Les Nuits Assassines

Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)

Autriche, 1973. Axel rend l'âme à l'âge de trente-six ans, laissant sa famille et sa femme Helga dans un deuil douloureux. Tandis que la jeune veuve attend désespérément un signe de l'au-delà, le premier drame survient : un nouveau-né décède mystérieusement. S'ensuivent d'autres morts suspectes dans la famille, qui vont intriguer la police et un journaliste originaire de la région.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Europe centrale et orientale Les Alpes

Alpes autrichiennes, début des années 70. Un jeune homme en pleine possession de ses moyens, Axel Neunhöffer, meurt soudainement, alors qu’il s’apprêtait à célébrer son trente-sixième anniversaire. Exactement à l’âge où disparaissait son père Horst, près de vingt ans auparavant, à la suite d’une chute malencontreuse sur une route escarpée. Funeste coïncidence? Bientôt, d’autres morts tout aussi soudaines frappent la famille du jeune homme, toujours la nuit, avec une régularité telle qu’il n’est plus possible de les imputer au seul hasard. Quelque chose ou quelqu’un est à l’oeuvre, dans l’ombre - mais qui, ou quoi? La police, puis les médias s’emparent de l’affaire, sans pour autant parvenir à mettre un terme à ces disparitions en série, terribles, qui déciment indifféremment adultes et enfants…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Mars 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Nuits Assassines © Casterman 2009
Les notes
Note: 3.25/5
(3.25/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

27/09/2009 | Erik
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

J’arrondis aux trois étoiles, parce que l’intrigue arrive à développer quelque chose d’étrange, de maléfique, sans abuser d’effets et d’un fantastique outranciers. Mais je suis quand même sorti un peu déçu de cette lecture. Le dessin tout d’abord. Il est certes clair et très lisible. Mais, affaire de goût, je n’ai pas accroché à la colorisation informatique (qui lisse tout, artificialise l’ensemble), et je n’ai pas non plus aimé les moments où les traits du visage étaient effacés. Quant à l’histoire, elle se laisse lire, mais je n’ai jamais été totalement captivé par cette malédiction hautement improbable, qui frappe impitoyablement tous les membres d’une même famille. Si un flic et un journaliste enquêtent sur cette affaire hors du commun, ces aspects sont annexes. L’essentiel tourne autour de l’hécatombe au sein de cette famille autrichienne. Les secrets de famille, quelques vieilles rancunes, dont les clés nous sont données au fur et à mesure, avec une héroïne qui sombre dans la folie au moment même où la rationalité et la justice semblaient vouloir tout assainir. Mais je suis resté sur le côté de cette histoire, hélas. Note réelle 2,5/5.

06/08/2023 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Un « p’tit bouquin » qui, l’air de rien, recèle de vraiment bonnes choses ! C’est d’abord une rencontre que j’ai appréciée : celle d’un romancier français et d’un dessinateur coréen ; comme un pont entre l’Europe et l’Asie, et inversement. Et ce pont là : c’est du solide ! J’ai lu un curieux thriller, globalement inspiré, qui aurait quand même pu avoir une intrigue plus « serrée » pour pouvoir le corser plus qu’il n’est. J’ai apprécié un graphisme mature, à l’impression des traits de dessin « renforcés » qui donnent ainsi plus de poids à l’image. Découpage des planches par contre un peu trop sobre –mais c’est mon avis- . Jolies couleurs, par contre, qui offrent des atmosphères et captent l’œil du lecteur. En cause des auteurs, j’ai constaté que, malgré les barrières de cultures différentes, « quand on veut, on peut ! ».. C’est ce qui a été fait ici. Et bien fait…

04/12/2012 (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pasukare

Il est pas mal du tout ce petit one-shot ! Au départ il y a la mort mystérieuse d'un homme. Sauf que cette mort intervient au même âge que celui qu'avait son père lorsqu'il fut renversé par une voiture 27 ans plus tôt, ce qui crée un contexte familial compliqué et tendu, surtout lorsqu'on apprend que le fils du tué décida de se marier avec la fille du tueur présumé (mais innocenté) à l'époque. Vous me suivez ? Très vite d'autres morts surviennent dans la même famille : la nièce, la soeur, le beau-frère et j'en passe... Coïncidences ? Malveillance ? Malédiction ? Toutes les pistes sont exploitées par la police, la presse, la famille. La lecture est plutôt agréable et prenante, avec une voie off qu'on n'identifie que tard dans la lecture. J'ai eu du mal, jusqu'à la fin, à choisir entre une hypothèse ou l'autre. Le dessin est assez bon, même si je trouve que certaines cases abusent de la retouche (ou de l'incrustation) photo. Le format est lui aussi original : plus petit qu'une BD classique mais avec un nombre de pages conséquent pour développer l'intrigue. Au final, j'ai passé un bon moment de lecture, mais je ne crois pas qu'on nous dit comment est mort le premier mort du récit finalement... Faudra que je vérifie ça.

03/07/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Les nuits assassines est l'une des pires histoires d'angoisse que j'ai pu lire au cours de mes nombreuses lectures ces dernières années. Il se passe vraiment des choses affreuses en Autriche ... Le scénario est passionnant avec une tension qui monte au fur et à mesure qu'on tourne les pages. La mise en page est très réussie avec un trait soigné et expressif. L'objet est publié sur un papier glacé de qualité. La couverture traduit toute l'horreur de ces nuits assassines. On est véritablement plongé dans l'atmosphère suffocante d'une communauté recluse et rongée par l'amertume. L'ambiance autrichienne des années 70 est parfaitement reproduite. Les nuits assassines est aussi une première : il concrétise en effet une collaboration inédite entre un dessinateur coréen, Byun Ki-hyun, et un scénariste français, J.M. Goum. Pendant plus d’un an, à plus de 10.000 kilomètres de distance, ils ont mobilisé chacun les ressources et les racines propres à leur culture, pour en offrir cette synthèse décidément peu commune. J'ai été particulièrement bluffé car on aurait pu croire que c'est un auteur allemand qui avait composé cet ouvrage tant il colle avec la réalité locale des Alpes autrichiennes que je connais bien. Je ne saurais vous conseiller la lecture de ce terrible drame qui oscille entre malédiction et polar. Encore une fois, je préviens le lecteur que cela fait véritablement froid dans le dos. Ne pas lire avant de s'endormir sous peine de faire une nuit de cauchemar à défaut d'être assassine !

27/09/2009 (modifier)