A ce jour, ce tome 8 reste comme le dernier de la série, alors qu'à la fin de celle-ci on nous annonce une suite...
Je dois dire que je ne suis pas mécontent d'en être arrivé à bout. Non que ce fut inoubliable, loin de là, tant la qualité de la série me semble s'être délitée au fil des albums.
On me reprochait de ne pas avoir lu de Tardi. Là je crois que j'ai fait pas mal le tour.
La série d'Adèle Blanc-Sec, c'est d'abord un ton : rocambolesque, embrouillé, gouailleur sinon bavard. Car Tardi va chercher dans les tomes antérieurs, voire dans d'autres de ses albums, de quoi nourrir son intrigue, rajoutant une fois de plus 2 ou 3 personnages pour renouveler un peu l'histoire. A grand renfort de gimmicks cependant (Laumanne qui se blesse un doigt dans sa guillotine miniature, personnages qui répètent toujours la même chose...). C'est lassant, je ne vous le cache pas. Aux intrigues vaguement fantastiques mais trépidantes du début ont succédé des suites de saynètes visant à ridiculiser Adèle (sans trop de réussite).
Heureusement que le dessin reste sympathique, et nous permet de voir un peu le Paris des années 1910-1920.
Après avoir lu l’ensemble des volumes composant la série à ce jour, je dirais que globalement, hormis 2 ou 3 tomes que je trouve très bons (et 2 ou 3 très mauvais), c’est assez moyen avec des scénarii dans l’ensemble évidents pour le lecteur, sans trop de suspens, voire faciles.
L’humour, qui faisait au début de la série l’essentiel du charme des premiers albums est resservi dans les suivants avec la même recette et cela en devient un peu fade.
L’aspect sympathique de la série réside dans la reproduction très fidèle des paysages et des quartiers de Marseille surtout, Toulouse, Strasbourg et Bordeaux, qui donnent à la lecture un côté ludique, un peu comme lorsque petit je jouais avec mes parents à essayer de reconnaître les départements à partir des plaques minéralogiques des voitures lors de nos départs en vacances…
En résumé, ce n’est pas mauvais et plutôt distrayant, mais il serait de bon ton pour les auteurs (et sans méchanceté aucune) de penser à stopper la série après 16 albums et de passer à autre chose…
Tome 1 : 3,5/5
Blaise est un passionné des oiseaux, et c'est cette passion qui lui a permis de passer outre son enfance quelque peu malheureuse. Et c'est cette même passion qui va devoir le sauver de la méchanceté des villageois, maintenant qu'il est sorti de prison.
Cette histoire est assez romantique et mélancolique. La difficulté de réinsertion des détenus est assez bien traitée tout comme l'intolérance face à ceux qui sont différents. En effet, Blaise est différent car il est rêveur, mystérieux et Flamand. Le scénario est assez solide et le cours de l'histoire est, somme toute, apaisant (on se laisse embarquer par la flânerie de Blaise).
Servais a ici un très bon coup de crayon. La réalisation des nombreux oiseaux est parfaite (le bougre s'est bien documenté).
Suite et fin, d’une histoire qui fleure bon la nature, au prochain tome.
Tome 2 : 3/5
Suite et fin de l'histoire du Roitelet, cet assassin, récemment sorti de prison, amoureux des oiseaux et qui s'est réfugié dans la forêt jouxtant son village d'enfance.
Au village, tout le monde espère faire fuir cet habitant un peu encombrant sauf Camille, une gamine elle aussi passionnée par les volatiles. Va alors naître une histoire d'amitié entre celle-ci et le Roitelet. Et en pensant qu'un homme qui parle aux oiseaux ne peut pas être un assassin, Camille ne va pas forcément avoir tort...
L'histoire est toujours plaisante à suivre grâce au développement de l'amitié naissante entre le Roitelet et la gamine. Mais les événements sont un peu trop prévisibles à mon goût. De plus, la fin nous laisse un petit sentiment d'inachevé, et le dossier de 16 pages qui conclue l'album ne m'a absolument pas intéressé.
A noter tout de même les sublimes dessins de Servais (ce qui va faire remonter ma note). Les amoureux de la nature et des oiseaux sont servis grâce à cette série.
Acheté à cause des critiques élogieuses, j'ai réservé la lecture de ce pavé pour mes vacances. Tout d'abord, contrairement aux avis précédents, je n'ai trouvé aucun point commun avec Blankets (si ce n'est que c'est un roman graphique volumineux). Il ne s'agit pas d'une autobiographie mais d'une chronique de vie ou d'une comédie de moeurs douce-amère, un peu dans le genre du "déclin de l'empire Américain".
J'ai eu de la peine à entrer dans l'histoire (dessins pas top, début de l'histoire chaotique). 150 pages plus loin, je commençais à prendre plaisir à la lecture. Après 600 pages, je m'étais attaché aux personnages et je regrettais presque que l'histoire finisse. L'intérêt de l'album tient à sa longueur et à la possibilité qu'a eu l'auteur de prendre le temps et la place pour dire ce qu'il voulait. Pourtant, malgré une lecture agréable, je ne peux m'empêcher de penser que les différentes histoires entrecroisées restent très superficielles et que l'auteur n'a pas exploité les énormes possibilités du sujet et du format. Je trouve par exemple que tout l'épisode sur le monde de la BD (qui prend énormément de place au sein de l'album) reste anecdotique et prend la place qui aurait pu être dévouée à l'approfondissement des personnages et de leur caractère psychologique. Cela rend l'identification aux personnages plus difficile et on suit leurs actions en spectateur, sans vraiment s'investir dans la lecture.
Malgré un format ambitieux, l'intention du livre semble rester le divertissement plutôt que l'introspection. A lire donc pour ceux qui veulent passer un bon moment et le faire durer sans trop se creuser les méninges.
Pas mal du tout pour un premier tome. Malgré que les postulats de cette aventure ne soient pas d’une originalité flagrante, j’aime beaucoup l’ambiance qui s’en dégage. Oui, le monde clos sur lui-même et l’héroïne qui en sort pour découvrir le vaste monde, c’est du déjà vu et revu des milliers de fois.
Mais ici, il y a le petit quelque chose qui fait la différence : le charme de l’héroïne (même si elle est un peu bizarre avec ses jolis seins rebondis et ses hanches inexistantes), la facture du dessin qui a du caractère avec un côté un peu carré et géométrique.
J’aime aussi la manière dont sont exposés les détails techniques des inventions de l’héroïne. Il y a une vraie imagination là-dedans. Et ça, ça apporte une vraie touche d’originalité à la série. Je n’avais jamais vu ça dans une bd, à part dans certains épisodes de Le Mercenaire.
Voici donc une nouvelle chronique sur un nouveau fléau qui ravage notre société, celle du regard qu'ont les autres sur les personnes fortes.
Noko est grosse, et elle le vit relativement mal. Seul son petit ami semble ne pas lui en tenir rigueur, même si leurs rapports ne sont pas parfaits, loin de là. Par contre, ses collègues la traitent très mal, elle croise beaucoup de regards désapprobateurs dans la rue... Et puis un jour elle découvre que son petit ami la trompe... avec Mayumi, sa collègue la plus langue de vipère. Dès lors, de même que manger était devenu une obsession, Noko n'aura de cesse de maigrir, afin que le regard des autres change.
Mais le regard des autres ne changent pas. Celui qui l'aimait pour ses rondeurs ne peut plus la voir. Ses collègues ont peur en la regardant. Elle-même n'est pas honnête dans son régime d'amaigrissement, car en fait elle se goinfre à qui mieux mieux, puis se fait vomir après chaque repas.
Je dois dire que je n'ai été que très moyennement touché par cette histoire. Noko est à baffer du début à la fin. Elle reste, malgré sa volonté de changer physiquement, l'employée soumise, la collègue qui se goinfre au bureau, la petite amie pleurnicharde et naïve. Elle n'a aucune force de caractère. Et le style de dessin de Moyoco Annô ne m'a pas non plus transcendé. Anguleux, presque brouillon, j'ai eu du mal à m'y faire. D'autant plus qu'il y a quelques passages érotiques dans l'album, mal dessinés la plupart du temps. Cependant, c'est un style tout à fait particulier, et nul doute que d'autres sensibilités artistiques sauront s'y retrouver.
En ce qui me concerne, j'ai juste trouvé cette lecture distrayante.
Tant du point de vue du dessin que du scénario et de la narration, nous sommes en terrain connu avec La Quête de l'Esprit Céleste : il s'agit ni plus ni moins d'un shonen à la chinoise, un récit à la Dragon Ball avec autant d'humour que d'action.
Le dessin est bon et maîtrisé. Il manque un peu de personnalité puisqu'il rapelle celui de nombre de shonens connus, mais Li Yao maîtrise sa technique et sa narration.
Par contre, il est dommage que sur la couverture du tome 1, la pixellisation de l'image soit aussi flagrante.
Le scénario, sur la base de son intrigue, est classique : dans un univers un peu anachronique, mi Chine médiéval, mi moderne avec internet et autres Star Academy, un jeune garçon gâté quitte son village de son plein gré à la recherche d'un éventuel Esprit Céleste pour... vivre l'aventure et s'auréoler de gloire, même si dans le fond il ne sait pas trop pourquoi il entame cette quête. En chemin, il rencontrera des méchants bandits, un puissant adversaire, mais aussi un bon ami, un moine légendaire et une créature étrange et magique. Rien de bien novateur donc, mais...
Mais c'est drôle. L'auteur parsème son récit de touches d'humour assez marrantes, des gags pas très fins mais qui m'ont franchement fait rire.
En outre, la narration est très fluide et les dialogues tout à fait corrects. Ce sont d'ailleurs les dialogues eux-mêmes et leur très bonne traduction qui sont pour une grande part dans l'humour de cette BD. Et pourtant, il faut s'y faire, aux noms des personnages en Chinois : "Je suis Cheval d'or Céleste qui galope dans le vide du clan du Cheval Céleste"... En Chinois, ça doit tenir en 2 pictogrammes, en Français, c'est un poil moins fluide... Mais dans l'ensemble, ça se lit vraiment très bien, sans cette narration si spéciale dont font preuve d'autres BDs chinoises quand on n'y est pas habitué.
Une bonne adaptation du style shonen dans un esprit Chinois et un humour vraiment sympa. La série ayant en outre l'avantage de tenir en 2 tomes seulement, il est fort possible que ma note augmente une fois le second tome lu.
Note approximative : 2.5/5
J'aime bien les décors de Loustal, j'aime bien ses couleurs, mais je n'aime pas du tout ses personnages. D'accord, ils sont typés, ils dégagent un style d'artiste, mais je n'aime pas du tout : je les trouve moches, figés, etc. Ce qui veut dire qu'en lisant cette BD, je trouve les cases de décors New-Yorkais très bonnes, mais je n'aime pas le reste du graphisme.
Quant au récit, j'apprécie l'originalité de son background de guerres de gangs New-Yorkais (ça date bien sûr de bien avant le film Gangs of New York, et les gangs en question n'ont rien à voir avec ceux du film). Mais je suis très vite lassé par la trame du scénario basé sur la superbe blonde dont tout le monde tombe amoureux et qui va faire s'effondrer tout un empire familial. Les tourments du frère amoureux de sa belle-soeur intouchable m'ennuient. Et même si le récit est assez bien construit, plutôt bien raconté, je n'ai guère été captivé.
Un dessin sympatique, une narration fluide, un récit plaisant à lire.
Baru fait démarrer son récit dans son décor habituel de jeunes de cité paumée mais nous emmène ensuite, une fois n'est pas coutume, dans les milieux plutôt huppés grâce au destin rageur de son héros au talent de boxeur incroyable. La saga d'un gars qui s'est tiré avec colère et ambition de la misère de la cité mais qui garde bien sûr un esprit attaché à son passé, à sa difficile relation filiale et à sa relation amicale mitigée avec son ancien pote de banlieue qui n'apprécie pas la manière dont il a fait sa carrière de boxeur.
Un récit plaisant à lire, bien raconté, assez prenant sans jamais vraiment captiver et dont la fin n'est pas des plus réussies. Un bon Baru, mais pas son meilleur à mes yeux.
Quand j'ai entamé cette BD, l'avis de Cassidy m'est aussitôt revenu en tête : c'est vrai que voir deux tueurs en costard-cravate discuter de tout et de rien dans une voiture, ça rappelle immédiatement Pulp Fiction. Mais passés les quelques premières pages, cette BD instaure sa propre ambiance, une ambiance qui m'a bien plu.
Coin de désert paumé et opération de nuit dans ce qui ressemble à une décharge chimique à ciel ouvert. Le dessin et l'encrage noir et blanc font ressortir de belle manière cette atmosphère et m'ont vraiment très vite fit entrer dans le récit.
L'histoire, par la suite, est assez simple et relativement vite lue mais j'ai bien aimé.
Une BD sympa, noire mais avec une belle ambiance, violente mais agréable à lire.
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Adèle Blanc-Sec
A ce jour, ce tome 8 reste comme le dernier de la série, alors qu'à la fin de celle-ci on nous annonce une suite... Je dois dire que je ne suis pas mécontent d'en être arrivé à bout. Non que ce fut inoubliable, loin de là, tant la qualité de la série me semble s'être délitée au fil des albums. On me reprochait de ne pas avoir lu de Tardi. Là je crois que j'ai fait pas mal le tour. La série d'Adèle Blanc-Sec, c'est d'abord un ton : rocambolesque, embrouillé, gouailleur sinon bavard. Car Tardi va chercher dans les tomes antérieurs, voire dans d'autres de ses albums, de quoi nourrir son intrigue, rajoutant une fois de plus 2 ou 3 personnages pour renouveler un peu l'histoire. A grand renfort de gimmicks cependant (Laumanne qui se blesse un doigt dans sa guillotine miniature, personnages qui répètent toujours la même chose...). C'est lassant, je ne vous le cache pas. Aux intrigues vaguement fantastiques mais trépidantes du début ont succédé des suites de saynètes visant à ridiculiser Adèle (sans trop de réussite). Heureusement que le dessin reste sympathique, et nous permet de voir un peu le Paris des années 1910-1920.
Léo Loden
Après avoir lu l’ensemble des volumes composant la série à ce jour, je dirais que globalement, hormis 2 ou 3 tomes que je trouve très bons (et 2 ou 3 très mauvais), c’est assez moyen avec des scénarii dans l’ensemble évidents pour le lecteur, sans trop de suspens, voire faciles. L’humour, qui faisait au début de la série l’essentiel du charme des premiers albums est resservi dans les suivants avec la même recette et cela en devient un peu fade. L’aspect sympathique de la série réside dans la reproduction très fidèle des paysages et des quartiers de Marseille surtout, Toulouse, Strasbourg et Bordeaux, qui donnent à la lecture un côté ludique, un peu comme lorsque petit je jouais avec mes parents à essayer de reconnaître les départements à partir des plaques minéralogiques des voitures lors de nos départs en vacances… En résumé, ce n’est pas mauvais et plutôt distrayant, mais il serait de bon ton pour les auteurs (et sans méchanceté aucune) de penser à stopper la série après 16 albums et de passer à autre chose…
L'Assassin qui parle aux oiseaux
Tome 1 : 3,5/5 Blaise est un passionné des oiseaux, et c'est cette passion qui lui a permis de passer outre son enfance quelque peu malheureuse. Et c'est cette même passion qui va devoir le sauver de la méchanceté des villageois, maintenant qu'il est sorti de prison. Cette histoire est assez romantique et mélancolique. La difficulté de réinsertion des détenus est assez bien traitée tout comme l'intolérance face à ceux qui sont différents. En effet, Blaise est différent car il est rêveur, mystérieux et Flamand. Le scénario est assez solide et le cours de l'histoire est, somme toute, apaisant (on se laisse embarquer par la flânerie de Blaise). Servais a ici un très bon coup de crayon. La réalisation des nombreux oiseaux est parfaite (le bougre s'est bien documenté). Suite et fin, d’une histoire qui fleure bon la nature, au prochain tome. Tome 2 : 3/5 Suite et fin de l'histoire du Roitelet, cet assassin, récemment sorti de prison, amoureux des oiseaux et qui s'est réfugié dans la forêt jouxtant son village d'enfance. Au village, tout le monde espère faire fuir cet habitant un peu encombrant sauf Camille, une gamine elle aussi passionnée par les volatiles. Va alors naître une histoire d'amitié entre celle-ci et le Roitelet. Et en pensant qu'un homme qui parle aux oiseaux ne peut pas être un assassin, Camille ne va pas forcément avoir tort... L'histoire est toujours plaisante à suivre grâce au développement de l'amitié naissante entre le Roitelet et la gamine. Mais les événements sont un peu trop prévisibles à mon goût. De plus, la fin nous laisse un petit sentiment d'inachevé, et le dossier de 16 pages qui conclue l'album ne m'a absolument pas intéressé. A noter tout de même les sublimes dessins de Servais (ce qui va faire remonter ma note). Les amoureux de la nature et des oiseaux sont servis grâce à cette série.
De mal en pis
Acheté à cause des critiques élogieuses, j'ai réservé la lecture de ce pavé pour mes vacances. Tout d'abord, contrairement aux avis précédents, je n'ai trouvé aucun point commun avec Blankets (si ce n'est que c'est un roman graphique volumineux). Il ne s'agit pas d'une autobiographie mais d'une chronique de vie ou d'une comédie de moeurs douce-amère, un peu dans le genre du "déclin de l'empire Américain". J'ai eu de la peine à entrer dans l'histoire (dessins pas top, début de l'histoire chaotique). 150 pages plus loin, je commençais à prendre plaisir à la lecture. Après 600 pages, je m'étais attaché aux personnages et je regrettais presque que l'histoire finisse. L'intérêt de l'album tient à sa longueur et à la possibilité qu'a eu l'auteur de prendre le temps et la place pour dire ce qu'il voulait. Pourtant, malgré une lecture agréable, je ne peux m'empêcher de penser que les différentes histoires entrecroisées restent très superficielles et que l'auteur n'a pas exploité les énormes possibilités du sujet et du format. Je trouve par exemple que tout l'épisode sur le monde de la BD (qui prend énormément de place au sein de l'album) reste anecdotique et prend la place qui aurait pu être dévouée à l'approfondissement des personnages et de leur caractère psychologique. Cela rend l'identification aux personnages plus difficile et on suit leurs actions en spectateur, sans vraiment s'investir dans la lecture. Malgré un format ambitieux, l'intention du livre semble rester le divertissement plutôt que l'introspection. A lire donc pour ceux qui veulent passer un bon moment et le faire durer sans trop se creuser les méninges.
Edison Fantasy Science
Pas mal du tout pour un premier tome. Malgré que les postulats de cette aventure ne soient pas d’une originalité flagrante, j’aime beaucoup l’ambiance qui s’en dégage. Oui, le monde clos sur lui-même et l’héroïne qui en sort pour découvrir le vaste monde, c’est du déjà vu et revu des milliers de fois. Mais ici, il y a le petit quelque chose qui fait la différence : le charme de l’héroïne (même si elle est un peu bizarre avec ses jolis seins rebondis et ses hanches inexistantes), la facture du dessin qui a du caractère avec un côté un peu carré et géométrique. J’aime aussi la manière dont sont exposés les détails techniques des inventions de l’héroïne. Il y a une vraie imagination là-dedans. Et ça, ça apporte une vraie touche d’originalité à la série. Je n’avais jamais vu ça dans une bd, à part dans certains épisodes de Le Mercenaire.
In the clothes named fat
Voici donc une nouvelle chronique sur un nouveau fléau qui ravage notre société, celle du regard qu'ont les autres sur les personnes fortes. Noko est grosse, et elle le vit relativement mal. Seul son petit ami semble ne pas lui en tenir rigueur, même si leurs rapports ne sont pas parfaits, loin de là. Par contre, ses collègues la traitent très mal, elle croise beaucoup de regards désapprobateurs dans la rue... Et puis un jour elle découvre que son petit ami la trompe... avec Mayumi, sa collègue la plus langue de vipère. Dès lors, de même que manger était devenu une obsession, Noko n'aura de cesse de maigrir, afin que le regard des autres change. Mais le regard des autres ne changent pas. Celui qui l'aimait pour ses rondeurs ne peut plus la voir. Ses collègues ont peur en la regardant. Elle-même n'est pas honnête dans son régime d'amaigrissement, car en fait elle se goinfre à qui mieux mieux, puis se fait vomir après chaque repas. Je dois dire que je n'ai été que très moyennement touché par cette histoire. Noko est à baffer du début à la fin. Elle reste, malgré sa volonté de changer physiquement, l'employée soumise, la collègue qui se goinfre au bureau, la petite amie pleurnicharde et naïve. Elle n'a aucune force de caractère. Et le style de dessin de Moyoco Annô ne m'a pas non plus transcendé. Anguleux, presque brouillon, j'ai eu du mal à m'y faire. D'autant plus qu'il y a quelques passages érotiques dans l'album, mal dessinés la plupart du temps. Cependant, c'est un style tout à fait particulier, et nul doute que d'autres sensibilités artistiques sauront s'y retrouver. En ce qui me concerne, j'ai juste trouvé cette lecture distrayante.
La Quête de l'Esprit Céleste
Tant du point de vue du dessin que du scénario et de la narration, nous sommes en terrain connu avec La Quête de l'Esprit Céleste : il s'agit ni plus ni moins d'un shonen à la chinoise, un récit à la Dragon Ball avec autant d'humour que d'action. Le dessin est bon et maîtrisé. Il manque un peu de personnalité puisqu'il rapelle celui de nombre de shonens connus, mais Li Yao maîtrise sa technique et sa narration. Par contre, il est dommage que sur la couverture du tome 1, la pixellisation de l'image soit aussi flagrante. Le scénario, sur la base de son intrigue, est classique : dans un univers un peu anachronique, mi Chine médiéval, mi moderne avec internet et autres Star Academy, un jeune garçon gâté quitte son village de son plein gré à la recherche d'un éventuel Esprit Céleste pour... vivre l'aventure et s'auréoler de gloire, même si dans le fond il ne sait pas trop pourquoi il entame cette quête. En chemin, il rencontrera des méchants bandits, un puissant adversaire, mais aussi un bon ami, un moine légendaire et une créature étrange et magique. Rien de bien novateur donc, mais... Mais c'est drôle. L'auteur parsème son récit de touches d'humour assez marrantes, des gags pas très fins mais qui m'ont franchement fait rire. En outre, la narration est très fluide et les dialogues tout à fait corrects. Ce sont d'ailleurs les dialogues eux-mêmes et leur très bonne traduction qui sont pour une grande part dans l'humour de cette BD. Et pourtant, il faut s'y faire, aux noms des personnages en Chinois : "Je suis Cheval d'or Céleste qui galope dans le vide du clan du Cheval Céleste"... En Chinois, ça doit tenir en 2 pictogrammes, en Français, c'est un poil moins fluide... Mais dans l'ensemble, ça se lit vraiment très bien, sans cette narration si spéciale dont font preuve d'autres BDs chinoises quand on n'y est pas habitué. Une bonne adaptation du style shonen dans un esprit Chinois et un humour vraiment sympa. La série ayant en outre l'avantage de tenir en 2 tomes seulement, il est fort possible que ma note augmente une fois le second tome lu.
Les Frères Adamov
Note approximative : 2.5/5 J'aime bien les décors de Loustal, j'aime bien ses couleurs, mais je n'aime pas du tout ses personnages. D'accord, ils sont typés, ils dégagent un style d'artiste, mais je n'aime pas du tout : je les trouve moches, figés, etc. Ce qui veut dire qu'en lisant cette BD, je trouve les cases de décors New-Yorkais très bonnes, mais je n'aime pas le reste du graphisme. Quant au récit, j'apprécie l'originalité de son background de guerres de gangs New-Yorkais (ça date bien sûr de bien avant le film Gangs of New York, et les gangs en question n'ont rien à voir avec ceux du film). Mais je suis très vite lassé par la trame du scénario basé sur la superbe blonde dont tout le monde tombe amoureux et qui va faire s'effondrer tout un empire familial. Les tourments du frère amoureux de sa belle-soeur intouchable m'ennuient. Et même si le récit est assez bien construit, plutôt bien raconté, je n'ai guère été captivé.
L'Enragé
Un dessin sympatique, une narration fluide, un récit plaisant à lire. Baru fait démarrer son récit dans son décor habituel de jeunes de cité paumée mais nous emmène ensuite, une fois n'est pas coutume, dans les milieux plutôt huppés grâce au destin rageur de son héros au talent de boxeur incroyable. La saga d'un gars qui s'est tiré avec colère et ambition de la misère de la cité mais qui garde bien sûr un esprit attaché à son passé, à sa difficile relation filiale et à sa relation amicale mitigée avec son ancien pote de banlieue qui n'apprécie pas la manière dont il a fait sa carrière de boxeur. Un récit plaisant à lire, bien raconté, assez prenant sans jamais vraiment captiver et dont la fin n'est pas des plus réussies. Un bon Baru, mais pas son meilleur à mes yeux.
Deux tueurs
Quand j'ai entamé cette BD, l'avis de Cassidy m'est aussitôt revenu en tête : c'est vrai que voir deux tueurs en costard-cravate discuter de tout et de rien dans une voiture, ça rappelle immédiatement Pulp Fiction. Mais passés les quelques premières pages, cette BD instaure sa propre ambiance, une ambiance qui m'a bien plu. Coin de désert paumé et opération de nuit dans ce qui ressemble à une décharge chimique à ciel ouvert. Le dessin et l'encrage noir et blanc font ressortir de belle manière cette atmosphère et m'ont vraiment très vite fit entrer dans le récit. L'histoire, par la suite, est assez simple et relativement vite lue mais j'ai bien aimé. Une BD sympa, noire mais avec une belle ambiance, violente mais agréable à lire.