Hellboy n'est certainement pas le plus connu des super-héros américains. Un peu dommage...
Il possède pourtant un charme qui pourrait le placer aux avant-postes. Avec son physique de bouquetin satanique bodybuildé, il traque des méchants encore plus loufoques que lui.
Monstre né en enfer et ramené sur terre par la volonté des hommes, il officie pour le Bureau de Recherche Paranormale de la Défense (avec tout ce que ça va comporter comme missions "impossibles").
Mignola -l'auteur originel- et son "enfant du diable" sont ici livrés à l'imaginaire de quelques-un de ses confrères pour 13 "Histoires bizarres".
Et comme souvent, dans ce genre d'exercice, les récits sont assez inégaux. La variété des styles du présent collectif engendre forcément certaines déceptions.
J'ai quand même apprécié que, bien qu'assez déjantées, ces adaptations possèdent cependant en commun une fameuse dose de second degré, s'exprimant à plein dans chacune des conclusions.
Une bonne immersion dans "l'esprit comics", agrémentée d'un joli carnet de croquis, pour un album de bonne facture que, tout comme le précédent aviseur, je cote 3,5/5.
Avec cette intégrale, Dargaud donne le signal du retour au format adéquat pour cette oeuvre. C’est le premier point positif de cette intégrale et j'ai du mal à imaginer ces 3 albums dans un format 48 CC traditionnel inadapté.
La présentation est soignée avec cette jaquette et le papier de qualité, la lecture s’annonce sympathique.
Las, malgré quelques fous rires par moment, les deux premiers volumes supportent difficilement une lecture d'une traite. Par moment on finit par tourner en rond au même rythme que l'auteur perdu dans sa campagne et les thèmes abordés sont loin d’être assez variés. Le 3eme album redonne un peu de punch mais pas suffisamment pour en faire une oeuvre indispensable.
Alors on reste néanmoins sur une lecture agréable mais sans plus.
Côté dessin, Larcenet déroule et fait un travail de qualité.
J'ai bien aimé ce livre, il y'a pas mal d'action et c'est ce que j'ai trouvé bien dans ce livre !!
Sinon les dessins et les caricatures représentent bien les personnages et au moins on peut se donner un avis sur leurs formes ou leur physique !!! Je dis tout ceci pour dire aux personnes qui viendront lire cet avis que c'est un livre assez bien dans son contexte et qu'il est pas mal à lire, alors ceux qui aiment l'action ou le temps des rois lisez-le !!!
Lecture rafraîchissante. On plonge dans l’esprit d’une enfant au moment de son passage à l’adolescence. Ambiance champêtre en période de vacance scolaire. Le dessin est fin et les couleurs pastelles font bien ressortir la douceur d’un été à la campagne.
Le ton et les dialogues sonnent justes. Les personnages, malgré leurs travers, restent crédibles. On se laisse doucement embarquer par cette histoire individuelle et familiale intimiste.
Cette histoire ne révolutionne rien au mode de narration, au graphisme ou à la réflexion philosophique en BD, mais ce n’est pas son but. Cela reste une lecture agréable, sensible et divertissante même si un peu trop rapide…
Note : 3,5/5
Stimulé par les critiques élogieuses glanées ici et là, je me suis mis en tête de lire ce manga.
Si l'histoire semble être intéressante et non convenue, il faut dire que les volumes sont inégaux dans la qualité. Certains sont excellents et émouvants, notamment ceux sur le traitement du cancer et des maladies mentales.
Cependant le bémol vient de la psychologie du héros, on semble avoir à faire à un adolescent, alors qu'il s'agit d'un interne de médecine. Ces interrogations sont parfois puériles et desservent la bd. Ces hésitations sur son travail sont traitées de manière trop enfantine pour être crédibles.
Néanmoins, passé ces obstacles, le récit est agréable à lire et réserve certaines surprises qui sauront intéresser le lecteur.
Passez outre la mièvrerie du héros et sachez voir la dimension affective et morale des protagonistes pour apprécier ce manga.
3,5/5 (difficile de trancher entre 3 et 4 …)
"Double JE" est une série d’anticipation assez sympa. L’intrigue est originale et j’ai bien accroché à cette histoire de manipulation génétique. Le dessin est pas mal, pas vraiment le style que je préfère, mais pas mal quand même.
En fait j’ai surtout apprécié les 2 premiers tiers. La mise en place de la situation, les personnages, leurs liens, les mystères autour de l’orang-outan, de la clinique et de la fondation catho … bref la sauce prend très bien. Jusqu’aux révélations autour de Stéphane et Vincent.
Mais à partir du moment ou l’histoire d’amour prend le pas sur l’intrigue, j’ai moins aimé. Enfin je dirais plutôt que j’ai trouvé ça un peu trop conventionnel. Donc un peu moins bon, que le début, qui lui était original et intéressant.
Comme toujours je suis admiratif de la qualité du scénario de Giroud. Comme toujours le récit est parfaitement replacé dans son contexte historique. Comme toujours je suis séduit par cet auteur.
Dans "Azrayen" on est plongé au cœur de la guerre d’Algérie. Une division entière, soit un peu plus de 20 soldats et 2 camions sont portés disparus. On a beau suivre une histoire avec des personnages fictifs, les événements qui les entourent sont eux bien réels. Certains passages font froid dans le dos, notamment la fin du second tome.
Cela aurait du être franchement bien, malheureusement j’ai trouvé certaines longueurs dans le récit.
Je ne suis généralement pas un grand fan du trait de Lax, et même si ici je l’ai trouvé un peu meilleur que dans d’autres BD, j’ai toujours un peu de mal. Et surtout j’ai eu du mal avec les couleurs, dans des tons unis bien trop monotones.
C’est principalement pour cette raison que ce diptyque ne fera pas partie de ma BDthèque, en dépit du très bon moment que j’ai passé.
Voilà un bel hommage rendu au sport, à l'endurance, au cyclisme mais surtout à la course de fond et au marathon. L'auteur, sportif lui-même et fils de sportif, nous raconte tout un pan de l'histoire du sport, la légende d'Emil Zatopek et celle, liée, du français d'origine marocaine Alain Mimoun.
Le ton est assez original, un peu bordélique. Le récit part en nombreuses digressions, sauts temporels, retours en arrière, anecdotes et autres passages de la narration au passé vers un récit de l'auteur au présent. L'ambiance est un mélange d'humour, de récit quasi historique et d'émotion. Cette émotion a su me toucber à différents moments. On sent vraiment, chez Marcel Couchaux, la passion et le plus grand respect pour le sport et ses champions.
Pour autant, je n'ai pas totalement accroché.
La faute un peu au dessin qui est inégal. Parfois simple et plaisant, il offre aussi régulièrement un style plus caricatural, quelque part entre la BD underground d'humour et les planches de Pif Gadget. Pas trop mon genre et trop changeant.
De même, le ton du récit oscille trop entre différents genres. Je le trouve bon quand il arrive à me toucher, sympa quand il arrive parfois à me faire sourire, mais d'autres fois un peu trop fouillis et indécis pour me satisfaire. Je me suis notamment un peu perdu entre toutes les époques et les différents jeux olympiques et compétitions racontées de manière non chronologique. Et j'ai aussi mis un peu de temps à déchiffrer l'objectif du récit : est-ce que ça allait parler de cyclisme, de course à pied, d'Alain Mimoun, d'Emil Zatopek ou de toute l'histoire de la course de fond de 1940 à nos jours ?
Au final, j'ai bien saisi l'idée et l'émotion du récit mais mon sentiment à la lecture a été légèrement mitigé même si globalement positif.
Il est des bd qu'on n’apprécie qu'à force de relectures, et "Attends" en fait partie.
Le manque de parole, l’abstraction des dessins et la « tranquillité passive » du scénario constituent une barrière importante pour apprécier la lecture. Le vie d’adulte de Jon est déconcertante surtout à la fin de la bd, quand on plonge vers le futur puis vers le passé.
On comprend seulement la complexité de l’investissement de Jon, sa volonté de rupture par rapport à son enfance et son sentiment de culpabilité. Tout ceci semble être extrêmement paralysant pour lui, et la pesanteur du récit nous le fait ressentir.
Au-delà de cette complexité scénaristique, le traitement graphique est saisissant et inventif. Tout en ellipses comme le texte, ce qui renforce d’ailleurs le côté décousu du récit, et qui fait de cette bd un étrange magma de sentiments.
J'ai donc dû relire plusieurs fois avant de prendre mes marques dans cet ensemble que j'apprécie de plus en plus à force de relectures.
Une bonne série dont plus grand monde ne se souvient.
J'ai noté "inclassable" car je ne sais vraiment quel genre lui convient ("chronique sociale" ?)...
La famille Jones -et surtout Juliet(te)- débute sa carrière aux USA dans divers journaux distribués par le King Features Syndicate ; et ce dès le 9 Mars 1953. D'abord sous forme de strip quotidien, une planche dominicale est ajoutée dès le 2 Mai 1954.
Gros succès d'un lectorat US qui apprécie le genre : des histoires à l'eau de rose, romanesques, qui voient et mettent en évidence une "petite américaine" gravir un à un les échelins de la réussite sociale.
Le dessin de Stan Drake y est aussi pour quelque chose. J'apprécie vraiment son graphisme ; un trait net, précis, réaliste, qui joue magnifiquement des contrastes du noir et blanc.
Les scénarios ?... romantiques, où le lecteur vit quasi au jour le jour les (fausses) péripéties de Juliette.
En France ?...
Connues sous le titre général de "Juliette de mon coeur", cette série fera l'objet d'un long suivi dans divers quotidiens tels "France Soir", "Ici Paris",...
Les albums ?...
Aucun dans le sens où l'on conçoit ce terme. Heureusement, Futuropolis a "sorti" deux recueils cartonnés en forme d'intégrale -en 1984- et qui reprennent les années 1953 à 1955. Bons ouvrages d'ailleurs.
In fine : Julliette (de mon coeur) Jones ? Une vraie tranche de vie de "l'American Way of Life" des années 50. Une sorte de très long roman photos mis en BD. Ce genre de série, d'ailleurs, fera l'objet d'aventures de même style -en France, et à partir des années 50 également- dans les hebdos "Fillette", "Mireille" et autres parutions surtout destinées au public féminin.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Hellboy - Histoires bizarres
Hellboy n'est certainement pas le plus connu des super-héros américains. Un peu dommage... Il possède pourtant un charme qui pourrait le placer aux avant-postes. Avec son physique de bouquetin satanique bodybuildé, il traque des méchants encore plus loufoques que lui. Monstre né en enfer et ramené sur terre par la volonté des hommes, il officie pour le Bureau de Recherche Paranormale de la Défense (avec tout ce que ça va comporter comme missions "impossibles"). Mignola -l'auteur originel- et son "enfant du diable" sont ici livrés à l'imaginaire de quelques-un de ses confrères pour 13 "Histoires bizarres". Et comme souvent, dans ce genre d'exercice, les récits sont assez inégaux. La variété des styles du présent collectif engendre forcément certaines déceptions. J'ai quand même apprécié que, bien qu'assez déjantées, ces adaptations possèdent cependant en commun une fameuse dose de second degré, s'exprimant à plein dans chacune des conclusions. Une bonne immersion dans "l'esprit comics", agrémentée d'un joli carnet de croquis, pour un album de bonne facture que, tout comme le précédent aviseur, je cote 3,5/5.
Le Retour à la terre
Avec cette intégrale, Dargaud donne le signal du retour au format adéquat pour cette oeuvre. C’est le premier point positif de cette intégrale et j'ai du mal à imaginer ces 3 albums dans un format 48 CC traditionnel inadapté. La présentation est soignée avec cette jaquette et le papier de qualité, la lecture s’annonce sympathique. Las, malgré quelques fous rires par moment, les deux premiers volumes supportent difficilement une lecture d'une traite. Par moment on finit par tourner en rond au même rythme que l'auteur perdu dans sa campagne et les thèmes abordés sont loin d’être assez variés. Le 3eme album redonne un peu de punch mais pas suffisamment pour en faire une oeuvre indispensable. Alors on reste néanmoins sur une lecture agréable mais sans plus. Côté dessin, Larcenet déroule et fait un travail de qualité.
Ubu Roi
J'ai bien aimé ce livre, il y'a pas mal d'action et c'est ce que j'ai trouvé bien dans ce livre !! Sinon les dessins et les caricatures représentent bien les personnages et au moins on peut se donner un avis sur leurs formes ou leur physique !!! Je dis tout ceci pour dire aux personnes qui viendront lire cet avis que c'est un livre assez bien dans son contexte et qu'il est pas mal à lire, alors ceux qui aiment l'action ou le temps des rois lisez-le !!!
Eva aux Mains Bleues
Lecture rafraîchissante. On plonge dans l’esprit d’une enfant au moment de son passage à l’adolescence. Ambiance champêtre en période de vacance scolaire. Le dessin est fin et les couleurs pastelles font bien ressortir la douceur d’un été à la campagne. Le ton et les dialogues sonnent justes. Les personnages, malgré leurs travers, restent crédibles. On se laisse doucement embarquer par cette histoire individuelle et familiale intimiste. Cette histoire ne révolutionne rien au mode de narration, au graphisme ou à la réflexion philosophique en BD, mais ce n’est pas son but. Cela reste une lecture agréable, sensible et divertissante même si un peu trop rapide… Note : 3,5/5
Say Hello To Black Jack
Stimulé par les critiques élogieuses glanées ici et là, je me suis mis en tête de lire ce manga. Si l'histoire semble être intéressante et non convenue, il faut dire que les volumes sont inégaux dans la qualité. Certains sont excellents et émouvants, notamment ceux sur le traitement du cancer et des maladies mentales. Cependant le bémol vient de la psychologie du héros, on semble avoir à faire à un adolescent, alors qu'il s'agit d'un interne de médecine. Ces interrogations sont parfois puériles et desservent la bd. Ces hésitations sur son travail sont traitées de manière trop enfantine pour être crédibles. Néanmoins, passé ces obstacles, le récit est agréable à lire et réserve certaines surprises qui sauront intéresser le lecteur. Passez outre la mièvrerie du héros et sachez voir la dimension affective et morale des protagonistes pour apprécier ce manga.
Double JE
3,5/5 (difficile de trancher entre 3 et 4 …) "Double JE" est une série d’anticipation assez sympa. L’intrigue est originale et j’ai bien accroché à cette histoire de manipulation génétique. Le dessin est pas mal, pas vraiment le style que je préfère, mais pas mal quand même. En fait j’ai surtout apprécié les 2 premiers tiers. La mise en place de la situation, les personnages, leurs liens, les mystères autour de l’orang-outan, de la clinique et de la fondation catho … bref la sauce prend très bien. Jusqu’aux révélations autour de Stéphane et Vincent. Mais à partir du moment ou l’histoire d’amour prend le pas sur l’intrigue, j’ai moins aimé. Enfin je dirais plutôt que j’ai trouvé ça un peu trop conventionnel. Donc un peu moins bon, que le début, qui lui était original et intéressant.
Azrayen'
Comme toujours je suis admiratif de la qualité du scénario de Giroud. Comme toujours le récit est parfaitement replacé dans son contexte historique. Comme toujours je suis séduit par cet auteur. Dans "Azrayen" on est plongé au cœur de la guerre d’Algérie. Une division entière, soit un peu plus de 20 soldats et 2 camions sont portés disparus. On a beau suivre une histoire avec des personnages fictifs, les événements qui les entourent sont eux bien réels. Certains passages font froid dans le dos, notamment la fin du second tome. Cela aurait du être franchement bien, malheureusement j’ai trouvé certaines longueurs dans le récit. Je ne suis généralement pas un grand fan du trait de Lax, et même si ici je l’ai trouvé un peu meilleur que dans d’autres BD, j’ai toujours un peu de mal. Et surtout j’ai eu du mal avec les couleurs, dans des tons unis bien trop monotones. C’est principalement pour cette raison que ce diptyque ne fera pas partie de ma BDthèque, en dépit du très bon moment que j’ai passé.
Zatopek - Les Années Mimoun
Voilà un bel hommage rendu au sport, à l'endurance, au cyclisme mais surtout à la course de fond et au marathon. L'auteur, sportif lui-même et fils de sportif, nous raconte tout un pan de l'histoire du sport, la légende d'Emil Zatopek et celle, liée, du français d'origine marocaine Alain Mimoun. Le ton est assez original, un peu bordélique. Le récit part en nombreuses digressions, sauts temporels, retours en arrière, anecdotes et autres passages de la narration au passé vers un récit de l'auteur au présent. L'ambiance est un mélange d'humour, de récit quasi historique et d'émotion. Cette émotion a su me toucber à différents moments. On sent vraiment, chez Marcel Couchaux, la passion et le plus grand respect pour le sport et ses champions. Pour autant, je n'ai pas totalement accroché. La faute un peu au dessin qui est inégal. Parfois simple et plaisant, il offre aussi régulièrement un style plus caricatural, quelque part entre la BD underground d'humour et les planches de Pif Gadget. Pas trop mon genre et trop changeant. De même, le ton du récit oscille trop entre différents genres. Je le trouve bon quand il arrive à me toucher, sympa quand il arrive parfois à me faire sourire, mais d'autres fois un peu trop fouillis et indécis pour me satisfaire. Je me suis notamment un peu perdu entre toutes les époques et les différents jeux olympiques et compétitions racontées de manière non chronologique. Et j'ai aussi mis un peu de temps à déchiffrer l'objectif du récit : est-ce que ça allait parler de cyclisme, de course à pied, d'Alain Mimoun, d'Emil Zatopek ou de toute l'histoire de la course de fond de 1940 à nos jours ? Au final, j'ai bien saisi l'idée et l'émotion du récit mais mon sentiment à la lecture a été légèrement mitigé même si globalement positif.
Attends
Il est des bd qu'on n’apprécie qu'à force de relectures, et "Attends" en fait partie. Le manque de parole, l’abstraction des dessins et la « tranquillité passive » du scénario constituent une barrière importante pour apprécier la lecture. Le vie d’adulte de Jon est déconcertante surtout à la fin de la bd, quand on plonge vers le futur puis vers le passé. On comprend seulement la complexité de l’investissement de Jon, sa volonté de rupture par rapport à son enfance et son sentiment de culpabilité. Tout ceci semble être extrêmement paralysant pour lui, et la pesanteur du récit nous le fait ressentir. Au-delà de cette complexité scénaristique, le traitement graphique est saisissant et inventif. Tout en ellipses comme le texte, ce qui renforce d’ailleurs le côté décousu du récit, et qui fait de cette bd un étrange magma de sentiments. J'ai donc dû relire plusieurs fois avant de prendre mes marques dans cet ensemble que j'apprécie de plus en plus à force de relectures.
Juliette Jones - Juliette de mon coeur
Une bonne série dont plus grand monde ne se souvient. J'ai noté "inclassable" car je ne sais vraiment quel genre lui convient ("chronique sociale" ?)... La famille Jones -et surtout Juliet(te)- débute sa carrière aux USA dans divers journaux distribués par le King Features Syndicate ; et ce dès le 9 Mars 1953. D'abord sous forme de strip quotidien, une planche dominicale est ajoutée dès le 2 Mai 1954. Gros succès d'un lectorat US qui apprécie le genre : des histoires à l'eau de rose, romanesques, qui voient et mettent en évidence une "petite américaine" gravir un à un les échelins de la réussite sociale. Le dessin de Stan Drake y est aussi pour quelque chose. J'apprécie vraiment son graphisme ; un trait net, précis, réaliste, qui joue magnifiquement des contrastes du noir et blanc. Les scénarios ?... romantiques, où le lecteur vit quasi au jour le jour les (fausses) péripéties de Juliette. En France ?... Connues sous le titre général de "Juliette de mon coeur", cette série fera l'objet d'un long suivi dans divers quotidiens tels "France Soir", "Ici Paris",... Les albums ?... Aucun dans le sens où l'on conçoit ce terme. Heureusement, Futuropolis a "sorti" deux recueils cartonnés en forme d'intégrale -en 1984- et qui reprennent les années 1953 à 1955. Bons ouvrages d'ailleurs. In fine : Julliette (de mon coeur) Jones ? Une vraie tranche de vie de "l'American Way of Life" des années 50. Une sorte de très long roman photos mis en BD. Ce genre de série, d'ailleurs, fera l'objet d'aventures de même style -en France, et à partir des années 50 également- dans les hebdos "Fillette", "Mireille" et autres parutions surtout destinées au public féminin.