Okko, c’est de la fantasy façon Japon médiéval. La travail de Hub n'est pas sans rappeler la manière dont les auteurs d'Alim le tanneur se sont inspirés de l'univers des mille et une nuits. Autre parallèle à faire avec « Alim Le tanneur », le dessinateur Hub signe lui aussi son premier album et - mon Dieu- il est très très doué aussi ! Décidément je ne sais pas ce qu’ils ont en ce moment chez Delcourt, mais ils sont tombés sur un filon de jeunes dessinateurs très prometteurs. Son style m’évoque celui d’un Thierry Robin (que j’aime beaucoup).
Ce qui ne gâche rien, c’est que le Hub en question est également son propre scénariste ! Et cette aventure démarre sur les chapeaux de roue. Pas de temps morts, une bonne exposition et des personnages un peu carrés mais suffisamment charismatiques pour qu’on s’attache à eux. Il est encore un peu tôt pour crier au génie mais ça donne vraiment envie de lire la suite. Ce petit nouveau est très très prometteur. Quelqu’un sait d’où il sort ? De l’animation peut-être ? Parce que j’ai peine à croire qu’un gars avec ce niveau soit simplement fraîchement diplômé d’académie…
Oulàlà, ce one shot est assez étrange... Ca part très (trop) tranquillement, et tout se précipite vers la fin. Pas très équilibré tout ça... en fait, quelques pages de plus auraient été les bienvenues (peut-être même un album de plus ?) pour que le scénariste prenne le temps de bien poser sa conclusion. C'est un peu dommage.
Le traitement de l'homosexualité féminine est assez anecdotique et sans charme ni intérêt.
Par contre, gros soucis sur le dessin. Boccar réussit à être moins froid que dans Trois Vierges (heureusement !) mais ça reste encore bien statique, bien informatique (dans le mauvais sens du terme)
Bref, la lecture n'a pas été désagréable, mais ça aurait pu être franchement mieux exploité.
Ahlala... je suis un peu mal à l'aise avec ce manga puisque je suis une grande fan de Mitsuru Adachi, mais que je dois bien avouer que sur ce coup là à mon avis il est passé à côté de son sujet.
Alors bien sûr, on retrouve tous les éléments qui font la force des mangas d'Adachi, son trait vivant, ses personnages sensibles (sauf le vrai père de l'héroïne, qui est loupé), son humour couillon et sa mise en scène magistrale.
Mais ici il n'arrive pas à bien mener son histoire. Adachi excelle dans les histoires courtes au final "choc" comme dans Short Program, ou dans les histoires longues où il fait évoluer ses personnages par petites touches.
Le format "one-shot" est un format bâtard qui lui convient mal : la preuve, la fin de Jinbe est vraiment du grand n'importe quoi. On a l'impression qu'il était en panne d'inspiration pour conclure son histoire.
Quant à l'édition française, elle est chère et très moche.
Bref, si vous voulez découvrir Adachi, il vaut mieux commencer par un autre titre !
Comme d'habitude, König choisit des héros Gay et force la caricature (un peu trop à mon goût, j'y reviendrai plus bas)
Le dessin est plutôt laid, mais finalement ça passe et ça colle assez bien à l'esprit de la BD, entre humour un peu cartoon et scènes assez hards. Ah oui, c'est avant tout de l'humour, mais c'est quand même carrément pour public averti, certaines scènes faisant passer Drunna pour Alice au pays des merveilles.
C'est surtout au niveau de l'histoire et de la manière dont elle est traitée qu'on voit à quel point König est talentueux et original. Pas de grandes recherche scénaristique, juste de grosses anecdotes s'enchaînant, se croisant, et finalement faisant une seule et vraie histoire de vacances. C'est complètement déjanté, parfois choquant, assez cru et crade, mais diablement amusant !
J'ai commis l'erreur de lire ce one shot en une seule fois, et finalement ça m'a paru long à la fin. Ce livre fait 200 pages, et vu le type d'humour, ça peut vite devenir lourd, donc c'est à consommer avec modération.
Je fais quand même un peu la grimace sur l'image véhiculée par König sur les gays. Pourquoi sont-ils tous maniérés et assoiffés de sexe dans ses BDs ?! C'est une vieille image d'hétéro qui m'étonne un peu d'un auteur homo en fait.
Schéma classique des héritiers présomptifs qui se déchirent autour d'un patriarche, Une Affaire de famille a été écrit et réalisé par Will Eisner à plus de 80 ans. Il utilise toutes les recettes et les personnages du genre : la fille dévouée, le fils profiteur et avide, le petit-fils qui n'a pas eu de chance...
Mais le récit, du début à son (triste) dénouement, n'est pas très passionnant, car assez prévisible. Heureusement que le dessin reste sympathique. Mais Une Affaire de famille est une oeuvre mineure d'Eisner.
Voilà une bd un peu atypique dans son genre.
La première chose qui frappe ce sont les dessins. Au delà du fait qu’ils sont totalement différents de ceux qu’on peut rencontrer dans ce type de bd, ils sont vraiment très très jolis. La lumière est parfaite et le style réaliste appliqué aux Marvels leurs donne une autre dimension. Plus ancré dans notre monde.
De plus, j’ai trouvé l’approche originale, voir ces super héros par les yeux d’un humain spectateur de tout ça est franchement intéressant. Du coup, les problématiques propres aux Marvels qui sont les sujets des comics en général, nous est totalement invisible : ce n’est pas le sujet de cette bd. Ici, on nous montre comment un humain ordinaire vit et perçoit un monde peuplé d’être aux pouvoirs extraordinaires. Après on partage ou non son point de vue et ses idées, ça c’est subjectif.
Le problème est qu’en adoptant un style hyper réaliste, on s’attend à quelque chose qui tient la route niveau cohérence du scénario par rapport au cadre ou sont placés les personnages. Et c’est là que le bas blesse. Avec la pléiade de super héros présents, placés dans un contexte historique et réel, étalé sur une cinquantaine d’années, on a vite fait de créer quelques invraisemblances. Mais on ne s’y attache pas dans un comics, pourquoi s’y attacher ici ?
Par ailleurs, si on n’a pas une culture Marvels et comics assez conséquente, on passe à côté de beaucoup de choses, et pour un non initié, l’histoire peut être très dure à suivre en fonction des événements majeurs de la vie des super héros, dont la trame n’est pas détaillée, puisque vu d’un point de vue d’un spectateur ignorant tout de la vie « intime » de ces héros.
A lire pour les dessins superbes et cette approche originale, mais il faut s'affranchir d'une petite culture Marvel auparavant pour ne pas être débarqué.
Seth nous propose un récit plutôt convaincant où il se met en scène avec beaucoup de réussite.
Passionné par les bds anciennes, l'auteur nous convie à le suivre dans une enquête qui a pour objectif de retrouver les traces d'un dessinateur (Kalo) qui a connu sa petite heure de gloire dans les années 40. Et c'est donc avec beaucoup de joie qu'on suit les investigations de notre auteur. A travers son parcours, on va découvrir un peu l'Amérique et ainsi partager ses rencontres qui ne manqueront pas d'intérêt.
Le dessin de Seth est très proche de la ligne claire. Son graphisme épuré ne manque pas de charme.
« La Vie est belle malgré tout » est un récit où il se dégage beaucoup d'originalité et qui est, pour cela, digne d'intérêt.
A suivre !
On m'avait dit que cet album était un peu moins bon que "Betty Blues" mais je ne suis pas d'accord (sans pour autant dire que "Sumato" est meilleur d'ailleurs)
En fait, seul le dessin et les couleurs changent vraiment. C'est plus coloré et le trait est plus net. J'avoue avoir une petite préférence pour ce dessin là.
Sinon, l'esprit est le même. Je parle de l'esprit, pas de l'histoire en elle même bien sûr ;) Dillies a toujours la même sensibilité qui fait que cette histoire assez banale au début prend une tournure assez grave assez rapidement, sans pour autant tourner au mélo-dramatique puant.
J'ai une fois encore été touché par cette histoire de Dillies, même si le finish est très différent de celui de "Betty Blues" (heureusement !)
J'avais un mauvais a priori avant de lire cette BD notamment à cause du dessin. Car je pense qu'on peut admettre sans hésitation que presque n'importe qui peut dessiner aussi bien (ou aussi mal) que Hélène Bruller dans cet album. Mais bon, on va passer outre cela car même si c'est moche, ça se lit et n'empêche pas l'humour de transparaitre.
J'aurais sûrement eu aussi un mauvais a priori si j'avais su avant de lire cette BD que l'auteure était la compagne de Zep, par crainte d'un piston de la part de son célèbre compagnon. Mais je n'ai appris cet état de fait qu'il y a 10 minutes à peine en me renseignant sur cette BD.
Quoiqu'il en soit, sur les 2-3 premières pages, je n'accrochais pas trop à cette BD. A cause du dessin moche d'une part, et aussi à cause de l'héroïne que je trouvais un peu trop cynique, le cynisme et la méchanceté facile quoi.
Mais finalement, très vite, j'ai commencé à rire. C'est drôle, et c'est souvent drôle, pas juste quelques gags. On accroche finalement assez bien à cette héroïne qui est sans doute un avatar de l'auteure elle-même et à sa vision du monde féminin, familial et amoureux. Franchement, c'est plutôt marrant, j'ai bien apprécié ma lecture.
Pourtant, je ne pourrais pas conseiller l'achat de cette BD car j'ai besoin, en même temps qu'un bon humour, d'un dessin de qualité suffisante pour me donner envie d'acheter une BD. Ce n'est pas le cas ici alors je ne serais sûrement pas prêt à payer le prix assez excessif de cette BD.
Néanmoins, j'en conseille la lecture.
C'est clair qu'on est très loin de la classe de la série mère, et qu'on est plutôt dans le style habituel des séries de Tacito (style 666 et Dead Hunter)
Ce qui me gêne le plus, c'est que Mills n'a pas cherché à être franchement cohérent avec les bases posées dans Requiem. Claudia garde tous ses souvenirs de sa vie, et semble déjà connaitre l'enfer et ses habitants (mouais, assez normal pour la gardienne de la porte des enfers, mais ça fait un peu tiré par les cheveux)
Même le scénar en lui même est plus léger (ou peut-être devrais-je dire "lourd" ?) que dans Requiem. C'est assez basique et loin d'être fin.
Tacito n'a pas vraiment changé son style de dessin, mais ses couleurs se sont beaucoup améliorées. Comme dans 6666 on a donc des cases un peu bancales et d'autres très réussies.
Bon, j'attendais quand même un peu mieux de cette série parallèle, mais ça reste quand même un bon moment de détente pour les amateurs du genre :)
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Okko
Okko, c’est de la fantasy façon Japon médiéval. La travail de Hub n'est pas sans rappeler la manière dont les auteurs d'Alim le tanneur se sont inspirés de l'univers des mille et une nuits. Autre parallèle à faire avec « Alim Le tanneur », le dessinateur Hub signe lui aussi son premier album et - mon Dieu- il est très très doué aussi ! Décidément je ne sais pas ce qu’ils ont en ce moment chez Delcourt, mais ils sont tombés sur un filon de jeunes dessinateurs très prometteurs. Son style m’évoque celui d’un Thierry Robin (que j’aime beaucoup). Ce qui ne gâche rien, c’est que le Hub en question est également son propre scénariste ! Et cette aventure démarre sur les chapeaux de roue. Pas de temps morts, une bonne exposition et des personnages un peu carrés mais suffisamment charismatiques pour qu’on s’attache à eux. Il est encore un peu tôt pour crier au génie mais ça donne vraiment envie de lire la suite. Ce petit nouveau est très très prometteur. Quelqu’un sait d’où il sort ? De l’animation peut-être ? Parce que j’ai peine à croire qu’un gars avec ce niveau soit simplement fraîchement diplômé d’académie…
Morro Bay
Oulàlà, ce one shot est assez étrange... Ca part très (trop) tranquillement, et tout se précipite vers la fin. Pas très équilibré tout ça... en fait, quelques pages de plus auraient été les bienvenues (peut-être même un album de plus ?) pour que le scénariste prenne le temps de bien poser sa conclusion. C'est un peu dommage. Le traitement de l'homosexualité féminine est assez anecdotique et sans charme ni intérêt. Par contre, gros soucis sur le dessin. Boccar réussit à être moins froid que dans Trois Vierges (heureusement !) mais ça reste encore bien statique, bien informatique (dans le mauvais sens du terme) Bref, la lecture n'a pas été désagréable, mais ça aurait pu être franchement mieux exploité.
Jinbé
Ahlala... je suis un peu mal à l'aise avec ce manga puisque je suis une grande fan de Mitsuru Adachi, mais que je dois bien avouer que sur ce coup là à mon avis il est passé à côté de son sujet. Alors bien sûr, on retrouve tous les éléments qui font la force des mangas d'Adachi, son trait vivant, ses personnages sensibles (sauf le vrai père de l'héroïne, qui est loupé), son humour couillon et sa mise en scène magistrale. Mais ici il n'arrive pas à bien mener son histoire. Adachi excelle dans les histoires courtes au final "choc" comme dans Short Program, ou dans les histoires longues où il fait évoluer ses personnages par petites touches. Le format "one-shot" est un format bâtard qui lui convient mal : la preuve, la fin de Jinbe est vraiment du grand n'importe quoi. On a l'impression qu'il était en panne d'inspiration pour conclure son histoire. Quant à l'édition française, elle est chère et très moche. Bref, si vous voulez découvrir Adachi, il vaut mieux commencer par un autre titre !
Super Paradise
Comme d'habitude, König choisit des héros Gay et force la caricature (un peu trop à mon goût, j'y reviendrai plus bas) Le dessin est plutôt laid, mais finalement ça passe et ça colle assez bien à l'esprit de la BD, entre humour un peu cartoon et scènes assez hards. Ah oui, c'est avant tout de l'humour, mais c'est quand même carrément pour public averti, certaines scènes faisant passer Drunna pour Alice au pays des merveilles. C'est surtout au niveau de l'histoire et de la manière dont elle est traitée qu'on voit à quel point König est talentueux et original. Pas de grandes recherche scénaristique, juste de grosses anecdotes s'enchaînant, se croisant, et finalement faisant une seule et vraie histoire de vacances. C'est complètement déjanté, parfois choquant, assez cru et crade, mais diablement amusant ! J'ai commis l'erreur de lire ce one shot en une seule fois, et finalement ça m'a paru long à la fin. Ce livre fait 200 pages, et vu le type d'humour, ça peut vite devenir lourd, donc c'est à consommer avec modération. Je fais quand même un peu la grimace sur l'image véhiculée par König sur les gays. Pourquoi sont-ils tous maniérés et assoiffés de sexe dans ses BDs ?! C'est une vieille image d'hétéro qui m'étonne un peu d'un auteur homo en fait.
Affaires de famille (Une affaire de famille)
Schéma classique des héritiers présomptifs qui se déchirent autour d'un patriarche, Une Affaire de famille a été écrit et réalisé par Will Eisner à plus de 80 ans. Il utilise toutes les recettes et les personnages du genre : la fille dévouée, le fils profiteur et avide, le petit-fils qui n'a pas eu de chance... Mais le récit, du début à son (triste) dénouement, n'est pas très passionnant, car assez prévisible. Heureusement que le dessin reste sympathique. Mais Une Affaire de famille est une oeuvre mineure d'Eisner.
Marvels
Voilà une bd un peu atypique dans son genre. La première chose qui frappe ce sont les dessins. Au delà du fait qu’ils sont totalement différents de ceux qu’on peut rencontrer dans ce type de bd, ils sont vraiment très très jolis. La lumière est parfaite et le style réaliste appliqué aux Marvels leurs donne une autre dimension. Plus ancré dans notre monde. De plus, j’ai trouvé l’approche originale, voir ces super héros par les yeux d’un humain spectateur de tout ça est franchement intéressant. Du coup, les problématiques propres aux Marvels qui sont les sujets des comics en général, nous est totalement invisible : ce n’est pas le sujet de cette bd. Ici, on nous montre comment un humain ordinaire vit et perçoit un monde peuplé d’être aux pouvoirs extraordinaires. Après on partage ou non son point de vue et ses idées, ça c’est subjectif. Le problème est qu’en adoptant un style hyper réaliste, on s’attend à quelque chose qui tient la route niveau cohérence du scénario par rapport au cadre ou sont placés les personnages. Et c’est là que le bas blesse. Avec la pléiade de super héros présents, placés dans un contexte historique et réel, étalé sur une cinquantaine d’années, on a vite fait de créer quelques invraisemblances. Mais on ne s’y attache pas dans un comics, pourquoi s’y attacher ici ? Par ailleurs, si on n’a pas une culture Marvels et comics assez conséquente, on passe à côté de beaucoup de choses, et pour un non initié, l’histoire peut être très dure à suivre en fonction des événements majeurs de la vie des super héros, dont la trame n’est pas détaillée, puisque vu d’un point de vue d’un spectateur ignorant tout de la vie « intime » de ces héros. A lire pour les dessins superbes et cette approche originale, mais il faut s'affranchir d'une petite culture Marvel auparavant pour ne pas être débarqué.
La Vie est belle malgré tout
Seth nous propose un récit plutôt convaincant où il se met en scène avec beaucoup de réussite. Passionné par les bds anciennes, l'auteur nous convie à le suivre dans une enquête qui a pour objectif de retrouver les traces d'un dessinateur (Kalo) qui a connu sa petite heure de gloire dans les années 40. Et c'est donc avec beaucoup de joie qu'on suit les investigations de notre auteur. A travers son parcours, on va découvrir un peu l'Amérique et ainsi partager ses rencontres qui ne manqueront pas d'intérêt. Le dessin de Seth est très proche de la ligne claire. Son graphisme épuré ne manque pas de charme. « La Vie est belle malgré tout » est un récit où il se dégage beaucoup d'originalité et qui est, pour cela, digne d'intérêt. A suivre !
Sumato
On m'avait dit que cet album était un peu moins bon que "Betty Blues" mais je ne suis pas d'accord (sans pour autant dire que "Sumato" est meilleur d'ailleurs) En fait, seul le dessin et les couleurs changent vraiment. C'est plus coloré et le trait est plus net. J'avoue avoir une petite préférence pour ce dessin là. Sinon, l'esprit est le même. Je parle de l'esprit, pas de l'histoire en elle même bien sûr ;) Dillies a toujours la même sensibilité qui fait que cette histoire assez banale au début prend une tournure assez grave assez rapidement, sans pour autant tourner au mélo-dramatique puant. J'ai une fois encore été touché par cette histoire de Dillies, même si le finish est très différent de celui de "Betty Blues" (heureusement !)
Je veux le Prince Charmant
J'avais un mauvais a priori avant de lire cette BD notamment à cause du dessin. Car je pense qu'on peut admettre sans hésitation que presque n'importe qui peut dessiner aussi bien (ou aussi mal) que Hélène Bruller dans cet album. Mais bon, on va passer outre cela car même si c'est moche, ça se lit et n'empêche pas l'humour de transparaitre. J'aurais sûrement eu aussi un mauvais a priori si j'avais su avant de lire cette BD que l'auteure était la compagne de Zep, par crainte d'un piston de la part de son célèbre compagnon. Mais je n'ai appris cet état de fait qu'il y a 10 minutes à peine en me renseignant sur cette BD. Quoiqu'il en soit, sur les 2-3 premières pages, je n'accrochais pas trop à cette BD. A cause du dessin moche d'une part, et aussi à cause de l'héroïne que je trouvais un peu trop cynique, le cynisme et la méchanceté facile quoi. Mais finalement, très vite, j'ai commencé à rire. C'est drôle, et c'est souvent drôle, pas juste quelques gags. On accroche finalement assez bien à cette héroïne qui est sans doute un avatar de l'auteure elle-même et à sa vision du monde féminin, familial et amoureux. Franchement, c'est plutôt marrant, j'ai bien apprécié ma lecture. Pourtant, je ne pourrais pas conseiller l'achat de cette BD car j'ai besoin, en même temps qu'un bon humour, d'un dessin de qualité suffisante pour me donner envie d'acheter une BD. Ce n'est pas le cas ici alors je ne serais sûrement pas prêt à payer le prix assez excessif de cette BD. Néanmoins, j'en conseille la lecture.
Claudia - Chevalier Vampire
C'est clair qu'on est très loin de la classe de la série mère, et qu'on est plutôt dans le style habituel des séries de Tacito (style 666 et Dead Hunter) Ce qui me gêne le plus, c'est que Mills n'a pas cherché à être franchement cohérent avec les bases posées dans Requiem. Claudia garde tous ses souvenirs de sa vie, et semble déjà connaitre l'enfer et ses habitants (mouais, assez normal pour la gardienne de la porte des enfers, mais ça fait un peu tiré par les cheveux) Même le scénar en lui même est plus léger (ou peut-être devrais-je dire "lourd" ?) que dans Requiem. C'est assez basique et loin d'être fin. Tacito n'a pas vraiment changé son style de dessin, mais ses couleurs se sont beaucoup améliorées. Comme dans 6666 on a donc des cases un peu bancales et d'autres très réussies. Bon, j'attendais quand même un peu mieux de cette série parallèle, mais ça reste quand même un bon moment de détente pour les amateurs du genre :)