de dialogues, de recherche de réalisme et de détail dans le récit m'a assez vite ennuyé et donné l'envie de feuilleter les pages plutôt que de m'attacher à une action assez prévisible.
Seule l'intrigue Fil Rouge de l'histoire, avec ce conflit entre dieux, m'a relativement intéressé, mais pour le reste, je dois dire que les albums de cette série ne sont guère captivants à mon goût.
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Humain trop humain (sic)
Je serai un peu moins enthousiaste que mon camarade pierig pour parler de ce petit opus. En effet, j'ai bien aimé cette BD, mais je lui ai également trouve plusieurs défauts. Comme par exemple l'absence d'explication des têtes de Mickey qui se baladent partout. Alors, même si certains clins d'oeil (comme ceux à Spirou et Fantasio) sont sympathiques, il y a un "trou" symboliste qui peut être déroutant si l'on y prend garde. De même, j'ai trouvé que l'histoire était un peu trop torturée, pas assez linéaire pour être complètement claire. Je la trouve aussi un peu prétentieuse, par moments. Mais le format de la collection "Comix" se prête bien à ce type d'histoire, d'autant plus que le dessin de Dérian est quand même plaisant, même si un peu mollasson par moments.
Ici même
Je crois que je suis malheureusement un peu passé à coté de cette BD. Pourtant ça avait bien commencé. J’ai trouvé le 1er chapitre excellent, principalement grâce à l’histoire elle-même, originale au possible, et au coté absurde, vraiment bien intégré à l’histoire en question. Mais au fil des chapitres le soufflé de mon enthousiasme est malheureusement un peu retombé. Comme le dit Ro plus bas, trop d’absurde finit par plomber l’histoire, et là, 200 pages d’absurde, j’ai trouvé ça un peu indigeste (surtout que c’est assez long à lire, faute à des phylactères bien remplis). L’ensemble reste quand même très bon, l’histoire est originale et riche (avec plusieurs niveaux de lecture comme le souligne Don Lope ci-dessous). Mais reste que si j’ai passé un agréable moment de lecture, je n’en garderai pas un souvenir impérissable.
Le cercueil de course
Joli petit album que ce Cercueil de Course. David B. joue comme souvent sur le poids des symboles, et ce petit opus n'échappe pas à la règle en confrontant son héros à la Mort elle-même (mais la Mort est un homme, non ? Comprenne qui pourra). Bref, on est vite emballé dans cette course sans fin de deux bolides mortuaires. Le dessin de David B. est ici plus relâché que dans L'Ascension du haut Mal, ce qui le rend très plaisant à lire. Finalement, même si elle n'est pas inoubliable et qu'elle se lit très vite, cette histoire s'inscrit bien dans la collection Patte de Mouche.
Green Manor
Je vais être direct : je m'attendais à mieux. En effet, ces histoires courtes ne m'ont pas totalement convaincues. Le plus important, la chute, m'a semblé trop souvent pas drôle, bizarre voire incompréhensible, gâchant 50% de la lecture :( Alors peut-être que je n'ai rien compris... Sinon l'ambiance est au rendez-vous, l'Angleterre victorienne de Sherlock Holmes, les énigmes à la Agatha Christie...toute l'atmosphère et l'époque sont admirablement bien mises en scène grâce aux dessins de Bodart, que je préfère au scénario de Vehlmann, vous l'aurez compris :p Son trait épais et appuyé souligne bien notamment les expressions des personnages mais retranscrit également avec réalisme le décor de cette époque. Ca reste une BD qui se lit agréablement mais qui ne m'a pas entièrement satisfait.
Léonard
"Léonard" fait partie des grandes BD humoristiques de notre enfance (du moins pour les plus jeunes d'entre nous!) Qui ne souriait pas en voyant le sempiternel refrain se répéter sans cesse à chaque gag: un vieux savant loufoque réveillant son apprenti à grand coup de haut-parleurs, puis lui faisant tester des inventions toutes plus folles et absurdes les unes que les autres. L'élucubration de ce mythe déjanté revisité à la sauce parodique, le résignement stupéfait de ce pauvre disciple, les savoureuses remarques du chat Basile et du crâne, la diversité des gags, et surtout ces trouvailles anachroniques complètement inutiles mais si savoureuses, tout cela concourait au charme de cette BD. Certaines histoires longues, telle la fameuse "guerre des génies", sont extrêmement bien réalisées, et pourraient être classées dans les "franchement bien", voire les "culte". Malgré tout, mêmes les meilleures recettes se démodent, ou alors ne conviennent pas à tout le monde. Ainsi, la BD n'arrive pas à se renouveler et garde perpétuellement la même trajectoire même après 40 épisodes; on peut dire que cela devient lassant. De plus, elle se trouve dans l'impossibilité de séduire un public âgé de plus de 15 ans. Malgré tout, "Léonard" reste très populaire et efficace sur le créneau qu'il vise: les enfants et les pré-adolescents. Souhaitons-lui longue vie.
IAN
IAN est, à mon avis, une bonne petite bd pour adolescents (c'est pas péjoratif du tout), très accessible, facile à lire et qui ne se prend pas la tête. Les personnages ne sont pas plus fouillés que cela, les clichés un peu nombreux à mon goût (le professeur femme et son instinct maternel vis à vis d'IAN est carrément risible, voire franchement réducteur par moment), l'action est présente, les bons sentiments aussi. C'est léger, quoi!
Totendom
Alors moi, aujourd'hui, me promenant nonchalamment dans ma ville, et passant devant l'une de mes librairies attitrées, remarque une animation : "aujourd'hui dédicace bd : TOTENDOM"... Tiens ? Une série que je ne connais pas ? En dédicace ? Pourquoi ne pas se lancer ?!? Totendom... quel drôle de titre... bon moi je me dis que les auteurs ont l'air plutôt jeunes et sympas, et que les Humanos ayant tout de même un certaine renommée, n'éditent pas n'importe quoi... donc, je me lance ! Résultat ? Une bande dessinée au graphisme très sombre mais tout de même sympathique, et une histoire à l'image de ses auteurs... jeune et... sympathique... Au final donc, une bande dessinée qui peut tout autant promettre le meilleur comme le pire : il faut à mon avis considérer ce tome comme un lancement (campement des décors et des personnages,...) et qui mérite que l'on lui laisse sa chance tout en attendant une suite un peu plus poussée au niveau scénaristique...
Les Schtroumpfs
"Les Schtroumpfs", la meilleure série de Peyo après Johan et Pirlouit! Mais si l'on veut être honnête, avouons que ces séries ne s'adressent pas au même public, "les Schtroumpfs" visant plus la classe d'âge des 6-11 ans. Quand on est petit, la BD est très drôle. C'est normal; Peyo était doué pour créer des univers attachants et mignons. Les personnages sont inoubliables; les Schtoumpfs représentent chacun un caractère particulier (Schtroumpf à lunettes, Schtroumpf farceur...) ou une fonction (grand Schtroumpf...). N'oublions pas Gargamel, qui est devenu un modèle de "méchant" et le chat Azrael. Les Schtroumpfs, qui vivent dans d'amusantes maisonettes en forme de champignons, usent et abusent du verbe "schtroumpfer". Toutes ces caractéristiques contribuent à l'élaboration d'un univers facilement identifiable. Mais ce n'est pas qu'une BD pour enfants. Peyo aborde des thèmes graves, qui sondent les aspects les plus noirs de l'âme humaine: le racisme ("les Sctroumpfs noirs"), la vanité ("le Schtroumpfissime"), l'appat du gain ("le Schtroumpf financier"), et d'autres. Ce sont ces albums-là dont on se souvient le mieux à l'âge adulte, car enfant déjà, sous l'innocent masque d'un humour naïf, ils ont éveillé en nous des sentiments troublants. C'est aussi pour cela que l'on peut relire cette BD plus ou moins avec plaisir étant plus âgé, contrairement à d'autres BD purement enfantines dans leur fond comme Boule et Bill ou Tom-Tom et Nana. "Les Schtroumpfs", une BD donc purement enfantine sur la forme (dessin, graphisme, personnages, etc) mais beaucoup plus profonde sur le fond. Là se trouve sa force...
Boule & Bill
Encore un grand classique de la BD jeunesse. Qui n'a jamais suivi, marmot, les aventures de ce filou de Boule er de ce coquin de Bill? Qu'on l'aime ou qu'on la déteste, cette bandes-dessinées reste une référence du genre, un must pour la classe d'âge des 6-14 ans que des générations de bambins ont lu avant nous et que nos futures têtes blondes liront assurément. Il ne s'agit pas vraiment d'aventures comme pourrait le faire entendre le sens classique du mot. Parlons plutôt de tribulations quotidiennes. Chaque album est donc un condensé de gags: filouteries bien innocentes de nos deux compères, joie bien enfantine de notre cher Boule, ruses parfois de Bill qui déteste prendre son bain. Mais attention: tout cela n'est jamais empreint d'une once de méchanceté ou de perversité. Ce ne sont pas des garnements. On ne verra jamais Boule, à la différence de Quick et Flupke qui sont de sacrés canaillous, offrir un cigare piégé à un brave policier. Affirmons-le derechef: tous ces jeux, toutes ces péripéties relèvent du domaine de la naïveté juvénile. Et c'est là que l'on perçoit l'essence de l'esprit de "Boule et Bill": tout est dans l'innocence. Pas de méchanceté, ce qui est normal dans une BD jeunesse. Mais plus encore, pas de blagues bêtes et méchantes comme aiment à en faire les enfants. En fait, Bill et Boule sont des anges. Leur famille est d'une tranquille stéréotypie que c'en est déconcertant. Le père fume placidement sa pipe, au fond d'un fauteuil en lisant son journal tandis que la mère coud avec bienveillance (je conseille à ce propos de voir l'avis précédent). Cette vison "cliché" de la famille française idéale des années 60, où les protagonistes vivent de bien douces aventures découle de la vison de la BD enfantine de Roba pour qui celle-ci doit être "pure" et innocente. Il y parvient fort bien. Voià pourquoi "Boule et Bill" a tant d'impact sur les enfants. Malheureusement, en grandissant, ceux-ci mûrissent, et le style naïf de cette BD si particulière n'agit plus: ils en percoivent maintenant toute la niaiserie. Seule la nostalgie pousse à la relire. Pour conclure, une BD qui s'adapte avec maëstra à une certaine classe d'âge en déployant tous les moyens de séduction humoristiques pour cette période, mais à qui l'adolescence lui est fatale...
Les Héritiers du soleil
Note approximative : 2.5/5 Je me sens obligé de considérer cette série de 2 manières différentes : d'une manière objective en prenant en compte ses qualités concrètes, mais aussi de manière subjective car je ne l'ai pas ressentie exactement comme ses qualités pouvaient le laisser espérer. Objectivement, le dessin de Convard est bon. Il est très maîtrisé et même si je n'aime pas vraiment son traitement des couleurs, je trouve que ces albums sont graphiquement bons. Le dessin évolue d'ailleurs car le premier tome de la série donne l'impression d'un dessin très classique, presque ligne claire (j'ai un moment fait le rapprochement entre ce dessin du tome 1 et le dessin d'une série classique comme Alix). Mais très vite, au fil des tomes, le dessin devient plus dynamique, plus moderne. Et à partir du 6e tome, Convard laisse la main à Frédéric Bihel qui reprend ce style plus moderne et dynamique pour donner au dessin une touche très actuelle. Je le répête, je n'aime pas vraiment la colorisation de Convard (ni celle de Bihel après en fait), mais globalement je trouve la série bien dessinée aussi bien dans son style classique du début que dans le style plus moderne de la fin. Quant au scénario, il nous présente une Egypte très réaliste à une époque originale : la série prend place entre l'époque où Moïse a lancé ses Plaies sur l'Egypte et une vingtaine d'années après le départ des Hébreux vers la Terre Promise. A ce décor réaliste de l'Egypte telle qu'elle aurait vraiment pu l'être à l'époque va se substituer au fil des tomes une intrigue un peu plus fantastique portant sur l'affrontement entre les Dieux d'Egypte et le Dieu des Hébreux, les uns et l'autre se battant pour la survie de leur croyance par l'intermédiaire des enfants de Néphérouré. Ce scénario est donc assez original et utilise un décor original et bien foutu. L'ennui, maintenant, c'est que je n'ai pas accroché à ce récit. L'intrigue met vraiment longtemps à se mettre en place. Il faut bien 5 tomes pour servir d'introduction à ce conflit entre dieux et entre civilisations qui va devenir le fil conducteur de la série. Le premier tome par exemple, hormis un rêve prémonitoire un peu lourdingue, semble être une banale enquête dans un décor égyptien réaliste. Le deuxième tome met en place une petite partie de l'intrigue, le suivant encore un peu, le 4e rentre un peu dans le vif du sujet, et enfin le 5e tome explique vraiment toute l'intrigue concernant les dieux et leur conflit. Et ce n'est qu'ensuite, à partir du 6e tome, que les enfants de Néphérouré sont nés et qu'on va abandonner Néthi et Néphérouré pour prendre ces enfants pour personnages principaux. Le fil rouge de la série s'étire donc vraiment en longueur dans cette série. Ce qui donne des albums s'attardant sur des intrigues autres, plus attachés aux détails et au déroulement souvent lent et réaliste, donc guère prenants. Et c'est bien ça le soucis : je me suis ennuyé à la lecture de quasiment chaque tome car aucune intrigue spécifique à ces tomes ne m'a vraiment captivé. Le trop plein de textes, de dialogues, de recherche de réalisme et de détail dans le récit m'a assez vite ennuyé et donné l'envie de feuilleter les pages plutôt que de m'attacher à une action assez prévisible. Seule l'intrigue Fil Rouge de l'histoire, avec ce conflit entre dieux, m'a relativement intéressé, mais pour le reste, je dois dire que les albums de cette série ne sont guère captivants à mon goût.