Le Petit Peintre est une bd pour bédéphiles avertis. Non pas qu’il y ait de scènes osées mais bien parce que le grand public n’est pas sa cible. Paru chez un éditeur labélisé indépendant (tirage faible et pas toujours visible en rayon), c’est surtout son prix qui est dissuasif (15€) mais la qualité d’impression est au rendez-vous et le justifie pour les amateurs du duo Dupuy-Berberian.
Ce one shot est une réédition revue et rehaussée du premier album des auteurs. On peut considérer cette histoire comme une parabole sur les rêves d’enfants et l’exploitation de ceux-ci. Les propos raisonnent avec beaucoup de justesse mais l’intérêt suscité, bien que réel, a du mal à masquer des transitions parfois un peu trop abruptes. Heureusement qu’il reste pour nos yeux les dessins superbes en trichromie !
Bref, un délice pour les yeux mais sans doute pas à la portée de tous au vu du prix.
J'ai passé un bon moment à lire cette série, et heureusement que j'ai l'intégrale car la qualité du premier tome et l'envie de connaître la suite m'a emmené vers la fin de la série... Je pense que sans l'effet "intégrale" j'aurais plus peiné parce qu'il y a des moments tout de même longuets.
Les dessins sont de qualité, et c'est effectivement bien documenté, ce qui est plaisant. J'ajouterai que j'ai bien aimé retrouver des lieux que je connais (le chateau de Brest notamment) à une autre époque.
Une bonne lecture d'aventure qui aère bien la tête, mais sans plus.
Une bd qui m'a fortement marqué et qui a mis en images des éléments qui ont fait écho avec mon histoire personnelle...
Cette figuration de la dépression, le rapport qui se tisse entre la dépression et le dépressif sont à mon sens très forts et on ressent bien un enlisement dans cet état.
Après je n’accroche pas à tout et effectivement tout n’est pas clair.
Disons que c’est une représentation intéressante d’un état physique et psychologique, mais une unique lecture est suffisante puisque le scénario est effectivement nébuleux et que certaines relations homme/femme, ou entre amis ou entre collègues me semblent vues de façon manichéenne…
Par contre un dessin très sympa que je retrouve avec plaisir… Un 3/5 qui tire donc largement sur le 3.5/5
Croquignol, Filochard et Ribouldingue, ces trois compères imaginés par Forton, débutent leur longue carrière dans l'hebdo "L'Epatant" n° 9 du 4 Juin 1908.
Bientôt centenaires !... Pas mal, non ?...
Les Pieds Nickelés ?... un joyeux trio d'escrocs, de vrais princes de la débrouillardise, qui ne (sur)vivent que grâce aux combines qu'ils organisent.
Succès immédiat du lectorat d'alors qui y voit une sorte de série "antibourgeoise", anarchique même, provocatrice et -aussi- remplie de bonne humeur. Les classes populaires y ont vu là une sorte de revanche sur l'argent et la bourgeoisie. Et même des jeunes de condition aisée y voyaient une sorte de contestation de l'autorité parentale !...
Je reconnais que ce trio ne me fait plus sourire que de temps en temps -et encore- mais ces aventures sont un bon remède contre la grisaille et l'ambiance morose.
Cette BD est un véritable exemple de la société du début de l'ancien siècle (mais moins la naïveté -par exemple- de Bécassine).
J'aime quand même un peu, sans plus, les péripéties de ces escrocs ; lesquels ont fait l'objet de parutions dans divers hebdos. J'ai renoncé -il y a longtemps déjà- à collectionner leurs albums ; lesquels doivent frôler actuellement les quelque 220 titres chez de nombreux et divers éditeurs.
Quasi centenaires, ces personnages sont encore dans de très nombreuses mémoires. Des aventures et albums continuent d'être publiés ; et ça n'a pas l'air de se terminer !...
Un chouette petit album que voilà !
C'est d'abord un album à feuilleter, sans vergogne, car ses pages recèlent de jolis dessins, même s'ils manquent, à mon goût, d'ampleur. On aurait aimé que Clément Baloup se "lâche" un peu plus, qu'il croque avec moins de retenue les décors, les paysages. Ce n'est pas le carnet de croquis conclusif qui comblera ce manque, puisqu'on n'y trouve que des croquis de personnages.
Cependant, force m'est de reconnaître que j'ai pris pas mal de plaisir à lire cette petite plongée dans le Hanoi contemporain, avec ses figures anonymes, ses histoires souvent justes, comme l'a souligné Ro, et ses belles pages.
Seulement...
Seulement c'est trop court. Les 40 pages se lisent en 10 minutes, même en prenant son temps. C'est court et c'est dommage. Mais c'est à lire !
Curieux, ce western...
Il débute dans le magazine argentin "Misterix" n° 225 du 9 Janvier 1953.
On le découvre en France -dès 1972 seulement- dans le n° 5 du magazine Les Pieds Nickelés, édité par la SPE. Dès 1977, la série paraît dans le mensuel "Rintintin" (c'est là que je la découvre), puis dans la collection "Western Pocket".
Pas fort connue, la série ; et pourtant Pratt en dessinera près de 2000 (DEUX MILLE !) planches.
Une véritable saga humaniste où cet artiste fait déjà preuve -à l'époque- d'une grande maîtrise dans le travail du noir et blanc. Je ne possède pas -et de loin- tous les épisodes parus dans les divers hebdos.
Les quelques albums en ma possession m'ont néanmoins fait découvrir un mélange d'action, de psychologie, de réflexion et même d'écologie.
Les albums :
Chez Sagédition : 7 opus brochés, de 1975 à 1978, qui sont les éditions originales.
Aux Humanoïdes Associés : 5 tomes -de 1984 à 1987- qui sont des rééditions (mais aux couvertures redessinées, et encore trouvables).
Note approximative : 2,5/5. (Je suis un peu gentil avec la note car cette bd ne mérite pas autant de 1/5 et de 2/5).
Je n’ai lu ni Bilbo le Hobbit en livre, ni le Seigneur des Anneaux en livre (mais j’ai vu les 2 premiers Seigneur des Anneaux en films).
Le dessin n’est pas très beau, mais il a son charme et c’est une bd fantastique, donc je trouve que le dessin colle bien à l’histoire. Par contre les couleurs sont à vomir, plus jamais ça, je n’ai jamais vu de bd avec un colorisation aussi moche. Ayant vu les 2 premiers Seigneur des Anneaux, j’ai eu du mal à accrocher à certains personnages : Gandalf, Gollum, les Trolls, les Elfes, les Gobelins, les Wrags, les Hobbits (à part Bilbo). Mais j’ai bien aimé la façon dont les Nains et Bilbo sont dessinés. Mais quand on n’a pas vu les films, les personnages sont assez bien dessinés. Les décors ne sont pas très beaux (mais la colorisation doit y être pour quelque chose).
L’histoire, c’est une adaptation, l’histoire de Tolkien n’est pas mal. J’ai bien aimé l’intelligence de Bilbo et l’avarice des Nains.
La bd est un peu longue (mais bon adaptée d’un roman, c’est normal que ce soit long) et il y a un peu trop de choses à lire à chaque page, des fois il y a tellement de texte que j’ai eu l’impression que le dessin était inexistant (en tout cas sur ces passages le dessin ne servait à rien). Les petits carrés jaunes qu’on met dans Astérix, pour dire « un peu plus tard » et « le lendemain » ici servent à raconter de longs passages,dont on dirait que l’auteur a eu la flemme de dessiner.
Je ne conseille pas l’achat, c’est une bd qu’on oublie assez vite, mais elle vaut ce 3/5.
Un titre qui sonne bien, une jolie couverture, un album séduisant...
L'histoire est simple, c'est l'histoire tragique d'une femme admirée qui désire juste être aimée. Missy est cette femme, une femme à la fois simple et hors norme, une femme sensuelle et sensible qui saura vous émouvoir si vous lisez cet album.
De par sa conception cette BD détonne et étonne, les dialogues sont réduits au strict minimum, c'est de part son illustration particulière que cette BD est racontée. Des dessins tout en rondeurs harmonieuses, des couleurs choisies avec soin selon les lieux: chaudes au cabaret, fades chez Missy, froides dans cette maudite salle de bain...
Les personnages sont représentés sans visages mais sont très expressifs de par la gestuelle. Les gens n'ont pas de visages mais présentent tout de même une figure, dans cette BD paradoxalement la figure des uns et des autres et très visible, sans traits pour la masquer cette figure apparaît sans fard ni artifice, cette représentation qui semble simpliste s'avère en fait très vivante.
Missy est une BD intéressante, au delà de l'audace graphique dont elle fait preuve, cette BD offre une jolie histoire pleines de forts sentiments. Missy est une femme intéressante au delà de ses formes généreuses, elle offre son coeur plein de purs sentiments.
Un album à lire.
JJJ
Tout doit disparaître raconte les tribulations d'un groupe d'adolescents dans une petite ville provinciale.
Cet album a de nombreuses qualités, à commencer par son graphisme. Les traits en courbes élégantes forment des dessins qui flattent l'oeil. Des dessins teintés de rose aux tons variés, plus ou moins sombres, l'ensemble est clair, c'est agréable à regarder.
L'histoire est dramatique et pessimiste, en la lisant, on sent petit à petit se profiler l'aspect sombre du récit, cela contraste magnifiquement avec les illustrations.
La fin est originale,assez inhabituelle et surtout très réussie, même si l'on peut légitimement la trouver un peu frustrante, je pense que c'est une conclusion idéale.
Des choses m'ont moins plu... comme le cadre, une petite ville calme et isolée, pas assez rustique pour être qualifiée de campagnarde mais néanmoins rurale. Je trouve que la description des lieux que donne l'auteur est assez étriquée. Pour ce qui est des modes de vie ou des mentalités, cet endroit cumule les pires clichés que l'on attribue un peu vite aux provinces, c'est une vision des choses qui me parait sous sa forme, un peu trop simple, un peu trop "parisienne" oserait-je dire. Cela sert peut-être l'histoire... malheureusement cela nuit un peu à la crédibilité.
Les longueurs qui parsèment le récit m'ont un peu dérangé aussi. L'auteur insiste lourdement sur la description des personnages, parfois on sent poindre la redondance, c'est bien dommage. Je pense que cette histoire aurait gagnée à être un peu condensée, que l'histoire aurait pu s'étaler un peu plus sur les évènements et moins s'alanguir sur les gens.
Tout doit disparaître est globalement une bonne lecture, j'hésite cependant à en recommander l'achat car personnellement je ne pense pas relire cet album de sitôt...
UN petit détail et non des moindres, cet album saura plaire aux amateurs de beaux objets, cet ouvrage a été conçu avec soin, le papier utilisé est de bonne qualité.
JJJ
Depuis le temps que j'entends parler en bien de cette BD sur BDthèque, j'avais déjà plusieurs fois tourné autour. Le peu que j'en avais feuilleté me faisait cependant craindre un sujet qui ne répondait pas à mes goûts personnels. Peur de l'ennui, peur de la déception, je ne l'ai pas acheté, jusqu'à ce week-end où je me suis finalement décidé.
Et je pense que bien m'en a pris car j'ai bien apprécié ma lecture.
Je crois que cela tient d'emblée au dessin d'Alfred. Il ne payait pas de mine sur les petites images informatiques que je voyais sur le net ou dans la galerie ici même sur BDthèque, mais en grand format sur une vraie planche de BD, je le trouve excellent. Ses décors, ses couleurs, ses personnages, tout a concouru à une lecture très plaisante et à trouver les planches très jolies.
Pas toutes cependant car j'ai quand même un avis un peu mitigé par moments. Je n'aime pas trop sa façon de dessiner des personnages de loin (lors de la fête sur le port par exemple), et de même je n'aime pas toujours sa façon de dessiner les bâtiments de la ville (lors du chaos qui s'ensuit après la fête par exemple).
Mais dans l'ensemble, je suis conquis par l'aspect graphique de cette BD.
Je suis également conquis par le décor de son histoire. Cette ville imaginaire, probablement inspirée des anciens ports de la Mer d'Aral associés aux charmes de ports de la Mer du Nord, me plait bien, de même que son contexte politique mettant en conflit pêche et agriculture intensive. J'aime aussi le folklore qui l'accompagne, la chasse aux lucioles, les arbres à souhait, etc. C'est beau et original.
Les personnages aussi sont bons, originaux et attachants.
Seule l'intrigue, pour le moment, n'arrive qu'à moitié à me convaincre. Histoire d'amour difficile sur fond de révolution et de répression, cela me semble un peu trop cliché pour que je sois vraiment captivé par ce seul premier tome.
Je demande à voir la suite. Mais si la suite est du même acabit et que l'intrigue se forge un peu mieux, j'augmenterai ma note sans hésiter.
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Petit peintre
Le Petit Peintre est une bd pour bédéphiles avertis. Non pas qu’il y ait de scènes osées mais bien parce que le grand public n’est pas sa cible. Paru chez un éditeur labélisé indépendant (tirage faible et pas toujours visible en rayon), c’est surtout son prix qui est dissuasif (15€) mais la qualité d’impression est au rendez-vous et le justifie pour les amateurs du duo Dupuy-Berberian. Ce one shot est une réédition revue et rehaussée du premier album des auteurs. On peut considérer cette histoire comme une parabole sur les rêves d’enfants et l’exploitation de ceux-ci. Les propos raisonnent avec beaucoup de justesse mais l’intérêt suscité, bien que réel, a du mal à masquer des transitions parfois un peu trop abruptes. Heureusement qu’il reste pour nos yeux les dessins superbes en trichromie ! Bref, un délice pour les yeux mais sans doute pas à la portée de tous au vu du prix.
L'Epervier
J'ai passé un bon moment à lire cette série, et heureusement que j'ai l'intégrale car la qualité du premier tome et l'envie de connaître la suite m'a emmené vers la fin de la série... Je pense que sans l'effet "intégrale" j'aurais plus peiné parce qu'il y a des moments tout de même longuets. Les dessins sont de qualité, et c'est effectivement bien documenté, ce qui est plaisant. J'ajouterai que j'ai bien aimé retrouver des lieux que je connais (le chateau de Brest notamment) à une autre époque. Une bonne lecture d'aventure qui aère bien la tête, mais sans plus.
Le Philibert de Marilou
Une bd qui m'a fortement marqué et qui a mis en images des éléments qui ont fait écho avec mon histoire personnelle... Cette figuration de la dépression, le rapport qui se tisse entre la dépression et le dépressif sont à mon sens très forts et on ressent bien un enlisement dans cet état. Après je n’accroche pas à tout et effectivement tout n’est pas clair. Disons que c’est une représentation intéressante d’un état physique et psychologique, mais une unique lecture est suffisante puisque le scénario est effectivement nébuleux et que certaines relations homme/femme, ou entre amis ou entre collègues me semblent vues de façon manichéenne… Par contre un dessin très sympa que je retrouve avec plaisir… Un 3/5 qui tire donc largement sur le 3.5/5
Les Pieds Nickelés
Croquignol, Filochard et Ribouldingue, ces trois compères imaginés par Forton, débutent leur longue carrière dans l'hebdo "L'Epatant" n° 9 du 4 Juin 1908. Bientôt centenaires !... Pas mal, non ?... Les Pieds Nickelés ?... un joyeux trio d'escrocs, de vrais princes de la débrouillardise, qui ne (sur)vivent que grâce aux combines qu'ils organisent. Succès immédiat du lectorat d'alors qui y voit une sorte de série "antibourgeoise", anarchique même, provocatrice et -aussi- remplie de bonne humeur. Les classes populaires y ont vu là une sorte de revanche sur l'argent et la bourgeoisie. Et même des jeunes de condition aisée y voyaient une sorte de contestation de l'autorité parentale !... Je reconnais que ce trio ne me fait plus sourire que de temps en temps -et encore- mais ces aventures sont un bon remède contre la grisaille et l'ambiance morose. Cette BD est un véritable exemple de la société du début de l'ancien siècle (mais moins la naïveté -par exemple- de Bécassine). J'aime quand même un peu, sans plus, les péripéties de ces escrocs ; lesquels ont fait l'objet de parutions dans divers hebdos. J'ai renoncé -il y a longtemps déjà- à collectionner leurs albums ; lesquels doivent frôler actuellement les quelque 220 titres chez de nombreux et divers éditeurs. Quasi centenaires, ces personnages sont encore dans de très nombreuses mémoires. Des aventures et albums continuent d'être publiés ; et ça n'a pas l'air de se terminer !...
Un Automne à Hànôi
Un chouette petit album que voilà ! C'est d'abord un album à feuilleter, sans vergogne, car ses pages recèlent de jolis dessins, même s'ils manquent, à mon goût, d'ampleur. On aurait aimé que Clément Baloup se "lâche" un peu plus, qu'il croque avec moins de retenue les décors, les paysages. Ce n'est pas le carnet de croquis conclusif qui comblera ce manque, puisqu'on n'y trouve que des croquis de personnages. Cependant, force m'est de reconnaître que j'ai pris pas mal de plaisir à lire cette petite plongée dans le Hanoi contemporain, avec ses figures anonymes, ses histoires souvent justes, comme l'a souligné Ro, et ses belles pages. Seulement... Seulement c'est trop court. Les 40 pages se lisent en 10 minutes, même en prenant son temps. C'est court et c'est dommage. Mais c'est à lire !
Sergent Kirk
Curieux, ce western... Il débute dans le magazine argentin "Misterix" n° 225 du 9 Janvier 1953. On le découvre en France -dès 1972 seulement- dans le n° 5 du magazine Les Pieds Nickelés, édité par la SPE. Dès 1977, la série paraît dans le mensuel "Rintintin" (c'est là que je la découvre), puis dans la collection "Western Pocket". Pas fort connue, la série ; et pourtant Pratt en dessinera près de 2000 (DEUX MILLE !) planches. Une véritable saga humaniste où cet artiste fait déjà preuve -à l'époque- d'une grande maîtrise dans le travail du noir et blanc. Je ne possède pas -et de loin- tous les épisodes parus dans les divers hebdos. Les quelques albums en ma possession m'ont néanmoins fait découvrir un mélange d'action, de psychologie, de réflexion et même d'écologie. Les albums : Chez Sagédition : 7 opus brochés, de 1975 à 1978, qui sont les éditions originales. Aux Humanoïdes Associés : 5 tomes -de 1984 à 1987- qui sont des rééditions (mais aux couvertures redessinées, et encore trouvables).
Bilbo le Hobbit
Note approximative : 2,5/5. (Je suis un peu gentil avec la note car cette bd ne mérite pas autant de 1/5 et de 2/5). Je n’ai lu ni Bilbo le Hobbit en livre, ni le Seigneur des Anneaux en livre (mais j’ai vu les 2 premiers Seigneur des Anneaux en films). Le dessin n’est pas très beau, mais il a son charme et c’est une bd fantastique, donc je trouve que le dessin colle bien à l’histoire. Par contre les couleurs sont à vomir, plus jamais ça, je n’ai jamais vu de bd avec un colorisation aussi moche. Ayant vu les 2 premiers Seigneur des Anneaux, j’ai eu du mal à accrocher à certains personnages : Gandalf, Gollum, les Trolls, les Elfes, les Gobelins, les Wrags, les Hobbits (à part Bilbo). Mais j’ai bien aimé la façon dont les Nains et Bilbo sont dessinés. Mais quand on n’a pas vu les films, les personnages sont assez bien dessinés. Les décors ne sont pas très beaux (mais la colorisation doit y être pour quelque chose). L’histoire, c’est une adaptation, l’histoire de Tolkien n’est pas mal. J’ai bien aimé l’intelligence de Bilbo et l’avarice des Nains. La bd est un peu longue (mais bon adaptée d’un roman, c’est normal que ce soit long) et il y a un peu trop de choses à lire à chaque page, des fois il y a tellement de texte que j’ai eu l’impression que le dessin était inexistant (en tout cas sur ces passages le dessin ne servait à rien). Les petits carrés jaunes qu’on met dans Astérix, pour dire « un peu plus tard » et « le lendemain » ici servent à raconter de longs passages,dont on dirait que l’auteur a eu la flemme de dessiner. Je ne conseille pas l’achat, c’est une bd qu’on oublie assez vite, mais elle vaut ce 3/5.
Missy
Un titre qui sonne bien, une jolie couverture, un album séduisant... L'histoire est simple, c'est l'histoire tragique d'une femme admirée qui désire juste être aimée. Missy est cette femme, une femme à la fois simple et hors norme, une femme sensuelle et sensible qui saura vous émouvoir si vous lisez cet album. De par sa conception cette BD détonne et étonne, les dialogues sont réduits au strict minimum, c'est de part son illustration particulière que cette BD est racontée. Des dessins tout en rondeurs harmonieuses, des couleurs choisies avec soin selon les lieux: chaudes au cabaret, fades chez Missy, froides dans cette maudite salle de bain... Les personnages sont représentés sans visages mais sont très expressifs de par la gestuelle. Les gens n'ont pas de visages mais présentent tout de même une figure, dans cette BD paradoxalement la figure des uns et des autres et très visible, sans traits pour la masquer cette figure apparaît sans fard ni artifice, cette représentation qui semble simpliste s'avère en fait très vivante. Missy est une BD intéressante, au delà de l'audace graphique dont elle fait preuve, cette BD offre une jolie histoire pleines de forts sentiments. Missy est une femme intéressante au delà de ses formes généreuses, elle offre son coeur plein de purs sentiments. Un album à lire. JJJ
Tout doit disparaître
Tout doit disparaître raconte les tribulations d'un groupe d'adolescents dans une petite ville provinciale. Cet album a de nombreuses qualités, à commencer par son graphisme. Les traits en courbes élégantes forment des dessins qui flattent l'oeil. Des dessins teintés de rose aux tons variés, plus ou moins sombres, l'ensemble est clair, c'est agréable à regarder. L'histoire est dramatique et pessimiste, en la lisant, on sent petit à petit se profiler l'aspect sombre du récit, cela contraste magnifiquement avec les illustrations. La fin est originale,assez inhabituelle et surtout très réussie, même si l'on peut légitimement la trouver un peu frustrante, je pense que c'est une conclusion idéale. Des choses m'ont moins plu... comme le cadre, une petite ville calme et isolée, pas assez rustique pour être qualifiée de campagnarde mais néanmoins rurale. Je trouve que la description des lieux que donne l'auteur est assez étriquée. Pour ce qui est des modes de vie ou des mentalités, cet endroit cumule les pires clichés que l'on attribue un peu vite aux provinces, c'est une vision des choses qui me parait sous sa forme, un peu trop simple, un peu trop "parisienne" oserait-je dire. Cela sert peut-être l'histoire... malheureusement cela nuit un peu à la crédibilité. Les longueurs qui parsèment le récit m'ont un peu dérangé aussi. L'auteur insiste lourdement sur la description des personnages, parfois on sent poindre la redondance, c'est bien dommage. Je pense que cette histoire aurait gagnée à être un peu condensée, que l'histoire aurait pu s'étaler un peu plus sur les évènements et moins s'alanguir sur les gens. Tout doit disparaître est globalement une bonne lecture, j'hésite cependant à en recommander l'achat car personnellement je ne pense pas relire cet album de sitôt... UN petit détail et non des moindres, cet album saura plaire aux amateurs de beaux objets, cet ouvrage a été conçu avec soin, le papier utilisé est de bonne qualité. JJJ
Le Désespoir du Singe
Depuis le temps que j'entends parler en bien de cette BD sur BDthèque, j'avais déjà plusieurs fois tourné autour. Le peu que j'en avais feuilleté me faisait cependant craindre un sujet qui ne répondait pas à mes goûts personnels. Peur de l'ennui, peur de la déception, je ne l'ai pas acheté, jusqu'à ce week-end où je me suis finalement décidé. Et je pense que bien m'en a pris car j'ai bien apprécié ma lecture. Je crois que cela tient d'emblée au dessin d'Alfred. Il ne payait pas de mine sur les petites images informatiques que je voyais sur le net ou dans la galerie ici même sur BDthèque, mais en grand format sur une vraie planche de BD, je le trouve excellent. Ses décors, ses couleurs, ses personnages, tout a concouru à une lecture très plaisante et à trouver les planches très jolies. Pas toutes cependant car j'ai quand même un avis un peu mitigé par moments. Je n'aime pas trop sa façon de dessiner des personnages de loin (lors de la fête sur le port par exemple), et de même je n'aime pas toujours sa façon de dessiner les bâtiments de la ville (lors du chaos qui s'ensuit après la fête par exemple). Mais dans l'ensemble, je suis conquis par l'aspect graphique de cette BD. Je suis également conquis par le décor de son histoire. Cette ville imaginaire, probablement inspirée des anciens ports de la Mer d'Aral associés aux charmes de ports de la Mer du Nord, me plait bien, de même que son contexte politique mettant en conflit pêche et agriculture intensive. J'aime aussi le folklore qui l'accompagne, la chasse aux lucioles, les arbres à souhait, etc. C'est beau et original. Les personnages aussi sont bons, originaux et attachants. Seule l'intrigue, pour le moment, n'arrive qu'à moitié à me convaincre. Histoire d'amour difficile sur fond de révolution et de répression, cela me semble un peu trop cliché pour que je sois vraiment captivé par ce seul premier tome. Je demande à voir la suite. Mais si la suite est du même acabit et que l'intrigue se forge un peu mieux, j'augmenterai ma note sans hésiter.