La lande des aviateurs nous décrit un univers aérien aux accents maritime. Je m’explique : la lande est constituée d’îles qui dérivent dans les airs dans un ciel sans limites. Entre ces îles se déplacent de courageux aviateurs. Il n’y a pas de frontière à cet horizon illimité, il n’y a pas d’en-bas où se poser. Certains ne reviennent jamais, ils flottent à jamais dans leur cercueil d’acier dans un ciel infini. Dans les airs, les aviateurs pêcheurs déploient leurs filets pour attraper les oiseaux, ils se laissent guider par les phares disposés sur les îles… Cet univers hautement poétique est très bien décrit dans ce premier tome très alléchant. J’attends la suite avec impatience car ma note pourrait très vite évoluer vers 4 ou même 5 étoiles… C’est juste que pour l’instant, cet album est un peu court, aucune intrigue générale ne s’est encore dessinée, l’album se consacre surtout à la présentation de cet univers particulier et de quelques personnages et à leur passé. Allez hop, en attendant, un petit coup de cœur pour l’originalité et la poésie de ce petit monde aérien.
J’ai mis un long moment à me décider à lire cette BD. En effet à chaque fois que je la feuillette je lui trouve un effet vieillot qui ne me donnait pas plus envie que ça de la lire. Finalement je ne regrette pas de m’être lancé.
L’histoire est pas mal, elle est bien construite au niveau de l’enchaînement des évènements : les recherches qu’entreprend Stoian, les découvertes qu’il effectue autour du timbre, des documentaires, etc. Ca m’a pas mal plu. J’ai été un peu moins séduit par la fin de l’histoire.
Niveau graphique, j’ai un peu moins accroché. Le dessin de Lax est pas mal, mais cette colorisation très pastel donne un effet « vieille BD » que je n’ai pas trop aimé.
Achat ou pas ? Je ne sais pas trop quoi conseiller, j’ai passé un bon moment mais je ne pense pas que je relirais la fille au ibis, à vous de vous faire votre opinion.
Lorsque je découvre une BD de Coyote, je m’attends à ce qu’il me fasse rire et surprendre à la fois. Avec ce sixième tome, je me suis encore régalé !
J’adore le personnage de Chacal, le père de Kévin, ce motard est passionné de Harley Davidson , il est toujours le premier à sortir une blague tournant sur le sexe. D’ailleurs, je trouve que Kevin n’est pas le personnage central de la série. En effet, la plupart des blagues mettent en scène Chacal. Kévin intervient surtout paradoxalement pour faire la morale –à 2 balles bien entendu !- à son père… Grand enfant, Chacal multiplie ses pitreries pour mon plus grand bonheur de lecture.
L’album comporte plusieurs chapitres plus ou mois longs ayant chacun un thème bien défini. Parmi ceux-ci, j’ai énormément apprécié « une morale élastique » qui est pour moi le parfait mélange entre le jeu de mots hilarants et l’humour gestuel. Dans l’ensemble de l’album, j’ai beaucoup apprécié cet humour qui ne tombe jamais dans le sexe à tout va et la relative absence de moquerie liée au physique des personnages.
J’aime énormément le style de Coyote. Son encrage reste toujours lisible et la mise en page de ses albums est, à mon avis, exempte de reproche. Ses personnages sont très expressifs et les femmes sont très sexy ! (De vraies bombes !)
Lorsque je découvre un nouveau tome de « Litteul Kévin », je ne demande qu’à me marrer : mission réussie ! Merci Coyote !
Note finale : 3/5
« L’amour est une protéine » est un recueil qui part dans tous les sens, sans aucune unité particulière. Même le registre graphique est radicalement différent d’une histoire à l’autre. D’autant que l’auteur cosigne parfois le dessin avec d’autres dessinateurs. 6 histoires, 6 visions différentes.
La première, « L’amour est une protéine » est une farce macabre un peu absurde. Amusante mais très (trop ?) légère.
« Cocaman », la deuxième histoire est peut-être la meilleure, la plus noire, la plus sombre, elle montre la manière dont un jeune handicapé mental devient le jouet d’un enfant plus jeune que lui.
La présence de « Dinosaure Dooly » dans ce recueil est, à mon sens, une véritable erreur de la part de l’éditeur français. C’est une histoire qui fait entièrement référence à une autre oeuvre très connue en Corée et tout à fait inconnue chez nous. On passe littéralement à côté.
« Léviathan » est une courte nouvelle illustrée allégorique qui prend la forme du conte d’antan pour dénoncer la technologie d’aujourd’hui. Diablement efficace et visuellement très réussi.
« Ma décision » est une histoire hautement psychologique, un peu déroutante au début, mais au final très juste.
« Aiguille de pin » nous plonge dans un univers graphique à la Taniguchi et traite de manière très sérieusement du phénomène religieux dans une tribu.
"La bal masqué" est une belle petite farce vite griffonnée, aux consonances métaphysique et sociales bien pensées.
Difficile de donner un avis général sur ce recueil, il y a au moins deux histoires qui mériteraient à elles seules cinq étoiles. Mais tout n’est malheureusement pas du même niveau…
En voilà un manga de cul qu’il est bon ! Faut dire que c’est assez culotté comme histoire. Un quinquagénaire frustré se retrouve par erreur dans une ville qu’il ne connaît pas : Uroshima, une ville où tout le monde baise avec tout le monde comme si de rien n’était (façon : « Bonjour madame, j’adore vos seins, on baise ? »… C’est plein d’humour, presque noir… et d’une dérision totale sur les thèmes de la misère sexuelle et de l’obscénité. Y’a quelques scènes qui sont vraiment d’anthologie. J’ai juste été un poil (de cul) déçu par la fin qui, à mon sens, est loin d’être aussi forte que le début de l’album.
Un manga en couleurs ! C’est assez rare que pour être souligné. Remarquez, ces couleurs n’ont rien d’extraordinaire, mais elles participent à l’ambiance assez sombre de l’intrigue.
Les personnages principaux, atteints d’une maladie incurable ont été cryogénisé (ou un truc dans le genre)… Ce sommeil devait se prolonger jusqu’à ce qu’un remède soit trouvé. Mais voilà, quand ils se réveillent, le centre où ils étaient conservés est en ruine et envahi par la végétation, et dehors, y’a de vilains monstres avec des gueules de dinosaures qui rechigneraient pas sur un petit humain, même malade, comme encas…
Un manga de 116 pages, c’est vite lu, surtout quand son intrigue consiste pour l’instant en une succession de quelques scènes d’actions parsemées de quelques portraits de personnages. Le personnage principal, une pleureuse timide qui n’arrête pas de penser tout le temps à sa sœur chérie sent la guimauve à plein nez… mais ça fonctionne plutôt bien en contradiction avec la dureté de l’univers dépeint… Je lirai la suite avec intérêt, parce que le dessin est bon et que j’aimerais savoir ce qui s’est passé pendant leur sommeil… Ca ne me semble pas pour autant être le manga du moment… Sur le mode "survivance", on est loin de la claque des premiers tomes de Dragon Head...
Difficile de ne pas comparer cette série à Durango, tant les analogies sont grandes entre les deux oeuvres: Personnages manichéens, règlements de comptes sanglants, caractère solitaire du héros,...
Pour moi, le thème de la bd supporte mal le changement de cadre. Il collait parfaitement au western spaghetti, genre qui ne se prend pas trop la tête. Mais là on se situe entre le médiéval fantastique et la bd vaguement historique (l'intrigue se situe dans l'empire germanique) avec pas mal d'anachronismes et de raccourcis scénaristiques, me semble t'il.
Bref, même si ça reste tout à fait lisible, j'ai eu beaucoup de mal à adhérer à cette histoire, et la fin, si ça ne traîne pas trop en longueur, me semble un peu prévisible.
"Tendre Violette" est une bd attirante et étrange à ses heures car elle sait bien manier le dur quotidien de la héroïne sans oublier de nous faire souvent rêver ou sourire. Ces petites histoires à travers les balades de la Violette se lisent très facilement et sont tout simplement rafraîchissantes. Sans nier le fait que la bd ait vieilli, je trouve que toutes les petites histoires de Servais et Dewamme sont bien réussies.
Par ailleurs, j'ai lu "Tendre Violette" dans la première édition en noir et blanc et dans un seul gros album. J'ai par hasard un jour croisé la réédition que j'ai feuilletée... Quel dommage qu'elle ait été colorisée! Le dessin réaliste, mais agréable de Servais est beaucoup plus adapté au noir et blanc d'autant plus que la trame se passant il y a une soixantaine d'années colle encore plus aux simples traits.
Un bon 3/5 pour cette femme libérée avant l'heure!
En réalité, j'ai lu Herobear dans sa version originale, en noir et blanc.
Ce qui marque dès le début dans cette BD, c'est son dessin. Il semble entièrement réalisé au crayon à papier, à la manière d'un story-board où le dessin n'a pas besoin d'être totalement achevé, laissant des traits et des hachures de construction. Le trait des personnages est très maîtrisé, d'un très grand dynamisme. Il me semble à voir cela que l'auteur a travaillé dans l'animation tant ses personnages semblent en mouvement. Quant au trait lui-même, il me fait penser à du Disney, j'entends par là une ressemblance avec les personnages des bandes-dessinées du journal de Mickey ou de Picsou, avec bien sûr quelques touches de Calvin et Hobbes, gamin plein de personnalité et nounours vivant obligent. Bref, c'est un très bon dessin au niveau personnage et dynamisme.
Par contre, j'avoue ne pas m'être complètement fait à l'aspect inachevé et crayonné des planches : c'est résolument original mais ça reste à mes yeux... inachevé.
Quant aux histoires, elles sont sympas, mélangeant super-héros pour enfants, vilains à combattre, vie écolière et une sympathique dose d'humour. C'est cela : sympathique à lire et parfois aussi dynamique que le dessin dans certaines scènes d'action.
Pourtant, je n'ai pas particulièrement accroché, me contentant de lire ces histoires avec plaisir mais sans en garder grand souvenir après lecture. Sympathique, original et frais.
Note approximative : 2.5/5
Conscient que cette série méprisée des "vrais amateurs de BD" était malgré tout l'un des succès commerciaux du moment, je me suis décidé à la lire.
Son dessin est très correct. Dans un style franco-belge assez moderne, il présente des planches ma foi agréables. Je note d'ailleurs avec le sourire que le Toto du premier tome a un air physiquement très proche de Calvin et Hobbes tandis qu'il ressemblera davantage au Petit Spirou dans les tomes suivants.
Chaque album présente un gag par planche, chaque gag étant théoriquement issu d'une blague de Toto. Contrairement aux blagues sur Les Blondes, qui me font plutôt rire mais que je connaissais déjà toutes, je ne connaissais pas ces blagues là, sans doute parce que ce sont des histoires drôles plutôt enfantines qui ne feraient autrement pas rire un adulte. C'est donc de l'humour assez basique, le genre de blagues dont on pouffe parfois un peu mais pour lesquelles on se dit aussitôt après que c'est nul. Oui, c'est assez nul, mais comme peuvent l'être des blagues qui font rire les petits. Et en tant qu'adulte, même si on reste froid devant beaucoup de planches, certaines m'ont quand même fait sourire, voire pouffer un peu.
C'est donc une BD d'humour que je pense destinée à un lectorat enfantin, mais pour un tel public, j'estime que ce n'est finalement pas une aussi mauvaise série que je le craignais en à-priori.
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La Lande des aviateurs
La lande des aviateurs nous décrit un univers aérien aux accents maritime. Je m’explique : la lande est constituée d’îles qui dérivent dans les airs dans un ciel sans limites. Entre ces îles se déplacent de courageux aviateurs. Il n’y a pas de frontière à cet horizon illimité, il n’y a pas d’en-bas où se poser. Certains ne reviennent jamais, ils flottent à jamais dans leur cercueil d’acier dans un ciel infini. Dans les airs, les aviateurs pêcheurs déploient leurs filets pour attraper les oiseaux, ils se laissent guider par les phares disposés sur les îles… Cet univers hautement poétique est très bien décrit dans ce premier tome très alléchant. J’attends la suite avec impatience car ma note pourrait très vite évoluer vers 4 ou même 5 étoiles… C’est juste que pour l’instant, cet album est un peu court, aucune intrigue générale ne s’est encore dessinée, l’album se consacre surtout à la présentation de cet univers particulier et de quelques personnages et à leur passé. Allez hop, en attendant, un petit coup de cœur pour l’originalité et la poésie de ce petit monde aérien.
La Fille aux Ibis
J’ai mis un long moment à me décider à lire cette BD. En effet à chaque fois que je la feuillette je lui trouve un effet vieillot qui ne me donnait pas plus envie que ça de la lire. Finalement je ne regrette pas de m’être lancé. L’histoire est pas mal, elle est bien construite au niveau de l’enchaînement des évènements : les recherches qu’entreprend Stoian, les découvertes qu’il effectue autour du timbre, des documentaires, etc. Ca m’a pas mal plu. J’ai été un peu moins séduit par la fin de l’histoire. Niveau graphique, j’ai un peu moins accroché. Le dessin de Lax est pas mal, mais cette colorisation très pastel donne un effet « vieille BD » que je n’ai pas trop aimé. Achat ou pas ? Je ne sais pas trop quoi conseiller, j’ai passé un bon moment mais je ne pense pas que je relirais la fille au ibis, à vous de vous faire votre opinion.
Litteul Kévin
Lorsque je découvre une BD de Coyote, je m’attends à ce qu’il me fasse rire et surprendre à la fois. Avec ce sixième tome, je me suis encore régalé ! J’adore le personnage de Chacal, le père de Kévin, ce motard est passionné de Harley Davidson , il est toujours le premier à sortir une blague tournant sur le sexe. D’ailleurs, je trouve que Kevin n’est pas le personnage central de la série. En effet, la plupart des blagues mettent en scène Chacal. Kévin intervient surtout paradoxalement pour faire la morale –à 2 balles bien entendu !- à son père… Grand enfant, Chacal multiplie ses pitreries pour mon plus grand bonheur de lecture. L’album comporte plusieurs chapitres plus ou mois longs ayant chacun un thème bien défini. Parmi ceux-ci, j’ai énormément apprécié « une morale élastique » qui est pour moi le parfait mélange entre le jeu de mots hilarants et l’humour gestuel. Dans l’ensemble de l’album, j’ai beaucoup apprécié cet humour qui ne tombe jamais dans le sexe à tout va et la relative absence de moquerie liée au physique des personnages. J’aime énormément le style de Coyote. Son encrage reste toujours lisible et la mise en page de ses albums est, à mon avis, exempte de reproche. Ses personnages sont très expressifs et les femmes sont très sexy ! (De vraies bombes !) Lorsque je découvre un nouveau tome de « Litteul Kévin », je ne demande qu’à me marrer : mission réussie ! Merci Coyote ! Note finale : 3/5
L'Amour est une protéine
« L’amour est une protéine » est un recueil qui part dans tous les sens, sans aucune unité particulière. Même le registre graphique est radicalement différent d’une histoire à l’autre. D’autant que l’auteur cosigne parfois le dessin avec d’autres dessinateurs. 6 histoires, 6 visions différentes. La première, « L’amour est une protéine » est une farce macabre un peu absurde. Amusante mais très (trop ?) légère. « Cocaman », la deuxième histoire est peut-être la meilleure, la plus noire, la plus sombre, elle montre la manière dont un jeune handicapé mental devient le jouet d’un enfant plus jeune que lui. La présence de « Dinosaure Dooly » dans ce recueil est, à mon sens, une véritable erreur de la part de l’éditeur français. C’est une histoire qui fait entièrement référence à une autre oeuvre très connue en Corée et tout à fait inconnue chez nous. On passe littéralement à côté. « Léviathan » est une courte nouvelle illustrée allégorique qui prend la forme du conte d’antan pour dénoncer la technologie d’aujourd’hui. Diablement efficace et visuellement très réussi. « Ma décision » est une histoire hautement psychologique, un peu déroutante au début, mais au final très juste. « Aiguille de pin » nous plonge dans un univers graphique à la Taniguchi et traite de manière très sérieusement du phénomène religieux dans une tribu. "La bal masqué" est une belle petite farce vite griffonnée, aux consonances métaphysique et sociales bien pensées. Difficile de donner un avis général sur ce recueil, il y a au moins deux histoires qui mériteraient à elles seules cinq étoiles. Mais tout n’est malheureusement pas du même niveau…
Voyage à Uroshima
En voilà un manga de cul qu’il est bon ! Faut dire que c’est assez culotté comme histoire. Un quinquagénaire frustré se retrouve par erreur dans une ville qu’il ne connaît pas : Uroshima, une ville où tout le monde baise avec tout le monde comme si de rien n’était (façon : « Bonjour madame, j’adore vos seins, on baise ? »… C’est plein d’humour, presque noir… et d’une dérision totale sur les thèmes de la misère sexuelle et de l’obscénité. Y’a quelques scènes qui sont vraiment d’anthologie. J’ai juste été un poil (de cul) déçu par la fin qui, à mon sens, est loin d’être aussi forte que le début de l’album.
Le Roi des Ronces
Un manga en couleurs ! C’est assez rare que pour être souligné. Remarquez, ces couleurs n’ont rien d’extraordinaire, mais elles participent à l’ambiance assez sombre de l’intrigue. Les personnages principaux, atteints d’une maladie incurable ont été cryogénisé (ou un truc dans le genre)… Ce sommeil devait se prolonger jusqu’à ce qu’un remède soit trouvé. Mais voilà, quand ils se réveillent, le centre où ils étaient conservés est en ruine et envahi par la végétation, et dehors, y’a de vilains monstres avec des gueules de dinosaures qui rechigneraient pas sur un petit humain, même malade, comme encas… Un manga de 116 pages, c’est vite lu, surtout quand son intrigue consiste pour l’instant en une succession de quelques scènes d’actions parsemées de quelques portraits de personnages. Le personnage principal, une pleureuse timide qui n’arrête pas de penser tout le temps à sa sœur chérie sent la guimauve à plein nez… mais ça fonctionne plutôt bien en contradiction avec la dureté de l’univers dépeint… Je lirai la suite avec intérêt, parce que le dessin est bon et que j’aimerais savoir ce qui s’est passé pendant leur sommeil… Ca ne me semble pas pour autant être le manga du moment… Sur le mode "survivance", on est loin de la claque des premiers tomes de Dragon Head...
Légende
Difficile de ne pas comparer cette série à Durango, tant les analogies sont grandes entre les deux oeuvres: Personnages manichéens, règlements de comptes sanglants, caractère solitaire du héros,... Pour moi, le thème de la bd supporte mal le changement de cadre. Il collait parfaitement au western spaghetti, genre qui ne se prend pas trop la tête. Mais là on se situe entre le médiéval fantastique et la bd vaguement historique (l'intrigue se situe dans l'empire germanique) avec pas mal d'anachronismes et de raccourcis scénaristiques, me semble t'il. Bref, même si ça reste tout à fait lisible, j'ai eu beaucoup de mal à adhérer à cette histoire, et la fin, si ça ne traîne pas trop en longueur, me semble un peu prévisible.
Tendre Violette
"Tendre Violette" est une bd attirante et étrange à ses heures car elle sait bien manier le dur quotidien de la héroïne sans oublier de nous faire souvent rêver ou sourire. Ces petites histoires à travers les balades de la Violette se lisent très facilement et sont tout simplement rafraîchissantes. Sans nier le fait que la bd ait vieilli, je trouve que toutes les petites histoires de Servais et Dewamme sont bien réussies. Par ailleurs, j'ai lu "Tendre Violette" dans la première édition en noir et blanc et dans un seul gros album. J'ai par hasard un jour croisé la réédition que j'ai feuilletée... Quel dommage qu'elle ait été colorisée! Le dessin réaliste, mais agréable de Servais est beaucoup plus adapté au noir et blanc d'autant plus que la trame se passant il y a une soixantaine d'années colle encore plus aux simples traits. Un bon 3/5 pour cette femme libérée avant l'heure!
Herobear and the kid
En réalité, j'ai lu Herobear dans sa version originale, en noir et blanc. Ce qui marque dès le début dans cette BD, c'est son dessin. Il semble entièrement réalisé au crayon à papier, à la manière d'un story-board où le dessin n'a pas besoin d'être totalement achevé, laissant des traits et des hachures de construction. Le trait des personnages est très maîtrisé, d'un très grand dynamisme. Il me semble à voir cela que l'auteur a travaillé dans l'animation tant ses personnages semblent en mouvement. Quant au trait lui-même, il me fait penser à du Disney, j'entends par là une ressemblance avec les personnages des bandes-dessinées du journal de Mickey ou de Picsou, avec bien sûr quelques touches de Calvin et Hobbes, gamin plein de personnalité et nounours vivant obligent. Bref, c'est un très bon dessin au niveau personnage et dynamisme. Par contre, j'avoue ne pas m'être complètement fait à l'aspect inachevé et crayonné des planches : c'est résolument original mais ça reste à mes yeux... inachevé. Quant aux histoires, elles sont sympas, mélangeant super-héros pour enfants, vilains à combattre, vie écolière et une sympathique dose d'humour. C'est cela : sympathique à lire et parfois aussi dynamique que le dessin dans certaines scènes d'action. Pourtant, je n'ai pas particulièrement accroché, me contentant de lire ces histoires avec plaisir mais sans en garder grand souvenir après lecture. Sympathique, original et frais.
Les Blagues de Toto
Note approximative : 2.5/5 Conscient que cette série méprisée des "vrais amateurs de BD" était malgré tout l'un des succès commerciaux du moment, je me suis décidé à la lire. Son dessin est très correct. Dans un style franco-belge assez moderne, il présente des planches ma foi agréables. Je note d'ailleurs avec le sourire que le Toto du premier tome a un air physiquement très proche de Calvin et Hobbes tandis qu'il ressemblera davantage au Petit Spirou dans les tomes suivants. Chaque album présente un gag par planche, chaque gag étant théoriquement issu d'une blague de Toto. Contrairement aux blagues sur Les Blondes, qui me font plutôt rire mais que je connaissais déjà toutes, je ne connaissais pas ces blagues là, sans doute parce que ce sont des histoires drôles plutôt enfantines qui ne feraient autrement pas rire un adulte. C'est donc de l'humour assez basique, le genre de blagues dont on pouffe parfois un peu mais pour lesquelles on se dit aussitôt après que c'est nul. Oui, c'est assez nul, mais comme peuvent l'être des blagues qui font rire les petits. Et en tant qu'adulte, même si on reste froid devant beaucoup de planches, certaines m'ont quand même fait sourire, voire pouffer un peu. C'est donc une BD d'humour que je pense destinée à un lectorat enfantin, mais pour un tel public, j'estime que ce n'est finalement pas une aussi mauvaise série que je le craignais en à-priori.