Boum !...
L'histoire commence par la rencontre inopinée entre un gamin et un 33 tonnes...
Le résultat paraît simple. Trop simple ?...
Re-boum !... L'adolescent s'en sort sans gros problème. Du coup, tout le monde crie au miracle. Et il va en faire, par la suite, des miracles !... Tout cela -forcément- ne va pas passer inaperçu.
Et si Jodi -c'est son prénom- était le Christ réincarné ?...
Un postulat pas mal imaginé pour un album accrocheur, mais au dessin parfois un peu trop figé, raide. N'empêche, j'ai été rapidement emmené sur la voie voulue par le scénariste.
Mais pourtant, la réalité est peut-être ailleurs.
Dans la lignée de "La Malédiction", un bon opus qui renferme un thriller contemporain ; lequel remue les fondations de notre société. Un récit qui charmera les amateurs de suspense à la "Da Vinci Code".
Une belle manipulation... et un bon 3,5/5.
Dans un futur hypothétique -qui n'est pas sans me rappeler les univers de "Brazil" de Terry Gillian- un chasseur moderne tente de survivre..
"pfffhh..." ai-je pensé... "... encore une énième histoire de justicier de l'espace..."
Pourtant, avec ses gueules cassées, ses traits géométriques et la palette de couleur utilisée -qui offre à la rouille ses lettres de noblesse-, cette série a attiré mon attention...
Pontarolo utilise vraiment bien l'espace qui lui est dévoué. Ses couleurs si particulières, ses ambiances cinématographiques, ses audacieux cadrages sont autant "d'armes" qu'il utilise à bon escient pour donner vie à un univers sensuel à souhait.
Une belle fresque s'est ainsi offerte à mes yeux.
Qui plus est -et chose assez rare quand même- tous les personnages secondaires présentent des caractéristiques qui les rendent intéressants... à défaut d'être séduisants.
Une bien belle réussite, dont les débuts datent quand même de 2002, et que j'ai failli rater.
Cote personnelle : 3,5/5
Drôle de nom pour une rencontre !
Agadamgorodok -ville sous neige- c'est en réalité Akademgorod, la cité russo-sibérienne qui est entièrement consacrée à la recherche scientifique (véridique).
C'est aussi dans cette "cité" que vit le bon Jules qui, de petits boulots en jobs ingrats, s'avère incapable de conserver l'un ou l'autre. Il est vrai que Jules n'a pas inventé la poudre. Son physicien de père voulait pourtant en faire un cosmonaute. Et c'est réussi : Jules est perpétuellement dans la Lune, et bientôt obnubilé par l'image d'une femme entraperçue.
Mais quel rapport entre Jules et Spéracédès, chef de la mafia locale ?
Bailly et Lapière m'ont ici proposé ici une inquiétante tranche de vie et de mort au coeur de la Russie de nulle part.
Un "nulle part" d'autant plus étonnant qu'il s'affiche tout en contrastes : déliquescence et bouc émissaire qui jouent la contradiction, avec le graphisme d'un Bailly dont j'apprécie les talents de peintre.
J'ai eu ici affaire à un album vibrant. Un album "désolant" aussi, mais habité : parfaitement russe, quoi !...
Bon one-shot.
Pas mal, car cette série a un grand mérite : coller à l'actualité en mettant en scène une sorte de guerre de l'ombre.
C'est viril, sanglant, puissant, hanté par l'absurde et -surtout- politiquement incorrect (et ça, j'aime bien).
Aux commandes : un très bon duo d'auteurs ; des Américains bon teint et iconoclastes.
Bon graphisme aussi, malgré -pour moi- qu'une grosse partie de la colorisation de l'album ait été réalisée par ordinateur. Petit bémol donc, mais qui n'affecte pas trop le plaisir de lecture.
Style nouveau également, dans le genre "récits de guerre" et qui -l'air de rien- donne un sacré coup de pied dans les fesses de ce bon vieux Sergent Rock (de bonne mémoire pour les "anciens").
Note approximative : 2,5/5.
Je suis gentil avec la note car je considère que c’est une bd pour adulte, et je ne sais pas combien un adulte mettrait à ma place.
J’ai lu très peu de Claire Brétecher –à part un album des Frustrés- et je ne comprends pas tout car c’est de la bd pour adulte.
Le dessin n'est pas très beau, brouillon, mais on distingue bien les personnages, et ces graphismes ne me déplaisent pas.
Le scénario –un peu délire- est très très marrant et l’humour aussi, le meilleur point de cette bd. Je mets 4/5 pour le scénario/l’humour.
Par contre –tout comme dans Les Frustrés- le lettrage est horrible, on a du mal à tout déchiffrer.
Achat conseillé ? Oui pour les adultes.
Voila donc une bd qui n'est pas mauvaise.
Rex Raw, le héros, est le premier détective privé de l'histoire de l'humanité. Il est flanqué d'une pulpeuse secrétaire et se déplace à dos de rhinocéros. Pourquoi pas ?...
Le créateur de la série, Philippe Foester, est un passionné de littérature policière et de films de gangsters américains. En transposant cette passion à l'époque préhistorique, il invente ici une sorte d'humour noir "jurassique".
Ces polars -de véritables voyages en absurdie- en sont un réjouissant clin d'oeil.
Loufoques, les histoires bénéficient d'un graphisme précis, personnalisé. Un peu longuet néanmoins. Je me demande si des petites histoires courtes ou gags en une ou deux planches ne conviendraient pas mieux à cet univers délirant.
N'empêche, je me suis bien marré à cette bonne parodie de la série télévisée "Sex Files" de proche mémoire.
Bien fait.
Un album où je me suis retrouvé en 2041... dans un Paris dévasté par une crise sans précédent.
Le postulat ?... alors que la guerre civile menace, le président apparaît à la télévision. Déguisé en père Noël, il annonce son plan de salut public : la réforme du calendrier. On fêtera désormais plusieurs fois Noël chaque année, afin de relancer la consommation et de combattre la morosité ambiante.
Par ce thème, l'auteur m'a emmené dans cette sorte d'euphorie relative :à savoir une fête quotidienne de Noël sous la dictature d'une armée de papas Noël, un tueur en série, des cordonneries surveillées par la police, un enquêteur qui "envahit" une famille de savetiers...
Ca fait beaucoup, tout ça...
Un scénario vraiment sinistre et kafkaïen qui pourra réjouir le lecteur par un humour grinçant, ainsi que par l'absurdité des personnages et des situations.
Bémol -personnel- pour le style graphique. Je ne sais pourquoi, le dessin ne "m'accroche" pas (ou est-ce l'inverse ?).
Va falloir que je relise cet opus -vraiment- à mon aise... mais je n'en ai plus envie...
Curieux... En tapant mon avis, je revois cette histoire...
Un voyageur qui s'arrête dans une auberge isolée. Installé au bar, il entame la conversation avec une jeune fille qui s'apprête à fumer des cigarettes... des cigarettes sur lesquelles sont écrits des fragments de poème (jolie, l'idée...). Laure -c'est elle- lui raconte son histoire. Celle de "la route des dames" qui passe devant l'hôtel.
Ce sont alors des flash-back qui me reviennent : la répression, des intellectuels emprisonnés et torturés. Le camion qui conduit les futures victimes vers la caserne, et qui passait par cette route. Cette route où des femmes guettaient l'apparition -souvent fugitive- qui d'un mari, qui d'un père, d'un fils, d'un fiancé...
Et tandis qu'elle continue son histoire, une étrange complicité se noue entre cette dame et le client d'un soir.
Et si je l'étais... ce client ?...
Un opus lumineux. J'ai eu envie d'être un fantôme, d'être tout près de ces personnes et de les regarder se parler, s'écouter, vivre un moment.
Un album qui m'a -en quelque sorte- entraîné au bout de la nuit...
Une "chouette de série" que voilà !...
Tronchet continue sa bien bonne et belle incursion dans des récits destinés aux plus jeunes.
C'est vrai qu'elle est belle cette série, malheureusement pas très connue. Une toile de fond dont se délecte le scénariste pour faire passer un bon moment de lecture à ses fans de tous âges.
Le dessin de Tarrin est, lui, sans mièvrerie.
Son graphisme est nerveux, haché parfois, faisant bien ressortir gestuelle et sentiments de la petite héroïne (et des autres personnages).
Attachant, sans mièvrerie. A lire.. et à posséder.
Une série qui me déroute un peu...
Le postulat de départ ?... le Nautilus s'achemine vers son destin tandis qu'un homme travaille sur un nouveau roman qui devra être son chef-d'oeuvre. Cet homme, c'est Jules Verne. Il fait la découverte d'un étrange livre d'eau qui va le mener en Angleterre. Il va y faire la rencontre d'un étrange petit garçon, d'une troublante princesse indienne et d'un artiste inquiétant. Leur point commun ?...Ne seraient-ce pas des proches d'un certain capitaine Nemo ?...
Une série qui oscille entre baroque et fantastique. Chaque page offre des structures anguleuses de visages (j'aime pas trop...) et "glisse" sur les couleurs.
Erudit, un tantinet pédant même, les scénarios concoctés par Rivière sont fidèles au monde de Verne mais ne se réduisent pas à vouloir le pasticher.
Il parvient quand même -quoique difficilement- à résumer l'oeuvre initiale. Une série assez dense (plutôt concentrée), qui se veut flamboyante, et qui aurait pu être une belle réussite... J'écris bien : qui aurait pu...
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American Jesus (Chosen)
Boum !... L'histoire commence par la rencontre inopinée entre un gamin et un 33 tonnes... Le résultat paraît simple. Trop simple ?... Re-boum !... L'adolescent s'en sort sans gros problème. Du coup, tout le monde crie au miracle. Et il va en faire, par la suite, des miracles !... Tout cela -forcément- ne va pas passer inaperçu. Et si Jodi -c'est son prénom- était le Christ réincarné ?... Un postulat pas mal imaginé pour un album accrocheur, mais au dessin parfois un peu trop figé, raide. N'empêche, j'ai été rapidement emmené sur la voie voulue par le scénariste. Mais pourtant, la réalité est peut-être ailleurs. Dans la lignée de "La Malédiction", un bon opus qui renferme un thriller contemporain ; lequel remue les fondations de notre société. Un récit qui charmera les amateurs de suspense à la "Da Vinci Code". Une belle manipulation... et un bon 3,5/5.
Akarus
Dans un futur hypothétique -qui n'est pas sans me rappeler les univers de "Brazil" de Terry Gillian- un chasseur moderne tente de survivre.. "pfffhh..." ai-je pensé... "... encore une énième histoire de justicier de l'espace..." Pourtant, avec ses gueules cassées, ses traits géométriques et la palette de couleur utilisée -qui offre à la rouille ses lettres de noblesse-, cette série a attiré mon attention... Pontarolo utilise vraiment bien l'espace qui lui est dévoué. Ses couleurs si particulières, ses ambiances cinématographiques, ses audacieux cadrages sont autant "d'armes" qu'il utilise à bon escient pour donner vie à un univers sensuel à souhait. Une belle fresque s'est ainsi offerte à mes yeux. Qui plus est -et chose assez rare quand même- tous les personnages secondaires présentent des caractéristiques qui les rendent intéressants... à défaut d'être séduisants. Une bien belle réussite, dont les débuts datent quand même de 2002, et que j'ai failli rater. Cote personnelle : 3,5/5
Agadamgorodok
Drôle de nom pour une rencontre ! Agadamgorodok -ville sous neige- c'est en réalité Akademgorod, la cité russo-sibérienne qui est entièrement consacrée à la recherche scientifique (véridique). C'est aussi dans cette "cité" que vit le bon Jules qui, de petits boulots en jobs ingrats, s'avère incapable de conserver l'un ou l'autre. Il est vrai que Jules n'a pas inventé la poudre. Son physicien de père voulait pourtant en faire un cosmonaute. Et c'est réussi : Jules est perpétuellement dans la Lune, et bientôt obnubilé par l'image d'une femme entraperçue. Mais quel rapport entre Jules et Spéracédès, chef de la mafia locale ? Bailly et Lapière m'ont ici proposé ici une inquiétante tranche de vie et de mort au coeur de la Russie de nulle part. Un "nulle part" d'autant plus étonnant qu'il s'affiche tout en contrastes : déliquescence et bouc émissaire qui jouent la contradiction, avec le graphisme d'un Bailly dont j'apprécie les talents de peintre. J'ai eu ici affaire à un album vibrant. Un album "désolant" aussi, mais habité : parfaitement russe, quoi !... Bon one-shot.
303
Pas mal, car cette série a un grand mérite : coller à l'actualité en mettant en scène une sorte de guerre de l'ombre. C'est viril, sanglant, puissant, hanté par l'absurde et -surtout- politiquement incorrect (et ça, j'aime bien). Aux commandes : un très bon duo d'auteurs ; des Américains bon teint et iconoclastes. Bon graphisme aussi, malgré -pour moi- qu'une grosse partie de la colorisation de l'album ait été réalisée par ordinateur. Petit bémol donc, mais qui n'affecte pas trop le plaisir de lecture. Style nouveau également, dans le genre "récits de guerre" et qui -l'air de rien- donne un sacré coup de pied dans les fesses de ce bon vieux Sergent Rock (de bonne mémoire pour les "anciens").
Une saga génétique (Le Destin de Monique)
Note approximative : 2,5/5. Je suis gentil avec la note car je considère que c’est une bd pour adulte, et je ne sais pas combien un adulte mettrait à ma place. J’ai lu très peu de Claire Brétecher –à part un album des Frustrés- et je ne comprends pas tout car c’est de la bd pour adulte. Le dessin n'est pas très beau, brouillon, mais on distingue bien les personnages, et ces graphismes ne me déplaisent pas. Le scénario –un peu délire- est très très marrant et l’humour aussi, le meilleur point de cette bd. Je mets 4/5 pour le scénario/l’humour. Par contre –tout comme dans Les Frustrés- le lettrage est horrible, on a du mal à tout déchiffrer. Achat conseillé ? Oui pour les adultes. Voila donc une bd qui n'est pas mauvaise.
Silex Files
Rex Raw, le héros, est le premier détective privé de l'histoire de l'humanité. Il est flanqué d'une pulpeuse secrétaire et se déplace à dos de rhinocéros. Pourquoi pas ?... Le créateur de la série, Philippe Foester, est un passionné de littérature policière et de films de gangsters américains. En transposant cette passion à l'époque préhistorique, il invente ici une sorte d'humour noir "jurassique". Ces polars -de véritables voyages en absurdie- en sont un réjouissant clin d'oeil. Loufoques, les histoires bénéficient d'un graphisme précis, personnalisé. Un peu longuet néanmoins. Je me demande si des petites histoires courtes ou gags en une ou deux planches ne conviendraient pas mieux à cet univers délirant. N'empêche, je me suis bien marré à cette bonne parodie de la série télévisée "Sex Files" de proche mémoire. Bien fait.
La Semaine des 7 Noël
Un album où je me suis retrouvé en 2041... dans un Paris dévasté par une crise sans précédent. Le postulat ?... alors que la guerre civile menace, le président apparaît à la télévision. Déguisé en père Noël, il annonce son plan de salut public : la réforme du calendrier. On fêtera désormais plusieurs fois Noël chaque année, afin de relancer la consommation et de combattre la morosité ambiante. Par ce thème, l'auteur m'a emmené dans cette sorte d'euphorie relative :à savoir une fête quotidienne de Noël sous la dictature d'une armée de papas Noël, un tueur en série, des cordonneries surveillées par la police, un enquêteur qui "envahit" une famille de savetiers... Ca fait beaucoup, tout ça... Un scénario vraiment sinistre et kafkaïen qui pourra réjouir le lecteur par un humour grinçant, ainsi que par l'absurdité des personnages et des situations. Bémol -personnel- pour le style graphique. Je ne sais pourquoi, le dessin ne "m'accroche" pas (ou est-ce l'inverse ?). Va falloir que je relise cet opus -vraiment- à mon aise... mais je n'en ai plus envie...
Un peu de fumée bleue...
Curieux... En tapant mon avis, je revois cette histoire... Un voyageur qui s'arrête dans une auberge isolée. Installé au bar, il entame la conversation avec une jeune fille qui s'apprête à fumer des cigarettes... des cigarettes sur lesquelles sont écrits des fragments de poème (jolie, l'idée...). Laure -c'est elle- lui raconte son histoire. Celle de "la route des dames" qui passe devant l'hôtel. Ce sont alors des flash-back qui me reviennent : la répression, des intellectuels emprisonnés et torturés. Le camion qui conduit les futures victimes vers la caserne, et qui passait par cette route. Cette route où des femmes guettaient l'apparition -souvent fugitive- qui d'un mari, qui d'un père, d'un fils, d'un fiancé... Et tandis qu'elle continue son histoire, une étrange complicité se noue entre cette dame et le client d'un soir. Et si je l'étais... ce client ?... Un opus lumineux. J'ai eu envie d'être un fantôme, d'être tout près de ces personnes et de les regarder se parler, s'écouter, vivre un moment. Un album qui m'a -en quelque sorte- entraîné au bout de la nuit...
Violine
Une "chouette de série" que voilà !... Tronchet continue sa bien bonne et belle incursion dans des récits destinés aux plus jeunes. C'est vrai qu'elle est belle cette série, malheureusement pas très connue. Une toile de fond dont se délecte le scénariste pour faire passer un bon moment de lecture à ses fans de tous âges. Le dessin de Tarrin est, lui, sans mièvrerie. Son graphisme est nerveux, haché parfois, faisant bien ressortir gestuelle et sentiments de la petite héroïne (et des autres personnages). Attachant, sans mièvrerie. A lire.. et à posséder.
Voyage sous les eaux
Une série qui me déroute un peu... Le postulat de départ ?... le Nautilus s'achemine vers son destin tandis qu'un homme travaille sur un nouveau roman qui devra être son chef-d'oeuvre. Cet homme, c'est Jules Verne. Il fait la découverte d'un étrange livre d'eau qui va le mener en Angleterre. Il va y faire la rencontre d'un étrange petit garçon, d'une troublante princesse indienne et d'un artiste inquiétant. Leur point commun ?...Ne seraient-ce pas des proches d'un certain capitaine Nemo ?... Une série qui oscille entre baroque et fantastique. Chaque page offre des structures anguleuses de visages (j'aime pas trop...) et "glisse" sur les couleurs. Erudit, un tantinet pédant même, les scénarios concoctés par Rivière sont fidèles au monde de Verne mais ne se réduisent pas à vouloir le pasticher. Il parvient quand même -quoique difficilement- à résumer l'oeuvre initiale. Une série assez dense (plutôt concentrée), qui se veut flamboyante, et qui aurait pu être une belle réussite... J'écris bien : qui aurait pu...