J’avais découvert Jerret avec son précédent album, "Sans un mot…", que j’avais trouvé sympathique, sans plus. Eh bien cet album m’a davantage convaincu.
C’est, comme le précédent, une suite d’histoires courtes qui, là aussi, illustrent différents fantasmes. L’ensemble est un peu inégal, mais globalement intéressant.
La première histoire ressemble à une histoire du même genre de Giovanna Casotto (avec au final le même retournement de situation amusant). C’est aussi la seule qui exprime directement la réalisation de ce fantasme. Les autres histoires hésitent entre rêve et réalité.
Ça n’est parfois qu’érotique, mais certaines scènes sont un peu plus explicites, on est quand même à la limite du « strictement pour adulte ».
Une lecture rapide (peu de texte), mais très plaisante en tout cas. Et le dessin d’Ominetti est lui aussi agréable (la colorisation est par contre plus inégale – affaire de goûts ici), jouant davantage sur la sensualité que sur la bestialité souvent mise en avant dans les séries du genre.
Note réelle 3,5/5.
Un album épais, mais qui se laisse lire assez vite, et plutôt agréablement.
Il y a peu de texte, c’est assez rythmé, on est vite embarqué dans cette histoire de jeu de rôle, qui joue en permanence sur des ambiguïtés, sur des illusions – sommes nous, comme les personnages, dans la réalité ? Dans un cauchemar ? Où se situent les limites entre les deux ?
Le dessin de Mig n’est peut-être pas très fouillé, mais il est dynamique et très lisible. Et le choix d’une bichromie bleutée n’est pas désagréable, et convient très bien à la luminosité de l’hôpital/asile, sorte de huis-clos dans lequel se déroule l’essentiel de l’histoire.
Une lecture plaisante donc, mais pas non plus hyper originale. J’ai eu un sentiment de déjà-vu, que ce soit pour le jeu de rôle, mais aussi pour les décors. Et je pense que Thilliez aurait pu faire l’impasse sur les premières pages, qui déflorent trop le sujet, et qui laissent deviner la fin. Cela permet peut-être de retomber sur ses pattes, mais ça gâche un peu la surprise du lecteur.
J'ai mis un moment avant de tout digérer, il est vrai que c'est un véritable pavé que Neyef a réalisé.
Commençons par le positif : les dessins sont d'une beauté impressionnante, la mise en scène, les paysages, la couleur, les cadrages, tout est de très très bonne facture.
C'est une aventure qui prend son temps et cela sans jamais nous ennuyer, là où des albums de 48p n'y arrivent pas toujours.
Maintenant le scénario... Et je suis clairement moins enthousiaste, là où je pense que l'album devait être plus ou moins une ode à la liberté avec ces grands paysages, et son voyage initiatique, j'y ai vu le quasi contraire, avec une histoire parlant essentiellement de nihilisme et de déterminisme. Alors peut-être est-ce voulu, cette opposition mais moi ça ma gêné car je ne sais pas si c'est un défaut d'écriture ou une vrai volonté (et hélas je penche pour la première possibilité) et à cela je rajoute le célèbre : "mais que le monde est petit...." qui m'a littéralement fait sortir de l'histoire, en me disant... Franchement c'est un peu abusé....
Pour conclure il ne faut pas bouder son plaisir devant de telles qualités graphiques mais le scénario vient en contradiction avec ces étendues sauvages.
Une histoire sans grande originalité, mais néanmoins très bien exécutée -Satoshi Kon assure, côté graphisme et mise en page : les personnages autant que les décors profitent d'un rendu plus qu'honnête (aucune erreur formelle) et le découpage impeccable souligne, encore une fois, le talent décidément indéniable des plus grands artistes Nippons. Fortement inspiré par Katsuhiro Otomo, d'accord, mais avec un parti-pris très bienvenu d'économie de traits (et de soucis d'esthétisme). Le scénario est archi-calibré même si, heureusement, il ne pousse pas à leurs extrémités les ressorts/clichés de l'intrigue : des adolescents en quête d'idéal opposés au business-man sans scrupules lambda (sans visage) de ce genre de récit.
Au mieux anecdotique, si on considère la richesse créative ET du médium ET -aussi et surtout !- de l'auteur.
Pour l'instant, c'est l'œuvre de Kazuo Kamimura que j'ai lu auquel j'ai le plus accroché. Il faut dire qu'il n'est que dessinateur, le scénariste étant Ikki Kajiwara qui était très prolifique durant les années 60-70 et dont l'œuvre la plus connu est Ashita no Joe qu'il a écrit sous un pseudonyme.
Le scénario commence durant la seconde guerre mondiale et se passe ensuite en majeur partie durant le chaos de l'après-guerre qu'à connu le Japon. Notre jeune héroïne va essayer de survivre dans ce monde, affichant toujours un air stoïque et en essayant de ce venger de ceux qui ont fait du mal à elle et à ceux qu'elle aime.
C'est une œuvre cru et violente. Les auteurs n'ont aucun tabou et montre ce qui pouvait arriver à cette époque. Il y a des scènes qui je pense n'auraient pas été accepté si ça avait publié dans une BD française grand public de nos jours. Il y a une dénonciation du pouvoir autoritaire parce que tout ceux dans cette œuvre qui ont du pouvoir (la police militaire japonaise, les GI américains, les responsables de l'école de redressement pour jeunes fille) sont montré sur leur pires jours.
C'est intéressant de voir ce portait sans concession d'une époque, mais je n'ai pas réussi à trouver ce récit passionnant. La faute au fait que l'héroïne est le genre de personnage stoïque qui réussit toujours ce qu'elle fait et ce genre de personnages m'agaçais déjà lorsqu'il s'agissait de personnages masculins et je ne vais pas changer d'idée parce que pour une fois c'est une femme qui a ce type ce rôle. Il y aussi le fait que le magazine qui a publié ce récit a vite coulé et du coup les auteurs ont du finir leur histoire en catastrophe et ça se voit un peu.
Sinon, le dessin de Kamimura est bon, mais il m'a semblé moins élégant. Il faut dire qu'il y a beaucoup de scènes de violences et qu'il y a moins d'espace pour les scènes sensuelles qui l'ont rendu célèbre.
Un recueil d'histoires courtes par les auteurs de The Promised Neverland et comme c'est toujours le cas avec ce style d'ouvrage la qualité est inégale au niveau du scénario.
Cet album contient 4 histoires avec en prime l'épilogue de la série phare de ce duo d'auteurs et je dois dire qu'en tant que fan de The Promised Neverland cette épilogue m'a déçu. Cela n'apporte pas grand chose et c'est trop gnan-gnan. Pour ce qui est des quatre autres histoires, j'ai vraiment adoré celle avec le photographe, celle qui se passe dans le futur avec le voyou et l'orpheline commence bien et se termine avec trop de bons sentiments pour moi et les deux autres sont sympathiques sans être mémorable. On voit tout le long que le scénariste a beaucoup d'imagination, j'ai souvent été surpris par la tournure des événements.
Quant au dessin, c'est toujours aussi bien, Shirai est vraiment une très bonne dessinatrice qui sait créer une atmosphère et donner des visages expressifs à ces personnages.
Une lecture de circonstance en ce jour de la Saint-Valentin.
Un album où l'on va découvrir un jeune couple dévergondé au travers plusieurs petites histoires. Arthur qui a toujours le bout dur et Janet à l'insatiable foufounette.
Rien de bien innovant, mais j'ai apprécié la dose d'humour déployée dans ces petites saynètes.
J'ai pris du plaisir à suivre les aventures de nos deux amoureux addicts au sexe.
Graphiquement, Karo propose un style surprenant pour une BD pornographique, il est proche de la caricature avec ces personnages aux têtes surdimensionnées.
Un petit zoom sur les seins de Janet, si je puis dire, ils sont petits et ça change des femmes équipées de montgolfières qui sont habituellement proposées dans ce genre de BD.
Tout ça pour dire que j'aime bien.
Pour les amateurs du genre.
Je dois avouer ne pas avoir accroché à ce roman graphique pour ados plutôt filles. Pourtant le personnage de Kate est attachant avec sa bouille toute ronde et sa gentillesse désarmante.
L'auteure qui semble introduire des éléments autobiographiques dans son récit essaye de nous faire partager son amour de l'équitation. Personnellement c'est raté. Je ne suis pas du tout intéressé par les chevaux. Les nombreux passages qui expliquent les techniques de saut, les équipements ou les entrainements m'ont ennuyé.
Le second thème majeur renvoie à la grossophobie et tous les sarcasmes qui y sont accolés. C'est toujours désolant de voir moquer un enfant par ses copains et copines mais je trouve que l'auteure reste assez superficielle dans son approche.
Kate est "à la limite" mais ne semble pas très rigoureuse dans son approche alimentaire ainsi que ses parents. Ainsi elle continue à boire des sodas (première chose à éliminer) et se fie à une appli (magique) pour résoudre son surpoids.
L'auteure y ajoute les traditionnels émois sentimentaux du collège pour rendre une copie complète pour ados. 260 pages c'est vraiment trop long à mon avis. La multiplication des pages (merci l'impact écologique) est probablement due au style graphique assez minimaliste qui tend à privilégier une narration visuelle où le texte devient rare avec un surplus de cases pour une idée.
Cela passe pour des récits d'aventures toniques mais je suis moins convaincu pour un roman graphique à tendance intimiste comme ici.
Une lecture pour jeunes ados qui utilise des thèmes très visités. Même loin de la cible je n'y ai trouvé aucun plaisir. Un petit 3
Oh le Scameustache. Un titre comme ça, ça ne s'oublie pas! Et un chat en bleu de travail et casque galactique sur la tête non plus.
Les couvertures attirent tout naturellement le regard des jeunes têtes blondes qui découvrent le riche univers de la Science-Fiction. Et la lecture confirment ce que ceux-ci attendaient en tournant les pages: de l'avenure, du voyage, de l'humour, le tout très joliment dessiné.
On paraît dire de prime abord que les scénarios sont simples. Non ils sont bien pensés pour la cible et offrent réguièrement des surprises (à leur niveau).
Vraiment de bons souvenirs de lecture de bibliothèque avec les Yakari et autres Boule & Bill à ses côtés!
Mais cette série s'adressant aux plus jeunes, elle sera vite remisée par les ados et les plus âgés. L'aventure était belle mais n'offre pas les relectures de Les Schtroumpfs.
Un petit oui seulement, si ma lecture n’a pas été foncièrement désagréable, j’avoue que 2 semaines après cette dernière, j’ai déjà bien du mal à m’en rappeler.
Year zéro surfe sur la vague zombies mais peinera à se démarquer de la pléthore des productions du style.
C’est pas honteux dans la réalisation mais déjà j’ai trouvé le dessin bien trop lisse et sage pour le genre. A l’inverse, les différentes couvertures assez photo réaliste, sont plutôt réussies.
L’idée du scénario de s’attacher aux premiers événements suite à l’infection est plutôt sympa, nous suivrons ainsi divers protagonistes confrontés à l’épidémie aux quatre coins du globe (US, Mexique, Antarctique, en mer …). Ça donne des situations relativement variées.
Par contre et malheureusement, j’ai trouvé le résultat un peu vain, vraiment aucune empathie de créée autour des persos (ils ne se croiseront jamais), chaque histoire est indépendante malgré une imbrication dans la narration. Ça fait un peu encyclopédie, compilation de nouvelles, il y a un petit côté Max Brooks qui s’en dégage.
Le côté pandémie mondiale prend de la force mais au détriment des protagonistes rencontrés. Je préfère le contraire.
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Les Mots pour le dire
J’avais découvert Jerret avec son précédent album, "Sans un mot…", que j’avais trouvé sympathique, sans plus. Eh bien cet album m’a davantage convaincu. C’est, comme le précédent, une suite d’histoires courtes qui, là aussi, illustrent différents fantasmes. L’ensemble est un peu inégal, mais globalement intéressant. La première histoire ressemble à une histoire du même genre de Giovanna Casotto (avec au final le même retournement de situation amusant). C’est aussi la seule qui exprime directement la réalisation de ce fantasme. Les autres histoires hésitent entre rêve et réalité. Ça n’est parfois qu’érotique, mais certaines scènes sont un peu plus explicites, on est quand même à la limite du « strictement pour adulte ». Une lecture rapide (peu de texte), mais très plaisante en tout cas. Et le dessin d’Ominetti est lui aussi agréable (la colorisation est par contre plus inégale – affaire de goûts ici), jouant davantage sur la sensualité que sur la bestialité souvent mise en avant dans les séries du genre. Note réelle 3,5/5.
Puzzle (Thilliez)
Un album épais, mais qui se laisse lire assez vite, et plutôt agréablement. Il y a peu de texte, c’est assez rythmé, on est vite embarqué dans cette histoire de jeu de rôle, qui joue en permanence sur des ambiguïtés, sur des illusions – sommes nous, comme les personnages, dans la réalité ? Dans un cauchemar ? Où se situent les limites entre les deux ? Le dessin de Mig n’est peut-être pas très fouillé, mais il est dynamique et très lisible. Et le choix d’une bichromie bleutée n’est pas désagréable, et convient très bien à la luminosité de l’hôpital/asile, sorte de huis-clos dans lequel se déroule l’essentiel de l’histoire. Une lecture plaisante donc, mais pas non plus hyper originale. J’ai eu un sentiment de déjà-vu, que ce soit pour le jeu de rôle, mais aussi pour les décors. Et je pense que Thilliez aurait pu faire l’impasse sur les premières pages, qui déflorent trop le sujet, et qui laissent deviner la fin. Cela permet peut-être de retomber sur ses pattes, mais ça gâche un peu la surprise du lecteur.
Hoka Hey !
J'ai mis un moment avant de tout digérer, il est vrai que c'est un véritable pavé que Neyef a réalisé. Commençons par le positif : les dessins sont d'une beauté impressionnante, la mise en scène, les paysages, la couleur, les cadrages, tout est de très très bonne facture. C'est une aventure qui prend son temps et cela sans jamais nous ennuyer, là où des albums de 48p n'y arrivent pas toujours. Maintenant le scénario... Et je suis clairement moins enthousiaste, là où je pense que l'album devait être plus ou moins une ode à la liberté avec ces grands paysages, et son voyage initiatique, j'y ai vu le quasi contraire, avec une histoire parlant essentiellement de nihilisme et de déterminisme. Alors peut-être est-ce voulu, cette opposition mais moi ça ma gêné car je ne sais pas si c'est un défaut d'écriture ou une vrai volonté (et hélas je penche pour la première possibilité) et à cela je rajoute le célèbre : "mais que le monde est petit...." qui m'a littéralement fait sortir de l'histoire, en me disant... Franchement c'est un peu abusé.... Pour conclure il ne faut pas bouder son plaisir devant de telles qualités graphiques mais le scénario vient en contradiction avec ces étendues sauvages.
Le Pacte de la mer (Kaikisen - Retour vers la mer)
Une histoire sans grande originalité, mais néanmoins très bien exécutée -Satoshi Kon assure, côté graphisme et mise en page : les personnages autant que les décors profitent d'un rendu plus qu'honnête (aucune erreur formelle) et le découpage impeccable souligne, encore une fois, le talent décidément indéniable des plus grands artistes Nippons. Fortement inspiré par Katsuhiro Otomo, d'accord, mais avec un parti-pris très bienvenu d'économie de traits (et de soucis d'esthétisme). Le scénario est archi-calibré même si, heureusement, il ne pousse pas à leurs extrémités les ressorts/clichés de l'intrigue : des adolescents en quête d'idéal opposés au business-man sans scrupules lambda (sans visage) de ce genre de récit. Au mieux anecdotique, si on considère la richesse créative ET du médium ET -aussi et surtout !- de l'auteur.
Une femme de Shôwa
Pour l'instant, c'est l'œuvre de Kazuo Kamimura que j'ai lu auquel j'ai le plus accroché. Il faut dire qu'il n'est que dessinateur, le scénariste étant Ikki Kajiwara qui était très prolifique durant les années 60-70 et dont l'œuvre la plus connu est Ashita no Joe qu'il a écrit sous un pseudonyme. Le scénario commence durant la seconde guerre mondiale et se passe ensuite en majeur partie durant le chaos de l'après-guerre qu'à connu le Japon. Notre jeune héroïne va essayer de survivre dans ce monde, affichant toujours un air stoïque et en essayant de ce venger de ceux qui ont fait du mal à elle et à ceux qu'elle aime. C'est une œuvre cru et violente. Les auteurs n'ont aucun tabou et montre ce qui pouvait arriver à cette époque. Il y a des scènes qui je pense n'auraient pas été accepté si ça avait publié dans une BD française grand public de nos jours. Il y a une dénonciation du pouvoir autoritaire parce que tout ceux dans cette œuvre qui ont du pouvoir (la police militaire japonaise, les GI américains, les responsables de l'école de redressement pour jeunes fille) sont montré sur leur pires jours. C'est intéressant de voir ce portait sans concession d'une époque, mais je n'ai pas réussi à trouver ce récit passionnant. La faute au fait que l'héroïne est le genre de personnage stoïque qui réussit toujours ce qu'elle fait et ce genre de personnages m'agaçais déjà lorsqu'il s'agissait de personnages masculins et je ne vais pas changer d'idée parce que pour une fois c'est une femme qui a ce type ce rôle. Il y aussi le fait que le magazine qui a publié ce récit a vite coulé et du coup les auteurs ont du finir leur histoire en catastrophe et ça se voit un peu. Sinon, le dessin de Kamimura est bon, mais il m'a semblé moins élégant. Il faut dire qu'il y a beaucoup de scènes de violences et qu'il y a moins d'espace pour les scènes sensuelles qui l'ont rendu célèbre.
Recueil d'histoires courtes
Un recueil d'histoires courtes par les auteurs de The Promised Neverland et comme c'est toujours le cas avec ce style d'ouvrage la qualité est inégale au niveau du scénario. Cet album contient 4 histoires avec en prime l'épilogue de la série phare de ce duo d'auteurs et je dois dire qu'en tant que fan de The Promised Neverland cette épilogue m'a déçu. Cela n'apporte pas grand chose et c'est trop gnan-gnan. Pour ce qui est des quatre autres histoires, j'ai vraiment adoré celle avec le photographe, celle qui se passe dans le futur avec le voyou et l'orpheline commence bien et se termine avec trop de bons sentiments pour moi et les deux autres sont sympathiques sans être mémorable. On voit tout le long que le scénariste a beaucoup d'imagination, j'ai souvent été surpris par la tournure des événements. Quant au dessin, c'est toujours aussi bien, Shirai est vraiment une très bonne dessinatrice qui sait créer une atmosphère et donner des visages expressifs à ces personnages.
Arthur & Janet
Une lecture de circonstance en ce jour de la Saint-Valentin. Un album où l'on va découvrir un jeune couple dévergondé au travers plusieurs petites histoires. Arthur qui a toujours le bout dur et Janet à l'insatiable foufounette. Rien de bien innovant, mais j'ai apprécié la dose d'humour déployée dans ces petites saynètes. J'ai pris du plaisir à suivre les aventures de nos deux amoureux addicts au sexe. Graphiquement, Karo propose un style surprenant pour une BD pornographique, il est proche de la caricature avec ces personnages aux têtes surdimensionnées. Un petit zoom sur les seins de Janet, si je puis dire, ils sont petits et ça change des femmes équipées de montgolfières qui sont habituellement proposées dans ce genre de BD. Tout ça pour dire que j'aime bien. Pour les amateurs du genre.
Un concours plein d'obstacles !
Je dois avouer ne pas avoir accroché à ce roman graphique pour ados plutôt filles. Pourtant le personnage de Kate est attachant avec sa bouille toute ronde et sa gentillesse désarmante. L'auteure qui semble introduire des éléments autobiographiques dans son récit essaye de nous faire partager son amour de l'équitation. Personnellement c'est raté. Je ne suis pas du tout intéressé par les chevaux. Les nombreux passages qui expliquent les techniques de saut, les équipements ou les entrainements m'ont ennuyé. Le second thème majeur renvoie à la grossophobie et tous les sarcasmes qui y sont accolés. C'est toujours désolant de voir moquer un enfant par ses copains et copines mais je trouve que l'auteure reste assez superficielle dans son approche. Kate est "à la limite" mais ne semble pas très rigoureuse dans son approche alimentaire ainsi que ses parents. Ainsi elle continue à boire des sodas (première chose à éliminer) et se fie à une appli (magique) pour résoudre son surpoids. L'auteure y ajoute les traditionnels émois sentimentaux du collège pour rendre une copie complète pour ados. 260 pages c'est vraiment trop long à mon avis. La multiplication des pages (merci l'impact écologique) est probablement due au style graphique assez minimaliste qui tend à privilégier une narration visuelle où le texte devient rare avec un surplus de cases pour une idée. Cela passe pour des récits d'aventures toniques mais je suis moins convaincu pour un roman graphique à tendance intimiste comme ici. Une lecture pour jeunes ados qui utilise des thèmes très visités. Même loin de la cible je n'y ai trouvé aucun plaisir. Un petit 3
Le Scrameustache
Oh le Scameustache. Un titre comme ça, ça ne s'oublie pas! Et un chat en bleu de travail et casque galactique sur la tête non plus. Les couvertures attirent tout naturellement le regard des jeunes têtes blondes qui découvrent le riche univers de la Science-Fiction. Et la lecture confirment ce que ceux-ci attendaient en tournant les pages: de l'avenure, du voyage, de l'humour, le tout très joliment dessiné. On paraît dire de prime abord que les scénarios sont simples. Non ils sont bien pensés pour la cible et offrent réguièrement des surprises (à leur niveau). Vraiment de bons souvenirs de lecture de bibliothèque avec les Yakari et autres Boule & Bill à ses côtés! Mais cette série s'adressant aux plus jeunes, elle sera vite remisée par les ados et les plus âgés. L'aventure était belle mais n'offre pas les relectures de Les Schtroumpfs.
Year Zero
Un petit oui seulement, si ma lecture n’a pas été foncièrement désagréable, j’avoue que 2 semaines après cette dernière, j’ai déjà bien du mal à m’en rappeler. Year zéro surfe sur la vague zombies mais peinera à se démarquer de la pléthore des productions du style. C’est pas honteux dans la réalisation mais déjà j’ai trouvé le dessin bien trop lisse et sage pour le genre. A l’inverse, les différentes couvertures assez photo réaliste, sont plutôt réussies. L’idée du scénario de s’attacher aux premiers événements suite à l’infection est plutôt sympa, nous suivrons ainsi divers protagonistes confrontés à l’épidémie aux quatre coins du globe (US, Mexique, Antarctique, en mer …). Ça donne des situations relativement variées. Par contre et malheureusement, j’ai trouvé le résultat un peu vain, vraiment aucune empathie de créée autour des persos (ils ne se croiseront jamais), chaque histoire est indépendante malgré une imbrication dans la narration. Ça fait un peu encyclopédie, compilation de nouvelles, il y a un petit côté Max Brooks qui s’en dégage. Le côté pandémie mondiale prend de la force mais au détriment des protagonistes rencontrés. Je préfère le contraire. 2,5