Les derniers avis (47926 avis)

Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Mina Loween
Mina Loween

Mon avis est très réservé à la lecture du premier tome de cette BD... D'abord sur le plan de l'histoire. Mina est une adolescente qui a du spleen, qui a des penchants que d'aucuns qualifieraient de morbide, et qui se retrouve, un peu par hasard, dans le monde des morts. Autant le dire tout de suite, ce n'est pas très original comme canevas. Passeur de morts, guide bienveillant, monde à la fois bigarré et fermé sur lui-même, ce monde des "goulus" (c'est ainsi que se surnomment les morts) accumule les clichés ou les passages obligés. Cependant, grâce à des éléments un peu énigmatiques (qu'est-ce réellement qu'un "crâmé" ?), l'univers proposé incite à la curiosité. Côté dessin, c'est un peu comparable. Autant Lillycat, dont c'est le premier album, soigne son héroïne et ses ambiances, autant elle manque cruellement d'audace dans le look de ses créatures (comme le Nécromant) ou ses décors. Pêché de jeunesse, sans doute, car on a envie de voir ce style de dessin (relativement proche de celui de Sky Doll, influence revendiquée par la dessinatrice) gagner en maturité, s'exprimer au fil des albums. En conclusion, c'est un album qui peut attirer le regard grâce à sa couverture et le look de son personnage principal, et dont l'histoire peut également vous aimanter, car elle contient quelques éléments intéressants.

13/07/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 3/5
Couverture de la série Les Eaux de Mortelune
Les Eaux de Mortelune

Une série séparée en deux cycles. Le premier couvrant les 5 premiers tomes est assez intéressant, le second n'a aucun intérêt. Cothias scénariste prolifique livre une histoire très glauque, dans un futur post-apocalyptique. Le monde est régi par une bande de débauchés totalement immondes, n'ayant plus aucune morale. L'eau a quasiment disparu et est devenue une denrée rare et recherchée. Au milieu de tout ça, il reste quelques personnes au cœur pur. Le dessin "respire" les années 80 et ce n'est vraiment pas ce que j'aime. Alors, si vous avez l'occasion lisez ces livres à la bibliothèque, mais ne les achetez pas !

13/07/2006 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 3/5
Couverture de la série Les Ailes de Plomb
Les Ailes de Plomb

J'ai bien aimé cette BD, joli clin d'oeil au polar/film de barbouzes des années 50/60, aux personnages hauts en couleurs (mais qui ne sombrent pas pour autant dans la caricature) et à l'humour souvent cynique mais très efficace. L'esprit d'Audiard n'est pas loin, et j'ai trouvé l'exercice autrement plus réussi et plus fin que dans d'autres BD qui ont tenté la même approche (je pense notamment aux Teigneux, dont la subtilité du scénario n'a rien à envier à une charge de panzers, ou à une histoire d'Arleston). Je suis un très grand fan du dessin de Barral. Il a une véritable originalité, et il confère une grande humanité à ses personnages. Les expressions (surprise, colère, bêtise) sont rendues avec brio et contribuent beaucoup au plaisir de la lecture. C'est donc une grande partie du charme de la série qui s'en va lorsque Barral n'est plus au crayon. La première partie de la série est pour moi une vraie réussite, je suis plus mitigé quant à la suite.

13/07/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 3/5
Couverture de la série Largo Winch
Largo Winch

Chroniquer cette série n'est pas évident car elle cumule par certains côtés tout ce que je déteste dans la bande dessinée "dite commerciale" : une violence parfois gratuite, un côté série américaine bas de gamme... Pourtant, je dois bien reconnaître que les histoires (du moins les premières) sont assez efficaces et plutôt bien soignées. Van Hamme se sert des scénarios de ses anciens bouquins et nous livre de solides enquêtes financières. J'aime bien les premières histoires : notamment les trois premiers diptyques : l'héritier, OPA et H. Ici les intrigues commerciales sont très complexes et particulièrement intéressantes. Les histoires suivantes : Makiling, voir Venise ou Golden Gate m'ont beaucoup moins plu, car les situations sont peut-être un peu trop stéréotypées. On sent que le fil commence à s'user. De plus, Van Hamme utilise toujours les mêmes ficelles et l'effet de surprise ne joue plus. Cependant, j'ai trouvé que le dernier diptyque le prix de l'argent-la loi du dollar relevait un peu le niveau de la série. L'intrigue est solide et je ne l'ai pas trouvée trop tirée par les cheveux.

12/07/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
Couverture de la série Le Minuscule Mousquetaire
Le Minuscule Mousquetaire

Avis sur le premier tome : Pour moi, Joann Sfar est avant tout un formidable conteur. J’ai toujours eu l’impression qu’il pouvait aborder n’importe quel sujet sans lasser le lecteur. Dans cette BD, l’auteur raconte les péripéties d’un mousquetaire réduit à la taille d’un insecte qui évolue dans un monde aussi minuscule que lui. Dans cet univers, il va se retrouver dans des situations aussi cocasses et aussi inattendues les unes des autres loin de sa condition de mousquetaire. Il y a des parfums de Cyrano de Bergerac, de gargantua et des aventures de Gulliver dans cet album ! J’ai eu le sentiment que Joann Sfar se moquait beaucoup de la société actuelle. Ainsi, notre mousquetaire s’exposera dans une salle en plein milieu d’un public féminin, une occasion en or pour l’auteur d’ironiser les beaux-arts… Je passe sur le dessin qui peut rebuter certains lecteurs. Personnellement, il m’a fallu beaucoup de temps pour s’attacher à ce style. Ainsi, grâce à une narration très efficace, le premier tome me fut très agréable à lire. Toutefois, je n’ai pas eu l’impression que Joann Sfar ait conçu à l’avance son scénario comme la plupart de ses albums en passant… Bref, j’ai le sentiment que ce livre permet à l’auteur de raconter un peu de tout avec parfois des réflexions philosophiques… comme d’hab’ de la part de Joann : J’en redemande ! Note finale : 3/5 Avis sur le troisième tome « On ne patine pas avec l’amour » : Que vient faire cette histoire sorte de croisement entre « Robinson Crusoë » et « le Bounty » dans la série ? Le thème du tome 2 (la philosophie dans la baignoire) était très différent du premier album mais il y avait une continuité/logique dans les aventures du petit mousquetaire que je n’ai pas retrouvée dans cette nouvelle BD et qui, au vu du dénouement, ne reviendra pas à la trame des deux premiers albums. En effet, dès la première page de « On ne patine pas avec l’amour », je me suis demandé si j’avais loupé quelque chose au tome précédent car l’histoire démarre en trombe sur un galion. Dans ce nouveau décor, notre héros tente de séduire une femme qui n’est autre que l’épouse du célèbre « Scorpion » ( ?!) de la série dessinée par Marini… Seul point commun avec les deux premières BD de la série, le « petit mousquetaire » ne renoncera jamais tout au long de ce nouvel album à calmer ses grosses pulsions sexuelles. Il y a de nombreuses scènes qui m’ont paru totalement illogiques dans cette BD notamment dans la façon dont le héros va naviguer sur l’océan. Certes, des séquences loufoques de ce type, ils en existaient déjà dans les deux premiers albums mais elles ne m’ont jamais autant agacé que dans « On ne patine pas avec l’amour ». Cependant, je reconnais que la lecture de ce troisième album reste assez plaisante et amusante. Graphiquement, Sfar a colorié l’album avec de l’aquarelle. Contrairement aux séries « Klezmer » et « Pascin » du même auteur, le résultat m’a moyennement convaincu car ses choix de tons ne me sont pas parus suffisamment adaptés à l’ambiance des différentes séquences. Peut-être que tout cela est dû au format du livre ou au nombre de bandes par page supérieur à « Pascin » et « Klezmer » ? « On ne patine pas avec l’amour » est, finalement, une BD qui créé une grosse rupture dans la série aussi bien au niveau du scénario que du dessin. L’histoire ne m’est pas apparue aussi intéressante que les deux premiers tomes de la série même si, grâce à l’excellente narration de Joann Sfar », elle reste plaisante et assez agréable à lire. En fait, dans cette BD (plus que les deux premiers tomes), j’ai du mal à comprendre pourquoi l’auteur a créé un univers sensé être minuscule alors son héros évolue dans un monde quasiment semblable au notre dite de « taille normale »… La mise en couleurs à l’aquarelle m’a moyennement convaincu car elle n’arrive pas, à mon goût à créer une ambiance adéquate aux différentes séquences. De plus, cette nouvelle mise en couleurs crée une rupture graphique trop visible à l’ensemble de la série qui était jusqu’à présent coloriée par ordinateur. Personnellement, je ne pense pas que je serai aussi enthousiaste à suivre cette série car le thème du prochain album intitulé « la bataille d’Angoulème » ne me donne vraiment pas envie de lire la suite… et parce que j’ai le sentiment que « le petit mousquetaire » manque de plus en plus de cohérence scénaristique entre chaque tome. Note finale : 2/5

12/07/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
Couverture de la série Fausse Garde (Pankat)
Fausse Garde (Pankat)

Dans cette BD, « Pankat » est le nom d’un sport de combat très populaire ressemblant beaucoup à de la boxe. L’histoire se situe en « Iraq ». Mané est un jeune provincial qui rêve d’incorporer une grande école de « Pankat », il se rend donc dans la principale ville de ce pays dans l’espoir de se faire un nom. Il sera vite déchanté car il y découvre corruption, violence et indifférence. Il devra aussi faire son choix entre le bien et le mal.. même si, à première vue, le lecteur et le personnage principal se demanderont vraiment qui est le bien … Chapeau bas pour « Merwan » qui signe un très bon premier album en proposant un scénario captivant mélangé avec un dessin agréable et assez personnel. L’ambiance de corruption dans la ville est bien rendue avec ses ruelles étroites d’une filiation graphique avec les villes arabes. Les personnages sont énigmatiques. Mané apparaît naïf et attachant dans son rôle d’un jeune découvrant ce monde sans pitié. Il dorme dans des culs de sac, vole de la nourriture pour ensuite se cacher dans une sombre ruelle. Ce sont ces scènes qui m’ont fait aimer cette BD. Mes reproches concernent les scènes de combat où il y a –à mon avis- un manque de lisibilité car il est assez difficile de reconnaître au premier coup les personnages. Certaines séquences manquent de fluidité dans le découpage. Malgré tout, l’ambiance de l’arène avec cette foule en liesse est bien retranscrite. Je trouve regrettable que la couverture ne soit pas aussi attirante que le contenu graphique de l’album. Cela fait deux ans que j’attends la suite des aventures de cet apprenti « pankat »… Je commence à trouver ça long ! Patience…

12/07/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série William Lapoire
William Lapoire

Pour avoir usurpé le trône, William Lapoire est jeté aux oubliettes. D’un pacte avec le diable dépendra alors sa survie . . . Cette petite bd, gentiment insolente (les personnages visités en prennent pour leur grade), se révèle de lecture agréable même si elle ne marque pas les esprits. Le postula de départ est intéressant et les situations qui en découlent sont variées. Mais si cette série attire la sympathie du lecteur nostalgique, c’est surtout grâce aux dessins de Ernst (connu alors pour ses "clin d’oeil"). Dommage qu’il se soit fourvoyé avec ses "Zappeurs", série aussi transparente dans ses propos que dans le dessin. Je conseille l’achat de cette série qui devrait se dénicher dans les solderies ou vide-greniers.

11/07/2006 (modifier)
Par godzy022
Note: 3/5
Couverture de la série Du plomb dans la tête
Du plomb dans la tête

Matz ne m'a jamais franchement déçu, mais sur ce coup là je ne suis pas non plus franchement emballé. Ces trois tomes se laissent lire, mais ça sent bougrement le déjà-vu. Et, tout aussi gênant, si le dessin est correct, les scènes d'action sont parfois (très) confuses. C'est un peu énervant de lire trois fois une scène en se concentrant pour bien comprendre ce qui se passe. Reste une BD somme toute agréable, à lire à l'occasion.

11/07/2006 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Les Fleury Nadal
Les Fleury Nadal

Après Le Légataire, Giroud signe ici une nouvelle série issue de sa série phare : Le Décalogue. Il semblerait que, selon le même principe, des dessinateurs différents se succèderont au fil des tomes. Le tome 1 se déroule juste après la révolution et on assiste au combat de Ninon pour éviter la guillotine à son père. L'histoire nous emmène au cœur d'un imbroglio familial qui voit les 2 frères de Ninon se disputer l'attention et les faveurs de la jeune fille. Cet album est pas mal, Giroud est toujours à mes yeux un scénariste de talent, néanmoins je n'ai pas l'impression que cette lecture m'ait apporté un plus par rapport à la lecture initiale du Décalogue. Je n'en conseille pas l'achat pour le moment, attendons de voir la suite, pour savoir si cette série est vraiment intéressante ou si elle est juste là pour profiter du succès du "Décalogue"...

11/07/2006 (modifier)
Couverture de la série Docteur Jekyll & Mister Hyde
Docteur Jekyll & Mister Hyde

N’ayant pas lu le roman de R.L. Stevenson, je ne saurais dire s’il est bien adapté, mais je trouve néanmoins le scénario passionnant, très littéraire, restituant bien la dimension hautement symbolique de cette histoire, de ce combat éternel entre le bien et le mal, au sein de l’âme humaine, et sa transcription graphique constitue, de ce fait, un défi particulièrement difficile à relever. Mattotti a cependant, à mon sens, parfaitement réussi. Le traitement de la transformation de Jekyll en Hyde, avec la déformation du corps que cela entraîne, celui du mouvement, l’utilisation des pastels, chaleureuse et sensuelle, la rondeur du trait alliée à celle de la couleur, tout concourt à faire de chaque planche, une oeuvre d’art. Un bien bel objet, et, une fois n’est pas coutume, un album de Mattotti avec un vrai scénario.

11/07/2006 (modifier)