De jolies planches pour une histoire légèrement fantastique assez sympathique.
J'aime bien le dessin. Bon j'ai un peu de mal avec l'encrage le plus courant de cette BD, que je trouve trop... hésitant. Mais globalement, j'aime bien le trait et les couleurs. Et certaines planches, celles qui sont soit en une seule grande image, soit bénéficiant d'une jolie mise en page, sont très réussies.
L'histoire est bien aussi même si elle semble un peu courte. Les tomes de cette série se lisent trop rapidement, il me semble que le récit a été trop aéré. Ce n'est pas une chose désagréable car la narration est bonne et fluide, mais on a l'impression d'avoir un récit un peu trop vite lu.
Ceci dit, lecture plaisante et beau dessin : à lire.
Cinemastock fait partie des grands classiques de la BD d'humour du fait de ses auteurs célèbres. Comme beaucoup ici, j'apprécie Alexis (lisez Al Crane) et j'adore littéralement Gotlib (lisez... à peu près tout de lui). Pourtant, cela faisait longtemps que je voyais, feuilletais et lisais vaguement Cinemastock sans jamais avoir réussi à le lire sérieusement. Et pour cause, je trouve hélas que cette BD manque nettement de fluidité. Abondance de textes, narration séquentielle médiocre, rythme lent, scènes répétitives, humour souvent à dénicher dans les petits dialogues ou les détails par-ci par-là, ce n'est pas une BD qui se lit très facilement à mes yeux. Pourtant l'idée est bonne, nombre de gags me font vraiment rire. Mais je prends un plaisir mitigé à la lecture car je reste assez froid sur une bonne partie des cases avant d'enfin rire ou sourire à certains moments hélas un peu trop dilués à mes yeux.
C'est une bonne BD, mais pas la meilleure de ces deux auteurs.
J'aime beaucoup ce premier album, qui traite de sujets historiques et locaux de façon simple et à la fois très sensible. On retrouve là plusieurs thèmes souvent abordés, comme le retour du soldat dans la vie civile, la peur panique d'une épidémie ou plus simplement encore l'amitié et le devoir. Le scénario entremêle ses différents sujets de façon très subtile, aidé en cela par un dessin simple mais efficace. J'aime particulièrement les passages où les personnages s'expriment en créole, passages savamment dosés pour intéresser le lecteur sans le lasser.
J'aimerais donner la note de 4/5 à ce diptyque et conseiller l'achat, mais j'attendrai pour cela la parution du deuxième volet, qui se fait un peu attendre apparemment.
Au vu de la réputation de cette série, je m’attendais à mieux ! Il y a certes de très bons points, à commencer par le dessin de Marini : des héros masculins tout en muscles et des héroïnes aux formes plus que généreuses, bref c’est superbe. Idem pour les décors, que ce soient les bâtiments de Rome ou les paysages de Cappadoce.
Il y a pour moi 2 parties bien distinctes dans les aventures du Scorpion. Une première, très plaisante, dans laquelle on suit une histoire de cape et d’épée. J’ai bien accroché, l’histoire est agréable à suivre et le scénario assez prenant.
Dans la deuxième partie, notre héros se transforme en Indiana Jones, on le suit à travers sa quête du Saint Graal, et là je n’ai pas trop apprécié. C’est très peu crédible ! En plus d’être super beau et super fort, le Scorpion est aussi un archéologue incroyable, il retrouve la tombe de Pierre en 2 temps 3 mouvements, alors que des gens l’ont cherché pendant 80 ans sans succès.
Je ne m’étalerai pas sur les facilités de scénario dans lesquelles il réchappe à des situations plus que compromises grâce à un coup de chance monumentale ! (Juste un exemple : comment il s’échappe au début du tome 6… Lamentable). Tout bon scénario possède son traître, mais là faut pas abuser, il n’y bientôt plus que le Scorpion qui n’a trahi personne.
Enfin l’histoire traîne beaucoup trop en longueur, à quoi sert le tome 5 ? La trame principale de l’histoire n’a pas avancé.
En conclusion un avis mitigé, ça partait bien, mais ça se gâte vraiment ensuite.
Quand j'étais petit, mon papa qui est féru d'histoire napoléonienne et, en même temps, grand amateur de BD, avait découvert ce petit OVNI et me l'avait aussitôt offert, espérant m'inoculer son double virus.
Pour l'Empereur, le résultat est assez mitigé mais pour la BD, ça a plutôt bien marché.
En le relisant aujourd'hui, je redécouvre un ouvrage extrêmement sérieux (on est quand même chez Larousse, ça ne plaisante pas) et plutôt bien foutu.
On est ici dans l'explication de texte de deux batailles ultra-célèbres, avec force schémas (petites flèches et carrés pour les mouvement et positions des troupes), commentaires des protagonistes et longs développements de l'auteur en contrepoint. Pas de place pour l'imagination ni l'aventure, il s'agit avant tout d'un album à vocation pédagogique.
De ce côté là, c'est béton. Les aficionados du petit Corse et les wargamers classiques seront comblés, pas un bouton ne manque sur les guêtres des grognards.
En revanche, les bdphiles seront probablement un peu rebutés par la représentation très académique des scènes et personnages, les dialogues peu vivants et un certain archaïsme de la mise en page.
Il en ressort néanmoins quelques vrais morceaux de bravoure, où le souffle des batailles parvient à se faire sentir (ah.. l'assaut du plateau de Pratzen, ah.. la charge des cuirassiers sur les carrés anglais.. mais je m'égare).
A réserver aux passionnés, et peut être à certains curieux.
Gilles Chaillet est un disciple de Jacques Martin et cela se ressent sur les deux premiers albums de la série "l’or et le fer" et le "prisonnier de Satan".
Cependant, avec l’histoire "la Byzantine" Chaillet se démarque du style du maître. C’est d’ailleurs avec cet album, que j’ai commencé à apprécier la série.
N’étant pas un adepte des séries historiques, j’ai trouvé celle-ci très bien documentée et facilitant la connaissance d'une période plutôt obscure. Vasco est issu d’une famille de banquiers lombards du XIVème siècle et parcourt le monde médiéval de l’époque. On le voit dans des lieux mythiques : comme Venise, Samarkand, Ispahan ou en Chine.
Les intrigues sont souvent bien ficelées et se mêlent à l’histoire : la guerre de cent ans, le personnage de Cola di Rienzo (sorte de dictateur romain qui voulait faire revivre la puissance et la culture romaines de l’antiquité). On observe également la longue agonie de l’Empire byzantin qui cherche un hypothétique soutien des Princes italiens, en filigrane des aventures de Vasco. Certains pourront trouver la série un peu ringarde, à mon avis, c’est un peu excessif et je pense qu’on peut y jeter un œil, bien sûr tout n’est pas excellent (les albums La Bête ou "les ombres du passé" m’ont relativement déplu).
Par contre je peux citer quelques bons albums : "la Byzantine", "les barons", "ténèbres sur Venise", "le royaume interdit", "poussière d’Ispahan"…
Comme beaucoup, à la lecture de cet album, j'ai été très impressionné par le style unique du dessinateur. C'est d'ailleurs ce qui avait motivé mon achat à l'époque. A la limite de la caricature, les traits des personnages, très arrondis, se marient harmonieusement avec un graphisme extrêmement précis et soigné. Un contraste intéressant est ainsi produit entre les protagonistes et leur environnement qui, s'il peut être déroutant au premier abord, m'a personnellement séduit.
L'ensemble est très travaillé, léché donnant l'impression d'un travail d'une très grande minutie et patience. Par ailleurs, la colorisation est également impeccable, collant très bien avec le ton sombre et inquiétant du récit.
J'ai été, en revanche, beaucoup moins emballé par le scénario. Le synopsis de base est pour le moins convenu. Dans le tome 1, un savant missionné par la cour de France part enquêter sur de mystérieux phénomènes en Europe centrale. D'abord engoncé dans ses certitudes scientifiques, il va devoir revoir son opinion face à des évènements clairement surnaturels. Bref, rien de bien innovant.
Ce qui est dommage, c'est que la narration est très confuse. Les textes sont parfois très ampoulés et perdent en clarté et le problème est aggravé par une disposition parois malheureuse des phylactères (qui a dit ça ? est-ce du texte? la pensée d'un personnage ? une partie du dialogue ?) et un lettrage informatisé parfois mal employé (je pense notamment à une certaine - petite case - où le héros a un long monologue, et où, pour faire passer le tout, la police du texte est considérablement réduite : résultat bizarre).
Le bilan reste très positif et l'on peut espérer que ces menus travers seront corrigés dans les tomes ultérieurs, qui pourraient permettre à l'intrigue de prendre son essor et une tournure originale, tout en continuant à s'appuyer sur le grand talent du dessinateur.
Une série policière sympathique essentiellement grâce au héros lui-même, gentil et maladroit. Le dessin de Dodier est agréable, réaliste et rond et à la fois. Cette série a la particularité de raconter des histoires policières assez sérieuses dans le fond tout en gardant un esprit bon enfant. C'est d'ailleurs ce qui m'y plait car l'auteur n'hésite pas à distiller des détails amusants par-ci par-là dans son récit, attirant le sourire voire de vrais rires. La majorité des personnages de ces albums sont d'ailleurs assez originaux et sympathiques.
Les premiers tomes ont une narration qui ne m'a pas trop accroché au début. Ils sont légèrement confus et j'ai eu un peu de mal à accrocher à leur rythme. Au fil des tomes, les scénarios se font plus linéaires, laissant la part un peu plus belle à l'action.
Pour autant, je n'ai pas trop accroché à chacun des scénarios et, sans l'humour et les personnages, je m'y serais, je pense, un peu ennuyé. Mais je crois que cela tient essentiellement au fait que je suis assez peu amateur d'histoires policières.
Note approximative : 2.5/5
Cette BD bénéficie de belles images et fait témoignage d'une tragédie incroyable et dont pourtant le monde Européen ne sait que très peu. Cependant, je dois dire que je n'ai pas réussi à vraiment l'apprécier car elle n'est pas exempte de défauts.
Les images semblent inspirées ou directement issues de photos d'époque. Les couleurs sont très esthétiques. Cela donne quelques jolies planches. Mais l'ennui, c'est que ce style de dessin ne colle pas tellement dans une BD : les personnages ne se ressemblent pas d'une case à la suivante, il n'y a quasiment pas de narration séquentielle, etc. Bref, ce n'est pas facile de suivre le récit en se basant uniquement sur les images.
Hélas le texte non plus n'y aide pas trop car ce sont des suites de témoignages sans réel suivi, sans que les séparations entre eux ne soient bien visibles. On y apprend des choses, certains passages sont forts et touchants, mais on reçoit un peu tous les textes, témoignages et images sur le tas, sans suffisamment de cohésion pour les ressentir et les comprendre convenablement.
Et c'est bien dommage, car le peu que j'ai appris sur les horreurs et l'atroce aveuglement du régime Khmer rouge grâce à cette BD m'a montré à quel point un véritable récit de témoignage sur ce sujet me semble indispensable. Mais le support BD m'a semblé assez mal utilisé ici, et le message m'est passé haché et sans le ressenti qu'il mérite.
Je ne suis pas très amateur de thrillers et d'histoires basées uniquement sur une grosse cavale avec des méchants qui poursuivent un... heu... gentil, mais je dois dire que cette Bd n'est pas désagréable.
Déjà, le dessin me plait bien. C'est un pur noir et blanc, dans un style qui me rappelle un peu Comes, un peu Pratt et, oserais-je dire, presque un aussi bon N&B que Miller par moments. L'encrage est très fin, usant de grandes plages de noir pour le contraste, le trait est rond, la technique me semble très maîtrisée sans être époustouflante.
Lézard, le héros, a tout d'un John Difool (l'Incal), aussi bien physiquement que psychologiquement, un minable egoïste accro à l'alcool et au drogues douces mais assez attachant. Dès le début du récit, il se retrouve impliqué sans ménagement dans une grosse combine impliquant des hauts-placés et même l'armée. Et tout le récit raconte sa fuite pour retrouver un peu de calme tandis que des gens autour de lui réfléchissent à sa place à démêler l'enquête. Ce n'est pas un scénario très original mais sa narration est plaisante et on suit avec le sourire la cavale du pauvre lézard.
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Le portrait
De jolies planches pour une histoire légèrement fantastique assez sympathique. J'aime bien le dessin. Bon j'ai un peu de mal avec l'encrage le plus courant de cette BD, que je trouve trop... hésitant. Mais globalement, j'aime bien le trait et les couleurs. Et certaines planches, celles qui sont soit en une seule grande image, soit bénéficiant d'une jolie mise en page, sont très réussies. L'histoire est bien aussi même si elle semble un peu courte. Les tomes de cette série se lisent trop rapidement, il me semble que le récit a été trop aéré. Ce n'est pas une chose désagréable car la narration est bonne et fluide, mais on a l'impression d'avoir un récit un peu trop vite lu. Ceci dit, lecture plaisante et beau dessin : à lire.
Cinémastock
Cinemastock fait partie des grands classiques de la BD d'humour du fait de ses auteurs célèbres. Comme beaucoup ici, j'apprécie Alexis (lisez Al Crane) et j'adore littéralement Gotlib (lisez... à peu près tout de lui). Pourtant, cela faisait longtemps que je voyais, feuilletais et lisais vaguement Cinemastock sans jamais avoir réussi à le lire sérieusement. Et pour cause, je trouve hélas que cette BD manque nettement de fluidité. Abondance de textes, narration séquentielle médiocre, rythme lent, scènes répétitives, humour souvent à dénicher dans les petits dialogues ou les détails par-ci par-là, ce n'est pas une BD qui se lit très facilement à mes yeux. Pourtant l'idée est bonne, nombre de gags me font vraiment rire. Mais je prends un plaisir mitigé à la lecture car je reste assez froid sur une bonne partie des cases avant d'enfin rire ou sourire à certains moments hélas un peu trop dilués à mes yeux. C'est une bonne BD, mais pas la meilleure de ces deux auteurs.
La Grippe Coloniale
J'aime beaucoup ce premier album, qui traite de sujets historiques et locaux de façon simple et à la fois très sensible. On retrouve là plusieurs thèmes souvent abordés, comme le retour du soldat dans la vie civile, la peur panique d'une épidémie ou plus simplement encore l'amitié et le devoir. Le scénario entremêle ses différents sujets de façon très subtile, aidé en cela par un dessin simple mais efficace. J'aime particulièrement les passages où les personnages s'expriment en créole, passages savamment dosés pour intéresser le lecteur sans le lasser. J'aimerais donner la note de 4/5 à ce diptyque et conseiller l'achat, mais j'attendrai pour cela la parution du deuxième volet, qui se fait un peu attendre apparemment.
Le Scorpion
Au vu de la réputation de cette série, je m’attendais à mieux ! Il y a certes de très bons points, à commencer par le dessin de Marini : des héros masculins tout en muscles et des héroïnes aux formes plus que généreuses, bref c’est superbe. Idem pour les décors, que ce soient les bâtiments de Rome ou les paysages de Cappadoce. Il y a pour moi 2 parties bien distinctes dans les aventures du Scorpion. Une première, très plaisante, dans laquelle on suit une histoire de cape et d’épée. J’ai bien accroché, l’histoire est agréable à suivre et le scénario assez prenant. Dans la deuxième partie, notre héros se transforme en Indiana Jones, on le suit à travers sa quête du Saint Graal, et là je n’ai pas trop apprécié. C’est très peu crédible ! En plus d’être super beau et super fort, le Scorpion est aussi un archéologue incroyable, il retrouve la tombe de Pierre en 2 temps 3 mouvements, alors que des gens l’ont cherché pendant 80 ans sans succès. Je ne m’étalerai pas sur les facilités de scénario dans lesquelles il réchappe à des situations plus que compromises grâce à un coup de chance monumentale ! (Juste un exemple : comment il s’échappe au début du tome 6… Lamentable). Tout bon scénario possède son traître, mais là faut pas abuser, il n’y bientôt plus que le Scorpion qui n’a trahi personne. Enfin l’histoire traîne beaucoup trop en longueur, à quoi sert le tome 5 ? La trame principale de l’histoire n’a pas avancé. En conclusion un avis mitigé, ça partait bien, mais ça se gâte vraiment ensuite.
Napoléon - Austerlitz et Waterloo
Quand j'étais petit, mon papa qui est féru d'histoire napoléonienne et, en même temps, grand amateur de BD, avait découvert ce petit OVNI et me l'avait aussitôt offert, espérant m'inoculer son double virus. Pour l'Empereur, le résultat est assez mitigé mais pour la BD, ça a plutôt bien marché. En le relisant aujourd'hui, je redécouvre un ouvrage extrêmement sérieux (on est quand même chez Larousse, ça ne plaisante pas) et plutôt bien foutu. On est ici dans l'explication de texte de deux batailles ultra-célèbres, avec force schémas (petites flèches et carrés pour les mouvement et positions des troupes), commentaires des protagonistes et longs développements de l'auteur en contrepoint. Pas de place pour l'imagination ni l'aventure, il s'agit avant tout d'un album à vocation pédagogique. De ce côté là, c'est béton. Les aficionados du petit Corse et les wargamers classiques seront comblés, pas un bouton ne manque sur les guêtres des grognards. En revanche, les bdphiles seront probablement un peu rebutés par la représentation très académique des scènes et personnages, les dialogues peu vivants et un certain archaïsme de la mise en page. Il en ressort néanmoins quelques vrais morceaux de bravoure, où le souffle des batailles parvient à se faire sentir (ah.. l'assaut du plateau de Pratzen, ah.. la charge des cuirassiers sur les carrés anglais.. mais je m'égare). A réserver aux passionnés, et peut être à certains curieux.
Vasco
Gilles Chaillet est un disciple de Jacques Martin et cela se ressent sur les deux premiers albums de la série "l’or et le fer" et le "prisonnier de Satan". Cependant, avec l’histoire "la Byzantine" Chaillet se démarque du style du maître. C’est d’ailleurs avec cet album, que j’ai commencé à apprécier la série. N’étant pas un adepte des séries historiques, j’ai trouvé celle-ci très bien documentée et facilitant la connaissance d'une période plutôt obscure. Vasco est issu d’une famille de banquiers lombards du XIVème siècle et parcourt le monde médiéval de l’époque. On le voit dans des lieux mythiques : comme Venise, Samarkand, Ispahan ou en Chine. Les intrigues sont souvent bien ficelées et se mêlent à l’histoire : la guerre de cent ans, le personnage de Cola di Rienzo (sorte de dictateur romain qui voulait faire revivre la puissance et la culture romaines de l’antiquité). On observe également la longue agonie de l’Empire byzantin qui cherche un hypothétique soutien des Princes italiens, en filigrane des aventures de Vasco. Certains pourront trouver la série un peu ringarde, à mon avis, c’est un peu excessif et je pense qu’on peut y jeter un œil, bien sûr tout n’est pas excellent (les albums La Bête ou "les ombres du passé" m’ont relativement déplu). Par contre je peux citer quelques bons albums : "la Byzantine", "les barons", "ténèbres sur Venise", "le royaume interdit", "poussière d’Ispahan"…
Le Marteau des Sorcières
Comme beaucoup, à la lecture de cet album, j'ai été très impressionné par le style unique du dessinateur. C'est d'ailleurs ce qui avait motivé mon achat à l'époque. A la limite de la caricature, les traits des personnages, très arrondis, se marient harmonieusement avec un graphisme extrêmement précis et soigné. Un contraste intéressant est ainsi produit entre les protagonistes et leur environnement qui, s'il peut être déroutant au premier abord, m'a personnellement séduit. L'ensemble est très travaillé, léché donnant l'impression d'un travail d'une très grande minutie et patience. Par ailleurs, la colorisation est également impeccable, collant très bien avec le ton sombre et inquiétant du récit. J'ai été, en revanche, beaucoup moins emballé par le scénario. Le synopsis de base est pour le moins convenu. Dans le tome 1, un savant missionné par la cour de France part enquêter sur de mystérieux phénomènes en Europe centrale. D'abord engoncé dans ses certitudes scientifiques, il va devoir revoir son opinion face à des évènements clairement surnaturels. Bref, rien de bien innovant. Ce qui est dommage, c'est que la narration est très confuse. Les textes sont parfois très ampoulés et perdent en clarté et le problème est aggravé par une disposition parois malheureuse des phylactères (qui a dit ça ? est-ce du texte? la pensée d'un personnage ? une partie du dialogue ?) et un lettrage informatisé parfois mal employé (je pense notamment à une certaine - petite case - où le héros a un long monologue, et où, pour faire passer le tout, la police du texte est considérablement réduite : résultat bizarre). Le bilan reste très positif et l'on peut espérer que ces menus travers seront corrigés dans les tomes ultérieurs, qui pourraient permettre à l'intrigue de prendre son essor et une tournure originale, tout en continuant à s'appuyer sur le grand talent du dessinateur.
Jérôme K. Jérôme Bloche
Une série policière sympathique essentiellement grâce au héros lui-même, gentil et maladroit. Le dessin de Dodier est agréable, réaliste et rond et à la fois. Cette série a la particularité de raconter des histoires policières assez sérieuses dans le fond tout en gardant un esprit bon enfant. C'est d'ailleurs ce qui m'y plait car l'auteur n'hésite pas à distiller des détails amusants par-ci par-là dans son récit, attirant le sourire voire de vrais rires. La majorité des personnages de ces albums sont d'ailleurs assez originaux et sympathiques. Les premiers tomes ont une narration qui ne m'a pas trop accroché au début. Ils sont légèrement confus et j'ai eu un peu de mal à accrocher à leur rythme. Au fil des tomes, les scénarios se font plus linéaires, laissant la part un peu plus belle à l'action. Pour autant, je n'ai pas trop accroché à chacun des scénarios et, sans l'humour et les personnages, je m'y serais, je pense, un peu ennuyé. Mais je crois que cela tient essentiellement au fait que je suis assez peu amateur d'histoires policières.
L'eau et la Terre
Note approximative : 2.5/5 Cette BD bénéficie de belles images et fait témoignage d'une tragédie incroyable et dont pourtant le monde Européen ne sait que très peu. Cependant, je dois dire que je n'ai pas réussi à vraiment l'apprécier car elle n'est pas exempte de défauts. Les images semblent inspirées ou directement issues de photos d'époque. Les couleurs sont très esthétiques. Cela donne quelques jolies planches. Mais l'ennui, c'est que ce style de dessin ne colle pas tellement dans une BD : les personnages ne se ressemblent pas d'une case à la suivante, il n'y a quasiment pas de narration séquentielle, etc. Bref, ce n'est pas facile de suivre le récit en se basant uniquement sur les images. Hélas le texte non plus n'y aide pas trop car ce sont des suites de témoignages sans réel suivi, sans que les séparations entre eux ne soient bien visibles. On y apprend des choses, certains passages sont forts et touchants, mais on reçoit un peu tous les textes, témoignages et images sur le tas, sans suffisamment de cohésion pour les ressentir et les comprendre convenablement. Et c'est bien dommage, car le peu que j'ai appris sur les horreurs et l'atroce aveuglement du régime Khmer rouge grâce à cette BD m'a montré à quel point un véritable récit de témoignage sur ce sujet me semble indispensable. Mais le support BD m'a semblé assez mal utilisé ici, et le message m'est passé haché et sans le ressenti qu'il mérite.
La Cavale de Lézard
Je ne suis pas très amateur de thrillers et d'histoires basées uniquement sur une grosse cavale avec des méchants qui poursuivent un... heu... gentil, mais je dois dire que cette Bd n'est pas désagréable. Déjà, le dessin me plait bien. C'est un pur noir et blanc, dans un style qui me rappelle un peu Comes, un peu Pratt et, oserais-je dire, presque un aussi bon N&B que Miller par moments. L'encrage est très fin, usant de grandes plages de noir pour le contraste, le trait est rond, la technique me semble très maîtrisée sans être époustouflante. Lézard, le héros, a tout d'un John Difool (l'Incal), aussi bien physiquement que psychologiquement, un minable egoïste accro à l'alcool et au drogues douces mais assez attachant. Dès le début du récit, il se retrouve impliqué sans ménagement dans une grosse combine impliquant des hauts-placés et même l'armée. Et tout le récit raconte sa fuite pour retrouver un peu de calme tandis que des gens autour de lui réfléchissent à sa place à démêler l'enquête. Ce n'est pas un scénario très original mais sa narration est plaisante et on suit avec le sourire la cavale du pauvre lézard.