Les derniers avis (47926 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Piscine de Micheville
La Piscine de Micheville

Suite d'histoires courtes, parfois en une seule planche, La Piscine de Micheville représente une chronique populaire de villes ouvrières telles que vues par un adolescent du coin. Cet adolescent, c'est Baru, qui traîne avec la même bande dans Quéquette blues. Ce sont des décors d'usines bientôt fermées, de cités ouvrières, de piscines populaires, de surboums entre ados sur une musique des années 60. Ce sont des ados un peu blousons noirs, obsédés par l'idée fixe de se "taper une gonzesse", n'hésitant pas à se la jouer s'il le faut pour épater la galerie. Ce sont des chroniques montrant d'un oeil tendre et juste les aspects authentiques de cette vie un peu médiocre mais tellement pleine de vie. Cette suite d'anecdotes ne manque pas d'humour. J'ai été un peu moins touché que lors de ma lecture de Quéquette blues, mais La Piscine de Micheville n'en est pas moins intéressant et agréable à lire. D'autant plus que le dessin est très sympathique, si ce n'est des couleurs un peu moyennes.

27/07/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série JLA - Justice et liberté
JLA - Justice et liberté

Alex Ross au dessin, comme pour l'autre série presque homonyme JLA : Justice, cela promet des planches impressionnantes pour représenter ces nombreux super-héros très célèbres de l'univers DC. C'est sur ce postulat que j'ai acheté cette BD, attendant assez peu du scénario, je l'avoue. Et il n'y a pas à dire, les planches sont belles (pour qui n'est pas réfractaire au photo-réalisme grandiloquent en BD). Cela fait plaisir de voir ces si grands super-héros mis ainsi en images. Outre le dessin, un point qui m'a plu dans cette BD, c'est son introduction. Les auteurs consacrent 2 pages par héros pour présenter chacun des membres de la Justice League of America, expliquant leurs génèses et leur caractère de héros. Cela m'a permis de découvrir les origines de super-héros que je connaissais très mal tels Hawkman, Aquaman et autres Atom. A titre informatif, j'apprécie cela, d'autant que ces présentations introductives sont belles et concises. Ensuite s'entame véritablement le récit, l'aventure elle-même. Celle-ci part sur deux thèmes liés : - comment des super-héros aux muscles invincibles vont-ils combattre une menace présentée sous la forme d'un virus qui se reproduit à toute vitesse, - et comment réagira le monde face à la double menace de ce virus et de l'implication géopolitique intrusive de ces super-héros dans le monde des humains. En gros, utilisant une intrigue un peu artificielle d'un méchant virus inconnu, les auteurs réfléchissent surtout sur le droit des Super-héros à s'impliquer dans la société humaine, leur droit à l'ingérence sur un territoire étranger et leur droit à faire régner l'ordre public par la force. La reflexion reste cependant superficielle puisqu'il suffit au final que les gentils super-héros expliquent qu'ils font ça pour aider les gens pour que la planète entière se calme et les remercie. Au final, le scénario n'est donc pas vraiment le point fort de cette BD. Mais cette histoire suffit à rendre une sorte d'hommage aux membres de la JLA en mettant surtout en avant le dessin un peu grandiloquent mais excellent d'Alex Ross. A réserver aux amateurs du dessin d'Alex Ross, des super-héros DC et à ceux désireux d'avoir une histoire assez pratique pour servir d'introduction à la Justice League of America.

26/07/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Des morts et des vivants
Des morts et des vivants

Cette BD de Jason est dans le style de ses premières oeuvres fameuses telles que Attends : ce sont des personnages animaliers, une narration toute en ellipses et simplicité et un récit sans parole à l'exception de quelques très courts dialogues intercalés en texte dans des cases noires à la manière des dialogues des vieux films muets. Une narration fluide et réussie, une histoire simple à laquelle j'ai nettement plus accroché que le - à mon goût - trop hermétique Attends. Commençant comme une histoire d'amour difficile entre deux êtres que la vie n'aide pas, elle tourne au bout de quelques pages au film d'horreur de série B avec la horde classique de zombies qui dévorent tout sur leur passage et que les héros fuient dans la peur. La base du scénario n'est donc pas très originale. Pourtant la narration fluide rend tout le récit plaisant à suivre. En outre, Jason n'hésite pas à distiller quelques scènes ou détails humoristiques au long de son histoire, accentuant l'aspect agréable de la lecture. La fin du récit, pour sa part, est douce amère et permet de voir avec un autre oeil l'histoire d'amour qui s'entamait au début de l'album. Bien racontée, cette histoire n'est pas très originale mais assez prenante et elle dispose de nombreuses qualités.

26/07/2006 (modifier)
Par Steril
Note: 3/5
Couverture de la série Le Désespoir du Singe
Le Désespoir du Singe

Voilà une série qui commence bien : une chouette histoire, d'amour, pas forcément hyper originale, mais joliment racontée, dans un univers un brin inquiétant tout de même, peuplé d'hommes et de créatures (?) qui sont la parfaite caricature d'un régime autoritaire, totalitaire et dictatorial (j'avoue que cette manière de présenter les choses m'a laissé quelque peu perplexe, mais pourquoi pas). Le dessin d'Alfred est tout bonnement splendide et mérite pour sa part les 5 étoiles : quel talent ! 3 étoiles pour l'instant (après le premier tome), parce que bon, ce n'est qu'un premier tome et que, même s'il est assez bon, je ne sens que moyennement la manière dont cette série va tourner : pour l'instant, le scénario manque quelque peu d'originalité.

26/07/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Cythère l'apprentie sorcière
Cythère l'apprentie sorcière

Une BD typique de Fred tant par le dessin que par le récit. Peu d'attaches avec le réel, magie, imagination, humour nonchalant, personnages débonnaires, c'est tout sympathique pour le lecteur qui se laisse porter par la rêverie et la fantaisie légère. Cela commence comme un Harry Potter féminin à qui la grand-mère apprendrait les sorts de base : balai volant, métamorphose, dédoublement, etc. Sauf que Cythère est une petite fille aussi douée que nonchalante et souriante, et que sa grand-mère a parfois à souffrir de ses trop grands dons. Puis l'imagination de Fred laisse libre cours à ses envies et Cythère et sa sorcière de grand-mère vont faire quelques rencontres et découvertes dignes d'un Philémon au pays des lettres de l'Atlantique. Des histoires courtes plaisantes, où l'humour permet une lecture sourire aux lèvres, où il se passe peu de choses vraiment palpitantes mais dont on ressort assez... enchanté.

26/07/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Zombies picnic
Zombies picnic

Note approximative : 2.5/5 Je n'ai jamais regardé de film de zombies, donc une BD rendant hommage à ce type de récit ne me parle pas trop. Mais sans avoir vu le moindre de ces films, j'ai tout de même l'impression d'avoir déjà vu et revu la majorité du scénario de cette BD. Dans un bois reculé, une fiole de produit réveillant les morts est répandue par accident dans la terre et les morts du cimetière indien se réveillent pour aller terroriser les vivants cloitrés dans une cabane en bois. Gore, personnages qui se font tuer ou bouffer les uns après les autres, trahisons, rien de bien nouveau de ce côté là et rien de très palpitant. A cela s'ajoute quelques tentatives d'originalité avec des personnages assez décalés et irresponsables, des gardes-forestiers comiquement obsédés par le règlement écologique, des soldats sans scrupules, des voitures écolos fonctionnant aux excréments humains, etc. Bref, des tentatives d'utiliser un humour un peu décalé dans un récit de film de série B. L'ennui, c'est que je n'ai guère été convaincu et que je n'ai pas vraiment souri à la lecture de ces "gags". Dessin moyen, scénario qui se laisse lire mais sans surprise, humour légèrement original mais sans plus, ce n'est pas une mauvaise BD mais sans plus.

25/07/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Le Bar
Le Bar

Cette bd ne ressemble à aucune autre. Toutefois, on y sent des influences venant d’outre atlantique tant dans la constitution des strips, que des dessins ou encore de l’humour. C’est con et absurde mais sans tomber dans la vulgarité. J'avoue que les délires de l'auteur me sont parfois hermétiques. En effet, plus d’un strip me laisse circonspect. Je ne les ai pas tous compris mais on peut relever de belles trouvailles ainsi que des gags bien réussi. Il se dégage de l’ensemble une atmosphère très particulière qui me plait. La faune (je n’ai pas trouvé d’autre mot pour la caractériser) est originale : on y côtoie une sorte de ver, des cyclopes (du genre de Slimer, l’ectoplasme vert dans Ghostbusters), un pied, un buste un droïde . . . Bref, l’originalité tient dans ces personnages atypiques qui font de cette intégrale une curiosité à découvrir ! Le prix de vente est assez costaud mais la qualité d’impression et de reliure ainsi que le contenu foisonnant peuvent le justifier. A acheter si comme moi vous le trouvez à un prix avantageux ! ;)

25/07/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Anatomie du désordre
Anatomie du désordre

Troisième BD d'Emmanuel Moynot que je lis dans cette même collection après Monsieur Khol et Oscar et Monsieur O, nous restons ici dans le même univers, le Paris de fin 19e, début 20e, dans le milieu des ouvriers et artistes. J'avoue ne pas avoir reconnu le dessin de Moynot sur le coup. Mes deux précédentes lectures m'avaient habituée à une peinture sans encrage. Ici, ce n'est pas exactement le même style. L'aspect peinture laisse la place à un encrage très fin, presque hésitant, mais dans un style maîtrisé que j'aime beaucoup. Les personnages sont expressifs, les planches sont claires, la narration très fluide. Un style de dessin tout simple mais que je n'ai presque jamais vu avant et qui me plait bien. Le récit est assez long (120 pages) mais je suis très vite entré dedans car la narration est bonne et les personnages attachants. Nous y suivons Eugène Pigot, jeune peintre qui se cherche encore. Avec lui, nous allons fréquenter les expositions et les bars d'artistes Parisiens où se retrouvent Appolinaire, le jeune Picasso, et d'autres plus ou moins connus. Nous allons suivre ses amours compliqués, ses relations avec les autres artistes et ses amis. Mais surtout, avec lui, nous allons nous poser la question de savoir dans quelle condition il a peint un tableau très différent de son style dont il ne se souvient absolument pas et dont il n'arrive pas à retrouver la technique quand il cherche à l'imiter. Et peu à peu, Eugène va sombrer dans le trouble et la folie. C'est un récit sur la création et la recherche artistique et cette folie qui mène certains artistes à dépasser leur temps et leurs contemporains. Autant j'ai bien aimé la première moitié de ma lecture, autant j'ai un peu décroché au fil des chapitres car le récit perd sa linéarité, car les personnages changent et l'ambiance tourne d'une simple vie difficile en début d'album à une psychologie tourmentée vers la fin. Certains passages restent inexpliqués, symboles de la folie de l'artiste sans qu'on sache bien ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. Le héros perd peu à peu son côté attachant à mes yeux et je n'ai pas su rester assez proche de son âme pour bien comprendre ses tourments et les choix de vie et artistiques qu'il fait par moment. Cependant, c'est une lecture agréable sur un sujet sympathique et plutôt bien traité, le tout servi par un dessin et une narration que j'apprécie.

25/07/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Les Amours écologiques du Bolot Occidental
Les Amours écologiques du Bolot Occidental

Lue chez un collègue, cette bd autoéditée a été l’occasion pour moi de découvrir Claire Bretecher. Le graphisme, dans le style dessin de presse, se rapproche de celui d’un Reiser mais avec une mise en couleurs plus proche de F’murr (comme dans Le génie des alpages). Bref, on sent que la bd date un peu mais cela ne gène en rien la lecture. Les histoires sont sympas mais un brin trop répétitives. On se lasse donc un peu à la longue mais l’idée de départ est plutôt bonne avec ce Bolot qui essaie par tous les moyens possibles d’entrer dans une réserve pour animaux en voie de disparition. L’humour est un peu dilué dans la masse mais le message écologique que sous-tend cette bd passe bien car l’auteur n’en fait pas trop. Bref, sympathique mais pas inoubliable.

25/07/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Albany
Albany

Je n'ai lu que les 3 premiers tomes de cette série et pas le 4e faisant office de biographie "officielle" d'Olivia Sturgess. Au départ, Rendez-vous à Seven Oaks, le premier tome, n'était pas destiné à devenir une série, semble-t-il. Albany et Sturgess y sont d'ailleurs des personnages secondaires dont l'interêt n'est pas évident. Ce n'est qu'ensuite que Francis Albany puis Olivia Sturgess vont prendre les devants. Au dessin, c'est de la pure ligne claire. Le premier tome bénéficie de décors très sympas mais les personnages sont nettement plus hésitants. La maîtrise technique viendra dès le deuxième tome avec des planches au style proche de Hergé ou E.P. Jacobs. Un dessin que j'aime bien et qui est agréable à lire. Le scénario du premier tome est assez intriguant. Il s'entame comme une enquête à la Agatha Christie mêlé de mystère, d'épouvante et de références littéraires. Là où le déroulement de l'enquête pourra décevoir par certaines incohérences quand on y réfléchit, son final apportera une touche de véritable originalité où l'on ne sait plus séparer le véridique du fantastique, mettant en jeu la notion même de personnage d'oeuvre littéraire. Le second tome est une enquête policière classique mais relativement originale et agréable à suivre. Quant au troisième, il joue à nouveau sur la recherche entre le vrai et l'imaginé puisque l'intrigue se déroule dans un rêve. Au fil des tomes, les personnages prennent de la consistance et les auteurs leur imaginent une biographie telle qu'ils jouent sur l'ambiguité de nous faire croire qu'ils ont véritablement existé, laissant à nouveau le lecteur déterminer ce qui est authentique et ce qui est fiction. Une série plaisante, présentant quelques originalités, et servie par un dessin ligne claire très sympathique dès le deuxième tome.

25/07/2006 (modifier)